TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 25 mars 2013

Moody's maintient la perspective négative des banques françaises


L'agence de notation Moody's Investors Service estime que les banques française resteront confrontées à des conditions d'activité difficiles cette année dans un contexte de récession en Europe.
Le plan de restructuration des banques françaises ne suffit pas. L'agence de notation Moody's a fait savoir lundi qu'elle maintenait la perspective négative du système bancaire français. Moody's Investors Service estime que les banques de l'Hexagone resteront confrontées à des conditions d'activité difficiles cette année dans un contexte de récession en Europe.
"La perspective négative intègre également l'importante dépendance des banques au financement sur les marchés et certains risques pesant sur la qualité de leurs actifs, bien que l'agence de notation reconnaisse les progrès significatifs que les banques ont réalisé grâce à leurs plans d'adaptation", a déclaré l'agence d'évaluation financière dans un communiqué, en citant BNP Paribas (BNP.FR), Société Générale (GLE.FR), Crédit Agricole (ACA.FR), et Groupe BPCE.
Moody's prend toutefois acte des progrès non négligeables accomplis par les banques au travers de leurs "plans d'adaptation". La perspective négative prend en compte le fait que les banques françaises s'appuient beaucoup sur des financements auprès d'autres intermédiaires du marché, ainsi que "certains risques baissiers concernant la qualité des actifs".
L'agence souligne notamment l'exposition des banques françaises à l'Espagne et l'Italie, qui représentent près de 5% du total de leurs actifs, essentiellement au travers de leurs filiales.
LA BRED QUI FAIT PARTIE DU CIC EST CONSIDÉRÉE COMME LA PLUS POURRIE DES BANQUES FRANÇAISES.

Mariage gay : manipulations de la presse contre La Manif Pour Tous

À l'occasion de la manifestation contre le mariage gay, la presse, égale à elle-même, s'est totalement abstenue de toute objectivité.

