mercredi 29 janvier 2014
Rumeurs sur la "théorie du genre" à l'école : Peillon demande de convoquer les parents d'élèves qui suivent le boycott
Il faut "expliquer" aux parents "la réalité des choses". Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a demandé, mercredi 29 janvier, aux responsables d'établissements de "convoquer les parents" qui ont retiré leurs enfants de l'école sur la base de rumeurs autour d'un supposé enseignement de la "théorie du genre"."Dans notre pays, il y a une obligation scolaire à l'égard des enfants", a ajouté le ministre.
Un appel au boycott scolaire lancé par Farida Belghoul, proche de l'essayiste d'extrême-droite Alain Soral, a été relayé ces derniers jours, entraînant un phénomène d'absentéisme dans une centaine d'écoles en France.
Farida Belghoul estime que le dispositif "ABCD de l'égalité", mis en place depuis la rentrée dans plusieurs académies afin de lutter contre les stéréotypes filles-garçons, vise à introduire la "théorie du genre" à l'école. Une affirmation démentie, mardi, par Vincent Peillon devant l'Assemblée nationale.
BIEN SÛR C'EST UN MENSONGE
FAIRE GENRE
FAIRE GENRE
U ne nouvelle polémique vient de surgir à l’horizon. Ainsi, pour
« faire genre » comme disent les adolescents, nous devrions nous déchirer autour de
« la théorie des genres ».
Pour comprendre les enjeux
de cette querelle, il faut remon-ter à l’année 2010 et à une directive de l’Éducation natio-nale incitant les professeurs de biologie à distinguer l’identité de l’orientation sexuelle et la représentation sociale des genres. Très vite, des élus, des associations catholiques ou des parents d’élèves s’inquiètèrent que notre pays soit contaminé par le communautarisme américain qui battrait en brèche l’égalitarisme républicain. Des évidences s’imposent pourtant à nous. Notre identité biologique ne fait pas débat car nous appartenons tous au genre humain. Ouf ! Notre identité sexuelle est aussi claire puis-que biologiquement, nous sommes soit homme, soit femme, hormis les hermaphro-dites, qui sont morphologique-ment les deux. Notre orienta-tion sexuelle, hétéro, bi ou homosexuelle constitue un troisième point de convergen-ce plutôt admis. Chacun peut ensuite tirer des théories fumeuses de ces réalités en fonction de son idéologie
ou de ses croyances.
Pendant ce temps, les députés ont voté hier une loi en faveur de l’égalité homme-femme, pour lutter contre les stéréo-types et endiguer les obstacles à la réussite, que notre société dans son inconscient patriarcal, continue de dresser sur le long chemin de l’épanouissement
du genre... féminin.
Marx attaque... Le capitalisme est-il en train de s'autodétruire de la manière exacte dont il l'avait prédit ?
L'édition 2014 du Forum économique mondial a notamment été marquée par la prédiction d'autodestruction du capitalisme de l'éminent économiste Nouriel Roubini. Une fin qui pourrait être inscrite dans les gênes de ce système toujours plus critiqué.
Le capitalisme pourrait s'autodétruire, c'est en tout cas la théorie qu'a défendue Nouriel Roubini à Davos, par le manque de consommation qu'il provoque à terme, idée partagée par un nombre croissant de spécialistes. Faut-il voir là une résurgence de la pensée marxiste parmi les observateurs de l'économie ou un constat factuel ?
Jean-Marc Daniel : Depuis l’origine - Marx en est un exemple mais la pensée marxiste a vieilli et mal vieilli ; elle sert de référence rituelle mais plus personne ne se sert de son contenu - , des commentateurs annoncent la fin prochaine du capitalisme. Ce qui ne veut rien dire parce qu’il faudrait définir ce qu’est le capitalisme, c'est-à-dire ce qui doit et va disparaître – la propriété privée totalement ou en partie ? L’Etat avec l’installation d’une situation d’anarchie ?
Monsieur Roubini s’est enfermé pour exister dans un personnage de Cassandre qui lui assure sa notoriété mais manque de rigueur. On peut d’ailleurs comprendre que pour faire parler de soi il est plus porteur d’annoncer l’apocalypse que de dire que tout va bien - on passe alors pour un benêt.
Dire que nous allons manquer de consommation est doublement erroné : la croissance se fait sur la dynamique entrepreneuriale et l’investissement. La consommation est rendue possible par la croissance et non l’inverse. La consommation est le but et non le moyen. Et quand on voit le nombre d’habitants de la Terre dans le besoin, il y a des réserves de travail et d’investissement.
