vendredi 1 juillet 2011
A chaque pays ses richesses naturelles : le charbon en Pologne, le blé en France, le diamant en Afrique du Sud - et la princesse à Monaco. La richesse naturelle se cultive, s’entretient et, surtout, se renouvelle. Prenez le charbon, dont il a fallu revoir l’image salie par la pollution. Voyez aussi la princesse de Monaco : Grace, Caroline, Stéphanie, et aujourd’hui Charlene. Toutes somptueuses, toutes différentes. Glamour façon Hollywood avec Grace, le scandale coulé sous le tapis. Classe façon chic parisien avec Caroline, le drame en prime. Sexe façon disco avec Stéphanie, la rengaine en punition. Et maintenant beauté façon mondialisation people avec Charlene, l’enfant caché en buzz… N’en doutons pas, la saga « Albert et Charlene sur le rocher » ne fait que débuter. Nous en redemanderons, sans cesse, et ils fourniront, toujours très pros. L’exploitation de princesse, à Monaco, c’est un vrai métier.
Dans la caverne de Platon
Dans le cas grec, la multiplication des raisonnements absurdes dépasse l’entendement.
Pour la première fois, on a réussi par exemple à faire passer pour solvable un pays techniquement en faillite. L’UE insiste pour sauver un pays ruiné, avec un déficit budgétaire qui représente 10% du PIB et une dette de 350 milliards qui dépasse les 150% de toute la richesse produite en un an. Et elle veut nous faire croire que sans privatiser les actifs de l’Etat (en supposant que quelqu’un voudrait les acheter) on pourra éponger la dette.
Cette aberration s’explique par une autre aberration encore plus énorme, qui consiste, selon Merkel et Sarkozy, à nous faire croire que nous prenons nous-même les décisions alors qu’en réalité on nous les impose. Et c’est ce qu’ont pu vérifier les banques allemandes et françaises qui ont été invitées à remettre une partie de la dette grecque. Au final, il n’y pas d’annulation de la dette au sens strict, mais bien un rééchelonnement généreux de la dette.
Autre paradoxe, ce réajustement qui n’en est pas un. La Grèce a reçu il y a un an 110 milliards qui n’ont servi à rien. Le gouvernement de George Papandréou, que tout le monde est si prompt à blanchir, devait appliquer un plan strict d’austérité. Mais malgré tout ce qu’on a entendu sur les tourments infligés aux Grecs, ce n’était apparemment qu’un écho déformé de la réalité. L’eurodéputé du PP Antonio López Istúriz a révélé il y a quelques jours de qu’au lieu de privatiser 55 entreprises publiques pour réduire la dette publique, Athènes en avait nationalisé 41 autres. Quatrième paradoxe : ce sauvetage va finir par couler le pays.
Le leader de l’opposition Antonis Samaras n’avait pas tort quand il disait que l’augmentation des impôts allait faire s’effondrer l’économie et augmenter encore plus la fraude fiscale. Si Papandréou avait été un peu plus audacieux, il aura réduit le nombre des fonctionnaires non de 15% mais de 25% et il ne se serait pas limité à privatiser 50 milliards d’actifs mais bien la totalité des 300 milliards d’actifs disponibles. Car pour corriger les comptes de cette fumisterie grecque, seules des mesures radicales s’imposent.
Dans l’allégorie de Platon, un esclave parvient à sortir de la caverne, il y découvre la réalité extérieure et retourne dans la caverne pour expliquer à ses compagnons que les ombres ne sont pas la vérité, qu’à l’extérieur existent des choses qui sont la cause et le fondement de ces ombres. Les esclaves commencent par se moquer de lui et comme il insiste, ils envisagent même de le tuer.
Samaras est le seul à être sorti de la caverne grecque et c’est pour cela qu’il a si mauvaise presse, Papandréou lui est encore à mi-chemin et la majorité des Grecs et des Européens sont derrière, aveuglés par le soleil.
OPINIONS
Oui à l'austérité pour tous
La Frankfurter Allgemeine Zeitung rend elle aussi hommage à "l'exemple grec", et en particulier au Premier ministre d’Athènes : "Aucun Premier ministre ne voudra payer le prix que le gouvernement Papandréou est obligé de payer", écrit ainsi le quotidien allemand : "le gouvernement grec à dû abandonner la souveraineté nationale dans une mesure qui dépasse de loin ce qui est habituel et nécessaire pour un Etat membre de l'Union européenne. Depuis des mois, les représentants du peuple grec, pourtant élus, ne peuvent plus prendre de façon indépendante des décisions cruciales."
Vidéo : Nicolas Sarkozy violemment agrippé par un spectateur
En déplacement à Brax, dans le Lot-et-Garonne jeudi, Nicolas Sarkozy a été violemment agrippé par une personne présente dans la foule. L'incident qui a eu lieu vers midi a été filmé par une caméra de télévision. Sur les images, on voit le chef de l'État serrer les mains de sympathisants amassés derrière une barrière lorsqu'un inconnu s'avance, empoigne Nicolas Sarkozy et l'attire vers les barrières, le déséquilibrant légèrement.
Immédiatement des gardes du corps encerclent le président pendant que quatre autres officiers de sécurité se jettent sur l'individu, le maîtrisant sans ménagement. A l'issue de cette interpellation, la personne, dont l'identité n'a pas été révélée, a été été placée en garde à vue dans les locaux de la Section de recherche de gendarmerie d'Agen, selon les gendarmes.
Agé de 43 ans et demeurant dans le Lot-et-Garonne, l'agresseur n'est pas connu des services de sécurité. Sur le plan judiciaire, ses faits peuvent être qualifiés en violences aggravées du fait de la qualité de dépositaire de l'autorité publique du chef de l'Etat. Un délit passible de trois ans de prison et de 45.000 euros d'amende.
Depuis son élection, c'est la première fois que le chef de l'Etat est physiquement pris à partie lors d'un déplacement public. Jusqu'alors, personne n'avait réussi à dépasser le dispositif de sécurité entourant le président Sarkozy pour s'en prendre physiquement à lui.En janvier 2009, lors d'une cérémonie de voeux dans la Manche, le cortège présidentiel avait été bousculé, mais pas le président lui-même. Le préfet et un haut responsable policier du département avaient ensuite été limogés.