samedi 17 mars 2012
Jeunesse : "Sarkozy est l'homme de la situation"
En obtenant 358 parrainages sur les 500 nécessaires, celui qui
se proclame "porte-voix de la jeunesse" ne sera pas candidat à
l'élection présidentielle. Samedi, Maxime Verner a annoncé qu'il
soutenait Nicolas Sarkozy. Contacté par leJDD.fr, l'étudiant de 22 ans, qui avait pourtant affirmé n'être ni de droite ni de gauche, explique les raisons de son choix.
J'ai lancé un appel après mon retrait jeudi. J'ai eu les positions des différents candidats sur les questions de la jeunesse, j'ai lu leur programme, et j'ai trouvé une énergie chez Nicolas Sarkozy. Il s'engage à faire des efforts sur la jeunesse. On va travailler ensemble. Ma responsabilité était de l'aider à porter ces propositions, pour que les Français les connaissent. A l'inverse, je ne peux pas faire un chèque en blanc à François Hollande, qui a un programme sur la jeunesse incohérent.
J'ai constaté que l'entourage de Nicolas Sarkozy a été plus réactif. J'aurais trahi mes idées en allant vers ceux qui font de la jeunesse seulement des mots dans une campagne. Quand quelqu'un veut faire de ce sujet une priorité, c'est tout de suite. Manifestement, le président-candidat est le seul à l'avoir fait.
Moi, j'ai choisi avant tout un homme. Je pense que Nicolas Sarkozy est le meilleur pour faire une politique de la jeunesse. Il nous a sorti la tête de l'eau.
"Les jeunes des partis politiques ne parlent pas assez de jeunesse"
C'est pour cela que je vais aider Nicolas Sarkozy à développer son programme pour la jeunesse. Aujourd'hui, je vois quelqu'un qui a une envie. Je me suis dit : "comment sera la France dans 20 ans?" Et je pense qu'elle serait bien mieux si Nicolas Sarkozy est réélu.
Oui, il faut que les gens puissent se mettre d'accord au-delà de leur parti. Mais je pense justement que Nicolas Sarkozy dépasse ce clivage. C'est un homme qui a du caractère. Et ce caractère, c'est le caractère de la jeunesse.
Evidemment. Ma démarche est différente d'eux, j'apporte des propositions. Les jeunes des partis politiques ne parlent pas assez de jeunesse. Or, ils devraient être spécialistes de cette question.
C'était plutôt une boutade. Les journalistes ont l'esprit mal tourné. Mais pas besoin de penser à 2017 : Nicolas Sarkozy va être réélu car c'est l'homme de la situation. Et il va faire dès 2012 une politique publique de la jeunesse.
Sarkozy : "Copé ne s'est pas laissé démonter" par Hollande
Le président-candidat a salué la prestation du patron de l'UMP dans "Des paroles et des actes", jeudi soir.
Hier soir, après avoir dîné avec Carla, selon ses confidences, Nicolas Sarkozy a regardé le débat qui opposait François Hollande à Jean-François Copé sur France 2.
Verdict présidentiel ? "Jean-François a été bon. Il a réussi à
souligner les imprécisions de Hollande et il ne s'est pas laissé
démonter. Le débat n'est jamais un exercice facile, je sais ce que
c'est. Personnellement, j'ai besoin qu'on démultiplie mon message", a
assuré le président-candidat, en marge de son déplacement à Meaux,
vendredi.
S'agissant de la prestation de son rival
socialiste, Sarkozy l'a trouvé "crispé" et "rétracté". Selon lui, le
"plus grave n'est pas son score d'audience", mais le fait qu'il n'ait
"plus envie de dire des choses". Jean-François Copé a eu, quant à lui,
le sentiment de débattre face à un "homme fragile".
Rachida Dati : "Sur le nucléaire, quel triple salto arrière de Hollande!"
