Un climat de plus en plus électrique
Certes les propos du député-maire de Cholet, l’UDI Gilles Bourdouleix, même s’ils ont été déclenchés par le comportement outrageant de Tsiganes sans gêne, installés illicitement sur sa commune, demeurent injustifiables. Surtout dans la bouche d’un élu de la nation. On ne plaisante pas, même sur le coup de l’énervement, avec les conséquences d’un génocide. Par leur violence radicale les paroles du député-maire ont donc soulevé une prévisible mais légitime réprobation. Même si malheureusement, de manière tout aussi prévisible, celle-ci a aussitôt été accaparée par les habituels maîtres censeurs de la bien-pensance.
Les plus embêtés par cette déclaration exterminatrice sont, une fois n’est pas coutume, les dirigeants de l’UDI, dont Gilles Bourdouleix est l’un des vice-présidents. Des centristes plutôt habitués à jouer, d’habitude, les procureurs du politiquement correct et que leur vice-président, dont l’humour ne fait pas dans le détail, place aujourd’hui en position délicate. Jean-Louis Borloo, président du parti centriste, qui a eu besoin de prendre un remontant très corsé après avoir entendu la réflexion de son vice-président, a aussitôt réagi en demandant l’exclusion du coupable. « Quand les valeurs sont en cause, on coupe les branches mortes », a aussi déclaré de son côté l’ancien ministre Yves Jégo, qui appartient également à la direction de l’UDI. On « coupe les branches mortes » et on allume avec un grand bûcher de sorcières ? Perspective dont se soucie fort peu le principal intéressé, lynché depuis 48 heures par les médias… « Etre exclu ? Je n’en ai rien à foutre ! C’est pas Borloo qui m’a fait élire. ll fait ce qu’il veut. »
Un notable centriste et provincial
Gilles Bourdouleix, avocat de profession, a été élu maire de Cholet pour la première fois en juin 1995. Puis député de la 5e circonscription du Maine-et-Loire en 2002. Longtemps porte-parole du CNIP (Centre national des Indépendants et Paysans) Gilles Bourdouleix en est devenu le président en 2010. C’est d’ailleurs en tant que président du CNIP qu’il a participé, en 2012, à la fondation de l’UDI. Ce qui lui permet aujourd’hui de plastronner : « Le CNIP quitte l’UDI. » Pas de mouvement de masse en perspective certes, mais ce départ détricote un peu plus le parti de Jean-Louis Borloo, dont l’ambition était de réunir tous les centres droits.
Le CNIP, ex-parti d’Antoine Pinay et de Valéry Giscard d’Estaing, se trouve d’ailleurs aujourd’hui accusé par l’aile gauche de l’UDI d’avoir dans le passé « trop flirté avec l’extrême droite ». Parti trop droitier pour certains centristes, mais qu’avait heureusement « recentré » Gilles Bourdouleix. Lequel s’est stupidement décentré d’une façon si fracassante que les vagues médiatiques continuent à mugir autour de lui, en attendant la tempête judiciaire.
Mais derrière cet ouragan d’indignation il faudrait tout de même essayer de comprendre ce qui a conduit ce notable centriste à prononcer ces paroles condamnables. Le maire de Cholet se trouvait en discussion orageuse avec des Tsiganes qui une fois de plus occupaient illicitement un terrain privé auquel ils ne devaient pas avoir accès. Une fois de plus les squatters entendaient imposer par la force leur stationnement illicite, comme ils ont dorénavant coutume de le faire dans à peu près toutes les communes de France, au mépris du droit et de la loi.
Si d’autres maires, tout aussi exaspérés, se résignent bon gré mal gré, faute du soutien de la justice et des pouvoirs publics, à constater leur impuissance, Gilles Bourdeleix avait décidé lui de déloger les intrus. Ce qui lui avait valu d’être couvert par ces derniers d’insultes, dont celle d’être un « nazi », avec saluts hitlériens à l’appui. Excédé, le maire injurié et malmené, reprenant au vol les images brunes que ces insulteurs lui lançaient au visage, aurait alors grommelé entre ses dents, d’une façon à peine audible mais suffisante pour être entendue (et enregistrée) par un journaliste présent : « comme quoi Hitler n’en a peut-être pas tué assez ». Gilles Bourdouleix s’était déjà affronté durement l’année dernière à des gens du voyage qui n’avaient pas hésité à le « bousculer » physiquement.