Jusqu'à samedi soir, vous n'en avez qu'assez peu entendu parler à la radio et à la télé, vous ne l'avez pas lu dans votre presse, et pourtant, ce dimanche, une nouvelle manifestation aura lieu à 14h à Paris. Les opposants au mariage homosexuel remettent donc le couvert, suite à la précédente démonstration du 13 janvier dont le nombre de participants n'avait pas entamé la détermination du gouvernement...
À l'époque, le président Hollande flirtait allègrement avec un bon 44% d'opinions favorables, et avec un tel matelas confortable de Français heureux de sa politique, on comprend que lui et son gouvernement se soient contentés d'un débat parlementaire light, mené de main de maître par une Christiane Taubira qui aura prouvé depuis sa parfaite lucidité...
L'éventualité d'un référendum complet ayant été écartée, l'affaire semblait pliée. Les dérapages plus ou moins contrôlés des pitres gouvernementaux au sujet de l'adoption, de la filiation, de la procréation médicalement assistée auront cependant remis sur le tapis la douloureuse question, et le besoin de débat d'une part grandissante de la population française n'ayant pas été satisfait, il semblait inévitable qu'elle réorganise une petite merguez-party.
Depuis deux mois, les opposants s'organisent donc pour rassembler un maximum de personne, ce dimanche 24 mars, à Paris. Le but est, à l'évidence, double : d'une part, par la force de la mobilisation, relancer le débat et, d'une façon ou d'une autre, forcer le gouvernement à assouplir sa position, ou le président à lancer un référendum. D'autre part, on sent le besoin de revanche sur une première manifestation dont, à l'évidence, l'importance avait été largement sous-estimée par les tenants du mariage homosexuel, puis minimisée tant par la préfecture que le gouvernement et les médias, puis ridiculisée par les demandes consternantes d'indemnisation de pelouse du maire de Paris dont les biais d'opinion dans sa gestion des espaces publics laisse pantois (Bertrand fut délicieusement plus accommodant avec SOS Racisme qu'avec les opposants au mariage homo).
Or donc, tout aura été fait pour que ce rassemblement marque les esprits, en cherchant à mobiliser un maximum de personne, bien au-delà des 340.000 (chiffre officiel) qui avaient battu le pavé en janvier dernier. Disons-le clairement : si les organisateurs y parviennent, ce sera un véritable exploit, car il ne fait ni beau ni chaud pour un début de printemps maussade.
Et surtout, ce sera un exploit d'autant plus incroyable que les organisateurs auront dû faire face à une presse outrageusement opposée à leurs revendications, à des médias qui ont largement balancé toute neutralité et toute éthique professionnelle au travers de la fenêtre du bon sens pour enterrer aussi profondément que possible les messages des opposants et leurs velléités de les afficher ce dimanche.
On pourrait croire que j'exagère. D'une part, ce n'est pas le genre de la maison. Vous me connaissez : bonne foi, aucune caricature, jamais un mot plus haut que l'autre, et tout ça. Mais d'autre part (et blague à part), il suffit d'aller regarder ce que nos principaux organes d' "information" relatent de cette manifestation pour découvrir la manipulation scandaleuse dont ils usent sans vergogne. Encore une fois, c'est bien de Pignouferie de Presse dont il s'agit ici.
Pignouferies de presse
En effet, qu'on soit d'accord ou non avec le mariage homosexuel, qu'on comprenne voire qu'on accepte l'ensemble des arguments apportés par les tenants de ce droit étendu au mariage, ou qu'on y soit farouchement opposé, on devrait pouvoir exiger une presse qui reflète un minimum la réalité du terrain, et ce d'autant plus que tous, nous payons maintenant des fortunes pour lire et entendre les conneries, les euphémismes ou les exagérations de cette batterie de médias indigents.
Ainsi, lorsqu'on titre, à quelques heures de la manifestation, des articles avec "Les opposants au mariage gay renoncent à défiler sur les Champs-Élysées" (Le Point), "Mariage gay: les opposants échouent à organiser leur manifestation" (L'Express), "Anti-mariage homo: pas de défilé dimanche mais un rassemblement" (Libération), le lecteur lambda, peu averti de la discrète hypocrisie des rédacteurs, en conclut que la manifestation prévue le 24 mars bat de l'aile et que pour différentes raisons, elle n'aura pas lieu ou qu'elle n'est plus qu'un gentil petit rassemblement.
mariage homosexuel et presse pas du tout orientée
Car en réalité, il n'y a eu aucun renoncement de la part des associations opposantes au mariage homosexuel : c'est bel et bien la préfecture de police qui leur a interdit le parcours qu'elles avaient choisi. Respectueux des règlements, les opposants n'ont pas renoncé puisqu'ils ont été forcés. De la même façon, titrer qu'ils ont échoué à organiser une manifestation est un mensonge d'arracheur de dents qui mérite largement une séance longue chez Paul Employ pour le scribouillard qui a pondu un tel titre : la manifestation, ne lui en déplaise, aura bien lieu. Quant à la rédaction de Libération, pareille à elle-même et toujours aussi apte à danser la gigue avec ses gros sabots, elle a choisi de jouer l'analyse textuelle en insistant sur l'absence de défilé. Dans tous les cas, nos pisse-copies se seront fait fort d'insister sur la difficulté évidente de dépasser le nombre précédent de manifestants et sur les chiffres de la préfecture qui sait déjà que 150.000 personnes se seront déplacées (c'est aussi ça, le changement maintenant : on connaît l'ampleur de la mobilisation d'une manifestation avant qu'elle ait eu lieu).
Le pompon, comme souvent, est décroché haut la main par ce débris rédactionnel en perdition qu'est devenu Le Monde. Jadis phare de l'élite intellectuelle française, la pauvre feuille de choux n'est plus guère qu'un organe de propagande caricatural (et Péan et Cohen, dans La Face Cachée Du Monde n'ont été que le révélateur public de cet état de fait lamentable) et elle le prouve une fois encore en ayant à cœur, pendant les semaines qui ont précédé la nouvelle manifestation, de bien exposer à son public à quel point les opposants au mariage homosexuel sont – il faut bien le dire – des conservateurs rétrogrades rassemblés dans des associations qui frisent le sectarisme (certaines sont même religieuses, pensez donc, et tant pis pour les faits, oublions-les, nous sommes à Le Monde, que diable !) et qui méritent au mieux un peu de commisération, et au pire, le plus profond mépris de tous ceux qui, comme les journalistes du Monde, veulent enfin éduquer la population aux lendemains qui chantent (à coup de pied au derche s'il le faut).
À ces manœuvres qui font honneur tant au journalisme d'investigation, qu'à la pluralité des opinions et à l'objectivité professionnelle, il faut ajouter celle, encore plus simple et plus transparente, de ces rédactions respectives qui se seront empressées de ne surtout pas mettre en avant, ni dans leur une, ni dans leurs pages "société", la moindre nouvelle, le moindre papier en rapport avec cette manifestation d'opposants, à l'exception sporadique d'un article ou deux lorsqu'ils sont ouvertement biaisés en défaveur de cette cause rétrograde, passéiste, pas bisou compatible et, disons le clairement, homophobe (eh oui : qui n'est pas pour le mariage homosexuel est, forcément, pour les chambres à gaz, l'homophobie déclarée et l'énucléation des petits chats).
En définitive, peu importe que la manifestation se déroule bien ou pas, qu'elle mobilise tant de monde ou pas : à moins de déborder vraiment toutes les mesures établies par la presse et les autorités, médiatiquement, elle sera insignifiante. C'est dit. Et le contribuable, bailleur de fonds perpétuel pour cette presse si indigente, en est pour ses frais une fois de plus.

