dimanche 19 août 2012
Hollande démasqué, Sarkozy : retour programmé
Scoop ! Tel "Double face" dans
"Batman", François Hollande cacherait un "deuxième visage" aux antipodes
de celui qu’on lui connaît. Voilà, en substance, ce qui ressort du
livre de Laurent Binet dont "L’Obs" publie les bonnes feuilles. Au même
moment (hasard ?), "Le Point" met en lumière un Hollande
"mystificateur", capable d’endosser des habits de droite comme on
enfilerait un gant. Et "VSD" (re-scoop !) annonce le retour de - devinez
qui ? - Nicolas Sarkozy !
Dans le calendrier de l’été, le 15 août, c’est
un peu le jour qui bascule. Avant lui, c’est les vacances, après lui,
même si c’est toujours les vacances, on a beau tortiller… ça sent la
rentrée. Vous êtes les pieds dans l’eau, mieux : vous venez tout juste
de partir ? Désolée pour vous, dans la presse, ce jeudi, quelque chose a
changé. Les rubriques estivales, leur cortège de jeux et de sagas sont
toujours là. Et pourtant, septembre, insidieusement, a fait sa percée :
“ Les Inrocks ” font leur “ rentrée cinéma ”, “ Le Nouvel Obs ” et “ Le
Point ” leur “ rentrée littéraire ”. Bon an, mal an, exception faite de
“ L’Express ” resté coincé à l’heure d’été, la mécanique retour aux
affaires s’est enclenchée. Il suffit de jeter un œil à la couverture de
“ L’Obs ” pour finir — gasp ! — de débronzer. Qu’y trouve-t-on ? “ Hollande
côté coulisses ” raconté par l’écrivain Laurent Binet, auteur d’un
livre ô combien attendu, dont le mag publie “ en exclusivité ” les
bonnes feuilles. Cinq ans après Yasmina Reza et son “ L’aube, le soir,
la nuit ” consacré à la campagne de Sarkozy, l’auteur de “ HHhH ” s’est
en effet collé à celle du président, qu’il a suivi “ dès l’été 2011 ”,
nous dit le news. Alors, crunchy ou fondant, le “ Rien ne se passe comme
prévu ” de Binet (Grasset) ? Assez défrisant, mon général. Et comme on est sympa, on vous en a extrait la substantifique moëlle.
Lors
de leur premier entretien, rapporte Laurent Binet, “ François Hollande
me demande comment je perçois la situation. Je lui dis que, à mon avis,
s’il remporte la primaire, il sera élu, mais que, pour la primaire, j’ai
l’impression que c’est du 50-50. Il me dit qu’il partage mon analyse. J’évoque
l’affaire DSK en parlant de “ divine surprise ”. Il me reprend : “ Non,
je ne dirais pas ça… ” Je pense d’abord qu’il s’agit d’une objection de
pure forme mais il m’explique qu’il aurait largement préféré affronter
DSK plutôt que Martine Aubry. En tant que directeur du FMI, DSK
cristallisait beaucoup de rejets à gauche alors que “ personne n’en veut
à Martine… ” Contre DSK, il m’affirme qu’il était sûr de gagner. Contre
Martine Aubry ou Ségolène Royal, il peut pâtir du désavantage d’être un
homme. Pour l’instant, son équipe manque de femmes, il a l’air
sincèrement désolé, il me dit : “ En même temps, je ne vais pas les
inventer ! ” ”
Plus
croquignolet — et passablement inattendu, le témoignage de Malek
Boutih, ex-patron de SOS Racisme, laisse apparaître un Hollande en
demi-teinte, assez différent de celui que l’on connaît. “ Hollande,
c’est un mystère, confie-t-il à Binet. Tous les journalistes qui
le suivent depuis longtemps me disent : “ C’est qui, ce mec ? ”
Personne ne sait. Je vais te dire ma théorie : il n’existe pas. Il s’est
déjà complètement dépersonnalisé pour incarner la fonction, ce que
Sarkozy n’a jamais voulu faire. Sarkozy a cru qu’il pouvait garder sa
personnalité en étant président, il avait tout faux. Quand un
journaliste me demande qui est Hollande, je réponds : “ C’est
l’Etat-providence ! ” C’est celui qu’on appelle “ le monsieur ” au
guichet, “ le monsieur ” de la poste, “ le monsieur ” de la Sécu, “ le
monsieur ” de la préfecture… c’est le mec derrière l’hygiaphone.
Complètement désincarné. La seule qui l’humanise, c’est Valérie. Avec
elle, il est encore humain, mais sinon c’est juste une machine.
Tu imagines la volonté qu’il faut pour passer tous ses week-ends en
Corrèze pendant vingt ans ! Imagine-toi en Corrèze un seul dimanche, la
déprime ! Alors lui, tous les mercredis soir, se dire qu’il va prendre
sa bagnole le jeudi matin pour aller EN CORREZE ! ”. Ben, c’est joli,
pourtant, la Corrèze…
Mais
Boutih n’a pas fini… “ “ Moi, dit-il, si on ne parle pas
idéologiquement, je me sens plus proche de Sarko, humainement, j’aime
bien son côté brut de décoffrage, le mec qui fonce, mais contre
Hollande, ça va pas le faire. Sarkozy, moi, je peux te dire, j’en suis
sûr, à l’idée d’affronter Hollande, IL CHIE DANS SON BEN ! Il sait pas
par quel bout le prendre. Il le comprend pas. Débattre avec Hollande, il
déteste ça. L’autre, il va lui faire “ 273 milliards, vous êtes
sûr ? ”, ça va le rendre dingue. Hollande, sa chance, c’est la
crise. Ca va peut-être te faire rire mais si on devait comparer Hollande
à un homme politique du XXème siècle, je dirais que c’est… Churchill ”.
Moi (Binet, ndlr) : “ Ah bon ? Euh, Churchill, t’es sûr ? ” Malek
Boutih : “ Churchill, c’est le mec, il est nul avant la guerre, il fait
rien après, mais de 1938 à 1945, il est là et il assure, et il fait la
guerre. La chance de Hollande, c’est que la crise, c’est une
guerre. On est en guerre ! Hollande, c’est un combattant. C’est tout
sauf un hasard s’il est arrivé là. Ce mec, c’est un guerrier. Ca se voit
qu’à la base c’est plutôt un jouisseur, il aime bien la vie. Eh ben, il
a tout sacrifié. Et il est prêt ”. Wow ! Limite si ça file pas la chair de poule, tout ça…
Hollande,
machine froide, Hollande, guerrier… ça change de Hollande Bisounours,
hmmm ? Laurent Binet l’avoue, alors qu’il vient de rater l’occasion de
s’entretenir en privé avec le futur président qui l’a invité dans sa
voiture : “ A force de se présidentialiser, il m’intimide, ce con ! ”
L’écrivain rapporte aussi cet épisode, survenu lors de l’enregistrement
de l’émission “ Des paroles et des actes ”. “ Valls, raconte-t-il, a
bataillé pour que (Hollande et Sarkozy) ne se croisent surtout pas. Quand
Sarkozy prend la parole, Hollande a déjà récupéré son manteau dans sa
loge. Il n’a manifestement pas l’intention de rester pour regarder la
prestation de son adversaire, qui vient de commencer. Nicolas Sarkozy, à
l’écran : “ Vous pouvez peut-être dire à M. Hollande de condamner Mme
Aubry quand, aimablement, elle me compare à M. Madoff qui, à ma
connaissance, a cent quatre-vingt trois années de prison… ” François
Hollande, juste avant de partir : “ Mais… tu les auras ! ” ” Pas si mou, on dirait, notre président…
Et
quel jugement l’écrivain porte au final sur celui qu’il a suivi pendant
près d’un an ? “ Le Nouvel Obs ” lui pose la question : “ Au bout du
compte, Hollande est-il une “ énigme ” ? Un ambitieux obsédé par
Sarkozy ? Quelqu’un qui “ enfume tout le monde ” ? ” —“ Tout ça à la
fois, répond l’auteur. C’est une formidable machine de guerre,
qui était configurée de façon optimale pour atteindre son but. Sous des
abords très simples, il y a sans doute une part de mégalomanie. Beaucoup
pensaient : “ Il croit à son étoile ”. Lui n’employait jamais cette
expression. Il disait : “ Je ne suis pas là par hasard ”… C’est
l’inverse de l’image qu’on a eue pendant des mois, de celle que ses
adversaires ont voulu donner de lui. On a dit que Hollande
n’aimait pas faire de la peine. C’est plutôt qu’il n’aime pas le
conflit. Il a montré depuis l’élection qu’il savait être ingrat, aussi.
