lundi 29 octobre 2012
François Hollande a-t-il déjà démissionné ?
Les médias sont-ils capables de voir des extrêmes ailleurs qu'à droite?
- un article critique du Monde (26 octobre) autour du « racisme anti-blanc qui diviserait le mouvement antiraciste » : des citations de mon ami Pierre-André Taguieff, (qui fut, il y a une vingtaine d'années désigné à la vindicte publique antiraciste, par le même journal qui l'interroge aujourd'hui) et qui lui fait dire que la notion de racisme anti-blanc pourrait être dangereuse. Las, l'intéressé considère qu'il a été cité improprement…
À noter cette aimable plaisanterie du vespéral, décidément incorrigible : mentionner parmi les « antiracistes » questionnés, Houria Bouteldja, responsable emblématique des « Indigènes de la République » mouvement racialiste agressif s'il en est, auteur de la célèbre formule des « sous chiens », radicalement antisioniste et anti blanc, et poursuivie pour ses sorties délirantes. Sans doute, la journaliste en est-elle encore à considérer inconsciemment que l'intéressée ne peut être, par essence, raciste. Classer les Indigènes de la République dans la mouvance antiraciste en dit cependant long sur l’état de la réflexion Mondaine sur le sujet.
À noter que M. Pujadas semblait avoir également du mal à accepter que le secrétaire national de l'UMP puisse, au nom d'une élémentaire réciprocité, lui retourner sa causticité. On aurait préféré que ce journaliste, par ailleurs talentueux, réserve son alacrité à ceux qui le traitent de larbin, comme un vulgaire Mélenchon, par exemple.
Ainsi, Jean-François Copé, toujours lui, est-il contesté pour avoir osé, dans un souci d'équilibre que les lecteurs me savent partager avec lui, ne pas vouloir renvoyer dos à dos une gauche donneuse de leçons se commettant avec le Front de Gauche tandis que la droite continuerait toujours à snober le Front National.
Ah que l'on aurait aimé une rigueur aussi cartésienne lorsqu'il s'est agi de cataloguer des intellectuels imprudents qui se laissaient à évoquer la nécessité de lutter sans relâche contre les progrès de l’insécurité, l'islamisme dans les banlieues, l'antisémitisme en terre d'islam, la nécessaire régulation des flux migratoires, … ou le racisme anti blanc. Toutes choses qui, aujourd'hui, relèvent de la plus affligeante banalité…
Au-delà du pouvoir de persuasion que confèrent les pétrodollars, si l'on veut trouver quelques explications complémentaires à la torpeur médiatique, s'agissant d’un potentat obscurantiste, néo-esclavagiste et diffuseur, via Al-Jazira, à l'échelle désormais planétaire, des prêcheurs de haine, on peut toujours se reporter au paragraphe précédent. Je rappelle, pour l'Histoire, que la dernière fois qu'un pays riche a voulu aider financièrement la France, il s'agissait de l'Amérique du plan Marshal, et que le PCF s'y est violemment opposé. Il est vrai que les Américains avaient, eux, l’immense tort d'avoir libéré le pays. Aujourd'hui, personne pour s'opposer à ce qui pourrait ressembler à un plan Mechaal pour les banlieues.
L’autre hiver
Combat de géant pour petit coq français
Sarkozy, la tête de Turc
Alors, ils ont trouvé un truc. Puisque l'avenir se dérobe sous leurs pas, ils ont convoqué le passé, c'est-à-dire Sarkozy. L'aubaine, la tête du Turc sans laquelle ils n'existeraient pas. Ce fut sa fête. Faute de pouvoir se glorifier de la moindre avancée - écoutons le Premier ministre qui pour tout bilan cite l'ISF, l'allocation de rentrée scolaire et le rétablissement partiel de la retraite à soixante ans -, ils ont repris leur méchante rengaine contre celui que naguère Hollande appelait le "sale mec". On se serait cru au temps de la campagne électorale, lorsqu'il s'agissait de conquérir le pouvoir. Ils l'ont pourtant, le pouvoir. Croient-ils que cette médiocre défausse prend encore dans l'opinion ? C'est plutôt contre-productif, non ?