Le socialisme rend-il sourd ?


Speedé à mort par le punk rock destroy du proramme PS Rythm'n Roses qu'il se passe en boucle sur son baladeur, Flamby est sourdingue aux cris des centaines de milliers (+un million 400 000 ?) d'opposants au mariage pour tous qui ne serait que celui de quelques- uns(zunes). Retenez jeunes gens, que la pratique assidue du socialisme rend sourd.

Irréconciliables

Irréconciliables



Les opposants au mariage homosexuel et à l'adoption pour les couples de même sexe ont réussi leur pari. On ne dira pas obligatoirement que la mobilisation a « fait des petits », mais les organisateurs ont fait aussi bien (sinon mieux) que le 13 janvier dernier. Laissons de côté leur chiffre claironné de 1,4 million de manifestants, comme celui, ridiculement minoré, de la police, pour nous en tenir à quelques centaines de milliers. C'est déjà énorme pour un mouvement que la préfecture de Paris, et secrètement le gouvernement, disaient promis à l'essoufflement. Il n'est pas faux d'écrire que tout avait été fait pour contrarier les responsables du rassemblement.
Pas étonnant, dans ces conditions, que quelques incidents, qu'il faut se refuser à monter en épingle, aient émaillé la manif. Dommage quand même que des gaz aérosols aient été utilisés contre des manifestants désireux d'investir les Champs- Élysées, seulement réservés à nos sportifs triomphants. On n'était quand même pas, ici, en présence de dangereux cagoulés armés de barres de fer.
Il y a, dans tout cela, une forme d'exacerbation réciproque. Celle du gouvernement, contrarié par l'opiniâtreté des anti- mariage gay et la politisation du mouvement. Et celle des manifestants ayant le sentiment frustrant, depuis le départ, de n'avoir pas été respectés ni entendus. Aujourd'hui, un constat s'impose : le mariage homo, et surtout l'adoption, ont divisé le pays durablement, et inutilement, dans le contexte de crise du moment.
Si le pouvoir est fondé à dénoncer le récent mariage de la carpe et du lapin avec la récupération opérée par l'UMP, il a eu tort de minimiser, voire de mépriser, les arguments de la « grande armée » de Frigide Barjot. C'est ce qui provoque aujourd'hui un durcissement des positions et la jonction de la colère sociale à la colère sociétale. Après le vote des députés en première lecture, le gouvernement a estimé que l'affaire était bouclée. 
Elle laisse des Français irréconciliables.