Des gens qui l’ont soutenu pendant des années, comme Faouzi Lamdaoui,
ont été déçus. Ce n’est pas de la cruauté, c’est du pragmatisme.
Il a toutes les qualités du politique, avec ce que ça a de
déshumanisant. Il me semble enfin que mon livre donne l’image d’un bon
social-démocrate, ni plus ni moins. Par les temps qui courent, ça n’est
déjà pas si mal ”. C’est vrai, même si c’est un peu décevant, forcément… mais bon, on va pas jouer au Bisounours, nous aussi, hmm.
Hasard,
coïncidence ? Au détour du dossier — assez passionnant — que “ Le
Point ” consacre aux “ Mystifications de l’Histoire ” (comment Churchill
a mis sur pied “ une armée de fantômes pour détourner les forces
allemandes de Normandie ”, le mensonge de Katyn, etc.), on est tombé sur
un papier intitulé “ Les petits bluffs de nos politiques ”. A
côté de Nicolas Sarkozy, Luc Chatel et Nadine Morano, égratignés pour
avoir bénéficié, lors de leurs déplacements, de “ comités d’accueil
suspects ” composés “ d’ouvriers sélectionnés selon leur petite taille ”
et “ de ménagères prétendument choisies au hasard mais qui émargeaient
aux sections locales de l’UMP ”, il y est question de, devinez qui ?
François Hollande, pardi ! “ Notre président lui-même, note en effet le
mag, n’est pas, en matière de mystification, un néophyte ”. Bon sang, qu’est-ce qu’ils vont nous apprendre là ? Eux aussi, ils vont nous la jouer Hollande double face ?
“ En
1983, explique l’hebdo, un ouvrage, “ De la reconquête ”, caracole en
tête des ventes. Il est signé Caton et derrière ce pseudonyme se cache
un homme de droite qui tape sur les divisions de “ la droite la plus
bête du monde ” et reconnaît la capacité de la gauche à se réconcilier
avec l’économie de marché. Qui se cache derrière Caton ? Le nom de
Raymond Barre circule, mais l’auteur masqué est en réalité un
journaliste de gauche, André Bercoff, qui a répondu à une commande de
Jacques Attali, lui-même sollicité par François Mitterrand. A six mois
des municipales de mars 1983, il s’agit de riposter aux violentes
attaques de la droite. Comme le note Jacques Attali dans son
“ Verbatim ” le 8 septembre 1982, “ François Hollande aidera André pour
les chiffres ”. Le jeune énarque est, avec sa compagne Ségolène Royal,
un des conseillers officieux de la cellule Attali, qui délivre avec
célérité de brèves notes pour Mitterrand. En économie, Bercoff a besoin
d’un soutien que Hollande lui apporte ”. Sacré montage, dis donc…
Et ce n’est pas tout. “ Le Point ” le précise : “ Le
journaliste est connu et, quand il faut répondre à des interviews
radio, le “ nègre du nègre ” est prié aussi de prêter sa voix à la
radio. (François Hollande) répond depuis son domicile et Bercoff se
souvient qu’il “ a joué sa partition avec une aisance incroyable. Il
s’était mis dans la peau d’un homme de droite. Il en avait tous les
réflexes ”. Confirmation avec les propos radiophoniques de
Caton-Hollande : “ Et ceux qui laissent entendre que nous pouvons,
c’est-à-dire, nous, la droite, revenir au pouvoir dans les mois qui
viennent ou même dans les années qui viennent, se trompent et trompent
les Français. Ce n’est pas parce que Pierre Mauroy est à Cayenne que
nous sommes débarrassés de la gauche… ” Un seul auditeur, comme
le révèle Serge Raffy dans sa biographie de Hollande, devine l’identité
du Caton radiophonique, le fils de Jacques Duquesne, copain de
promotion à l’Ena. Mais le secret ne sera pas éventé et François
Hollande aura donc fait ses débuts médiatiques sous une fausse identité,
celle d’un homme de droite ”. Rigolo, non ? En même temps, troublant,
quoique, finalement, assez prévisible si l'on considère que cela fait
partie du "jeu"… La concomitance de la sortie du livre de Laurent Binet
et de l’article du “ Point ”, le recoupement de leurs conclusions sur la
nature double, ou supposée “ duplice ”, de notre président, laissent
malgré tout un tantinet rêveur… Hollande, après tout, est un politique —
chevronné qui plus est, puisqu’il est parvenu à se
Sarko : le retour
Et
comme si ces drôles de coïncidences ne suffisaient pas, voilà que
« VSD » nous annonce en grand et en couverture que… Sarkozy revient !
« Retour dans le grand bain », titre le magazine devant une photo en
gros plan de l’ex-président se baignant. Regard acéré, mâchoire en
avant, « l’ex » y paraît plus requin que jamais. On en tremblerait
presque, brrrr… Alors, ça y est, prêt à repartir au combat, Nico ? « L’ex-président, qui avait promis de se retirer de la scène politique, a tenu trois mois »,
commence le news. Mmmh, ça commence bien, dites donc… La suite ? Ben,
y’en a pas ! Sans blague ? Non : rien, juste un rappel de l’intervention
de Sarkozy dans le dossier syrien : « Contrairement à son prédécesseur
gaulliste, qui, retiré des affaires en 2007, n’y intervint plus, note
l'hebdo, Nicolas Sarkozy n’aura donc pas résisté bien longtemps à la
tentation de tacler le nouveau président sur sa passivité supposée face à
la crise syrienne. (…) Du coup, la sortie de Nicolas Sarkozy pose
question sur ses véritables intentions » Et c’est tout ? Bé oui ! Sont
pas gonflés, à « VSD »…
Sarkozy, « conseiller spécial » du roi Mohammed VI
Sont
pas gonflés, en même temps, ils détiennent deux informations qui
méritent d’être relevées. En encadré, le journal indique en effet que
« selon le quotidien arabophone « Akhbar al-Yaoum », l’ancien
président de la République aurait acheté la semaine dernière – le 9 août
précisément – pour 5 millions d’euros, le palais Antarès. Dans cette
luxueuse villa de 1500 mètres carrés, dotée d’un splendide parc arboré
et d’une piscine à débordement, située dans le « triangle d’or » de la
cité ocre, il installerait sa base arrière. Selon le journal de
Casablanca, Nicolas Sarkozy aurait en effet reçu une alléchante
proposition, émanant du palais royal, pour devenir « conseiller spécial
du roi pour les affaires internationales ». Et sa récente prise
de position sur le dossier syrien ne serait que la première traduction
de ce nouveau rôle, visant ainsi à harmoniser, sous l’égide de Mohammed
VI, le point de vue des pays de la Ligue arabe ». Ah, ben, c’est pas
rien, ça, comme nouvelle. Z’auraient peut-être mieux fait de mettre ça
en couverture, hmmm ? D’autant que si l’info est juste, elle ne
corrobore pas, mais alors pas du tout, la théorie du retour. CQFD.
A lire, encore
Dans “ Le Point ” : “ Touchez
pas à ma sous-préfecture ” sur la rébellion d’élus locaux face au
projet de Manuel Valls de supprimer certaines sous-préfectures pour
réduire les dépenses ; le portrait de Christiane Taubira “ contre les “ bavasseurs ” ” ; “ Le
sale été du baron Seillière ” poursuivi par “ le fisc, l’AMF
(“ Autorité des marchés publics ”) et la ministre de la culture ”,
Aurélie Filipetti ; “ Les nouvelles arches de Noé ” sur les banques de semence qui luttent contre l’extinction des espèces ” ”.