Politiquement, ce fut nul. Pas la moindre analyse. Pas le moindre souci pédagogique. Pas le moindre effort critique. Pas l'ombre d'une vision. Pas un discours sur le fond. Pas un mot solide sur la crise. Dans la bouche du nouveau patron, Harlem Désir, désigné avant d'être élu et mal élu, un lyrisme et une fermeté de circonstance : nous ferons voter le mariage et l'adoption pour tous les couples, le droit de vote des étrangers aux élections locales, la loi sur le non-cumul des mandats. Chiche ! Et cette péroraison virile : "Restons pionniers !" Bigre ! Pour toute pitance idéologique, la réaffirmation de trois principes directeurs : le retour de l'État (Montebourg), la défense de l'ordre républicain (Valls) et les riches paieront (Hamon). Le gage rituel donné aux diverses composantes de la famille.
Le racisme de Martine Aubry
On allait oublier les sarcasmes habituels contre la presse, cette presse qui leur a pourtant naguère rendu de fiers services, cette presse qu'ils ne supportent que lorsqu'elle leur est acquise : "Arrêtons de parler dans la presse !" Singulière conception de la démocratie ! On allait également oublier l'intermède habituel et enchanteur de Ségolène Royal sur "l'objectif de civilisation". Bref, les chômeurs peuvent chômer tranquilles, les fonctionnaires fonctionner paisiblement, les contribuables contribuer généreusement.
Il y eut toutefois un vrai discours, assez inspiré, d'une bonne qualité formelle, plutôt efficace. Le seul. Celui de Martine Aubry. Malheureusement, elle eut une formule qui le discrédite. Elle dit ceci : "Un honnête homme, c'est un homme de gauche et qui est droit." C'est restrictif et inadmissible. Un honnête homme, c'est un homme droit, un point c'est tout. L'appartenance à la gauche ne définit pas un honnête homme à l'exclusion de toute autre affiliation idéologique. Nous, nous connaissons d'honnêtes hommes de droite. Nous en connaissons également de gauche. Le sectarisme, nous allions dire le racisme, de Martine Aubry n'est pas à son niveau. Il fait penser à ce cri lancé un jour par François Hollande, enfant gâté de la République : "Je n'aime pas les riches", ce François Hollande qui, non content de ne pas les aimer, leur prend sans vergogne leur fric. Double faute. Cet homme-là est-il droit ?
Le PS ne sert plus à rien..., sauf à soutenir Ayrault !
Hervé Gattegno intervient sur les ondes de RMC du lundi au vendredi à 8 h 20 pour sa chronique politique "Le parti pris".
Ce week-end à Toulouse, le PS tenait son premier congrès depuis
l'élection de François Hollande. Harlem Désir a été intronisé au poste
de premier secrétaire et les socialistes ont serré les rangs derrière le
Premier ministre. À part ça, pas grand-chose. Votre parti pris : le PS
ne sert plus à rien..., sauf à soutenir Jean-Marc Ayrault.
Le Premier ministre a eu droit à plusieurs ovations et tous les ténors socialistes lui ont rendu hommage. C'était une mise en scène ?
Ce type est dangereux |
L'expression qu'on a remarquée, dans le discours de Jean-Marc Ayrault, c'est "le nouveau modèle français" : sa version d'un mode de gouvernement apaisé, fondé sur la consultation et la négociation. Est-ce que ça peut être l'atout de Jean-Marc Ayrault ?
C'est tout le mal qu'on lui souhaite. C'est vrai qu'il y a une rupture de style avec Nicolas Sarkozy : plus d'attention, de dialogue, moins de décisions expéditives. Mais du coup, Jean-Marc Ayrault et François Hollande laissent s'installer l'impression que les discussions s'éternisent pour pas grand-chose. Pendant ce temps-là, les patrons, les médecins, les enseignants grognent. Et l'affaire du rapport Gallois sur la compétitivité risque d'alimenter ce malaise. En fait de négociation, le gouvernement a surtout l'air de négocier avec Louis Gallois pour que le contenu du rapport ne le mette pas en difficulté... Ou qu'il ne soit pas appliqué.
