24 novembre 1095
Le pape Urbain II prêche la première croisade. Elle a pour but de déloger les Turcs qui avaient envahi toute l'Asie occidentale. Il faudra quatre ans aux chevaliers pour atteindre Jérusalem le 15 juillet 1099, un vendredi à 15 heures, symbole du jour et de l'heure de la mort du Christ. Les Croisés donneront l'assaut et pénètreront dans Jérusalem.
24 novembre 1250
Mort de Mathieu II de Montmorency, connétable de France. Il fut le plus illustre des Montmorency des XIIIe et XIVe siècles. Ce fut lui qui éleva la dignité de connétable au-dessus de tous les offices militaires, et qui en fit la première dignité de l'Etat. Son histoire est liée avec celle de Philippe-Auguste, de Louis VIII et de saint Louis. L'origine de la maison des Montmorency se perd dans la nuit des temps. On a toujours cru que les Montmorency descendaient du premier des Francs qui embrassa le christianisme. Le nom de Montmorency vient de ce que Gui-le-Blond, l'un des chefs de cette maison, et compagnon d'armes de Charles Martel, tua dans une bataille un roi maure, et le voyant tomber, s'écria : « Voilà mon maure occis ». En témoignage de ce succès, il fit bâtir un château qu'il appela Mon-maure-occis, d'où il est venu par corruption le nom de Montmorency.
Un trait de Mathieu II, peut-être plus intéressant que ses victoires, c'est que, moyennant une légère redevance, il affranchit tous ses vassaux des corvées, des tailles, et des impositions que les barons étaient alors en possession d'exiger : bienfait immense, car plus de six cents fiefs dépendaient de la seule baronie de Montmorency. Ce connétable était grand-oncle, oncle, beau-frère, neveu, petit-fils de deux empereurs, de six rois, et allié de tous les souverains de l'Europe ; il prenait comme ses ancêtres la qualité de sire de Montmorency, par la grâce de Dieu. La plupart des têtes couronnées de l'Europe descendent de ce grand homme par le mariage de Jeanne de Laval, une de ses petites-filles, avec Louis de Bourbon, trisaïeul de Henri IV.
24 novembre 1642
Le navigateur hollandais Abel Tasman découvre une île au large de l'Australie, qui sera baptisée Tasmanie en 1853.
24 novembre 1643
Mort du maréchal Jean-Baptiste de Guébriant. Né au château du Plessis de Budes, en Bretagne, en 1602, un des plus grands hommes de guerre de son temps, soutenait et étendait la gloire des armes françaises en Allemagne, lorsqu'il fut mortellement blessé au siège de Rotweil, petite ville de Souabe. Tandis qu'on le portait de la tranchée dans sa tente, il dit aux soldats : « Compagnons, ma blessure est peu de chose ; mais j'appréhende qu'elle ne m'empêche de me trouver à l'assaut que vous allez livrer. Je ne doute pas que vous ne fassiez vaillamment comme je vous ai toujours vu faire. Je me ferai rendre compte de ceux qui se seront distingués, et je reconnaîtrai les services qu'ils auront rendus à la patrie dans une occasion si brillante. » Son capitaine des gardes, homme naturellement vif, se donnait des mouvements extraordinaires pour trouver un chirurgien ; Guébriant l'appelle et lui dit avec un sang-froid admirable : « Allez plus doucement, Gauville ; il ne faut jamais effrayer le soldat. » Les assiégés ne voulant pas s'exposer à être emportés de vive force, prirent le parti de se rendre. Ce héros, près d'expirer, se fit porter dans la place, et y mourut tranquillement au milieu des soins qu'il se donnait pour la conservation de sa conquête. Le roi le fit enterrer avec pompe à Notre-Dame.
24 novembre 1683
Oraison funèbre de Marie-Thérèse, femme de Louis XIV, prononcée par Fléchier, dans l'église du Val-de-Grâce.