Dans “ Le Nouvel Observateur ” : l’enquête
“ Le réveil des vampires ” sur “ la découverte de squelettes percés de
morceaux de bois ou de fer, un rituel destiné à empêcher les morts de
revenir hanter les vivants, (…) dans plusieurs villages bulgares proches
de la mer Noire ” ; “ Y a-t-il encore un pape au Vatican ? ” sur “ le retour en force des Italiens de la curie ” face à Benoit XVI ; “ Ruée sur l’or noir ! ” sur la transformation du Dakota du Nord “ en mini-Arabie saoudite ” ; “ Les
justiciers de la Toile ” sur ces “ cyberactivistes ou réseau social
(qui) espionnent les particuliers, sans hésiter à les désigner à la
vindicte publique ” ; “ Du champagne “ made in England ” ” ou
comment “ les Anglais misent sur le réchauffement climatique pour
produire un vin pétillant. Avec le savoir-faire français ”.
Dans “ L’Express ” : la
“ lettre ouverte aux candidats à la présidence de l’UMP ” publiée par
dix secrétaires nationaux du parti qui lancent en même temps leur club,
intitulé “ La nouvelle donne ” ; “ A quoi joue Placé ” ou
comment “ le président du groupe écologiste du Sénat, (qui) n’est plus
conseiller de Cécile Duflot, cultive ses propres ambitions ” ; “ La
Grande Muette fait son cinéma ” sur la reconversion de l’Armée en
“ loueur de sites ” et “ conseiller technique ” pour les tournages de
films ; “ Ikea : l’ère du soupçon ” depuis “ la révélation de l’existence d’un système de surveillance des salariés ” au sein du groupe.
Dans “ Les Inrocks ” : “ A s’en brûler les doigts ” sur l’augmentation du nombre de “ clandestins qui, à Calais, rendent leurs empreintes illisibles ”.
Côté
jeux d’été : “ Le Nouvel Observateur ” propose un quizz “ Avez-vous le
niveau d’un élève de troisième ? ” et “ Le Point ” un “ Connaissez-vous
le XXème siècle ? ”. Hou, que c’est détendant !
Côté
dossiers — d’été, toujours : “ L’Express ”, royal, se penche sur les
“ Secrets de châteaux ” et se demande, fleur bleue, si “ on peut s’aimer
toute la vie ”. D’après le mag, le secret de la longévité des
couples résiderait dans “ une très vieille idée : celle de la
tempérance. “ Mediocritas ”, disaient les Anciens. Oubliez l’Eros
passionnel, séduisant, mais à durée de conservation limitée ; misez sur
“ l’agapè ” — l’ élan inconditionnel vers l’autre dans le don de soi —
et sur la “ philia ”, l’amour doux qui n’entraîne pas le manque ”. Y a pas de test, dommage ! Y a plus qu’à s’entraîner, en vrai… M’est avis, perso..., que c’est pas gagné.
hisser au sommet. Il
était peut-être temps de s’en apercevoir.
Valérie la menace, Nicolas et le roi
Après le tweet, le mail ? Scoop !
D’après “Grazia”, la première dame se serait fendue d’une drôle de
missive visant à dissuader la presse de la suivre de trop près. Ce n’est
pas tout ! Il y a aussi Sarkozy (un peu trop ?) chouchouté par Mohammed
VI, Chirac triste à Saint-Trop, Anne Sinclair à New York (et quourpoi,
hmmm ?) et… Adjani cuisses nues en soutif visiblement en guerre avec les
hommes… Grosse semaine chez les people !
Après le tweet, le mail ? Calme, shhhh… ne vous
échauffez pas : l’affaire n’est pas aussi grave. Elle n’en reste pas
moins un tantinet, comment dire ? Embarrassante ? Disons… troublante,
allez. Voici les faits, rapportés dans “ l’édito ” de Christine Régnier,
directrice de la rédaction du magazine “ Grazia ”. “ Oh, surprise !,
s’exclame la journaliste. Alors que la France s’éveille
mollement en ce 8 août cagnardesque, arrive dans la boîte mail de
“Grazia” une lettre de la première dame de France. En plein cœur de
l’été ? Valérie T. ? Un fax envoyé par mail ? Bizarre. D’autant que le
couple présidentiel passe, comme chacun le sait, de très caaaalmes
vacances au fort de Brégançon depuis le 2 août. Peut-être
Valérie T. trouve-t-elle le temps si long en son château qu’elle a eu
envie de nous écrire un petit mot ensoleillé ? Je vous l’accorde, c’est
un peu gros. Mais qui sait ce que Valérie T. peut décider de faire, elle, l’archétype de la liberté et de la spontanéité ? ” Ben oui, chi lo sa, hmmm ? ! ?
L’injonction de Valérie
“ Malheureusement, point de billet doux, répond Christine Régnier, mais une
injonction à “ éviter la publication d’articles ou de photographies qui
seraient attentatoires à son droit à l’image et à son droit au respect
de sa vie privée, ainsi qu’à ceux de ses enfants ”, sous peine de
“ devoir recourir aux voies judiciaires pour faire valoir ses droits ” ”.
Ah oui, quand même… Dûment reproduite par le journal, la missive est en
fait rédigée par “ le conseil ” de Valérie Trierweiler, dont le nom
est, comme il se doit, flouté. Il y indique que “ Madame Trierweiler, si
elle comprend et accepte, qu’en tant que compagne du Président de la
République, elle soit désormais soumise à une plus grande curiosité
médiatique, souhaiterait néanmoins protéger une part d’intimité pour
elle-même et les siens. (…) Elle regretterait en effet,
poursuit-il, de devoir recourir aux voies judiciaires pour faire valoir
ses droits si ceux-ci faisaient l’objet de violations malgré la
présente. Je suis naturellement à votre disposition, conclue-t-il, pour
tout échange utile, y compris le cas échéant avec celui de mes confrères
qui défend vos intérêts ”. Ben, ça rigole pas, dis donc ! Ca sentirait même un peu la menace, non ?
“ Grazia ” et “ la première peste de France ”
“ Qu’avons-nous
commis qui mérite l’envoi de cette mise en garde estivale ?, se demande
Christine Régnier. Serait-ce cet article sur la fameuse affaire du
tweet — le seul publié dans “ Grazia ” depuis deux mois sur la première
“ girlfriend ” de France ? Admettons que le titre ne lui ait pas fait
plaisir (“ La première peste de France ”, remember). Il n’y a pas là
matière à fouetter un journaliste de “ Grazia ” en place publique ”.
C’est bien vrai, ça, Christine — et cela même si l’article en question,
comme nous l’avions alors noté (voir la revue de presse du 16 juin),
n’était pas à la hauteur de celui de “ Libération ”, plus malignement
intitulé, d'ailleurs, “ La première gaffe de France ”. Pas plus
impressionnée que ça, la directrice de la rédaction de “ Grazia ” le
promet en tout cas : “ Si matière il y a — tweet again ou autre
déclaration — oui, nous serons là. Pas par vacherie. Mais par
professionnalisme. Car tel est notre métier : traiter l’info, la
décrypter, la commenter, avec humour et (im)pertinence ”. Oui, parce qu’au fond l’idée, c’est quoi ? Qu’on reste là, les doigts sur la couture du pantalon ?
“ On tourne en rond à Brégançon ? ”
“ L’injonction ”
de Valérie Trierweiler à “ Grazia ” est d’autant plus troublante
qu’elle est paradoxale. La première dame, il ne faudrait pas l’oublier
en effet…, est et demeure journaliste. Le fait n’a pas échappé à
Christine Régnier. “ Je me remets au feuilletage du
“ Paris-Match ” de la semaine dernière, écrit-elle. Vous savez, celui
sur les vacances paparazzées du couple présidentiel où l’on voit
François H. en maillot bleu et Valérie T. (la première dame) en
deux-pièces noir. Celui aussi qui accueille une interview d’Amélie
Nothomb signée par… Valérie T. (la journaliste, cette fois). Amusante ou
schizophrène situation, on ne sait plus. Il est dit dans l’article
(celui consacré au couple présidentiel) qu’on tourne en rond à
Brégançon. Ceci explique peut-être cela… ” Et chclac !