Chypre, un iceberg en Méditerranée

Chypre, un iceberg en Méditerranée


Le danger n'est pas toujours là où on croit. À force de sueurs froides grecques et de frayeurs hispaniques, on avait fini par apprivoiser la bête. Par s'accoutumer à la présence chronique de la crise de l'euro. Présentée comme mortelle à tout moment et, en fait, jamais fatale. Mario Draghi, le patron de la Banque centrale européenne, avait, disait-on, fait le nécessaire, l'été dernier. En lançant un « circulez, y'a rien à voir » à ceux qui misaient encore sur le naufrage du navire Euro.
Et puis, dans les brumes d'un printemps qui tarde à venir, voilà surgir le casse-tête chypriote. Comme un iceberg en plein milieu de la Méditerranée. Un concentré de crise ramassé sur une île. Sur-financiarisée, comme l'Irlande. Sous-gouvernée, comme la Grèce. Surendettée, comme tout le monde.
Avec en prime trois particularités. Chypre est une île toujours divisée en deux depuis l'invasion turque de 1974. Un événement qui a eu pour effet de l'arrimer, en fait, davantage à l'Union européenne qu'il n'était dans ses traditions.
Par sa position géographique, au balcon d'un Proche-Orient en pleine déstabilisation, Chypre est partie prenante d'une dimension stratégique que la récente découverte d'importantes réserves de gaz ne fait que renforcer.
Enfin, ses liens historiques et financiers avec Athènes et Moscou ne simplifient pas le tableau. Les premiers ont répercuté sans amortisseurs les déboires des banques grecques sur les banques chypriotes. Les seconds ont donné l'illusion qu'une « économie de casino », pour reprendre les termes utilisés par Pierre Moscovici, pouvait passer inaperçue en pleine tempête de l'euro.
Signaux à corriger
Avec un million d'habitants, 0,2 % du PIB de la zone euro, ce petit pays aurait pu rester un cas très particulier, si les dirigeants de la BCE, du FMI et de l'Union européenne n'avaient pas, la semaine dernière, franchi un seuil symbolique.
En donnant leur aval à un plan de taxation généralisée des dépôts bancaires, ils ont provoqué un court-circuit. Annihilant, d'une certaine manière, les progrès pourtant réels accomplis depuis deux ans.
Tout y est. L'opacité des prises de décision. Le renvoi de responsabilité sur Berlin, la Commission, la BCE et le FMI. L'électrochoc pour les petits épargnants comme les gros investisseurs.
Ce sont ces signaux qu'il faut absolument corriger, que Chypre quitte ou non le navire, qu'un plan B ait ou non du succès. Pour éviter l'infarctus de la zone euro. Pour conjurer le fossé Nord-Sud de plus en plus profond en Europe. Pour impliquer des opinions publiques saturées d'explications complexes pour un résultat si élémentaire : au final, l'addition leur revient.
Les dimensions sociales et politiques de la crise en cours sont déjà patentes. Elle exige donc des réponses sociales et politiques. Deux dimensions restées jusqu'ici atrophiées dans la construction européenne. Pas de réponse sociale sans un vrai budget de l'UE, pas de réponse politique sans un vrai projet. Le défi est colossal, mais incontournable. Surtout à un an des élections européennes. Car si personne ne porte ces réponses à leur juste échelon, celui de l'Union, les sentences toutes trouvées des casseurs de l'Europe sont déjà prêtes. Simples. Simplistes même. Mais terriblement proches d'un sentiment qui se propage. L'exaspération.

L'affaire Bettencourt, le retour de Sarkozy ne fait plus de doute !

La mise en examen "fragile" de l'ancien président va le galvaniser. Pour Hervé Gattegno, son retour ressemble de moins en moins à une hypothèse.