Rachida Dati. Je n'ai jamais quitté ma famille politique. J'ai été porte-parole du candidat en 2007, puis Garde des Sceaux. Je suis aujourd’hui député européen, maire du VIIème arrondissement de Paris et conseiller de Paris. Je suis conseiller politique de l'UMP. Je ne sais pas ce que veut dire « retour » puisque j’ai toujours participé activement à la vie de l’UMP comme membre du bureau politique, en tenant des réunions publiques avec des militants et des sympathisants, en participant à des débats, avec des associations ou des organisations… L'UMP et la politique, je n'en ai jamais été éloignée. Je dis bien: jamais... (grand sourire).
"Je ne sais pas ce que veut dire, pour Hollande, un accord"
F-S. Comment avez-vous jugé François Hollande, qui était jeudi soir l'invité de France 2 ?R. D. François Hollande a été très en retrait, très hésitant sur des sujets majeurs pour la nation. Au mieux, il était dans les principes et l’incantation. Ce qui était choquant, c’est la manière dont il a changé d’avis sur un sujet majeur comme celui du nucléaire. Il a signé un accord avec les Verts pour fermer la moitié des centrales nucléaires en échange de circonscriptions. Hier, François Hollande annonçait finalement qu’il n’en fermerait qu’une.
F-S. Que dénoncez-vous ? Un recul ?
R.D. C’est pire qu’un recul, c'est plutôt un triple salto arrière! Cela en dit long sur la crédibilité de François Hollande qui, lorsqu’il signe un accord, d’une part ne le respecte pas et, d’autre part, en signant cet accord, tue une industrie française majeure, tant en terme d’emplois qu’en terme d’indépendance énergétique de notre pays. François Hollande préfère des accords d’appareils qu’il ne respecte pas au détriment des intérêts supérieurs de la nation.
F-S. On dit que François Hollande, s'il est élu, pourrait nommer Martine Aubry à Matignon. Qu'en pensez-vous ?
R. D. Je n'en pense rien! J’appelle les socialistes à un peu plus de pudeur, de décence et à respecter les Français en cessant de se partager les postes. Je souhaite que Nicolas Sarkozy soit réélu dans l'intérêt de la France et de l'Europe. La France est le pays européen qui a le mieux résisté aux crises. Nicolas Sarkozy a protégé les Français, notamment les plus modestes et les plus fragiles.
"J'ai toujours considéré que Bayrou était un homme de droite"
F-S. Souhaitez-vous que Dominique de Villepin, qui n'a pas eu ses 500 signatures, apporte son concours à la majorité ?R.D. J'ai toujours respecté Dominique de Villepin. S'il souhaite poursuivre son engagement politique au service de notre pays, il peut apporter sa sensibilité à notre famille politique.
F-S. Le candidat François Bayrou vous intéresse-t-il ?
R. D. Je le connais bien et depuis longtemps. J'ai toujours considéré que c'était un homme de droite, d’ailleurs nous avons de nombreuses valeurs en commun : de la réduction des déficits à sa vision de la laïcité ou de l'école en passant par l'inscription de la « régle d'or » dans la Constitution.
F-S. Nicolas Sarkozy a dit qu'il y avait aujourd'hui, compte tenu de la crise, « trop d'étrangers en France »...
R. D. La France et l'Europe doivent-elles continuer à accueillir des étrangers ? La réponse est oui. Mais il est vrai qu’en période de difficultés il y a moins de travail, moins de logements et notre système de protection sociale est fragilisé. Il faut donc en tirer les conséquences en réduisant le nombre d’étrangers légaux accueillis en France. Mais il est important de rappeler que notre priorité est une lutte sans faille contre l’immigration clandestine, contre les filières criminelles et les passeurs qui profitent de la misère et de la détresse humaine.
"Il n'y a pas de colonne vertébrale chez les socialistes!"
F-S. Nicolas Sarkozy fait l'objet d'attaques personnelles très violentes et, dans une large part de la population, d'un vrai rejet...
R. D. Les socialistes qui sont dans l’opposition depuis plus de 10 ans n’ont pas de projet, pas d’idées, par de vision pour la France. Je dirais même: pas de colonne vertébrale Ce qui les a toujours rassemblé c’est uniquement l'anti-sarkozysme et rien d’autre. Les Français ne sont pas dupes de cela et ils ont du bon sens: ils aiment trop leur pays pour se laisser manipuler.