Carla de dos et pas en maillot
Et
puisqu’il est question de “ Match ” et de vacances présidentielles,
l’hebdomadaire (histoire d’équilibrer les comptes ?) s’intéresse cette
semaine à celles de, on vous le donne en mille…, Nicolas Sarkozy.
Contrairement au président et à sa belle, la semaine dernière, “ l’ex ”
ne fait pas la couverture. Et Carla n’y paraît pas une seule
fois. Même dans “ VSD ” qui, pour le coup, affiche Sarko en une,
l’ancienne première dame est on ne peut plus discrète puisqu’elle
n’apparaît que sur une seule photo, de dos et pas en maillot, je vous
prie, mais en robe longue et châle très couvrants. De là à penser qu’il y a différence de traitement… D’après l’article de “ Match ”, “ Carla
sort moins que (Nicolas). (…) A l’abri des regards, elle s’occupe de sa
petite fille. Elle bouquine au bord de la piscine. Elle a pris du
recul ”. Valérie, tu sais ce qu’il te reste à faire…
Nicolas et Carla prennent le train
Et
ces vacances, alors, c’était comment ? Bien beau !, nous raconte
“ Paris-Match ” : “ Ce bel été passé aux côtés de Carla et Giulia a
commencé par une dizaine de jours au Canada, début juillet. Louis, venu
des Etats-Unis, où il est scolarisé dans une académie militaire près de
Philadelphie, et Aurélien, le fils de Carla, étaient là aussi. Ensemble,
ils sont allés voir les belugas, les fameuses baleines blanches de
l’océan Arctique. Ils ont fait de grandes balades en forêt. Puis, de
retour en France, le couple Sarkozy a séjourné une semaine chez leur
ami Jean-Michel Goudard, à Mollèges, dans les Alpilles. Ils y sont
descendus en TGV et l’ancien chef de l’Etat a aimé ça. “ Les gens ont
été très gentils avec moi ”, a-t-il raconté à un proche ”.
Comme avec François (descendu en train à Brégançon) ? Hou, ben, elle
valait le coup d’être tentée, Nicolas, cette première expérience en
TGV !
Royal Sarko
Mais
le luxe a du bon… Le mag le précise : après les très chics Alpilles,
Nicolas et Carla “ sont ensuite repartis quelques jours à Marrakech. Le
roi du Maroc, aux petits soins pour eux, y a mis à leur disposition une
de ses résidences, Jnane Lekbir. A 3 kilomètres de la capitale, au bord
de la Palmeraie, elle offre une totale discrétion et un confort absolu.
Carla et Nicolas la connaissent bien. Ils y ont déjà logé
plusieurs fois à Noël. C’est aussi là qu’ils ont passé les trois
premières semaines qui ont suivi leur départ de l’Elysée, en mai. C’est
là qu’ils ont cicatrisé leurs plaies. Physiquement et moralement, ils
avaient accusé, les premiers jours, un vrai contrecoup. Enfin,
depuis début août, place au cap Nègre. Ils y sont arrivés sans repasser
par Paris : Mohammed VI avait mis un avion à leur disposition ”. Ah, ben, c’est sûr, c’était plus pratique que de rentrer à Paris et de redescendre en TGV…
L’est bien serviable, le roi. Aux dernières nouvelles, d’après “ VSD ”,
l’aurait même proposé un job en or de “ conseiller international ” à
Nicolas (voir la revue de presse de jeudi).
Chirac triste à Saint-Trop
D’une
douce “ retraite ”, l’autre… moins riante, beaucoup plus tristoune, en
fait. Un seul coup d’œil à la photo de “ VSD ” suffit à s’en convaincre :
Jacques Chirac n’a pas l’air d’aller bien. Du tout, du tout. Et même à
Saint-Trop. “ Très affaibli par la maladie, l’ancien président
s’est autorisé une unique sortie, indique le mag. (…) Une tomate,
mélange trompe-couillon de pastis et de sirop de grenadine, (c’est)
l’unique petit plaisir qu’ait pu s’accorder l’ancien chef de l’Etat à la
terrasse de Sénéquier, l’institution tropézienne où il a
pourtant son rond de serviette depuis qu’il a quitté l’Elysée et que
François Pinault l’invite chaque été dans sa propriété varoise. (…)
C’est que, à bientôt 80 ans, le Corrézien ne se déplace plus
sans officiers de sécurité transformés en authentiques gardes-malade,
qui l’ont littéralement porté de sa voiture blindée à la table du
célèbre troquet. Mais, même affaibli, Chirac profita de l’absence de son
épouse pour taper la bise à (une) jolie blonde et poser, malgré son
masque tristement fatigué, face aux badauds photographes. Car oui, où était donc Bernadette ?
Dans la rue Laugier, juste derrière, faisant le pied de grue devant la
boutique de fringues Loro Piana, où elle tentait d’entrer. Mais en vain,
Elton John en ayant privatisé l’accès pour un shopping en amoureux. Un
été vraiment pourri pour l’ex-première dame ”. Heu, pas que pour elle,
“ VSD ” chéri, pas que pour elle… Pauvre Jacquou ! Quoi qu’on en pense,
c’est quand même moche, tout ça.
Anne Sinclair : premières vacances en solo
Elle
a failli être première dame, elle se retrouve… journaliste, et
célibataire ! Comment Anne Sinclair a passé “ ses premières vacances en
solo ” ? “ Gala ” nous dit tout : “ Le 13 juillet, l’épouse
bafouée de l’ex-président du FMI s’est envolée pour Calguary, au Canada,
un pays qu’elle affectionne et où elle a toujours trouvé refuge dans
les moments difficiles. Ses amis intimes, Jean et Daniela Frydman, y
possèdent un ranch en pleine nature, si loin des hommes que Valéry
Giscard d’Estaing s’y était exilé après sa défaite de 1981 (décidément,
on n’en sort pas…, ndlr). Invitée permanente, Anne y a passé quelques
jours l’année dernière, à la mi-juillet, au sortir de l’affaire du
Sofitel. (…) Pendant dix jours, au creux des vallons canadiens,
en harmonie avec les éléments, Anne la battante s’est lavée des
épreuves endurées ”. Sont violon, dis donc, chez “ Gala ”…
Anne à New York. Et quourpoi ?
“ Après le Canada, reprend le people,
la femme élue la plus marquante de l’année par les Français, a passé
cinq jours à New York. Depuis l’affaire Nafissatou Diallo, la ville de
sa naissance s’éclaire d’une lumière équivoque. D’une part, Big Apple
lui raconte l’épopée de son père venu ici, pendant la Seconde guerre
mondiale, embrasser la cause de la France libre, en troquant son nom de
Schwartz pour Sinclair. De l’autre, elle est le théâtre de la chute
vertigineuse de DSK. Veste en cuir et fière allure, Anne
Sinclair a veillé à ne rien changer à ses habitudes, multipliant les
déjeuners bio et les escapades dans les boutiques chics de la Cinquième
avenue de Manhattan. Elle a également séjourné dans les Hamptons, dans
le Connecticut. Contente de retrouver sa ligne, elle a enchaîné séances
de natation et sorties à vélo. Elle a également consulté ses
avocats. Au cas où son mari serait condamné par la justice américaine à
verser au civil une somme importante à Nafissatou Diallo, elle veut être
sûre qu’elle n’aura rien à débourser. ” Houlà, l’a fini de
faire le dos rond, Anne, on dirait, à force de l’avoir brisé. On ne va
pas lui jeter la pierre, en même temps…
Adjani cuisses nues, en soutif
Elle
s’apprête à s’envoler pour New York pour y tourner l’adaptation d’Abel
Ferrara sur l’affaire du Sofitel dans lequel elle interprètera le rôle…
d’Anne Sinclair aux côtés de Gérard Depardieu/DSK. En attendant, et en
guise d’entraînement ( ? ? ?), Isabelle Adjani s’affiche en sari dans
“ Gala ” (à l’occasion du tournage de “ Love in Paris ” du réalisateur
indien Prem Raj) et à la une de “ Paris-Match ”. Entre la
mata-hari enrubannée de rose de “ Gala ” et la jouvencelle fraîche et
mutine qui pose dans “ Match ”, c’est un peu le jour et la nuit. Le
cliché de la belle, prise à contre-jour dans la chaleur de midi, en
déshabillé blanc transparent, haut ouvert sur un soutien-gorge
turquoise, tranche passablement sur celui de la “ mamma ” hindi avec et
sans bindi. Et on ne parle pas des photos d’Isabelle “ au réveil ” en
boxer et caraco de soie, cuisses nues, faisant son salut au soleil… Bon, et sinon, elle a toujours 56 ans (info Wikipedia) ?