Les suites de la mise en examen de Nicolas Sarkozydans l'affaire Bettencourt. Beaucoup de commentateurs considèrent que cette procédure hypothèque son retour en politique. Vous, pas du tout. Votre parti pris : avec l'affaire Bettencourt, le retour de Sarkozy ne fait plus aucun doute ! Vous en êtes sûr ?
Hervé Gattegno : Cette mise en examen soulève des questions, mais ce qui est clair, c'est qu'elle n'aura pas pour conséquence la mise hors jeu de Nicolas Sarkozy. D'abord, il va se défendre - et publiquement : il a hésité à contre-attaquer à la télévision, mais il va le faire (avec son avocat) sur le terrain du droit, en critiquant l'instruction, en demandant l'annulation des poursuites. Ensuite, on a vu ce week-end que toute l'UMP a pris sa défense - dans ce parti, c'est le seul sujet qui fasse l'unanimité ! C'est une confirmation de son statut de chef naturel de la droite. Enfin, il y a l'orgueil : même si Nicolas Sarkozy voulait renoncer à la politique, il n'accepterait pas que les Français puissent penser qu'il s'efface à cause du soupçon judiciaire. Donc, il y a peut-être une hypothèque sur son retour, mais son retour n'est plus une hypothèse.
Est-ce que la virulence des attaques portées par ses partisans contre le juge ne peut pas se retourner contre Nicolas Sarkozy ? Est-ce que la droite n'en fait pas un peu trop ?
Bien sûr. Henri Guaino, surtout, a eu tort de parler de "déshonneur" de ce juge - ce n'était pas à son honneur... de député. Cela dit, c'est un grand classique : le camp au pouvoir loue l'indépendance des juges, l'opposition crie à l'instrumentalisation. C'est valable pour la droite et la gauche, alternativement. Ça montre que ni les uns ni les autres ne croient vraiment en la justice. Mais ça ne veut pas dire que toute critique contre les juges soit infondée. En l'occurrence, on peut rappeler que le même juge a commencé à enquêter sur Nicolas Sarkozy dès 2011 (en saisissant ses comptes de campagne de 2007), alors que la Constitution l'interdit. C'est au moins le signe d'une certaine focalisation...
L'avocat de Nicolas Sarkozy parle d'une mise en examen "injuste". Vous êtes d'accord ?
C'est à la cour d'appel de le dire. Elle paraît en tout cas fragile. Nicolas Sarkozy avait été entendu par le juge sous le statut de "témoin assisté". Pour passer à la mise en examen, la loi exige un "élément nouveau". De ce que l'on comprend, le juge se fonde sur des recoupements alambiqués des emplois du temps du personnel de Mme Bettencourt, d'où il conclut que Nicolas Sarkozy lui aurait rendu visite en 2007, non pas une fois, mais deux. Ça ne ressemble pas vraiment à un élément nouveau. Surtout, ça ne prouve pas qu'il ait reçu de l'argent ni que Mme Bettencourt lui en ait donné sans le vouloir - donc qu'il y ait eu un délit.
Nicolas Sarkozy risque d'en avoir pour plusieurs années à se défendre. Est-ce que ce n'est pas le temps qui risque de jouer le plus contre son retour ?
En général, c'est l'inconvénient majeur, parce que la justice est lente. La chance de Nicolas Sarkozy, si on peut dire, c'est qu'il n'a pas d'urgence. S'il réussit à faire annuler sa mise en examen, il aura un triomphe rapide. Dans le cas contraire, rien ne dit qu'il puisse être renvoyé devant un tribunal sur des éléments aussi ténus. Même s'il doit passer en jugement, on peut imaginer que le procès - voire l'appel - se tienne avant la fin 2016. À ce moment-là, c'est seulement une condamnation qui l'écarterait de la course. D'ici là, tous les chefs de la droite (Copé et Fillon en tête) sont condamnés... à le soutenir.

Taxation des hauts revenus : le taux marginal limité à 49,6%

Après la censure de la taxe à 75%, le gouvernement cherche une autre façon de taxer les très hauts revenus comme promis pendant la campagne de François Hollande. Si cela passe par l'impôt sur le revenu, le taux marginal ne pourra pas dépasser 49,6%. Explication.


Si le gouvernement choisit de taxer les très hauts revenus via les ménages plutôt que via les entreprises, comme il semble en être tenté, il ne pourra augmenter leur taux d'impôt que de 4,6 points, d'après les tout derniers calculs de Bercy. Soit une hausse du taux marginal de l'impôt sur le revenu (IR) de 45% à 49,6% pour les ménages concernés, très loin de l'impact qu'aurait eu la taxe à 75% sur les salaires de plus d'un million d'euros.
Il s'agit de l'une des conséquences non prévues de l'avis rendu par le Conseil d'État, qui stipule explicitement que la taxation marginale d'un ménage ne peut plus dépasser 66,6%, en cumulant impôts et prélèvements sociaux. Il précise surtout que le prélèvement supplémentaire souhaité par l'exécutif devra frapper tous les revenus (du travail comme du capital) de la même manière. Or les revenus du capital (intérêts, dividendes…) sont déjà taxés à un taux marginal de 62%, en cumulant la dernière tranche d'IR et la surtaxe Fillon corrigées de la déductibilité de la CSG (42,7% et 3,8%) et les 15,5% de CSG-CRDS.