Vous croyez que le PS est condamné à avaler la potion amère de la rigueur jusqu'à la fin du quinquennat ?
Il n'y a pas de crise de régime, mais c'est bien un régime de crise qui est imposé à la majorité. Et il est douloureux. D'où la nécessité d'en appeler aussi aux sujets qui flattent les militants : le vote des étrangers, le mariage gay, les attaques contre la droite... À part cela, on a vu aussi Ségolène Royal se pousser du col et Martine Aubry se positionner en réserve pour Matignon. Effet positif garanti pour Jean-Marc Ayrault : on peut le trouver brouillon et atone, personne n'est pressé de revoir le duel des deux dames du PS - comme à Reims, en 2008. Mieux vaut sans doute un congrès ennuyeux qu'un congrès meurtrier... et trafiqué.
Après les pigeons, les gros poissons
Droit de vote des étrangers : un boulet pour Hollande
Après le psychodrame estival du traité européen, c'est une nouvelle pomme de discorde entre le gouvernement et sa majorité.
«Sur le droit de vote des étrangers, je serai d'une grande tristesse si nous n'arrivons pas à l'appliquer d'ici à 2014», a lancé samedi l'ancienne première secrétaire Martine Aubry. Le ministre délégué chargé de l'Économie sociale et solidaire, Benoît Hamon, bien décidé à reprendre la main alors qu'il se sait en perte de vitesse parmi ses anciens amis de l'aile gauche du PS, a enfoncé le clou: «Cet engagement-là n'est pas ouvert à la négociation avec je ne sais qui», a-t-il martelé devant les militants, qu'il sait très attachés à l'engagement numéro 50 du candidat Hollande. «Il est des symboles dont l'impact sur la cohésion sociale est bien plus important que les quelques milliards du budget de l'État», a-t-il poursuivi. Le ministre s'est même dit prêt à «faire campagne» parmi les parlementaires pour les convaincre. La députée de Seine-Saint-Denis et ancienne garde des Sceaux Élisabeth Guigou, qui lui succédait à la tribune, a remis ça: «Tenons nos engagements!» a-t-elle tranché.
Partie «perdue d'avance»
Ces mises en garde ont laissé Jean-Marc Ayrault de marbre. Le premier ministre n'a pas eu un mot sur le sujet, samedi, à la tribune, préférant s'attarder sur le non-cumul des mandats, autre symbole plébiscité par les militants. À droite, on se gargarise de cette frilosité gouvernementale sur un sujet hautement symbolique, promis par François Mitterrand il y a trente ans et jamais mis en œuvre.Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, prédit une nouvelle «reculade». François Hollande et Jean-Marc Ayrault savent en effet qu'il leur sera difficile d'obtenir les deux tiers des voix des parlementaires sur ce texte qui exige que l'on modifie la Constitution. Une partie «perdue d'avance», n'hésite pas à conclure le maire de Lyon, Gérard Collomb. Quant au référendum, le président, qui redoute un désaveu, n'en veut pas.
Soucieux d'imprimer sa marque, pour son premier discours de premier secrétaire, Harlem Désir s'est emparé du sujet, dimanche. «Oui, a-t-il lancé, nous nous battrons pour le droit de vote aux élections locales! C'est une question de dignité républicaine, d'égalité et de fraternité.» Sur la version papier de son discours, Désir était bien plus affirmatif: «Oui, nous donnerons le droit de vote aux étrangers», avait-il prévu de dire. Comme si le patron du PS avait déjà pris acte du recul de l'exécutif.
Grèce: un journaliste arrêté pour avoir publié une liste d'exilés fiscaux
Un journaliste grec a été arrêté
dimanche pour avoir dévoilé les noms d'une mystérieuse liste de
détenteurs grecs de comptes bancaires suisses, et doit comparaître
devant le procureur d'Athènes.