“ La France : trop petite pour elle ”
Une
chose est sûre : si Isabelle se dévoile beaucoup, elle ne dit rien,
ah !, ah !, du projet DSK d’Abel Ferrara. L’entretien qu’elle donne à
“ Match ”, réalisé, nota bene, par Virginie Despentes, n’en est pas
moins… édifiant. A l’écrivain qui lui demande si elle pensait être
comédienne toute sa vie, elle répond : “ Ah non ! Quand j’étais très jeune (mais tu l’es toujours, Isabelle, hmmm),
j’avais écrit mon histoire, c’était clair : j’allais faire film sur
film, je ne travaillerais qu’avec de très grands metteurs en scène, je
ne tournerais que des films marquants, qui auraient un impact sur
l’histoire du cinéma, puisque François Truffaut avait dit : “ La France
est trop petite pour elle… ” (c’est gentil de nous le rappeler,
Isabelle — en toute modestie, cela va de soi). Puis, évidemment,
j’arrêterais avant d’avoir 40 ans, parce que dans la vie il y avait
d’autres choses à faire, et j’arrêterais sans regret, parce que j’aurais
rempli mon contrat. Bien sûr, rien ne s’est tout à fait passé comme je
l’avais prévu ! ” Bien sûr…
“ L’autre, là, celle qui n’est pas actrice, la fille normale, ça n’intéresse aucun homme ”
“ Il
y a eu beaucoup d’interruptions, explique-t-elle, des histoires de
famille, de santé, des histoires d’amour, un enfant, un autre, et puis…
et puis tout ce qui ne va pas autour de tout ça, tout ce qui empêche de
travailler sans qu’on s’y attende. Si une histoire d’amour était
fragile, j’étais convaincue qu’il ne fallait surtout pas aller faire
l’actrice, que ça aurait été l’échec amoureux assuré, que le couple
allait devenir bancal… C’était le côté “ si je ne suis pas là, il risque
d’aller voir ailleurs ”, ou “ il faut que je lui montre à quel point
notre relation compte pour moi ”. Mais ça ne marche pas. A chaque fois
que j’ai voulu faire comme l’autre, là, celle qui n’est pas actrice, la
fille normale, ça n’a pas fonctionné. Ca n’intéresse personne, ça
n’intéresse aucun homme ”. Heu, steplaît, Isabelle, une
seconde : la “ fille normale ”, celle que tu appelles “ l’autre, là ”,
un brin (façon de parler) condescendante, c’est nous, et si tu permets,
ben, c’est pas très sympa, ce que tu dis, là. Parce que, bon, t’es
mignonne, hein, mais nous, on n’a pas Truffaut, Ferrara, “ Match ” et
Photoshop pour appâter Raoul. En même temps, c’est peut-être la
différence avec toi, même s’il nous en fait voir, on l’aime bien, notre
Raoul (et puis, faut reconnaître, ça nous arrive aussi d’être un peu
chiante).
“ Le problème, en couple, c’est qu’on s’embarque avec son futur ennemi ”
Adjani
aurait-elle un vieux compte à régler avec les hommes ? Ses déceptions
amoureuses l’auraient-elle rendue un tantinet aigrie ? Elle le dit à
Despentes : “ Etre aimée pour soi-même, c’est une connerie, c’est une
connerie, parce que “ soi-même ”, c’est quoi ? C’est tout ce qu’on est,
tout ce qu’on fait, tout ce qu’on représente “. Pfiou ! Et c’est tout ?
Houlà non ! Ca continue : “ Je ne sais pas au juste pourquoi les
gens continuent à essayer de se mettre en couple. C’est vrai, le
problème ne vient pas de ce que ça se termine mal, mais de ce qu’on
s’embarque avec son futur ennemi ! ( ! ! !) C’est génial comme idée,
non ? Personne ne fait de cadeau à personne. Tout le monde veut tuer
tout le monde ! Et ça se passe rarement autrement ”. Ben, dis donc, ça m’a l’air sévère, c’t affaire…
En amitié aussi, l’autre, c’est l’ennemi
C’est bon, on a fait le tour de la question ? Non ! L’amer
constat de l’actrice est “ valable sur le plan amoureux comme sur le
plan de l’amitié. Un jour, dit-elle, on se retrouve nez à nez avec
quelqu’un qu’on ne connaissait absolument pas. Capable du pire. Sans
aucune fidélité à ce qui a été vécu d’intrahissable, croyait-on.
Quelqu’un qui a été extrêmement proche se transforme en pur inconnu.
C’est monstrueux. Par peur ? Par lâcheté ? Par intérêt ? La survie du
prédateur peut devenir meurtrière, comme s’il n’y avait plus d’autre
choix, comme si sa panique dominatrice s’était saisie de tout. C’est une
forme de cannibalisme. Celui-là bouffe l’autre pour s’en sortir, lui.
Virtuellement, il le dévore ”. On résume, les hommes, les amis —
les autres, en bref : tous des méchants, rien que des cannibales. Wow !
Tout va bien, tout va très très bien, dans le monde merveilleux
d’Adjani. Elle le dit d’ailleurs en conclusion (après une savante
digression sur l’impossibilité d’élever des enfants dans la société
d’aujourd’hui) : “ Je ne me fais aucune illusion : on est tous devenus
complètement cinglés. De l’air ! Ouvrons les fenêtres ! ” On n’aurait
pas si bien dit…
Vous en voulez encore ?
Et vous voulez vous fendre la poire… Jetez
un œil aux photos de Charles Berling et de sa dulcinée, Virginie
Coupérie-Eiffel (comme la tour, oui), en vacances dans “ Match ”. Leur
séjour dans le grand ouest américain, au pays des cow-boys, est
franchement hilarant. Quant au cliché des deux “ vacanciers ”
en tenue d’Eve et d’Adam (pris de loin, il est vrai), ils est, heu,
hem !, déton(n)ant.
Vous voulez des frissons, vous
faire peur un bon coup ? Ne lâchez pas “ Match ”, vous tenez le bon
bout. Page 84, à l’occasion de la sortie de “ Expendables 2 : unité
spéciale ”, le magazine publie un portrait groupé d’Arnold
Schwarzenegger, Silvester Stallone et Jean-Claude Van Damme qui fait
frémir — et, bon, pas mal rigoler, aussi.
Rayon amour(s), sinon : Jenifer Aniston et Justin Theroux se marient (partout) ; suite
au scandale de sa liaison avec Rupert Sanders, le réalisateur de
“ Blanche-Neige et le chasseur ”, Kristen Stewart, n’a pas eu le courage
d’assister à la première de “ Sur la route ” le 16 août à Londres
(“ Grazia ”) ; son “ ex ”, Robert Pattinson, lui, n’a pas tremblé et
affronté les feux du “ Daily Show ” et de “ Good Morning America ” où il
n’a strictement rien dit de “ l’affaire ” (“ Voici ”) ; Ashton Kutcher et Mila Kunis ont passé une semaine en amoureux à Bali (“ Gala ”) ; Eva Longoria a un nouvel amoureux : l’acteur latino Wilmer Valderrama (“ Public ”) ; Vanessa Paradis est en vacances en solo mais avec les enfants dans "Voici"
; Kate Bosworth s’est fiancée avec le réalisateur Michael Polish
(“ Gala ”, “ Be ”, “ Grazia ”, “ Public ”) ; pour couper court aux
rumeurs de divorce, Melanie Griffith et Antonio Banderas la jouent très
complices devant les paparazzi (“ Gala ”) ; David Duchovny et Gillian Anderson, les Mulder et Scully de la série “ X-Files ”, sont ensemble (“ Public ”). Eh oui ! ; Joey Starr a emmené l’ex de Frédéric Beigbeder, Priscilla de Laforcade, roucouler au bord du lac de Côme
(“ Public ”) ; Shy’m ne quitte plus Daniel, “ un mannequin très
tatoué ” (“ Voici ”) ; c’est pas tout jeune, ça reste assez crunchy :
d’après Christopher Andersen, auteur du livre “ Mick, sexe et
rock’n’roll ” (Lattès), la princesse Margaret, sœur de la reine d’Angleterre, aurait eu une liaison avec Mick Jagger (“ Gala ”).