24 novembre 1793
Publication du calendrier républicain, calendrier imposé de force. Toute utilisation du calendrier grégorien est alors passible de la peine de mort. Les cinq jours qui ne sont pas comptés dans les dix mois et qui complètent une année, ne pouvant que s'accorder aux cycles solaires, sont consacrés à des fêtes patriotiques. Ce calendrier sera abrogé le 1er janvier 1806.
mardi 24 novembre 2009
Quelques événements du 24 NOVEMBRE
Le «parti de l'étranger» et «le bruit et l'odeur», les précédents dérapages de Jacques Chirac
Jacques Chirac est au centre d'une polémique ce mardi pour les propos qu'il a tenus en compagnie d'Alain Juppé au sujet d'un jeune de Lormont (Gironde), rencontré lors d'une promenade dans les rues de Bordeaux. «A mon avis, il n’est pas tout à fait natif de... né là», a déclaré l'ex-président de la République.
Jacques Chirac a déjà créé la polémique à deux reprises pour des propos similaires. Le plus célèbre précédent est sa phrase prononcée à Orléans lors d'un banquet avec les militants RPR en 1991. Il s'emporte et se lance dans une défense de «l'ouvrier français qui gagne 15.000 francs (2.900 euros environ) et voit sur le palier de son HLM un immigré nanti de trois ou quatre femmes, d'une vingtaine de gosses, qui touche plus de 50.000 francs (7.600 euros environ) d'allocations diverses et qui ne travaille pas; si vous ajoutez le bruit, et l'odeur, le travailleur français devient fou.»
L'expression «le bruit et l'odeur» fera le tour du paysage politique, provoquant un tollé à gauche. Même le centriste Jacques Barrot se dit «choqué», tandis que Philippe Séguin essaiera de défendre Chirac en disant que les propos ne s'adressaient pas aux «immigrés en situation régulière», ou bien aux «immigrés qui ont déjà la nationalité française» (sic). Le groupe Zebda en fera même une chanson.
Cochin
Bien qu'il soit signé par Jacques Chirac, beaucoup voient dans ce texte la griffe de ses conseillers Marie-France Garaud et Pierre Juillet. Jacques Chirac s'éloignera par la suite de ses deux conseillers, bien aidé en cela par le score du RPR aux européennes de 1979. Le parti avait fini 4e derrière les centristes, le PS et le PCF.
C'EST AUTRE CHOSE QUE CE CONSENSUS MOU AUTOUR D'UN DISCOURS POLITIQUEMENT CORRECT
Alpes-Maritimes : des figures du milieu politique et du grand banditisme en garde à vue
Vaste coup de filet de la police ce matin dans les milieux politiques et du grand banditisme à l'est des Alpes-Maritimes.
Le maire de Beausoleil, Gérard Spinelli, a été placé en garde à vue après une longue perquisition à la mairie et dans le service de l'urbanisme. Ont également été placés en garde à vue une ancienne figure de la Cammorra sur la côte qui avait défrayé la chronique à Menton en 1989 ainsi qu'un homme fiché au grand banditisme et le patron d'une grosse entreprise de BTP sur la Côte d'Azur.
Ce coup de filet sur lequel la police reste muette viserait des opérations présumées de corruption et de blanchiment.
Dieudonné-Ahmadinejad, nouveau tandem tragi-comique
Reçu à Téhéran par le président iranien, l'ex-partenaire d'Elie Semoun, "militant antisioniste", prétendait contribuer à la libération de Clotilde Reiss. Démarche "parasitaire", regrettent ceux qui oeuvrent pour le retour en France de la captive.
Non, ce n'est pas un sketch. L'humoriste -du moins tient-il à ce titre- Dieudonné a bien été reçu le samedi 21 novembre à Téhéran par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Entretien d'une heure, "détendu et amical" selon Yayia Gouasmi, président du Parti antisioniste, associé à l'échange. Insolite en apparence, cet impromptu n'aura guère surpris les initiés. Pas davantage que ne les déroute la présence de Jean-Marie Le Pen, parrain d'une fille de "Dieudo" aux réceptions données par l'ambassadeur d'Iran à Paris.
La rencontre aurait fort bien pu survenir à la faveur d'une de ces conférences sur "le mythe de l'Holocauste" qu'orchestre volontiers la République islamique, refuge des négationnistes impénitents. Nul n'a oublié que celui qui se défend de tout antisémitisme fit acclamer sur scène Robert Faurisson, gourou du déni de la Shoah. Une névrose tenace, maintes fois relayée au demeurant par l'islamo-populiste Ahmadinejad, qui juge l'Etat d'Israël voué à la disparition.