L’autorité systématiquement bafouée
Le même mépris de l’autorité bafouée, bafouée avec une arrogance cynique et agressive, a conduit aux graves incidents de Trappes. C’est sur ce même ton insolent qu’une jeune femme musulmane, lundi 22 juillet, a interpellé le ministre de l’Intérieur venu s’assurer que « le calme revenait à Trappes grâce à l’engagement des forces de police ». Une présence qui déplaît à cette habitante très remontée contre le ministre et sa police et à laquelle Manuel Valls avait répondu : « Il n’y a aucune excuse aux fauteurs de troubles. » Mais son interpellatrice pense le contraire et le proclame : « Il n’y a aucune excuse quand les forces de l’ordre interpellent les gens sans raison », a-t-elle répliqué.
Cette virago musulmane, qui parle à un ministre français comme à un visiteur inopportun qui n’a rien à faire sur son « territoire », exprimait sans doute l’opinion dominante de ses coreligionnaires. Les forces de l’ordre n’ont à leurs yeux « aucune excuse » lorsqu’elles dérangent les délinquants ethniques dans leurs trafics et leurs incivilités. Leur seule présence perturbe le fonctionnement de cités de plus en plus affranchies des lois françaises. Comme le sont également les gens du voyage, notamment ceux d’origine étrangère.
A Trappes, pour excuser les émeutiers, la presse de gauche a parlé d’un simple « coup de chaud » caniculaire. Une circonstance atténuante qui pourrait peut-être s’appliquer aussi au député maire de Cholet, nargué avec un cynisme révoltant par des individus décidés à bafouer la loi et l’autorité ?
Une présence « urticante »
« Les mots de la honte » titrait avec emphase Libération de mardi, essayant de faire, à travers une soi-disant « escalade de la haine », un amalgame tout aussi honteux avec l’initiative de Christian Estrosi qui appelait la semaine dernière « les maires de France à la révolte ». Mieux : la gauche n’hésite pas à faire remonter le début de cette « escalade » au discours prononcé le 30 juillet 2010 à Grenoble par Nicolas Sarkozy et dans lequel le président de la République d’alors rappelait à l’ordre les gens du voyage, notamment les Roms. Comme si la bourde délirante de Bourdaleix, maire chahuté par des Tsiganes batailleurs et menaçants, devait désormais interdire de la part des responsables politiques tout réflexe d’autorité vis-à-vis des gens du voyage, même lorsque ceux-ci adoptent des comportements de voyous, provocateurs, violents et indéfiniment récidivistes.
Jean-Marie Le Pen, qui a toujours eu le sens du mot juste, a récemment parlé, à propos des Roms, « d’une présence urticante ». Si l’on en croit l’irruption de fièvre pourprée, aux effets brûlants de piqûres d’orties, que cette présence provoque chez beaucoup d’édiles, le diagnostic paraît pertinent. Chez Gilles Bourdeleix, le prurit a sans doute été plus intense que chez d’autres et a provoqué une courte montée de fièvre, suivie de quelques secondes de délire.
Au-delà du député-maire de Cholet et ex-dirigeant du l’UDI, la question reste néanmoins posée : comment soigne-t-on cette affection dont se plaignent tant de municipalités françaises ? Avec quels moyens, quels remèdes vient-on à bout de cette épidémie ravageuse ?
LA SOURCE EST DEVENUE LE RACISME QUE JE PARTAGE AVEC LA MAJORITÉ DES FRANÇAIS QUE JE CÔTOIE TOUS LES JOURS.
Lisez donc ces extraits de
"La colonisation de l'europe"
par Guillaume Faye
C'est édifiant !