En vrac : Beyonce
(32 millions d’euros) et Jay-Z (24 millions d’euros) ont remporté la
palme du classement Forbes des couples célèbres les plus riches (“ Gala ”, “ Be ”, “ Public ”) ; depuis qu’il a repris le rôle-titre de “ Mon oncle Charlie ”, Ashton Kutcher est l’acteur de télévision le mieux payé du monde (700 000 dollars) ; Mischa Barton a ouvert une boutique de vêtements dans le centre de Londres (“ Public ”).
Côté
dossiers : “ Oops ! ” propose un spécial “ Les stars et le sexe ”,
assez gras mais distrayant, et “ Public ” un “ Tics et TOC Beach ”
franchement pas captivant. Passé à l’heure d’automne, “ Elle ”, de son côté, balance son “ horoscope de la rentrée ”. Yeehaw ! On a croisé le nôtre avec celui de Raoul, et c’est plutôt encourageant. On vous en souhaite autant.
Valérie la menace, Nicolas et le roi
Après le tweet, le mail ? Scoop !
D’après “Grazia”, la première dame se serait fendue d’une drôle de
missive visant à dissuader la presse de la suivre de trop près. Ce n’est
pas tout ! Il y a aussi Sarkozy (un peu trop ?) chouchouté par Mohammed
VI, Chirac triste à Saint-Trop, Anne Sinclair à New York (et quourpoi,
hmmm ?) et… Adjani cuisses nues en soutif visiblement en guerre avec les
hommes… Grosse semaine chez les people !
Après le tweet, le mail ? Calme, shhhh… ne vous
échauffez pas : l’affaire n’est pas aussi grave. Elle n’en reste pas
moins un tantinet, comment dire ? Embarrassante ? Disons… troublante,
allez. Voici les faits, rapportés dans “ l’édito ” de Christine Régnier,
directrice de la rédaction du magazine “ Grazia ”. “ Oh, surprise !,
s’exclame la journaliste. Alors que la France s’éveille
mollement en ce 8 août cagnardesque, arrive dans la boîte mail de
“Grazia” une lettre de la première dame de France. En plein cœur de
l’été ? Valérie T. ? Un fax envoyé par mail ? Bizarre. D’autant que le
couple présidentiel passe, comme chacun le sait, de très caaaalmes
vacances au fort de Brégançon depuis le 2 août. Peut-être
Valérie T. trouve-t-elle le temps si long en son château qu’elle a eu
envie de nous écrire un petit mot ensoleillé ? Je vous l’accorde, c’est
un peu gros. Mais qui sait ce que Valérie T. peut décider de faire, elle, l’archétype de la liberté et de la spontanéité ? ” Ben oui, chi lo sa, hmmm ? ! ?
L’injonction de Valérie
“ Malheureusement, point de billet doux, répond Christine Régnier, mais une
injonction à “ éviter la publication d’articles ou de photographies qui
seraient attentatoires à son droit à l’image et à son droit au respect
de sa vie privée, ainsi qu’à ceux de ses enfants ”, sous peine de
“ devoir recourir aux voies judiciaires pour faire valoir ses droits ” ”.
Ah oui, quand même… Dûment reproduite par le journal, la missive est en
fait rédigée par “ le conseil ” de Valérie Trierweiler, dont le nom
est, comme il se doit, flouté. Il y indique que “ Madame Trierweiler, si
elle comprend et accepte, qu’en tant que compagne du Président de la
République, elle soit désormais soumise à une plus grande curiosité
médiatique, souhaiterait néanmoins protéger une part d’intimité pour
elle-même et les siens. (…) Elle regretterait en effet,
poursuit-il, de devoir recourir aux voies judiciaires pour faire valoir
ses droits si ceux-ci faisaient l’objet de violations malgré la
présente. Je suis naturellement à votre disposition, conclue-t-il, pour
tout échange utile, y compris le cas échéant avec celui de mes confrères
qui défend vos intérêts ”. Ben, ça rigole pas, dis donc ! Ca sentirait même un peu la menace, non ?
“ Grazia ” et “ la première peste de France ”
“ Qu’avons-nous
commis qui mérite l’envoi de cette mise en garde estivale ?, se demande
Christine Régnier. Serait-ce cet article sur la fameuse affaire du
tweet — le seul publié dans “ Grazia ” depuis deux mois sur la première
“ girlfriend ” de France ? Admettons que le titre ne lui ait pas fait
plaisir (“ La première peste de France ”, remember). Il n’y a pas là
matière à fouetter un journaliste de “ Grazia ” en place publique ”.
C’est bien vrai, ça, Christine — et cela même si l’article en question,
comme nous l’avions alors noté (voir la revue de presse du 16 juin),
n’était pas à la hauteur de celui de “ Libération ”, plus malignement
intitulé, d'ailleurs, “ La première gaffe de France ”. Pas plus
impressionnée que ça, la directrice de la rédaction de “ Grazia ” le
promet en tout cas : “ Si matière il y a — tweet again ou autre
déclaration — oui, nous serons là. Pas par vacherie. Mais par
professionnalisme. Car tel est notre métier : traiter l’info, la
décrypter, la commenter, avec humour et (im)pertinence ”. Oui, parce qu’au fond l’idée, c’est quoi ? Qu’on reste là, les doigts sur la couture du pantalon ?
“ On tourne en rond à Brégançon ? ”
“ L’injonction ”
de Valérie Trierweiler à “ Grazia ” est d’autant plus troublante
qu’elle est paradoxale. La première dame, il ne faudrait pas l’oublier
en effet…, est et demeure journaliste. Le fait n’a pas échappé à
Christine Régnier. “ Je me remets au feuilletage du
“ Paris-Match ” de la semaine dernière, écrit-elle. Vous savez, celui
sur les vacances paparazzées du couple présidentiel où l’on voit
François H. en maillot bleu et Valérie T. (la première dame) en
deux-pièces noir. Celui aussi qui accueille une interview d’Amélie
Nothomb signée par… Valérie T. (la journaliste, cette fois). Amusante ou
schizophrène situation, on ne sait plus. Il est dit dans l’article
(celui consacré au couple présidentiel) qu’on tourne en rond à
Brégançon. Ceci explique peut-être cela… ” Et chclac !
Carla de dos et pas en maillot
Et
puisqu’il est question de “ Match ” et de vacances présidentielles,
l’hebdomadaire (histoire d’équilibrer les comptes ?) s’intéresse cette
semaine à celles de, on vous le donne en mille…, Nicolas Sarkozy.
Contrairement au président et à sa belle, la semaine dernière, “ l’ex ”
ne fait pas la couverture. Et Carla n’y paraît pas une seule
fois. Même dans “ VSD ” qui, pour le coup, affiche Sarko en une,
l’ancienne première dame est on ne peut plus discrète puisqu’elle
n’apparaît que sur une seule photo, de dos et pas en maillot, je vous
prie, mais en robe longue et châle très couvrants. De là à penser qu’il y a différence de traitement… D’après l’article de “ Match ”, “ Carla
sort moins que (Nicolas). (…) A l’abri des regards, elle s’occupe de sa
petite fille. Elle bouquine au bord de la piscine. Elle a pris du
recul ”. Valérie, tu sais ce qu’il te reste à faire…
Nicolas et Carla prennent le train
Et
ces vacances, alors, c’était comment ? Bien beau !, nous raconte
“ Paris-Match ” : “ Ce bel été passé aux côtés de Carla et Giulia a
commencé par une dizaine de jours au Canada, début juillet. Louis, venu
des Etats-Unis, où il est scolarisé dans une académie militaire près de
Philadelphie, et Aurélien, le fils de Carla, étaient là aussi. Ensemble,
ils sont allés voir les belugas, les fameuses baleines blanches de
l’océan Arctique. Ils ont fait de grandes balades en forêt. Puis, de
retour en France, le couple Sarkozy a séjourné une semaine chez leur
ami Jean-Michel Goudard, à Mollèges, dans les Alpilles. Ils y sont
descendus en TGV et l’ancien chef de l’Etat a aimé ça. “ Les gens ont
été très gentils avec moi ”, a-t-il raconté à un proche ”.