Sarkozy: "Je n'ai jamais aidé Gérard Depardieu dans ses affaires"
"Je vous le dis franchement, Gérard Depardieu est un immense acteur, un homme qui a donné beaucoup de rêve aux Français, je n'ai jamais, ni de près, ni de loin, aidé Gérard Depardieu dans ses affaires", a déclaré le président-candidat de l'UMP lors de l'émission Le Grand journal. "D'ailleurs, il ne m'a jamais rien demandé", a-t-il poursuivi. "Votre référence, c'est le Canard enchaîné?", a alors demandé le chef de l'Etat, "ça me fait bien rire alors".
Selon l'hebdomadaire satirique, qui rapportait une conversation de l'acteur dans son restaurant parisien, Gérard Depardieu a expliqué récemment lors d'un déjeuner qu'il soutenait le candidat Nicolas Sarkozy car ce dernier l'avait aidé à régler "des problèmes dans l'une de (ses) affaires à l'étranger". "J'aurais perdu beaucoup d'argent s'il ne m'avait pas aidé pour ce problème (...) tout ce qu'il me demandera je le ferai", a également assuré Gérard Depardieu cité par le Canard enchaîné.
Les 35 heures, "une des plus graves erreurs de notre histoire", selon Sarkozy
Les 35 heures "autoritaires et uniformes de Martine Aubry" ont été
l'une des "plus graves erreurs économiques commises dans notre pays",
dénonce le président-candidat Nicolas Sarkozy dans un entretien à
paraître dans le journal régional Le Progrès samedi, jour de sa visite à
Lyon.
Le président et la grosse vache de Lille |
"C'est la loi qui illustre les deux travers du parti socialiste: le discours de la facilité et le refus de regarder le monde qui nous entoure. Aujourd'hui grâce aux assouplissements que nous avons fait voter, les 35 heures ne sont plus un plafond, mais un plancher à partir duquel se déclenchent les heures supplémentaires et aucune autorisation administrative n'est désormais plus nécessaire", se félicite-t-il, assurant qu'"il faut aller plus loin".
Il évoque également dans cet interview sa promesse d'une augmentation immédiate des salaires situés entre un Smic (1.100 euros net) et 1,3 Smic (1.420 euros net), avec laquelle sept millions de personnes toucheraient jusqu'à 1.000 euros par an en plus.
Grâce à une baisse des charges sur les bas salaires, "c'est 1.000 euros de plus tout de suite sur la fiche de paye pour un salarié au Smic", ajoute le président-candidat, évoquant également son projet de TVA antidélocalisation.
"Elle a marché partout où elle a été mise en oeuvre, je ne vois pas pourquoi il ne faudrait pas essayer en France", insiste-t-il.
C'est la question que l'on est en droit de se poser quand on suit la campagne électorale. Toutes proportions gardées, elle rappelle celle qui, en Grèce, porta le socialiste Georges Papandréou au pouvoir.
C'est la question que l'on est en droit de se poser quand on suit la campagne électorale. Toutes proportions gardées, elle rappelle celle qui, en Grèce, porta le socialiste Georges Papandréou au pouvoir.
C'était en 2009. Alors que le pays croulait sous une dette publique phénoménale, M. Papandréou prétendait le "redresser" en relançant la consommation.
Bon sang, mais c'est bien sûr, il suffisait d'y penser ! Pour stimuler la croissance, M. Papandréou avait ainsi prévu d'assurer aux salaires ou aux retraites une hausse supérieure à l'inflation. Un programme à la française, en quelque sorte.
Tous les candidats à l'élection présidentielle du 6 mai prochain ne sont pas des Papandréou, loin de là. On observe chez les principaux une certaine lucidité sur la situation et beaucoup d'intelligence politique. Sans oublier, en passant, l'incroyable performance de Jean-Luc Mélenchon, révélation de la campagne.
