samedi 17 mai 2014
POURQUOI… l’Europe s’appelle-t-elle Europe ?
N'en déplaise aux contempteurs de cette Grèce trop dépensière par qui la crise de l'euro est arrivée : l'UE a une... dette envers ce pays puisqu'elle lui doit son nom ! Avant d'être une construction politique, l'Europe a en effet été un mythe. Un beau mythe, avec tout ce qu'il faut d'amour et de glamour pour juger la bureaucratie bruxelloise d'un oeil bienveillant.
Europe, avant de désigner le Vieux Continent, a d'abord eu les traits d'une jeune princesse phénicienne. La beauté de la fille du roi de Tyr (actuel Liban) ne pouvait échapper aux appétits de Zeus, séducteur devant l'Eternel. Du haut de son Olympe, le patron des dieux grecs eut un véritable coup de foudre et décida de la conquérir en usant de la ruse, comme à son habitude. Pour échapper à la jalousie de son irascible épouse, il se métamorphosa en un magnifique taureau blanc, s'approcha d'Europe en lui faisant les yeux doux et se laissa caresser par la belle. Comme ensorcelée, elle finit par lui grimper sur le dos. L'animal emmena alors sa conquête à la nage en Crète, avant de reprendre forme humaine et de lui faire trois enfants.
Larges yeux
Symboliquement, l'Union européenne peut au moins retenir un enseignement de l'histoire en incitant, face aux nombreux obstacles qui entravent sa bonne marche, ses pays membres à prendre le taureau par les cornes plutôt que de continuer à lambiner. L'étymologie même du terme Europe peut lui donner du souffle : il provient d'« eurys » (« large ») et d'« ops » (« yeux »). Bref, une vaste terre (que les Grecs ont longtemps située au nord de leur péninsule) où la vue porte loin... « Europe, c'était la fille aux grands yeux. Dès l'origine, c'est le continent qui voit en grand, ouvert au monde, à l'universalisme, aux découvertes majeures... », décrypte le philosophe Luc Ferry, qui a consacré plusieurs livres à la mythologie. Pour Ferry, revenir aux origines mythologiques du terme Europe est l'occasion de lui adresser un vibrant plaidoyer, comme il le fait dans son dernier ouvrage*. « Depuis quarante ans, quoi qu'on en dise, ses valeurs triomphent dans le monde. L'Europe, c'est la paix, la liberté d'expression absolue, la protection sociale et le seul moyen de faire front dans le contexte de la mondialisation, défend l'essayiste. Je suis effaré par les arguments de ceux qui la remettent en cause, car cela reste le projet le plus grandiose qui soit. Et ses défauts paraissent bien secondaires en regard de l'enjeu de civilisation que porte l'UE. »
Certes, il existe une autre version de l'étymologie, moins sympathique - sémitique cette fois - du nom Europe. Qui viendrait, selon certains linguistes, d'« ereb », « coucher de soleil »... l'Occident, quand on se situe du côté du Moyen-Orient. De quoi donner raison aux mauvais augures qui dépeignent notre vieille Europe, déclinante comme le jour. Le mythe de notre belle princesse, lui, au moins, est éternel...
Larges yeux
Symboliquement, l'Union européenne peut au moins retenir un enseignement de l'histoire en incitant, face aux nombreux obstacles qui entravent sa bonne marche, ses pays membres à prendre le taureau par les cornes plutôt que de continuer à lambiner. L'étymologie même du terme Europe peut lui donner du souffle : il provient d'« eurys » (« large ») et d'« ops » (« yeux »). Bref, une vaste terre (que les Grecs ont longtemps située au nord de leur péninsule) où la vue porte loin... « Europe, c'était la fille aux grands yeux. Dès l'origine, c'est le continent qui voit en grand, ouvert au monde, à l'universalisme, aux découvertes majeures... », décrypte le philosophe Luc Ferry, qui a consacré plusieurs livres à la mythologie. Pour Ferry, revenir aux origines mythologiques du terme Europe est l'occasion de lui adresser un vibrant plaidoyer, comme il le fait dans son dernier ouvrage*. « Depuis quarante ans, quoi qu'on en dise, ses valeurs triomphent dans le monde. L'Europe, c'est la paix, la liberté d'expression absolue, la protection sociale et le seul moyen de faire front dans le contexte de la mondialisation, défend l'essayiste. Je suis effaré par les arguments de ceux qui la remettent en cause, car cela reste le projet le plus grandiose qui soit. Et ses défauts paraissent bien secondaires en regard de l'enjeu de civilisation que porte l'UE. »
Certes, il existe une autre version de l'étymologie, moins sympathique - sémitique cette fois - du nom Europe. Qui viendrait, selon certains linguistes, d'« ereb », « coucher de soleil »... l'Occident, quand on se situe du côté du Moyen-Orient. De quoi donner raison aux mauvais augures qui dépeignent notre vieille Europe, déclinante comme le jour. Le mythe de notre belle princesse, lui, au moins, est éternel...