Comme avec François (descendu en train à Brégançon) ? Hou, ben, elle
valait le coup d’être tentée, Nicolas, cette première expérience en
TGV !
Royal Sarko
Mais
le luxe a du bon… Le mag le précise : après les très chics Alpilles,
Nicolas et Carla “ sont ensuite repartis quelques jours à Marrakech. Le
roi du Maroc, aux petits soins pour eux, y a mis à leur disposition une
de ses résidences, Jnane Lekbir. A 3 kilomètres de la capitale, au bord
de la Palmeraie, elle offre une totale discrétion et un confort absolu.
Carla et Nicolas la connaissent bien. Ils y ont déjà logé
plusieurs fois à Noël. C’est aussi là qu’ils ont passé les trois
premières semaines qui ont suivi leur départ de l’Elysée, en mai. C’est
là qu’ils ont cicatrisé leurs plaies. Physiquement et moralement, ils
avaient accusé, les premiers jours, un vrai contrecoup. Enfin,
depuis début août, place au cap Nègre. Ils y sont arrivés sans repasser
par Paris : Mohammed VI avait mis un avion à leur disposition ”. Ah, ben, c’est sûr, c’était plus pratique que de rentrer à Paris et de redescendre en TGV…
L’est bien serviable, le roi. Aux dernières nouvelles, d’après “ VSD ”,
l’aurait même proposé un job en or de “ conseiller international ” à
Nicolas (voir la revue de presse de jeudi).
Chirac triste à Saint-Trop
D’une
douce “ retraite ”, l’autre… moins riante, beaucoup plus tristoune, en
fait. Un seul coup d’œil à la photo de “ VSD ” suffit à s’en convaincre :
Jacques Chirac n’a pas l’air d’aller bien. Du tout, du tout. Et même à
Saint-Trop. “ Très affaibli par la maladie, l’ancien président
s’est autorisé une unique sortie, indique le mag. (…) Une tomate,
mélange trompe-couillon de pastis et de sirop de grenadine, (c’est)
l’unique petit plaisir qu’ait pu s’accorder l’ancien chef de l’Etat à la
terrasse de Sénéquier, l’institution tropézienne où il a
pourtant son rond de serviette depuis qu’il a quitté l’Elysée et que
François Pinault l’invite chaque été dans sa propriété varoise. (…)
C’est que, à bientôt 80 ans, le Corrézien ne se déplace plus
sans officiers de sécurité transformés en authentiques gardes-malade,
qui l’ont littéralement porté de sa voiture blindée à la table du
célèbre troquet. Mais, même affaibli, Chirac profita de l’absence de son
épouse pour taper la bise à (une) jolie blonde et poser, malgré son
masque tristement fatigué, face aux badauds photographes. Car oui, où était donc Bernadette ?
Dans la rue Laugier, juste derrière, faisant le pied de grue devant la
boutique de fringues Loro Piana, où elle tentait d’entrer. Mais en vain,
Elton John en ayant privatisé l’accès pour un shopping en amoureux. Un
été vraiment pourri pour l’ex-première dame ”. Heu, pas que pour elle,
“ VSD ” chéri, pas que pour elle… Pauvre Jacquou ! Quoi qu’on en pense,
c’est quand même moche, tout ça.
Anne Sinclair : premières vacances en solo
Elle
a failli être première dame, elle se retrouve… journaliste, et
célibataire ! Comment Anne Sinclair a passé “ ses premières vacances en
solo ” ? “ Gala ” nous dit tout : “ Le 13 juillet, l’épouse
bafouée de l’ex-président du FMI s’est envolée pour Calguary, au Canada,
un pays qu’elle affectionne et où elle a toujours trouvé refuge dans
les moments difficiles. Ses amis intimes, Jean et Daniela Frydman, y
possèdent un ranch en pleine nature, si loin des hommes que Valéry
Giscard d’Estaing s’y était exilé après sa défaite de 1981 (décidément,
on n’en sort pas…, ndlr). Invitée permanente, Anne y a passé quelques
jours l’année dernière, à la mi-juillet, au sortir de l’affaire du
Sofitel. (…) Pendant dix jours, au creux des vallons canadiens,
en harmonie avec les éléments, Anne la battante s’est lavée des
épreuves endurées ”. Sont violon, dis donc, chez “ Gala ”…
Anne à New York. Et quourpoi ?
“ Après le Canada, reprend le people,
la femme élue la plus marquante de l’année par les Français, a passé
cinq jours à New York. Depuis l’affaire Nafissatou Diallo, la ville de
sa naissance s’éclaire d’une lumière équivoque. D’une part, Big Apple
lui raconte l’épopée de son père venu ici, pendant la Seconde guerre
mondiale, embrasser la cause de la France libre, en troquant son nom de
Schwartz pour Sinclair. De l’autre, elle est le théâtre de la chute
vertigineuse de DSK. Veste en cuir et fière allure, Anne
Sinclair a veillé à ne rien changer à ses habitudes, multipliant les
déjeuners bio et les escapades dans les boutiques chics de la Cinquième
avenue de Manhattan. Elle a également séjourné dans les Hamptons, dans
le Connecticut. Contente de retrouver sa ligne, elle a enchaîné séances
de natation et sorties à vélo. Elle a également consulté ses
avocats. Au cas où son mari serait condamné par la justice américaine à
verser au civil une somme importante à Nafissatou Diallo, elle veut être
sûre qu’elle n’aura rien à débourser. ” Houlà, l’a fini de
faire le dos rond, Anne, on dirait, à force de l’avoir brisé. On ne va
pas lui jeter la pierre, en même temps…
Adjani cuisses nues, en soutif
Elle
s’apprête à s’envoler pour New York pour y tourner l’adaptation d’Abel
Ferrara sur l’affaire du Sofitel dans lequel elle interprètera le rôle…
d’Anne Sinclair aux côtés de Gérard Depardieu/DSK. En attendant, et en
guise d’entraînement ( ? ? ?), Isabelle Adjani s’affiche en sari dans
“ Gala ” (à l’occasion du tournage de “ Love in Paris ” du réalisateur
indien Prem Raj) et à la une de “ Paris-Match ”. Entre la
mata-hari enrubannée de rose de “ Gala ” et la jouvencelle fraîche et
mutine qui pose dans “ Match ”, c’est un peu le jour et la nuit. Le
cliché de la belle, prise à contre-jour dans la chaleur de midi, en
déshabillé blanc transparent, haut ouvert sur un soutien-gorge
turquoise, tranche passablement sur celui de la “ mamma ” hindi avec et
sans bindi. Et on ne parle pas des photos d’Isabelle “ au réveil ” en
boxer et caraco de soie, cuisses nues, faisant son salut au soleil… Bon, et sinon, elle a toujours 56 ans (info Wikipedia) ?