Nicolas Goetzmann : Roubini fait un peu le spectacle mais l’idée n’est pas dénuée de fondements. Et je ne parle pas du retour de Marx. Le manque de consommation dont parle Roubini est la conséquence de la part de plus en plus faible des salaires dans l’économie. En effet, depuis le début des années 1980, la part des salaires dans les revenus s’affaiblit par rapport à ceux provenant des capitaux. Ce point est factuel.
Bien évidemment cette situation pose un problème majeur en termes de cohésion sociale, car si le système ne profite pas à tous, il ne peut être considéré comme viable sur le long terme. Mais ce type de constat n’est pas à même, selon moi, de remettre en cause l’idée de capitalisme. Cependant, si un régime politique, basé sur un système économique, ne peut plus se reposer sur le bien commun, nous avons un problème. A partir d’un tel constat, deux solutions, soit tout remettre en cause et espérer le grand soir, soit affronter les défauts du système et les corriger. La vitalité de la pensée économique est aujourd’hui à même de relever le défi, mais il serait tout de même intéressant qu’elle soit relayée en France.
François Leclerc : Ce ne sont pas les constatations qui manquent pour accréditer la perspective d'une autodestruction du capitalisme. Nul besoin de se référer à Karl Marxpour observer, même si un certain retour en grâce de celui-ci exprime le besoin de comprendre la crise actuelle, ce que la pensée économique dominante, avec ses schémas et ses croyances, ne permet pas. Parmi les observations que l’on peut faire figure en bonne place l’énorme volume atteint par la sphère financière, comparé à la taille de l’économie mondiale qui en dernière instance garantit les actifs financiers, avec comme conséquence un déséquilibre structurel grandissant. Comment y remédier est une question non résolue. Lors de l’épisode précédent, la titrisation était censée diluer le risque et les obligations souveraines, présumées à zéro risque, constituaient un socle solide. Qu’en est-il aujourd’hui, alors qu’il est craint une pénurie de collatéral - ces actifs apportés en garantie des transactions - en raison d'une demande accrue provenant des nouvelles réglementations et d’une confiance ébréchée des investisseurs, et de la perte de qualité de la dette souveraine ?
Dans cette logique, Roubini relance l'idée que le décalage entre l'augmentation des bénéfices et celle des salaires provoquerait un déficit de croissance, enclenchant ainsi le cercle vicieux qui pourrait détruire le capitalisme. Que faut-il penser de ce raisonnement ? Roubini fait-il preuve d'alarmisme ?
Nicolas Goetzmann : Je suis en désaccord avec Roubini sur ce point. La corrélation entre faible croissance et inégalités est réelle, mais selon moi, ce ne sont pas les inégalités qui génèrent une faible croissance, mais la faible croissance qui génère les inégalités. Une faible croissance signifie que les grandes économies tournent en deçà de leur potentiel, c’est-à-dire que le chômage y est institutionnalisé, ce qui provoque une incapacité structurelle à négocier les salaires à la hausse. C’est l’employeur qui a la main lorsque la croissance est faible. Si nous avions une croissance forte et une situation de plein emploi, ce pouvoir de négociation serait partagé entre employeurs et salariés et offrirait dès lors une véritable situation d’équilibre. Ce n’est plus le cas depuis 30 ans, car la croissance est tenue en laisse par les différentes banques centrales à travers le monde. On a voulu lutter avec force contre l’inflation, nous avons obtenu les inégalités et le chômage de masse. Nous devons trouver un équilibre, et cet équilibre est clair ; c’est le plein emploi. Cette idée est aujourd’hui reprise, notamment par la nouvelle présidente de la Fed, Janet Yellen, qui semble bien décidée à agir en ce sens et redonner aux Etats Unis le plein emploi réel.
Jean-Marc Daniel : Cela n’a pas de sens car cela signifierait que les bénéfices ne sont pas dépensés. Ils le sont et notamment sous forme d’investissements nouveaux. On retrouve l’idée que la croissance est portée par la consommation, ce qui est faux. Autrefois, on appelait cela le modèle fordiste selon lequel la distribution de revenus engendre et soutient la croissance. Depuis la stagflation des années 1970, on est revenu de ce genre d’assertion.
François Leclerc : L’accroissement continu des inégalités de la distribution de la richesse a été relevé aussi bien par l’OCDE que le FMI, et l’ONG Oxfam a produit en ouverture du Forum de Davos un document impressionnant à cet égard. Faut-il aussi rappeler le titre du dernier livre de Joseph Stiglitz, Le prix de l’inégalité ? Quant au raisonnement liant inégalité et déficit de croissance, il repose sur une simple donnée : la consommation contribuait pour 70% à la croissance des USA, pays où c’est le plus criant. Si le crédit ne peut plus se substituer aux revenus qui décroissent afin qu’elle reste ce moteur, que faire ? Préconiser le développement des exportations comme solution de rechange est illusoire, car tous les pays ne peuvent pas être exportateurs nets simultanément ! Enfin, les inquiétudes qui se manifestent à propos du développement des inégalités ne trouvent pas uniquement leur source dans la crainte de crises sociales et politiques montantes, mais aussi dans le fait que la machine finira par s’enrayer. Nouriel Roubini est lucide.