Certes, les deux hommes ont causé sionisme. Mais cette fois, l'ex-partenaire d'Elie Semoun aurait aussi obéi à l'en croire à un élan patriotique. Il s'est rendue le lendemain de manière inopinée à l'ambassade de France à Téhéran, rue Nofel-Loshato. Là, il a vainement demandé à rencontrer "son amie" Clotilde Reiss, que, selon un témoin, "il ne connaît ni d'Eve ni d'Adam".
Assignée à résidence depuis la mi-août dans l'enceinte de la représentation tricolore, dans l'attente d'un jugement définitif, l'ex-lectrice de français de l'université d'Ispahan, accusée sans fondement d'espionnage au lendemain des émeutes populaires de juin dernier, s'abstient de recevoir tout visiteur extérieur "dans la phase judiciaire en cours". Mais il est clair que l'identité de ce visiteur-là, reçu par le premier secrétaire de la chancellerie, n'a pas incité les hôtes de Clotilde à modifier la règle. Selon un diplomate familier du dossier, la démarche du candidat malheureux aux élections européennes "parasite" les efforts entrepris en coulisse pour obtenir le retour de la captive dans l'Hexagone. "Dieudonné vient faire sa pub sous un prétexte humanitaire, constate cette source. Or, nous évitons comme la peste toute médiatisation de l'affaire. Quand, en outre, elle est incarnée par un tel personnage, au secours!" Le cas de la Française a-t-il été abordé lors de la rencontre avec Mahmoud Ahmadinejad? Interrogés sur ce point par le premier secrétaire de l'ambassade, les deux hôtes du président iranien ont fait valoir qu'ils n'avaient "le droit de ne rien dire". Merci encore pour ce précieux concours.
Ahmadinejad au Brésil, un invité "indésirable"
Isolé sur la scène internationale au sujet du nucléaire, le président iranien cherche du soutien auprès des dirigeants latino-américains à commencer par le président brésilien Lula.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a entamé lundi une visite controversée de vingt-quatre heures au Brésil, un pays qui privilégie le dialogue pour amener le régime iranien isolé à coopérer sur le dossier nucléaire.
Arrivé en milieu de journée après une escale en Gambie, le dirigeant iranien a aussitôt rencontré le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva qui cherche à imposer le géant sud-américain comme un médiateur au Proche-Orient pour y faire avancer la paix.
Au cours des dix derniers jours, Lula a reçu successivement le président israélien Shimon Peres et le leader palestinien Mahmoud Abbas.
Un important dispositif de sécurité a tenu à l'écart deux petits groupes de manifestants, l'un pro-Ahmadinejad, l'autre opposé à cette visite.
Après la signature d'accords de coopération, les deux présidents devaient faire une déclaration à la presse et avoir un déjeuner de travail. Dans l'après-midi, Mahmoud Ahmadinejad devait dialoguer avec des étudiants dans une université de Brasilia.
Isolé sur la scène internationale, Ahmadinejad effectue une tournée pour chercher des soutiens auprès des dirigeants latino-américains de gauche face aux Occidentaux. Après le Brésil, il devait se rendre au Venezuela, chez son "ami" Hugo Chavez, bête noire de Washington dans la région, puis en Bolivie et s'arrêter au Sénégal sur le chemin du retour.
La visite d'Ahmadinejad sera la première d'un président iranien au Brésil et marquera la troisième rencontre entre les deux présidents. Lula doit se rendre en Iran dans le courant du premier semestre 2010.
Le président iranien est accompagné d'une imposante délégation de 130 personnes et de 150 chefs d'entreprise. Les échanges commerciaux entre les deux pays se son élevés à près d'un millard de dollars de janvier à octobre et un des objectifs de Téhéran, selon la presse brésilienne, est de les faire passer à 15 milliards de dollars.
Lula opposé à de nouvelles sanctions contre Téhéran
Cette visite a suscité de nombreuses manifestations de protestations. Dimanche à Rio, un millier de personnes appartenant à des associations juives, antiracistes, de défense des droits des homosexuels notamment scandaient "Brésil: c'est quoi cet invité?"