Montaigne, esprit sans loi
Il n’y a pas que la bonne chère ni la fête dans la vie. On peut aussi trouver de la joie à penser, simplement penser. Et à penser simplement un objet complexe. Il faut beaucoup de talent pour rendre d’accès facile une pensée difficile. C’est la marque d’un vrai respect à l’égard des lecteurs. Ainsi en va-t-il du Montaigne, la vie sans loi, de Pierre Manent : on ressort content de sa lecture, ébloui, repu. Voilà un livre de philosophie qui se présente avec la même franchise que les Essais, à visage découvert, ennemi des postures où le creux se dissimule sous l’alambiqué.
Récemment, on a écrit beaucoup sur l’homme à la tour, depuis Un été avec Montaigne, d’Antoine Compagnon (Ed. des Equateurs, 2013.), à Comment vivre, une vie de Montaigne en une question et vingt tentatives de réponse, de Sarah Bakewell (Albin Michel, 2013.), en passant par une myriade d’articles commis, sous le sceau de l’érudition, par des spécialistes. L’ouvrage de Pierre Manent tranche avec ces efforts : il vise moins à traiter tel ou tel aspect des Essais qu’à démontrer en quoi Montaigne a inauguré la modernité politique. Ce n’est pas vraiment étonnant de la part de Manent, fidèle disciple de Raymond Aron. La manière mérite donc d’être soulignée dès l’abord : simplicité, clarté, rigueur, rien de scolaire, nul pédantisme. En quoi Pierre Manent suit la leçon de Montaigne, pour qui « la difficulté est une monnaie que les savants emploient comme les joueurs de passe-passe pour ne découvrir l’inanité de leur art ». Cette netteté du trait participe grandement à la volupté de la pensée en marche. Car c’est de cela qu’il s’agit : arpenter des problèmes de fond en compagnie des lecteurs, réfléchir à haute voix avec la volonté constante de se faire bien comprendre. Il y a de l’hospitalité, de la courtoisie dans cette démarche. Et même du sourire, quand Manent s’amuse des petites ruses de Montaigne pour faire passer la pilule de ses convictions iconoclastes sous une orthodoxie de façade.
Trois questions sur "Welcome to New York", le film sur l'affaire DSK d'Abel Ferrara
Le film d'Abel Ferrara, qui met en scène la chute de Dominique Strauss-Kahn, ne sera finalement pas montré en compétition officielle au festival de Cannes, mais dans un cinéma cannois, samedi 17 mai.
Il n'y aura pas de montée des marches pour Gérard Depardieu. L'acteur incarne un certain Devereaux, alias Dominique Strauss-Kahn, dans le film d'Abel FerraraWelcome to New York. Le film, qui s'inspire de la chute de DSK, ne sera pas projeté en compétition officielle à Cannes mais en marge du festival dans un cinéma cannois samedi 17 mai.
Il n'y aura pas de montée des marches pour Gérard Depardieu. L'acteur incarne un certain Devereaux, alias Dominique Strauss-Kahn, dans le film d'Abel FerraraWelcome to New York. Le film, qui s'inspire de la chute de DSK, ne sera pas projeté en compétition officielle à Cannes mais en marge du festival dans un cinéma cannois samedi 17 mai.
Francetv info vous dit ce qu'il faut savoir sur ce film.
Qu'en pensent les critiques ?
Même si la première mondiale est prévue pour samedi, certaines personnes ont déjà vu le film. Le magazine professionnel le Film Français rapporte ainsi les critiques de réalisateurs séduits par le film. "Bisset [qui incarne Anne Sinclair] est à tomber. Ferrara au top. Depardieu explose tout", confie l'Argentin Gaspard Noé. L'Italien Paolo Sorrentino qualifie le long-métrage de "brillant". Quant à Milos Forman, il estime que c'est "le meilleur film" de Ferrara.
Le magazine américain Variety (en anglais) s'extasie également devant"l'incroyable performance de Gérard Depardieu". Le Monde est plus nuancé : "Si Welcome to New York passionne, c'est qu'il est aussi mal dégrossi et suicidaire que son personnage, alternant des moments magnifiques et d'autres assez patauds, au risque de se saborder lui-même". Le Nouvel Observateur est encore moins convaincu et n'hésite pas à parler de "navet".
Où est-ce que je peux voir le film ?