Faut-il ainsi considérer que ces inégalités sont consubstantielles au capitalisme ? En sont-elles une conséquence ou une composante ?
François Leclerc : Une fois les inégalités constatées, quelles en sont les causes ? Il y a moins foule pour répondre à cette question. La comparaison des rendements dégagés par l’activité financière et économique est pourtant sans appel. Il est dans la logique du capitalisme financier - au sein duquel l’activité financière n’est plus au service de l’économie mais est devenue un but en soi - de créer des écarts grandissants de revenus entre ceux qui travaillent pour vivre et ceux qui font travailler leur argent. C’est cela qui n’est pas tenable et qui est, pour reprendre votre terme, consubstantiel.
Nicolas Goetzmann : Les inégalités sont une composante du capitalisme mais encore une fois, l’objectif est le bien commun, il faut donc corriger ce qui peut l’être pour que le système ait un sens. Ensuite il y a tout de même quelques absurdités qu’il faut prendre en compte dans le débat actuel. Accuser la France de s’être livrée toute entière à l’ultralibéralisme, constater les inégalités et la précarisation depuis 30 ans, tout en oubliant que les dépenses publiques représente 57% du total, c’est-à-dire plus de 10 points de plus qu’en 1975, est totalement contradictoire. La France n’a de fait jamais été aussi "socialiste" qu’aujourd’hui, il est délirant de parler d’ultralibéralisme. Ce débat est devenu tellement toxique qu’il semble presque impossible de livrer une analyse sans être accusé soit de marxiste, soit d’ultralibéral. Cela ne fait pas avancer les choses.
Les inégalités peuvent être corrigées de façon efficace en remaniant la politique monétaire européenne, et en se donnant un objectif de plein emploi. C’est sans doute la réforme qui sera, et de loin, la plus efficace si l’on veut s’attaquer de front à la pauvreté et aux inégalités.
Jean-Marc Daniel : Les inégalités sont consubstantielles à toute société humaine. Il y avait de fortes inégalités dans les sociétés féodales antérieures au capitalisme et dans les sociétés communistes d’Europe de l’Est. En revanche, le libéralisme est un tout et la liberté politique va de pair avec la liberté économique. Les sociétés libérales capitalistes sont celles qui donnent le plus d’égalité des chances, qui est la forme juste de l’égalité.
Cette conséquence du capitalisme sur lui-même est-elle "inscrite dans ses gênes" ? Ou relève-t-elle de la forme qu'il a pris au fil de l'Histoire, de ce que nous en avons fait ?
Nicolas Goetzmann : Je vais être plus cynique. Le public ne s’intéresse que peu aux questions monétaires qui n‘ont rien de très attrayant. Et si le public délaisse cette question, le politique ne va pas s’y attarder non plus car il n’y a pas d’enjeu électoral. Et pourtant, le pouvoir monétaire est le pouvoir économique le plus puissant au service de l’Etat, La façon de gérer la monnaie est le point essentiel de l’économie. Si vous observez les salles de marché, elles se moquent des déclarations de tel ou tel ministre, car ces décisions n’ont pas d’impact macro suffisamment évident. Par contre, un discours, une interview, ou même un mot d’un banquier central peut bouleverser le cours des choses en une seconde. Ce n’est pas par hasard.
Et c’est là où je veux en venir. Aussi longtemps que le politique ne s’emparera pas de la question monétaire avec sérieux, nous serons empêtrés dans cette situation. Le politique doit parler de monnaie, connaître la monnaie, s’il veut changer le cours des évènements. Le capitalisme ne s’est pas égaré, on a simplement oublié quels étaient les fondamentaux pour agir sur la réalité.
Jean-Marc Daniel : Si l’on veut amender le capitalisme, il faut renforcer la composante égalité des chances. C'est-à-dire la possibilité de chacun d’exprimer son talent dans le cadre de la concurrence. De fait, le vrai problème du capitalisme, ce n’est pas le capitalisme et la liberté économique, ni la dynamique d’enrichissement de certains, mais la connivence, c'est-à-dire la constitution d’une logique de réseau, de copinage, de rente qui permet à certains de s’enrichir sans fournir de travail ou sans prendre de risque. Les bureaucraties surdéveloppées sont plus néfastes dans la société que l’esprit capitaliste qui consiste à créer des entreprises et à faire fortune, tout en sachant que certains sont incapables d’y arriver.