Le gouverneur de Sao Paulo, José Serra, principal opposant à Lula, a publié lundi dans la presse un éditorial, sous le titre "une visite indésirable", déplorant que le Brésil reçoive "le chef d'un régime dictatorial et répressif".
Les Occidentaux accusent l'Iran de chercher à acquérir l'arme atomique sous couvert d'activités civiles, ce que Téhéran dément.
Alternant les déclarations contradictoires sur ses intentions, Téhéran s'est dit prêt dimanche à poursuivre les négociations à la condition d'obtenir des "garanties" pour la livraison de combustible par les grandes puissances, après avoir rejeté la semaine dernière une offre internationale visant à assurer à l'étranger une partie de l'enrichissement de son uranium afin de lever les doutes sur ses ambitions nucléaires,
Lula, un ancien leader syndical au pouvoir depuis 2003, défend le droit de l'Iran au nucléaire civil. En septembre, il s'était dit opposé à de nouvelles sanctions contre Téhéran, prônant la voie diplomatique pour convaincre l'Iran de coopérer.
Le Brésil occupera en 2010 et 2011 un siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité de l'ONU.
Auto-entrepreneurs : 380 millions d'euros de chiffre d'affaires sur neuf mois
Le chiffre d'affaires moyen par déclaration pour chacun des trimestres est de 3 990 euros.
Le niveau d'activité enregistré par les auto-entrepreneurs qui se sont déclarés au cours du 1er semestre de 2009 atteint plus de 380 millions d'euros, selon un communiqué publié aujourd'hui par Hervé Novelli, secrétaire d'Etat aux PME. Au 31 octobre 2009, l'INSEE comptabilisait 263 400 auto-entrepreneurs. Parmi eux, 147 000 auto-entrepreneurs se sont inscrits au cours du 1er semestre et disposaient d'un compte validé auprès des URSSAF. "Et seuls ces 147 000 auto-entrepreneurs inscrits au premier semestre devaient déclarer leur chiffre d'affaires lors de l'échéance du 31 octobre 2009", précise Bercy.
Selon les chiffres transmis par l'ACOSS, les auto-entrepreneurs concernés ont ainsi généré un chiffre d'affaires de 52 millions d'euros au titre du 1er trimestre, 144 millions d'euros au titre du 2ème et 187 millions d'euros au titre du 3ème. "Ces données encore provisoires sont susceptibles de donner lieu à des révisions à la hausse pour tenir compte des déclarations retardataires", ajoute le communiqué.
Le chiffre d'affaires moyen par déclaration de chiffre d'affaires pour chacun des trimestres est de 3 990 euros. Et "la progression du chiffre d'affaires devrait se poursuivre au 4ème trimestre, d'autant que le nombre de créations d'auto-entreprises enregistre une forte accélération depuis l'été : au 1er novembre la France comptait 100 000 auto-entrepreneurs de plus qu'au 1er juillet".
C.P, Les Echos
La consommation des ménages résiste toujours
Les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 1,1% en octobre. En revanche, l'amélioration du climat des affaires marque le pas.
Après avoir évité de consommer cet été, les ménages français ont repris le chemin des magasins depuis la rentrée. L'Insee vient d'annoncer une hausse de 1,1% des dépenses de consommation en octobre, après une progression de 2,4% en septembre. A Bercy, on s'est aussitôt félicité de cette hausse de la consommation, principal moteur de la croissance française, qui "continue de résister, conformément aux anticipations du gouvernement".
"Cette résistance n'est pas uniquement liée au secteur automobile. En octobre, tous les postes de la consommation enregistrent une hausse significative", détaille-t-on dans l'entourage de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde. De fait, les dépenses en biens durables progressent toujours (+1,3%) après l'accélération de septembre (+5,1%). Celle-ci était due à des achats d'automobiles très dynamiques (+10,2%), alors qu'en octobre "les ménages ont freiné sur ces achats", indique l'Institut national de la statistique. En revanche, ils ont accéléré leurs dépenses en équipement du logement (+2,2% après +0,7% en septembre), chacun des postes d'équipement (mobilier, électroménager, électronique et informatique) contribuant à cette hausse.