Mais tous, à des degrés divers, se gardent bien de dire la vérité vraie aux Français. François Bayrou lui-même prend des précautions bien compréhensibles pour quelqu'un qui se présente au suffrage universel. Notre pays est-il capable d'entendre un discours de responsabilité ? On peut en effet en douter.
Si, après Standard and Poor's, les deux autres agences de notation, Moody's et Fitch, dégradent la note de la France, nous serons condamnés à redresser nos finances publiques dans l'urgence, notamment en taillant dans les dépenses. C'est ce qui nous pend au nez. C'est ce que tous les candidats ou presque oublient de nous dire, de peur de nous déplaire.
Tels sont les effets de notre "grècitude".
Pourquoi le protectionnisme progresse dans le monde
Alors que le protectionnisme revient au cœur des discours politiques en France
depuis l'entrée en campagne des candidats à la présidentielle,
l'Organisation mondiale du commerce (OMC) s'est inquiétée, lors de sa
dernière conférence interministérielle à la mi-décembre, de la montée
des barrières douanières depuis le début de la crise financière en 2008. Selon l'OMC, le nombre de mesures protectionnistes initiées en 2011 s'élève à 340, contre 220 en 2010.
De son côté, l'organisme suisse Global trade alert (GTA) – qui
recense l'ensemble des mesures commerciales dans le monde – avertissait,
dans un rapport publié en novembre 2011,
que trois mesures protectionnistes sont prises pour une mesure
libéralisante depuis juillet 2011, et que les tensions commerciales ont
atteint leur plus haut niveau depuis le "pic" de 2009.
Il n'en fallait pas plus pour que le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, appelle les membres de l'organisation à "restaurer un climat de confiance", qui est selon lui "une partie de la solution à la crise actuelle". Reprenant l'inusable métaphore de la tempête protectionniste, il prévenait que si d'"importantes mesures protectionnistes" étaient mises en place, elles pourraient coûter 800 milliards de dollars à l'économie mondiale.
Il s'agit pour l'OMC d'éviter une redite de la Grande Dépression des années 1930, qui avait vu le commerce mondial se contracter dangereusement sous l'effet des barrières douanières, jusqu'à dissoudre les liens économiques entre des pays repliés sur eux-mêmes. Or cette dissolution n'est pas étrangère à l'entrée en guerre de 1939.
D'où l'idée, en 1947, de négocier un accord international sur les tarifs douaniers et le commerce (General agreement on tariffs and trade, GATT), qui a abouti en 1995 à la création de l'OMC, dont le rôle est d'arbitrer les relations commerciales tout en limitant le protectionnisme. Mais la libéralisation des échanges est loin d'être un processus linéaire, et quand un pays se trouve en difficulté économique, les acquis sont la plupart du temps remis en cause.
L'ARGENTINE, GRANDE CHAMPIONNE
Les pays émergents sont, de loin, les plus friands de dispositifs protectionnistes. L'Argentine se taille la part du lion, avec 192 mesures, selon GTA. Si celles-ci ont fleuri après la crise qu'a traversé le pays en 2002, elles se font plus nombreuses encore depuis le début de la crise financière de 2008.
Dans le viseur de la présidente, Cristina Kirchner : le contrôle des importations. Sa dernière victime ? Le Royaume-Uni, qui a vu, à l'occasion du 30e anniversaire du conflit des Malouines, en février, ses exportations limitées.
Critiquées par les autres pays du Mercosur (Paraguay, Brésil et Uruguay) – qui représentent 25 % des exportations et 31 % des importations argentines –, ces mesures s'inscrivent pourtant dans un mouvement initié fin 2011 par l'alliance sud-américaine elle-même, qui a décidé en décembre d'augmenter temporairement ses taxes d'importation pour les produits provenant de l'extérieur du bloc. De son côté, le Brésil – qui compte 81 mesures protectionnistes – a augmenté sa taxation sur les véhicules importés, surtout ceux qui viennent de pays extérieurs au Mercosur.