François Leclerc : Je n’adhère pas à la notion de capitalisme de connivence. Simon Johnson, professeur au MIT, évoque bien pour sa part une dérive oligarchique du pouvoir politico-financier, qu’il a étudié, mais sans souscrire aux thèses libertariennes qui font de l’État leur cible principale. Le capitalisme est devenu assisté et j’en veux pour preuve le rôle déterminant et durable que jouent les banques centrales dans sa stabilisation précaire actuelle. Par analogie, cela rappelle ces avions de chasse modernes qui ne volent que parce qu’une batterie d’ordinateurs y concourent, car sinon ils tomberaient comme des pierres. Par ailleurs, une récente étude commandée par le groupe écologiste du Parlement européen estime que les banques de la zone euro économisent de 200 à 300 milliards d’euros tous les ans, en raison de l'aléa moral et de la garantie implicite de l’État qui leur permet d’emprunter à moindre coût. La New Economic Foundation l’estimait plus modestement à 40 milliards d’euros en 2010. On pourrait multiplier les exemples étayant une même conclusion : le capitalisme est parvenu à un stade de dépendance affirmée aux aides publiques, d’où le terme d’assisté qui lui convient le mieux désormais.
Peut-il être sauvé ? Comment doit-il se réformer pour y parvenir ?
Jean-Marc Daniel : Le capitalisme survivra à tous ses fossoyeurs. La vraie réforme porte sur le combat contre la rente. Il faut généraliser la concurrence et recentrer les politiques publiques sur l’égalité des chances et la lutte contre la pauvreté, alors qu’elles signifient trop aujourd’hui, notamment en Europe du sud préservation des droits acquis sans réflexion sur la légitimité de ces droits.
François Leclerc : J’ai coutume de dire que je ne connais pas la fin du film. Par contre, je crois indispensable de sortir du cadre du capitalisme, ce mode de production (pour cette fois-ci faire référence à Marx) qui ne peut prétendre à l’éternité et qui continue à être secoué par une crise destinée à durer, comme l’épisode actuel du rapatriement brutal des capitaux hors des pays émergents l’illustre, avant qu'un autre ne survienne. Enfin, la multiplicité des obstacles rencontrés par les régulateurs, ainsi que la grande timidité des réformes accomplies, tout comme leur calendrier à rallonge, ne témoignent pas d’une grande capacité de réforme, c’est le moins que l’on puisse dire…
Nicolas Goetzmann : Le premier point est de rediriger l’économie vers le plein emploi, ce ne sont pas des mots, c’est le but objectif de toute politique monétaire qui se respecte. A partir de là il est possible de créer une dynamique de croissance, de baisse du chômage et le politique retrouvera des moyens d’agir sur la réalité et de définir une politique en adéquation avec les choix des électeurs.
Le facteur humain
Qu'il est loin le temps où, quotidiennement, le facteur sonnait toujours deux fois. C'est en effet au rythme de deux tournées par jour, une le matin et l'autre l'après-midi, que notre fidèle messager des bonnes ou mauvaises nouvelles nous livrait le courrier. Figure familière assurant le lien social dans les campagnes les plus reculées, le facteur est-il donc une espèce en voie de disparition ? La question se pose avec la baisse spectaculaire du volume de courrier distribué. L'ère numérique a tué la missive traditionnelle. Il en va de même pour l'envoi de colis, pénalisé par une sévère concurrence privée dans le domaine du transport. Avec le temps, sous l'effet des contraintes budgétaires, la qualité du service universel postal s'est dégradée, poussant le client vers des solutions alternatives.
Au-delà des facteurs, c'est La Poste, premier employeur public avec 240.000 salariés dont la moitié sont fonctionnaires, qui doit nécessairement « s'inventer un avenir ». Philippe Wahl, PDG du groupe, s'est attelé à la tâche. Hier, il a présenté son plan stratégique à l'horizon 2020. On doit constater qu'il y a beaucoup plus été question de chiffres… que de lettres.
Devant son conseil d'administration, le PDG a insisté sur les mesures permettant de restaurer les marges pour couvrir ses missions alors que les aides étatiques diminuent. On peut ainsi affirmer que la Banque postale va venir au secours de la poste bancale ! Le « nouveau modèle » prôné par Philippe Wahl passe aussi par le développement d'activités de services au public.
Toute la difficulté va consister, pour le PDG, à faire évoluer les mentalités dans une entreprise fortement syndicalisée, et à sensibiliser les postiers aux lois d'un marché concurrentiel. Sans parler d'inévitables restructurations, les 90.000 facteurs ne seront pas les moins concernés par une formation à de toutes nouvelles activités. Philippe Wahl a d'ores et déjà admis, sans rentrer dans le détail, que « le défi social sera très lourd ». Comme souvent, la réussite de la réforme dépendra du facteur… humain.