"En particulier, la réforme des soldes prévue par la Loi de modernisation de l'économie (LME, adoptée en août 2008, ndlr) avec l'introduction des soldes flottants a soutenu la consommation en produits textiles en octobre", ajoute encore le ministère des Finances. Selon l'Insee, les achats de textile-cuir progressent de 2,6% après un mois de septembre déjà dynamique (+2,9%). Les dépenses de consommation en "autres produits manufacturés" (pharmacie, édition, bricolage, parfumerie, etc.) sont également en légère hausse en octobre (+ 0,3%, après +0,4% en septembre).
"Malgré la dégradation du marché du travail, la consommation pourrait ne pas décrocher sensiblement au cours des prochains mois", estime-t-on au ministère de l'Economie. Une bonne nouvelle pour l'économie, en voie de reprise, avec une progression de 0,3% du PIB au troisième trimestre par rapport au deuxième, selon les derniers chiffres communiqués par l'Insee.
Toutefois, l'indicateur du climat des affaires, publié également ce mardi, est venu rappeler que l'économie française est encore convalescente. De fait, le moral des industriels français a interrompu en novembre la lente remontée entamée au printemps après sa descente aux enfers provoquée par la crise, se stabilisant au niveau bas atteint en octobre (89 points), a annoncé l'Insee. Cet indicateur synthétique du climat des affaires avait touché un plancher depuis sa création en mars à 69 points, après quinze mois de dégringolade continue. Depuis lors, il s'était redressé, se rapprochant mois après mois de sa moyenne de longue période (100 points) sans toutefois réussir à retrouver ce niveau.
"L'amélioration du climat conjoncturel marque le pas dans l'industrie manufacturière", explique l'Institut national de la statistique. "Les chefs d'entreprise interrogés en novembre 2009 indiquent une stabilisation de la conjoncture industrielle". Seules bonnes nouvelles, le jugement des entrepreneurs sur leur activité passée continue de se redresser, gagnant 5 points à -6 points. Et en grignotant un point, leur jugement sur les perspectives générales de production retrouve sa moyenne de longue période (-9 points).
Le groupe PPR envisage de céder la Fnac et Conforama
Le groupe français de distribution et de luxe PPR envisage de céder ses marques populaires Fnac et Conforama pour se recentrer dans le luxe, indique son PDG François-Henri Pinault dans le Wall Street Journal. "Le plus tôt serait le mieux", déclare, mardi 24 novembre, M. Pinault au quotidien américain, sans donner d'échéance : "Nous voulons transformer le groupe en quelque chose de plus homogène", ajoute M. Pinault. "Nous avons une grande faiblesse, la distribution. Ce n'est pas un secteur qui peut être facilement développé à l'étranger", poursuit-il.
Le PDG de PPR est engagé dans un "plan audacieux de vente de ses filiales européennes de distribution, dont les très populaires Fnac et Conforama", pour devenir un géant mondial du luxe, résume le WSJ. Pour ces deux marques M. Pinault dit disposer d'une liste de 20 acheteurs potentiels, dont il ne dévoile pas l'identité. M. Pinault n'exclut pas l'éventualité de les mettre sur le marché, comme ce fut le cas la semaine dernière avec sa filiale CFAO, leader de la distribution automobile et pharmaceutique en Afrique. La cession de la Fnac et de Conforama pourrait rapporter au groupe PPR entre 4 et 5,9 milliards de dollars (entre 2,6 et 3,9 milliards d'euros), selon le quotidien américain.
M. Pinault souhaite réinvestir cet argent en rachetant des filiales spécialisées dans les accessoires de luxe, afin de créer une unité de grande consommation dans le secteur reflétant davantage ses marques de luxe, comme Gucci. Dans ce cadre, il a recensé une douzaine d'enseignes que PPR pourrait acquérir, rapporte le WSJ, sans plus de détails. PPR envisagerait aussi d'investir dans le sport, notamment dans la randonnée et le skateboard. Le secteur de la distribution a représenté plus de la moitié des 20 milliards de dollars de chiffre d'affaires du groupe en 2008, selon le WSJ.
La Terre de plus en plus mise à mal
Une planète Terre et demie : c'est désormais la surface qu'il faudrait à l'humanité pour produire les ressources qu'elle consomme en un an pour se nourrir, se vêtir, se déplacer, se chauffer, et absorber ses déchets, si les terres et les écosystèmes étaient exploités de manière durable.