Le film ne sera distribué dans aucune salle de cinéma. Ses producteurs français Vincent Maraval et Brahim Chioua, cofondateurs de la société de production et de distribution Wild Bunch, ont fait le choix de le proposer uniquement en VOD payante sur Internet.
Concrètement, moyennant 7 euros, le film sera disponible à partir du 17 mai sur le service VOD de votre box internet, sur des sites comme iTunes, Orange, Canal Play, Video Futur, Filmo TV ou encore Google Play.
Quelle est la réaction de DSK et Anne Sinclair ?
Même si le personnage principal se cache derrière le nom de Devereaux, difficile pour Dominique Strauss-Kahn de ne pas s'y reconnaître. Pourtant, l'ancien patron du Fonds monétaire international ne s'est pas exprimé sur le film. Son ex-femme, Anne Sinclair, n'a pas non plus réagi.
Le producteur du film, Vincent Maraval, s'en est chargé à leur place, déclarant auJournal du Dimanche lors de la promotion du film qu'un ami du couple lui avait lancé : "sache une chose, Anne Sinclair dépensera toute sa fortune à détruire ta vie". Il a même laissé entendre que le couple avait fait pression pour empêcher la diffusion du film.
Le silence des deux "personnages" du film pourrait cependant être de courte durée. Comme le raconte Le Monde, les avocats fourbissent leurs armes en attendant de voir le film. Une fois en ligne, il sera "disséqué à la loupe, le code pénal dans une main, la loi de 1881 [sur la liberté de la presse] dans l'autre".
Comment Ford voit le marché européen
Voici ce que révèle l’étude « Ford Car Buying Trends 2014 » sur les habitudes d’achats automobiles : le blanc est devenu la couleur favorite des acheteurs de Ford, l’essence reste le carburant de prédilection en Turquie, en Italie, au Portugal et en France. Les pays du nord aiment les toits ouvrants et 8 Européens sur 10 optent pour une boîte manuelle. La proportion atteint 94 % en France.
Les automobilistes de Norvège, pays plus connu pour la rigueur de ses hivers que pour son ensoleillement, sont ainsi les plus nombreux à opter pour un modèle Ford neuf équipé d’un toit ouvrant (15 %), juste devant les Français (11 %) et les Allemands (10 %). À l’inverse, les automobilistes des pays les plus chauds sont peu attirés par les toits ouvrants : Espagne (5 %), Italie (3 %) et Grèce (2 %). Les conducteurs norvégiens optent à 80 % pour une climatisation automatique, devant les belges (77 %) et les néerlandais (71 %). À l’inverse, la climatisation manuelle est majoritaire dans les pays du sud, notamment en Turquie (96 %) et en Espagne (92 %).
Deux pays se distinguent par leur taux d’équipement en crochet d’attelage : la Norvège (43 %) et la France (30 %), alors que l’Allemagne arrive en troisième position à 13 % et que la moyenne européenne ne dépasse pas 4 %.
Par ailleurs, les pays où l’allume-cigare est le plus demandé sont la Grèce (73 %), l’Espagne (53 %) et la Roumanie (35 %), contre 13 % en France.
Couleurs et formes
En Europe, les teintes de carrosserie les plus courantes sont le blanc (23 %), le noir (20 %) et le gris (17 %). L’une de ces trois couleurs constitue le premier choix dans tous les pays, à l’exception de l’Irlande, de la Pologne et de la Roumanie, où l’argent – quatrième coloris le plus populaire en Europe (14 %) – arrive en tête. Les automobilistes turcs sont de loin les plus grands adeptes du blanc, à 55 %. Les Britanniques, quant à eux, se distinguent avec le rouge, qui représente 15 % des ventes.
Essence ou diesel ?
Plus de 99 % des clients Ford ont choisi un véhicule neuf animé par un moteur diesel ou essence ; ils étaient ainsi moins de 1 % à choisir un modèle animé par un carburant alternatif.
L’essence reste le carburant de prédilection de 58 % des conducteurs européens et prédomine en Russie plus que partout ailleurs, à 97 %. Suivent la République tchèque (80 %), la Finlande (76 %) et la Suisse (72 %).
Le gazole est majoritaire en Turquie (64 %), en Italie (63 %), au Portugal (61 %), en France (59 %), en Irlande (58 %), en Roumanie (57 %), en Hongrie (54 %) et en Belgique (53 %).
Tous les pays européens préfèrent les boîtes manuelles aux boîtes automatiques, à 85 % globalement. Ce pourcentage atteint 96 % aux Pays-Bas et en Irlande, 95 % en Grèce et en Pologne, 94 % en en Espagne, en Italie et en France. Même en Russie, le marché européen où les transmissions automatiques sont les plus populaires, les boîtes manuelles restent majoritaires à 52 %.
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