Parlez-vous la novlangue socialiste ?
● NE PLUS DIRE
Égalité hommes-femmes
Dire
Égalité femmes-hommes
«Pour une raison toute bête, explique-t-on au ministère des Droits des femmes, c'est par ordre alphabétique. Il n'y a pas de raison que les femmes soient en deuxième position!»
● NE PLUS DIRE
Dire
La première école
«Changer le nom en “petite école” ou “première école”, c'est neutraliser d'une certaine manière la charge affective maternante du mot “maternelle”.» (Sandrine Mazetier, députée PS, le 1er février 2013)
● NE PLUS DIRE
Travailler pour le pays
Dire
Faire France
«Il s'agira donc, désormais, de “faire France” en reconnaissant la richesse des identités multiples.» («Refonder la politique d'intégration », 2013)
● NE PLUS DIRE
Bâtir une société harmonieuse
Dire
Faire de l'en-commun
«De la conception à la gestion des espaces publics, comment construire un “en-commun”.» («Refonder la politique d'intégration», 2013)
● NE PLUS DIRE
Se lancer dans des projets
Dire
Produire des possibles
«Il faut changer de paradigme, proposer une nouvelle forme d'action publique, pour produire des “possibles” à l'intersection des valeurs de la République et du respect des gens eux-mêmes et de leurs capacités à coproduire de l'action publique.» («Refonder la politique d'intégration», 2013)
● NE PLUS DIRE
La France évolue
Dire
Les dynamiques plurielles de la société
«L'histoire enseignée se réfère à des figures incarnées qui demeurent très largement des “grands hommes” mâles, blancs et hétérosexuels. Il y a donc un enjeu fort à faire évoluer le “panthéon” des figures censées incarner les grands mouvements, les époques et les dynamiques plurielles de la société.» («Refonder la politique d'intégration», 2013)
● NE PLUS DIRE
Couple homosexuel dans l'impossibilité de procréer
Dire
Confronté à «l'infertilité sociale»
«La présente proposition de loi a pour objet d'ouvrir l'assistance médicale à la procréation à tous les couples infertiles, qu'il s'agisse d'une infertilité médicale ou “sociale”.» (Proposition de loi déposée au Sénat par cinq sénateurs socialistes le 19 juillet 2013)
● NE PLUS DIRE
Être enceinte
Dire
Être en état de grossesse médicalement constaté
«La collaboratrice libérale en état de grossesse médicalement constatée a le droit de suspendre sa collaboration» (Projet de loi pour l'égalité entre les hommes et les femmes, septembre 2013)
● NE PLUS DIRE
Les parents et les médecins
Dire
Les acteurs impliqués dans la conception
«Aujourd'hui, la filiation biologique n'est plus la seule filiation possible ; il y a une multiplication des acteurs impliqués dans la conception et l'éducation des enfants.» (Dominique Bertinotti, commission des lois, réunion du 18 décembre 2012)
● NE PLUS DIRE
Construire la société française
Dire
Le Nous inclusif et solidaire
«L'enjeu est dès lors de rendre possible l'identification à une communauté politique plurielle, c'est-à-dire une communauté concrètement caractérisée par des identités diverses et hétérogènes - que ce soit en raison d'une histoire faite d'immigration, de colonisation ou tout simplement et plus généralement de la pluralité des identités sociales et politiques et des croyances morales qui traversent la société - mais néanmoins capable de s'identifier positivement à un “Nous”. Ce que nous nommerons un Nous inclusif et solidaire.» («Refonder la politique d'intégration», 2013)
● NE PLUS DIRE
Donner aux élèves la même éducation
Dire
Bâtir du commun
«Il revient à l'École française de contribuer à bâtir du commun.» (Vincent Peillon, charte de la laïcité à l'école)
● NE PLUS DIRE
L'avenir des jeunes Français
Dire
Leur devenir de citoyen
«Il s'agit d'accompagner les élèves dans leur devenir de citoyen.» (Vincent Peillon, charte de la laïcité à l'école)
● NE PLUS DIRE
Personnel scolaire chargé de veiller à la discipline
Dire
Groupes académiques climat scolaire
«Afin de rendre effective cette lutte contre les violences, des “groupes académiques climat scolaire” sont par ailleurs déjà constitués pour aider localement chaque école et établissement.» (Site du ministère de l'Éducation nationale).
● NE PLUS DIRE
Détruire l'identité sexuée
Dire
Déconstruire les stéréotypes de genre
«La création du programme “ABCD de l'égalité”, qui s'adresse à l'ensemble des élèves de la grande section de maternelle au CM2 et à leurs enseignants, vise à déconstruire des stéréotypes de genre.» (Site du ministère de la Santé, décembre 2012)
C'EST EXTRAORDINAIRE !