Le journaliste Kostas Vaxevanis a publié quelque 2059 noms de la liste transmise en 2010 par Christine Lagarde, à l'époque ministre française des Finances.
Les réseaux sociaux grecs bruissaient dimanche de commentaires après l'annonce par la police que «sur l'ordre du bureau du procureur d'Athènes», une enquête était menée pour retrouver et arrêter le responsable de la publication du magazine Hot Doc.
«Au lieu d'arrêter les voleurs et les ministres violant la loi, ils veulent arrêter la vérité», a commenté Kostas Vaxevanis sur son compte Twitter samedi soir.
La liste provient de documents révélés par un employé de la banque HSBC en Suisse. Elle avait été transmise au gouvernement grec en 2010 par l'actuelle patronne du FMI Christine Lagarde. Le ministre grec des Finances de l'époque, George Papaconstantinou, qui en était le destinataire, a affirmé mercredi devant le Parlement qu'il ne savait pas ce qui était advenu de la version originale de la «liste Lagarde».
Le nouveau gouvernement de coalition issu des élections de juin avait d'abord exclu d'user contre les auteurs d'évasion fiscale des documents obtenus illégalement, avant de tourner casaque, confronté à la colère croissante de la rue face à une austérité accusée d'épargner les riches et les puissants.
Fête de l'Aïd : les chiffres du business de la consommation musulmane
Lors de la fête de l'Aïd-el-Kébir, les familles musulmanes de France seraient 150 000 à sacrifier un mouton, un bélier, une chèvre ou parfois un bovin. En termes de chiffres, combien cela rapporte-il à l'économie ?
Le halal représente-t-il un gros business pour l’économie française ?
Quelle évolution connaît aujourd’hui ce marché ? Ce marché a-t-il un fort potentiel ?
Le marché français de la consommation musulmane est-il plus développé par rapport aux autres pays européens ? Quels sont les principaux canaux de distribution ?
"Nous, dirigeants des plus grandes entreprises…"
Les PDG des 98 plus importantes sociétés françaises pressent le
président de la République de baisser le coût du travail. Voici leur
appel.
Compétitivité
2) Pour les entreprises, il faut baisser le coût du travail d'au moins 30 milliards d'euros sur deux ans, en réduisant les cotisations sociales qui pèsent sur les salaires moyens (2 smic et plus). Un transfert financé pour moitié par un relèvement de la TVA de 19,6% à 21% (la moyenne européenne) et l'autre moitié par une baisse des dépenses publiques.
3) Il faut garantir aux entreprises un environnement fiscal favorable et stable en baissant notamment l'impôt sur les sociétés pour le ramener au niveau de nos voisins européens.
Emploi et formation
2) Il est vital d'instaurer un dialogue social ouvert très en amont pour permettre aux entreprises de s'adapter aux aléas de la conjoncture. C'est l'objet de la négociation sur la sécurisation de l'emploi que nous soutenons.
Innovation
2) Garantir une offre de capitaux large et dense pour financer les projets à travers des leviers comme la Banque publique d'investissement (BPI), les investisseurs privés et les ressources du fonds d'amorçage du commissariat général à l'investissement.
3) Continuer à nous rapprocher du monde de la recherche publique dans le cadre des pôles de compétitivité.
4) Concentrer les moyens sur une quinzaine de secteurs d'avenir comme la santé, les sciences du vivant ou les technologies de l'efficacité énergétique.
Environnement-Énergie
2) Rester pragmatique dans la mise en œuvre de la transition énergétique, qu'il s'agisse de réduire nos émissions de CO2 ou notre exposition à la production d'électricité d'origine nucléaire.
3) Développer des réponses technologiques à tous ces défis où nos entreprises ont acquis un vrai savoir-faire.
Gouvernance et image des entreprises
1) soumettant les rémunérations des dirigeants à un vote consultatif des actionnaires lors de l'assemblée générale annuelle ;
2) créant un haut comité du gouvernement d'entreprise habilité à intervenir auprès des conseils d'administration ;
3) limitant à deux le nombre de mandats d'administrateurs pour les dirigeants mandataires sociaux.