L'image, destinée à frapper les esprits, a été créée et popularisée par l'organisation non gouvernementale canadienne Global Footprint Network (GFN), qui calcule l'empreinte écologique de l'humanité, c'est-à-dire sa consommation de ressources rapportée à la capacité de production et de régénération moyenne de la planète.
L'impact écologique de l'humanité s'accroît fortement. Selon ses derniers calculs, rendus publics mardi 24 novembre, cette empreinte écologique ne cesse de croître. Elle a augmenté de 2 % entre 2005 et 2006, et de 22 % par rapport à la décennie précédente, à la fois du fait de l'augmentation de la population mondiale, et de la croissance de la consommation par tête.
"Nous utilisons trop rapidement les ressources que la Terre peut fournir, et nous produisons plus de déchets qu'elle ne peut en absorber, commente Mathis Wackernagel, créateur du concept et président du GFN. Nous en constatons tous les jours les effets : déforestation, perte de terres arables, surexploitation des ressources marines, stress hydrique, accumulation de CO2 dans l'atmosphère."
Selon le GNF, les besoins de l’humanité ont commencé à excéder les capacités productives de la Terre en 1986. Depuis, l’homme vit en quelque sorte au-dessus de ses moyens, et, en dégradant l’environnement, compromet la capacité des écosystèmes à rendre les services dont il aura besoin dans le futur.
La définition de l'"empreinte écologique". Le concept d'empreinte écologique a été inventé au début des années 1990, dans le but de mesurer synthétiquement l'impact des activités humaines sur l'environnement.
Son unité est "l'hectare global", dont les capacités de production ou d'absorption des déchets correspondent à la moyenne mondiale des "performances" des terres agricoles et des écosystèmes (biocapacités).
L'empreinte écologique d'un pays correspond au nombre d'hectares globaux nécessaires pour fournir les denrées alimentaires et les fibres textiles consommées par sa population, pour construire ses villes et ses infrastructures, et pour absorber ses déchets, gaz à effet de serre compris. Les émissions de CO2 sont ainsi converties en nombre d'hectares de forêt requis pour les absorber.
Le classement mondial. Les habitants des Emirats arabes unis, qui consomment chaque année l'équivalent d'environ 11 hectares globaux, ont l'empreinte écologique la plus élevée. Suivent le Qatar et les Etats-Unis.
Les pays d'Europe de l'Ouest figurent parmi les trente premiers, aux côtés du Canada, d'Israël et du Japon.
Les Français, avec 5 hectares globaux par personne, sont au 22e rang mondial.
Chaque Chinois consomme en moyenne 2 hectares globaux, autant que les Maliens ou les Péruviens.
Les habitants d'Haïti, de la République démocratique du Congo, de l'Inde, du Cambodge ou de la Côte d'Ivoire figurent parmi les plus petits consommateurs de ressources au monde, avec moins de 1 hectare global.
Gaëlle Dupont
Le Sénat maintient la TVA à 5,5% dans la restauration
Contrairement à un premier vote en commission des finances, les sénateurs ont finalement rejeté cette nuit un amendement au projet de budget 2010 visant à rétablir à 19,6% le taux de TVA.
La fronde des sénateurs s'est arrêtée aux portes de l'hémicycle. Le Sénat a rejeté dans la nuit de lundi à mardi un amendement au projet de budget 2010 visant à rétablir à 19,6% le taux de TVA dans la restauration, réduit à 5,5% en juillet. L'amendement a été repoussé par 203 voix contre 126. Lundi, la commission des Finances du Sénat avait voté à l'unanimité - et à la surprise générale - cet amendement, lançant un avertissement aux restaurateurs et au gouvernement, estimant que les engagements demandés à la profession en contre-partie de la baisse de la TVA n'avaient pas été respectés.
«On n'en a pas eu pour notre argent», avait averti Philippe Marini, le rapporteur UMP de la commission des finances du Sénat. Cette phrase résumait à elle seule l'état d'esprit des élus de la Haute Assemblée. «Dans le contexte budgétaire tendu que notre pays connaît et face au risque de creusement de notre déficit public, cette baisse de la TVA pour les restaurateurs décidée en juillet ne nous semble pas justifiée, d'autant plus que les consommateurs n'ont pas vu de résultats probants sur les prix pratiqués par les restaurateurs», accusait le texte dans son exposé des motifs.