Théorie du genre : la vidéo de propagande du gouvernement
Théorie du genre. Vincent Peillon met les choses à plat aujourd’hui. Après des rumeurs par sms, le ministre de l’Education nationale fait le point.
SMS et rumeurs : le point sur la situation
Pas d’enseignement de la théorie du genre à l’école, mais une « éducation à l’égalité fille-garçon ». Voilà la réponse du Ministre de l’Education Nationale, Vincent Peillon, après un mouvement de contestationincitant les parents à ne pas amener leurs enfants à l’école un jour par mois pour lutter contre la théorie du genre. Une initiative relayée par sms et sur les réseaux sociaux.
En marge de l’installation du Conseil national d’évaluation du système scolaire à la Sorbonne (Paris VIIe), le ministre a mis la situation au clair : « Il y a un certain nombre de parents qui, m'a-t-on dit, ont été inquiets, se sont laissés prendre à cette rumeur totalement mensongère selon laquelle (...) à l'école, on apprendrait aux petits garçons à devenir des petite filles (…) Tout ça est absolument faux, il faut cesser ».
Une expérimentation lancée et une stupéfiante vidéo
« ABCD de l’égalité », tel est le nom donné à l’expérimentation lancée dans dix académies « test » du territoire. Cette expérience vise à lutter contre les stéréotypes filles-garçons à l’école pour corriger les inégalités dès le plus jeune âge.
Sur le site officiel du ministère de l’Education nationale, on trouve une stupéfiante vidéo du déplacement de Najat Vallaud-Belcakem et de Vincent Peillon à Villeurbanne. On entend la ministre des droits des femmes s’exclamer devant une classe de jeunes enfants : « Pourquoi il y a si peu de femmes qui font maçonnerie ? Parce que, de fait, les jeunes filles à votre âge, voient qu’il y a très peu de femmes qui font maçons, et donc elles se disent « c’est pas pour moi ». Et c’est pareil pour les garçons, quand vous écrivez « puéricultrice », quand vous l’écrivez au féminin, ça veut dire que vous vous interdisez, en réalité, d’exercer ces métiers ». Des propos qui laissent sans voix, devant des enfants d’un aussi jeune âge.
Le billet de Michel Schifres
Sur les ânes braillards
Les députés, à la demande du gouvernement, viennent de rendre obligatoire dans les écoles de journalisme l’enseignement de l’égalité entre les sexes et de la lutte contre les stéréotypes sexistes. Les futurs plumitifs apprendront donc à traiter de la même manière un homme et une femme, ce dont ils n’auraient jamais eu l’idée tous seuls. C’est un privilège : aucune autre instruction n’est concernée par cette disposition. Comme quoi, par exemple, les jeunes formés à une carrière commerciale ne peuvent être soupçonnés de sexisme. Il paraît surprenant que le pouvoir dicte ce que l’on doit enseigner. Mais il ne faut pas s’arrêter là : les journalistes étant considérés comme des ânes braillards, un cours sur les animaux s’impose.
Mme Vallaud-Belkacem pourrait utilement le tenir.
Mme Vallaud-Belkacem pourrait utilement le tenir.
L’Allemand qui inversa la courbe du chômage
L’Allemand qui inversa la courbe du chômage
Quelle horreur ! François Hollande conseillé par Peter Hartz, le père de la réforme du marché du travail en Allemagne ! L’homme qui a conseillé et inspiré le chancelier Gerhard Schröder, et dont les recettes ont permis de diviser par deux le taux de chômage ! Les cris d’orfraie ont fusé. Pour Jean-Claude Mailly (FO), il est « celui qui a cassé le droit des chômeurs en Allemagne», pour Thierry Lepaon (CGT), il est « le père des minijobs». Pour Florian Philippot (FN), il est «l’homme qui a saccagé les droits des travailleurs». L’Elysée s’est empressé de démentir. Fin de l’histoire.
Quel dommage ! Car en réalité, si François Hollande ne devait avoir qu’un seul collaborateur, ce devrait être lui. Peter Hartz a tout simplement remis l’Allemagne au travail. Il a su bâtir il y a dix ans un consensus entre syndicats et patronat, entre Etat fédéral et Länder, pour affirmer que le chômage de masse (plus de 11% de la population active à l’époque) était un cancer insupportable, que l’Allemagne n’était plus compétitive, que le « traitement social » du chômage avait échoué, et qu’il fallait donc développer une politique de prévention, en rendant plus intéressant le fait de travailler que d’être au chômage. En réhabilitant la responsabilité individuelle plutôt que l’assistanat.