Marge de manœuvre limitée

Impossible donc d'augmenter ces prélèvements de plus de 4,6 points. Les revenus du travail sont un peu moins matraqués: l'imposition maximale est de 54,5%, la CSG-CRDS n'étant que de 8%. Mais la hausse devant être similaire, l'imposition maximale pour les hauts salaires ne pourra donc jamais dépasser 59,1 % des revenus. Un maximum reconnu par Bercy, vendredi, qui avoue dans son communiqué «qu'elle ne saurait excéder 60%».
Le gouvernement fait donc aujourd'hui face à un dilemme inattendu. Soit il choisit de frapper les ménages et sa marge de manœuvre sera limitée. Soit il passe par une taxe payée par les entreprises et il perdra le symbole politique d'une mise à contribution des Français les plus fortunés.

Avec l'exil fiscal, la France perd des emplois

Selon la fondation Concorde, le départ de plusieurs milliers d'entrepreneurs aurait fait perdre un million d'emplois directs en vingt ans.

C'est un chiffre choc à l'heure où le débat fait rage sur la taxation des hauts revenus. Selon une étude de la fondation Concorde, la France a perdu pas moins d'un million d'emplois directs en vingt ans du fait de l'exil fiscal. Le think-tank libéral fondé après les législatives de 1997 part du constat que 3% des 2 millions d'expatriés français sont des chefs d'entreprise de plus de 10 salariés. Si ces entrepreneurs n'avaient pas fui l'Hexagone, la France compterait 60.000 sociétés de plus employant 70 salariés. Mais celles des expatriés sont plus jeunes, l'exil ayant débuté il y a vingt ans. La fondation fait donc l'hypothèse que ces sociétés «perdues pour la France» auraient deux fois moins d'effectif. Soit 35 salariés par tête et donc un résultat de 2,1 millions d'emplois perdus. Comme ces entreprises n'auraient pas pu naître en France ni s'y développer, la fondation divise à nouveau le chiffre par deux. D'où l'estimation finale d'un million d'emplois perdus sur vingt ans à cause de l'exil fiscal.
Outre ce chiffre, l'étude de la fondation Concorde reprend une série d'indicateurs qui montrent bien une accélération des exils fiscaux depuis un an: hausse de 40% à 75% des mises en vente de biens immobiliers de plus de 1,5 million d'euros à Paris et à Neuilly-sur-Seine, accélération de l'émigration vers le Québec, rumeurs de départs d'équipes dirigeantes…

Questionnaire d'avocats

Reste que ces données sont empiriques. Sur le sujet, le manque de statistiques officielles, récentes et complètes, est criant. Gilles Carrez, le président UMP de la commission des finances à l'Assemblée, à qui sera présentée ce lundi cette étude, en fait son cheval de bataille. Il a demandé à Bercy de lui fournir des données. Mais pour l'instant, il n'a obtenu que celles de l'exit tax. Résultat? 250 redevables de ce nouvel impôt sur les plus-values latentes ont quitté la France entre mars 2011, date de son instauration, et décembre 2012. Mais pour être redevable de ce nouveau prélèvement, il faut détenir 1,3 million d'euros d'actions. Nombre d'exilés n'atteignant pas ce seuil, ils échappent donc au radar de Bercy.
Quant aux statistiques sur les redevables à l'ISF quittant la France, elles ne pointent que 717 départs en… 2010 mais ne disent rien d'une éventuelle accélération des exils depuis l'élection de François Hollande. «Je compte relancer le ministère. Pour avoir des débats constructifs, il est indispensable de mesurer le phénomène», souligne Gilles Carrez. L'élu regarde également avec intérêt l'initiative lancée par le «Think-tank des cabinets d'avocats» (TTCA), un groupe de professionnels de grands cabinets qui a envoyé un questionnaire à des fiscalistes français et étrangers, des banquiers, des notaires… Sa demande, dont les résultats sont attendus pour fin avril? Noter les transferts de dirigeants, les délocalisations de patrimoines, les refus de venir en France.
Philippe Marini, le président UMP de la commission des finances du Sénat, s'est lui aussi lancé dans la bataille. Il vient de demander à Bercy les données sur les départs à l'étranger des redevables à l'impôt sur le revenu, avec une ventilation par tranche du barème et pays de destination. De quoi se rapprocher là encore un peu plus de la vérité…