«Ne tirez pas l'échelle maintenant, ce serait trop tôt...»
En clair, la commission prenait acte du fait que, malgré les promesses de la profession, les prix de la restauration sont, dans l'ensemble, restés stables depuis juillet. Une enquête de l'Insee publiée le 13 novembre dernier montrait une baisse d'à peine 1,46% des prix dans les restaurants depuis juillet. Or, la baisse de la TVA, réclamée depuis des années par les restaurateurs et longtemps bloquée par Bruxelles, devait aboutir à une baisse de 3% des prix pratiqués dans les cafés et restaurants. Quant aux embauches promises par les restaurateurs, elles ne sont pas non plus au rendez-vous. La baisse devrait créer 6.000 emplois, selon la Cour des Comptes, bien loin des 40.000 en deux ans promis par la profession.
«Ne tirez pas l'échelle maintenant, ce serait trop tôt», a demandé lundi soir la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, aux sénateurs. «J'applaudis des deux mains» car «ce coup de semonce ce n'est pas un tir, vous ne coulez pas le système, vous dites attention, n'allez pas jusqu'à la cible pour l'instant», a-t-elle ajouté. Avant de s'engager à «tirer les conclusions et tirer l'échelle» vers le 15 décembre. Le comité de suivi sur cette baisse, comportant notamment deux sénateurs, doit se réunir à cette date.
Colère des élus
Face au manque d'enthousiasme des restaurateurs, le gouvernement a plusieurs fois haussé le ton. Mi-octobre, Hervé Novelli avait ainsi convoqué les syndicats de restaurateurs pour leur demander d'aller «plus loin» et «plus vite». Le secrétaire d'Etat au Commerce avait déjà fait planer la menace d'un retour à une TVA normale dans le secteur. Un député UMP, Eric Ciotti, avait également réclamé à la fin du mois d'août dernier, un moratoire sur la baisse de TVA, refusé par le gouvernement.
Malgré son rejet, le texte du Sénat est un nouvel aiguillon lancé à la profession, qui traduit aussi l'agacement croissant des élus de la majorité à devoir justifier ce «cadeau», d'un coût de 3 milliards d'euros, en période de crise et de déficits records.
Patrick Chenet, président du Synhorcat, deuxième syndicat de restaurateurs, avait réagi lundi en estimant que cet amendement risquait de «faire capoter les négociations salariales», en cours dans la branche. Le syndicat se dit «abasourdi» et explique : «Nous avons signé un contrat, un engagement, il y a à peine 6 mois. Cet engagement porte sur trois ans». Il reconnaît cependant que «pour ce qui concerne les prix [...] ce n'est pas satisfaisant encore» et assure : «Nous allons y travailler».
Grèves à La Poste et à l'Education nationale ce mardi
Grève à La Poste et dans l'Education, débats sur le Grand Paris à l'Assemblée nationale, chiffres de l'emploi... La semaine sera marquée par une actualité sociale et politique forte.
La semaine qui vient devrait être marquée par une actualité sociale et politique forte. Ainsi, pour ce mardi, cinq syndicats de La Poste (CGT, CFDT, FO, Sud et CFTC) ont appelé à une grève - limtiée sur la région parisienne - pour dénoncer le projet de loi transformant leur entreprise en société anonyme à capitaux publics. Selon les syndicalistes, la grève devrait être assez suivie aux guichets et à la Banque postale.
Une grève est annoncée également ce mardi dans l'Education, contre les suppressions de postes, à l'appel de la FSU, principale organisation de l'éducation, et la Ferc-CGT. La grève pourrait entraîner la mise en place dans certaines écoles primaires du service minimum d'accueil.
La réforme la plus critiquée reste celle de la formation des enseignants, qui vise à recruter les professeurs au niveau master 2 (bac+5) et donne la formation aux universités via des masters. L'Unef a appelé à manifester mardi car elle estime que la seconde année de master, avec concours, mémoire de recherche et stage devant classe, sera trop lourde pour les étudiants.