Cette politique a réussi car le chancelier a déployé une volonté politique sans faille pour surmonter des obstacles qui n’étaient pas moins nombreux en Allemagne à l’époque qu’ils ne le sont en France aujourd’hui. Gerhard Schröder et son parti, le SPD, ont payé un prix politique élevé pour cela. Mais la courbe du chômage a été inversée. Pour de bon. Par un dirigeant social-démocrate qui était, aussi, un homme d'Etat.
François Hollande, ce goujat ...
Le président français a clairement manqué de finesse au moment de mettre un terme à son histoire avec Valérie Trierweiler. Même si celle-ci garde la tête haute et dit aller bien, n'importe quelle femme ne peut que s'indigner de la façon dont François Hollande a géré cette crise qui n'appartient pas complètement à la sphère privée ...
Le communiqué dicté par François Hollande à l'AFP ce week-end en dit long sur la considération du Président français à l'égard des femmes. De A à Z dans la crise qu'il traverse en ce moment, l'homme s'est tout simplement mal comporté. Que cela doive rester de l'ordre des affaires privées n'est pas la question ... Au final, de nombreux éléments de cette histoire ont été rendus publics et alors qu'il se devait de manoeuvrer avec la plus grande délicatesse, François Hollande s'est comporté comme un véritablegoujat.
Lorsque le magazine Closer a annoncé la relation supposée entre le président et l'actrice Julie Gayet, il s'est retrouvé fort embarrassé. C'est la veille de la parution qu'il aurait parlé à sa compagne, Valérie Trieweiler, pour lui annoncer ce qui allait se passer. Si on ne sait pas ce qui s'est dit entre eux, on devine le choc que cela a été étant donné que cela a débouché sur une hospitalisation de la première dame de France. Qu'il y ait quelque chose ou pas entre lui et l'actrice, ce n'est pas à la va-vite, à la veille de la parution d'un magazine people qu'on décide d'avoir une discussion avec celle qu'on présentait il y a quelques mois comme la femme de sa vie !
Par ailleurs, François Hollande n'a jamais démenti sa relation avec Julie Gayet, même s'il ne l'a apparemment pas revue depuis. Tout cela manque cruellement de tact ... Et le summum de la goujaterie a été atteint ce week-end avec son communiqué dicté à l'AFP.
"Je fais savoir que j'ai mis fin à la vie commune que je partageais avec Valérie Trierweiler" dit-il. Il parle en "je"et l'utilise trois fois en quelques lignes, ce qui a été particulièrement mal perçu par bon nombre de femmes. Par ces mots, il donne avant tout l'impression d'avoir tout décidé tout seul et qu'elle n'a pas eu grand-chose à dire finalement.
Ce qui choque, c'est aussi la froideur qui se dégage de l'homme alors qu'il parle de sentiments... amoureux plus précisément. C'était déjà le cas lors de sa conférence de presse lorsqu'un journaliste a abordé la question, c'est à nouveau ce qui se dégage de ce communiqué.
On a, au final, l'impression que le président français a été dépassé tout au long de cette histoire. Faire les choses avec tact, délicatesse, en se comportant comme un gentleman ... Voilà qui le dépasse complètement. Sauf qu'il reste un homme dont on attend beaucoup : à la tête de la France, il est sensé incarner l'exemple, donner à la femme une place essentielle et il il renvoie une image contraire : le mec infidèle qui n'assume pas ! Des histoires d'amour qui se terminent, ça arrive, et ça se gère quand on est François Hollande comme quand on est n'importe quel homme ou femme ...
Il y a trois ans lorsqu'il venait d'être élu, Valérie Trierweiler avait, dans une interview au magazine Elle, évoqué"le respect que François a pour les femmes – et pour les mères, en général, celle de ses enfants et celle que je suis" ... Elle n'en dirait certainement pas autant aujourd'hui. Ou alors, plus personne ne la croirait ...
Journaliste, cette profession qui a trahi la France
Figurez-vous, ma bonne dame, que 77 % des Français ne croient plus les médias. De source sûre, puisque c’est l’organe principal de diffusion de la pensée unique qui le dit : Le Monde. Comment expliquer pareil désamour, quand nos journalistes font le job avec une conscience toute professionnelle ? Regardez i>Télé et ses 300 manifestants à la Marche pour la vie. Elle, qui vient de mettre en une La passion françaisequ’est soudain devenue Julie Gayet, et fait poser ses journalistes sur Internet avec des affichettes pro-IVG d’une indigence intellectuelle rare. Jean-Luc Hees qui confesse que, pour stopper l’hémorragie d’auditeurs, France Inter devrait donner la parole à ceux qui pensent autrement. Et aurait sans doute dû traiter la question de la filiation lors de la loi Taubira…
Bref, on le voit, ils font des efforts. Alors pourquoi tant de haine ? Ben, je sais pas, au hasard, peut-être parce qu’une bonne partie des journalistes ne connaît pas ses sujets, ne recherche plus la vérité, copie-colle des dépêches AFP, enferme les gens dans des stéréotypes autrement plus pernicieux que ceux du genre, ne les représente plus, n’accepte pas la pluralité des opinions et pratique l’excommunication médiatique ? Ou encore, qui sait, parce que 80 % à 90 % de la profession est formatée par une idéologie gauchisante, inculquée notamment à Sciences Po et dans les écoles de journalisme, et perpétuée par l’endogamie, la reproduction sociale et le comportement panurgien des dernières têtes pensantes ?