Les affaires sont les affaires

Les affaires sont les affaires


Durant les périodes où tout va mal, les grands scénaristes américains, tel Aaron Sorkin, proposent des séries - que l'on appelait autrefois des feuilletons -, diffusées par les télévisions du monde entier. Ils nous tendent un miroir où se reflètent les crises successives, financières, économiques, politiques, et notre incapacité d'en sortir. Depuis quelque temps, la justice est devenue le cadre privilégié pour le déroulement de l'action. Les héros travaillent dans de grands cabinets d'avocats ou dans les bureaux des procureurs. Ils "règlent leurs comptes" aux puissants corrompus de la finance et de la politique, sous le regard des médias en crise, eux aussi, qui cherchent un nouvel élan pour sauver la démocratie, comme dans Newsroom, le dernier-né de ces petits chefs-d'oeuvre.
La France, malgré son prodigieux héritage littéraire en matière de feuilleton, a du mal à écrire et à produire ce genre de spectacles. La télévision française propose, elle, en période de crise un autre genre d'épisodes quotidiens, qui se passent dans une réalité souvent bien plus sidérante que la fiction. On appelle cela "les affaires". Pour être "bon" et "efficace" dans ce domaine, il faut que la tradition judiciaire soit imprégnée par le génie littéraire. Cela se mesure immédiatement dès la formulation des "motifs" choisis par les juges pour les mises en examen. Là, le téléspectateur sait tout de suite que le spectacle peut commencer.

Les scénaristes américains n'arrivent pas à la cheville de la magistrature française

Prenons les épisodes en cours, ils parlent d'eux-mêmes. Dans l'affaire Sarkozy, nous avons un ancien président de la République mis en examen pour abus de faiblesse sur la femme la plus riche du pays afin de financer sa campagne électorale. Dans l'affaire Cahuzac, c'est un ministre du Budget pour qui le premier motif porte sur le soupçon de blanchiment de fraude fiscale à propos de fonds qui viendraient, c'est le second motif, de la perception de pots-de-vin par une entreprise dont les services ou les produits sont pris en charge par la Sécurité sociale. Dans l'affaire DSK, ancien patron duFMI et favori de l'élection présidentielle, il s'agit de complicité de proxénétisme aggravé en bande organisée et de recel d'abus de biens sociaux. Voilà déjà pour les affaires en cours, en attendant les suivantes (Tapie-Lagarde, Karachi et autres surprises à venir). Les scénaristes américains peuvent toujours s'accrocher, ils n'arrivent pas à la cheville, dans l'art de la narration, de la magistrature française. Pas une seule chaîne américaine n'accepterait un tel synopsis, qui serait considéré comme "too much".
Mais oui, en France, comme l'avait bien compris Octave Mirbeau, il y a un siècle, dans sa pièce qui fut un immense succès Les affaires sont les affaires, nous aimons particulièrement nous repaître du cynisme d'une réalité que nous imaginons à l'oeuvre derrière le décor et les ors de la République. La date de sa remarquable adaptation au cinéma par Jean Dréville, avec un Charles Vanel plus vrai que nature, n'est elle-même pas tout à fait innocente. C'était en 1942. L'accumulation des affaires, on le sait bien, depuis toujours, est le signe de systèmes qui ne parviennent plus à traiter les problèmes de la vie quotidienne des citoyens. Quand le pain risque de manquer, même si ce n'est que symbolique, il faut lui offrir les jeux du cirque. Il n'est pas surprenant que ce soit la justice qui leur serve de décor. Il suffira donc d'un pouce dirigé vers le haut ou vers le bas pour décider du destin de nos héros.