Enfin, principal syndicat des professeurs du secondaire, le Snes-FSU a appelé jeudi les personnels à la grève pour "refuser" la réforme du lycée. Le projet présenté le 19 novembre par le ministre de l'Education Luc Chatel ne rencontre pas l'opposition des lycéens, contrairement à sa mouture précédente.
Chiffres de l'emploi
Nicolas Sarkozy interviendra lundi devant les 1.700 directeurs d'agences et de région de Pôle Emploi réunis à Paris, alors que la fusion entre les anciennes structures, Assedic et ANPE, se réalise difficilement. Jeudi, sera publié un chiffre très attendu, le nombre de demandeurs d'emplois venus s'inscrire à Pôle Emploi en octobre. Le total des demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (dits catégories A, B et C) pourrait franchir la barre des 4 millions.
Grand Paris
Alors que le houleux débat sur la taxe professionnelle n'est pas tout à fait retombé, les députés aborderont mardi à l'Assemblée nationale un autre sujet qui fait polémique avec les élus locaux, celui du Grand Paris. Le projet de loi porte sur une nouvelle ligne de métro automatique de 130 km de long autour de Paris, reliant des pôles d'activité économique. Le texte donne de grands pouvoirs à l'Etat, qui pourra bénéficier d'un "droit de préemption principal" dans certaines zones afin d'aménager les quartiers autour des nouvelles gares. Le patron PS de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, a de nouveau dénoncé samedi dans la première édition du Journal du dimanche un projet "réducteur" et "autoritaire".
Rencontres des partenaires sociaux
Mercredi, les partenaires sociaux seront reçus à l'Elysée sur les priorités de l'emprunt national qui sera lancé début 2010. Le gouvernement avait déjà reçu en octobre la majorité des dirigeants syndicaux et patronaux.
Mercredi également, patronat et syndicats poursuivront leurs négociations sur la gestion sociale des conséquences de la crise sur l'emploi. Les discussions porteront notamment sur la notion de "mobilité sécurisée", destiné à "fluidifier le marché du travail". La question des chômeurs en fin de droits sera également posée.
Concernant l'emploi, le patronat de l'intérim tentera également lundi de finaliser avec les syndicats un mode d'encadrement du portage salarial, système à mi-chemin entre le travail salarié et l'activité indépendante (un peu moins de 50.000 personnes en France).
ET IL NE FAUT PAS PRIVATISER ? ON SE FICHE DE QUI LÀ ?
La nationalité, premier sentiment d'appartenance pour 38 % de Français
Une minorité de Français revendiquent leur nationalité comme premier sentiment d'appartenance, selon un sondage TNS-Sofres à paraître mardi 24 novembre dans le quotidien La Croix. Quand plusieurs réponses sont possibles, 68 % des sondés disent qu'ils ont le sentiment d'être français, parmi d'autres appartenances locales comme la ville, le quartier ou la région. Mais quand ils n'ont droit qu'à une seule réponse, seuls 38 % se disent "avant tout" français.
Une majorité des autres sondés (45 %) à qui on a demandé quel était leur premier sentiment d'appartenance se définissent davantage à l'échelle d'un territoire : ils disent se sentir "avant tout" habitant de leur ville à 21 %, de leur quartier à 14 %, de leur région à 6 % et de leur département à 4 %. Un total de 11 % dit se sentir "avant tout" "citoyen du monde" et 6 % "européen".
DROITS DE L'HOMME
Les sondés sont par ailleurs 41 % à estimer que c'est le "milieu social" qui "rapproche le plus les gens entre eux", 34 % "le lieu de résidence (même quartier ou même commune)" et 33 % "la culture". La langue (27 %), la nationalité (10 %) et la religion (6 %) viennent ensuite. L'âge recueille 28 % des opinions.
Interrogés sur les éléments constitutifs de l'identité française les plus importants, les Français placent au premier rang les droits de l'homme (96 %), devant la langue française (95 %), le système de protection sociale (94 %) et "la culture, le patrimoine" (92 %). Viennent ensuite "la capacité d'intégration des diversités culturelles et ethniques" (81 %), la laïcité (80 %) et "l'héritage chrétien" (41 %).