À ce sujet, la dernière conférence de presse du chef de l’État fut éloquente : un parterre de 600 courtisans qu’il n’est même plus besoin de censurer, tant ils craignent d’être marqués au fer rouge par une question dérangeante… Orwell n’aurait pas rêvé mieux ! Seuls deux journalistes ont eu l’audace, l’outrecuidance d’aborder l’affaire Gayet. Et seuls deux, les mêmes, ont regretté cette mauvaise pièce de théâtre. Alain Barluet (Le Figaro), président de l’Association de la presse présidentielle ― stalinienne ? a-t-on envie de demander ―, par un tweet dédié à celui qui n’hésitait pas à porter la plume dans la plaie : « Albert Londres, pardonne-moi ! » Et Nicolas Domenach (Marianne), par ces mots : « En assistant à la conférence de presse, au verrouillage, à la déférence des questions posées, je me suis dit : ce n’est pas possible qu’on se ridiculise à ce point-là devant la presse étrangère. »
Et si ! N’y a-t-il donc plus que Closer pour relever le gant ? Quand l’hebdo people a divulgué la double vie du Président, les médias dominants ont attendu le communiqué de l’Élysée pour réagir, des heures après les médias étrangers, alors même que tous savaient depuis 18 mois. Oui, ce tapis de 600 invertébrés aurait mieux fait de laisser sa place au paparazzi de la rue du Cirque. Il en aurait eu, lui, des questions à poser. Et des bonnes : ces trous dans votre agenda, vu le contexte, est-ce bien normal ? Un président en scooter, la sangle du casque ouverte, est-ce bien sérieux ? Tromper sa compagne, pour la jeunesse du pays, est-ce bien exemplaire ? Valérie Trierweiler vivant aux crochets de l’État, est-ce bien moral ?
Pas un n’a osé. Mais comment peut-il en être autrement, tant nos politiciens et nos journalistes sont de la même caste ? Ils se fréquentent, se tutoient, forment des couples consanguins au possible (Hollande-Trierweiler, Montebourg-Pulvar, Baroin-Drucker, Kouchner-Ockrent, DSK-Sinclair, Peillon-Bensahel, etc.). Parfois même, ils font dans l’échangisme : Roselyne Bachelot participe à un talk-show dérisoire, Caroline Fourest se fait militante politique, et Frédéric Mitterrand fait la navette entre le ministère de la Culture et France Inter. Tout se mélange dans un magma informe, comme le montre l’essor du chroniqueur, petit juge sans responsabilité, hybride d’humoriste et de polémiste, tandis que les derniers qui font leur boulot sont muselés l’un après l’autre (Zemmour, Ménard, Taddeï…).
Le pauvre invité dérangeant se retrouve ainsi seul face à une meute de contradicteurs enragés. Ainsi de Tugdual Derville (Alliance Vita) venu parler sur Arte de la détresse des femmes qui avortent. Certains vont jusqu’à insulter leurs invités : Jean-Marie Le Méné, président de la fondation Lejeune et militant pro-vie, s’est fait traiter de connard à la sortie du studio d’Europe 1, par une journaliste assise sur sa charte de déontologie. Parfois même, on n’invite plus le moindre opposant : on reste entre soi, tous du même avis, c’est plus confortable, et on met la poussière sous le tapis. Qui, dans les médias installés, a annoncé la plus grande manifestation depuis 30 ans en France, le 24 mars dernier ? Qui a parlé des 730.000 pétitions adressées au Conseil économique, social et environnemental, et aussitôt jetées à la poubelle ? Qui parle des Sentinelles, qui veillent debout devant des lieux de pouvoir depuis l’été dernier ? Qui a annoncé le Jour de colère ?
La réinformation est ainsi devenue un travail vital. Depuis un an, les sites alternatifs explosent, et Valeurs actuelles est devenu l’hebdo de la résistance (+72 % en 2013 !). Et on est désormais mieux informé des questions françaises par le site La Voix de la Russie, que par la Pravda des chaînes publiques, cheval de Troie de la bien-pensance au cœur des foyers. En attendant le lancement de TV Libertés, le 30 janvier prochain. Je vais peut-être remonter mon poste de la cave…
Inscription à :
Articles (Atom)