La sonde Voyager 1 serait sortie de notre système solaire

Plusieurs scientifiques américains ont affirmé que la sonde américaine Voyager 1 aurait quitté le système solaire pour pénétrer dans les abysses cosmiques.
Trente-cinq ans après son lancement le 5 septembre 1977, Voyager 1 serait sortie de l’héliosphère à une vitesse moyenne de 17,25 km/h, rapporte une étude publiée par l’Union américaine de géophysique (AGU) dans la revue Geophysical Research Letters.
L'héliosphère est une région de l'espace dominée par le Soleil en forme de bulle allongée, engendrée par les vents solaires. Cette région est entourée par la poussière et le gaz de notre voisinage interstellaire qui envahissent la galaxie de la Voie lactée. Voyager 1 serait devenue ainsi la première création humaine à traverser la frontière du système solaire, estime l’étude.
Mais du côté de la Nasa, on nie ce fait. « Il existe un consensus au sein de l’équipe Voyager de la Nasa pour assurer que la sonde n’a pas encore pénétré l’espace intergalactique », rapporte France 24.
Cet enthousiasme se devrait au fait que le 25 mars 2012, des changements drastiques ont été mesurés dans l’environnement de Voyager 1 comme la modification du niveau de radiations comsiques et la diminution de celui de certaines particules au sein du système solaire. Toutefois, La Nasa estime que ce ne sont pas des éléments suffisants pour affirmer que la sonde a quitté l’héliosphère. Le professeur d’astronomie Bill Webber a ainsi affirmé dans la revue Geophysical Research Letters, qu’« il semble que Voyager soit sortie de la zone frontière à la limite du système solaire selon des mesures du spectre d'hydrogène et d'hélium caractéristiques de celles qu'on s'attend à rencontrer dans l'espace interstellaire ».
Pour la Nasa, la sonde Voyager 1 se trouve est très proche de la limite du système solaire (photo) mais elle ne l’a pas encore quitté, précise Maxisciences.

NICOLAS SARKOZY A ENCORE UN AVENIR POLITIQUE POUR 63% DES FRANÇAIS

Près de deux Français sur trois (63%) estiment que la mise en examen de Nicolas Sarkozy ne l’empêchera probablement voire certainement pas de revenir en politique, selon un sondage BVA paru dimanche dans Le Parisien-Aujourd’hui en France.

Cette enquête a été réalisée vendredi et samedi, soit après la mise en examen de l’ancien président pour «abus de faiblesse» à l’encontre de Liliane Bettencourt, l’héritière de l’Oréal, jeudi à Bordeaux.
À la question «selon vous, cette mise en examen empêchera-t-elle Nicolas Sarkozy de revenir en politique ?», 47% des personnes interrogées répondent «non, probablement pas», 16% «non, certainement pas». 36% sont d’un avis contraire (25% «oui, probablement», 11% «oui, certainement»).
En outre, relève Le Parisien, «non seulement Sarkozy ne recule pas lorsqu’on interroge les Français sur le candidat souhaité à droite pour 2017, mais il gagne des points par rapport au dernier sondage sur ce thème, le 1er mars (BVA-iTélé)».
Ainsi 31% des Français, et 63% des sympathisants UMP, souhaitent que l’ancien président soit le candidat de l’UMP en 2017, loin devant François Fillon (27% des Français, 18% des UMP), Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire et Jean-François Copé (5% des Français, 2% des UMP).
«Même les pronostics (plus réalistes que les souhaits)» de candidature «confirment cette domination de Sarkozy sur Fillon (33% contre 31%), alors que c’était l’inverse il y a trois semaines», relève Le Parisien.
Interrogé par le journal, Gaël Sliman, de l’institut BVA, explique ces résultats notamment par «le cynisme des Français, qui considèrent de toute façon que leurs hommes politiques sont corrompus. Du coup, on peut très bien rester populaire après une affaire».
Ensuite, poursuit le sondeur, «les gens savaient depuis longtemps que Sarkozy était soupçonné dans l’affaire Bettencourt: cette mise en examen ne les a donc pas si surpris».
Ce sondage a été réalisé par internet auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 1.088 personnes (méthode des quotas).