Au nom de l'intérêt national, les autres pays émergents cherchent également à se protéger : la Russie (172 mesures recensées) se concentre elle aussi sur son industrie automobile, puisqu'un tiers des véhicules devront être équipés d'un moteur ou d'une transmission fabriqués localement jusqu'en 2020.
La Chine (95 mesures recensées) annonçait quant à elle en décembre la mise en place, pour deux ans, de nouvelles taxes douanières sur certains véhicules américains. D'ailleurs, l'OMC dénonçait en décembre la prolifération des aides "régionales" en faveur de l'automobile, qui atteignent désormais 48 milliards de dollars en cumulé, soit 37 milliards d'euros.
L'Inde (101 mesures recensées) n'est pas en reste puisque, sous la pression populaire, elle a pour le moment renoncé à ouvrir le secteur de la distribution. Début mars, elle a décrété un embargo sur ses exportations de coton (lien "Abonnés"), avant de revenir sur sa décision en raison de l'envolée des cours.
DE LA NÉGOCIATION AU CHANTAGE
Si le protectionnisme reprend de la vigueur avec la crise, les différends commerciaux ont de leur côté diminué... depuis 2008, et ce, contrairement aux précédentes périodes de ralentissement économique. Pascal Lamy indiquait fin février que le nombre d'enquêtes sur les cas de dumping s'est établi à 153 en 2011, contre 213 en 2008.
Tout un symbole, après plus de vingt ans, la "guerre des hormones" entre les Etats-Unis et l'Union européenne vient de prendre fin. Une autre s'apprête toutefois à prendre le relais autour des "terres rares", métaux précieux sur lesquels la Chine a le quasi-monopole, puisqu'elle possède un tiers des réserves accessibles, et plus de 95 % du marché. Les États-Unis, l'Union européenne et le Japon ont d'ores et déjà porté plainte auprès de l'OMC.
Moins nombreux donc, les contentieux n'en sont pas moins durs, et ils frôlent parfois le chantage, comme quand la Chine décide de conditionner son aide à l'Union européenne à l'abandon de deux enquêtes anti-dumping et anti-subventions lancées par cette dernière. Ou prend d'importantes mesures de rétorsion en gelant la commande de 45 Airbus en riposte à la taxe carbone, mise en place par l'Union européenne – et ce, même si celle-ci est bien conforme aux règles édictées par l'OMC.
LES ÉMERGENTS EN LIGNE DE MIRE
Pour autant, malgré la pression nouvelle que les pays émergents mettent sur les pays développés, "le problème du protectionnisme n'est pas uniquement lié à ces pays. C'est particulièrement vrai dans le cas de l'Europe, puisque l'essentiel des échanges commerciaux des pays membres se font au sein de l'Union européenne", explique Mathieu Plane, économiste à l'OFCE.
"Avec la division internationale du travail, nous ne produisons pratiquement plus dans les secteurs à faible valeur ajoutée, comme le textile, qui demande beaucoup de main-d'œuvre à bas coûts. Nous n'avons donc pas intérêt à prendre des mesures protectionnistes contre la Chine dans le secteur textile, puisque tout ce qu'on y gagnerait, c'est l'augmentation des prix des produits importés que nous n'avons pas intérêt à produire", argumente-t-il.
Avant de relativiser la menace du géant asiatique. "La Chine ne représente que 8 % des importations françaises. De fait, les principaux concurrents et partenaires de la France, ce sont les autres pays de l'UE, qui représentent environ 60 % de nos échanges commerciaux – Allemagne en tête, avec 17 %."
C'est pourquoi, pour M. Plane, "plutôt que d'envisager des barrières douanières aux frontières de l'UE" – comme propose de la faire notamment Nicolas Sarkozy avec un "Buy European Act" calqué sur le modèle américain –, "il serait préférable d'éviter les comportements non-coopératifs existant au sein de l'UE, comme la mise en place de la TVA sociale en France ou la compression des coûts salariaux en Allemagne, mesures qui ont pour objectif de gagner des parts de marché au détriment de ses voisins européens".
Anna Villechenon