“ La France : trop petite pour elle ”
Une
chose est sûre : si Isabelle se dévoile beaucoup, elle ne dit rien,
ah !, ah !, du projet DSK d’Abel Ferrara. L’entretien qu’elle donne à
“ Match ”, réalisé, nota bene, par Virginie Despentes, n’en est pas
moins… édifiant. A l’écrivain qui lui demande si elle pensait être
comédienne toute sa vie, elle répond : “ Ah non ! Quand j’étais très jeune (mais tu l’es toujours, Isabelle, hmmm),
j’avais écrit mon histoire, c’était clair : j’allais faire film sur
film, je ne travaillerais qu’avec de très grands metteurs en scène, je
ne tournerais que des films marquants, qui auraient un impact sur
l’histoire du cinéma, puisque François Truffaut avait dit : “ La France
est trop petite pour elle… ” (c’est gentil de nous le rappeler,
Isabelle — en toute modestie, cela va de soi). Puis, évidemment,
j’arrêterais avant d’avoir 40 ans, parce que dans la vie il y avait
d’autres choses à faire, et j’arrêterais sans regret, parce que j’aurais
rempli mon contrat. Bien sûr, rien ne s’est tout à fait passé comme je
l’avais prévu ! ” Bien sûr…
“ L’autre, là, celle qui n’est pas actrice, la fille normale, ça n’intéresse aucun homme ”
“ Il
y a eu beaucoup d’interruptions, explique-t-elle, des histoires de
famille, de santé, des histoires d’amour, un enfant, un autre, et puis…
et puis tout ce qui ne va pas autour de tout ça, tout ce qui empêche de
travailler sans qu’on s’y attende. Si une histoire d’amour était
fragile, j’étais convaincue qu’il ne fallait surtout pas aller faire
l’actrice, que ça aurait été l’échec amoureux assuré, que le couple
allait devenir bancal… C’était le côté “ si je ne suis pas là, il risque
d’aller voir ailleurs ”, ou “ il faut que je lui montre à quel point
notre relation compte pour moi ”. Mais ça ne marche pas. A chaque fois
que j’ai voulu faire comme l’autre, là, celle qui n’est pas actrice, la
fille normale, ça n’a pas fonctionné. Ca n’intéresse personne, ça
n’intéresse aucun homme ”. Heu, steplaît, Isabelle, une
seconde : la “ fille normale ”, celle que tu appelles “ l’autre, là ”,
un brin (façon de parler) condescendante, c’est nous, et si tu permets,
ben, c’est pas très sympa, ce que tu dis, là. Parce que, bon, t’es
mignonne, hein, mais nous, on n’a pas Truffaut, Ferrara, “ Match ” et
Photoshop pour appâter Raoul. En même temps, c’est peut-être la
différence avec toi, même s’il nous en fait voir, on l’aime bien, notre
Raoul (et puis, faut reconnaître, ça nous arrive aussi d’être un peu
chiante).
“ Le problème, en couple, c’est qu’on s’embarque avec son futur ennemi ”
Adjani
aurait-elle un vieux compte à régler avec les hommes ? Ses déceptions
amoureuses l’auraient-elle rendue un tantinet aigrie ? Elle le dit à
Despentes : “ Etre aimée pour soi-même, c’est une connerie, c’est une
connerie, parce que “ soi-même ”, c’est quoi ? C’est tout ce qu’on est,
tout ce qu’on fait, tout ce qu’on représente “. Pfiou ! Et c’est tout ?
Houlà non ! Ca continue : “ Je ne sais pas au juste pourquoi les
gens continuent à essayer de se mettre en couple. C’est vrai, le
problème ne vient pas de ce que ça se termine mal, mais de ce qu’on
s’embarque avec son futur ennemi ! ( ! ! !) C’est génial comme idée,
non ? Personne ne fait de cadeau à personne. Tout le monde veut tuer
tout le monde ! Et ça se passe rarement autrement ”. Ben, dis donc, ça m’a l’air sévère, c’t affaire…
En amitié aussi, l’autre, c’est l’ennemi
C’est bon, on a fait le tour de la question ? Non ! L’amer
constat de l’actrice est “ valable sur le plan amoureux comme sur le
plan de l’amitié. Un jour, dit-elle, on se retrouve nez à nez avec
quelqu’un qu’on ne connaissait absolument pas. Capable du pire. Sans
aucune fidélité à ce qui a été vécu d’intrahissable, croyait-on.
Quelqu’un qui a été extrêmement proche se transforme en pur inconnu.
C’est monstrueux. Par peur ? Par lâcheté ? Par intérêt ? La survie du
prédateur peut devenir meurtrière, comme s’il n’y avait plus d’autre
choix, comme si sa panique dominatrice s’était saisie de tout. C’est une
forme de cannibalisme. Celui-là bouffe l’autre pour s’en sortir, lui.
Virtuellement, il le dévore ”. On résume, les hommes, les amis —
les autres, en bref : tous des méchants, rien que des cannibales. Wow !
Tout va bien, tout va très très bien, dans le monde merveilleux
d’Adjani. Elle le dit d’ailleurs en conclusion (après une savante
digression sur l’impossibilité d’élever des enfants dans la société
d’aujourd’hui) : “ Je ne me fais aucune illusion : on est tous devenus
complètement cinglés. De l’air ! Ouvrons les fenêtres ! ” On n’aurait
pas si bien dit…
Vous en voulez encore ?
Et vous voulez vous fendre la poire… Jetez
un œil aux photos de Charles Berling et de sa dulcinée, Virginie
Coupérie-Eiffel (comme la tour, oui), en vacances dans “ Match ”. Leur
séjour dans le grand ouest américain, au pays des cow-boys, est
franchement hilarant. Quant au cliché des deux “ vacanciers ”
en tenue d’Eve et d’Adam (pris de loin, il est vrai), ils est, heu,
hem !, déton(n)ant.
Vous voulez des frissons, vous
faire peur un bon coup ? Ne lâchez pas “ Match ”, vous tenez le bon
bout. Page 84, à l’occasion de la sortie de “ Expendables 2 : unité
spéciale ”, le magazine publie un portrait groupé d’Arnold
Schwarzenegger, Silvester Stallone et Jean-Claude Van Damme qui fait
frémir — et, bon, pas mal rigoler, aussi.
Rayon amour(s), sinon : Jenifer Aniston et Justin Theroux se marient (partout) ; suite
au scandale de sa liaison avec Rupert Sanders, le réalisateur de
“ Blanche-Neige et le chasseur ”, Kristen Stewart, n’a pas eu le courage
d’assister à la première de “ Sur la route ” le 16 août à Londres
(“ Grazia ”) ; son “ ex ”, Robert Pattinson, lui, n’a pas tremblé et
affronté les feux du “ Daily Show ” et de “ Good Morning America ” où il
n’a strictement rien dit de “ l’affaire ” (“ Voici ”) ; Ashton Kutcher et Mila Kunis ont passé une semaine en amoureux à Bali (“ Gala ”) ; Eva Longoria a un nouvel amoureux : l’acteur latino Wilmer Valderrama (“ Public ”) ; Vanessa Paradis est en vacances en solo mais avec les enfants dans "Voici"
; Kate Bosworth s’est fiancée avec le réalisateur Michael Polish
(“ Gala ”, “ Be ”, “ Grazia ”, “ Public ”) ; pour couper court aux
rumeurs de divorce, Melanie Griffith et Antonio Banderas la jouent très
complices devant les paparazzi (“ Gala ”) ; David Duchovny et Gillian Anderson, les Mulder et Scully de la série “ X-Files ”, sont ensemble (“ Public ”). Eh oui ! ; Joey Starr a emmené l’ex de Frédéric Beigbeder, Priscilla de Laforcade, roucouler au bord du lac de Côme
(“ Public ”) ; Shy’m ne quitte plus Daniel, “ un mannequin très
tatoué ” (“ Voici ”) ; c’est pas tout jeune, ça reste assez crunchy :
d’après Christopher Andersen, auteur du livre “ Mick, sexe et
rock’n’roll ” (Lattès), la princesse Margaret, sœur de la reine d’Angleterre, aurait eu une liaison avec Mick Jagger (“ Gala ”).
En vrac : Beyonce
(32 millions d’euros) et Jay-Z (24 millions d’euros) ont remporté la
palme du classement Forbes des couples célèbres les plus riches (“ Gala ”, “ Be ”, “ Public ”) ; depuis qu’il a repris le rôle-titre de “ Mon oncle Charlie ”, Ashton Kutcher est l’acteur de télévision le mieux payé du monde (700 000 dollars) ; Mischa Barton a ouvert une boutique de vêtements dans le centre de Londres (“ Public ”).
Côté
dossiers : “ Oops ! ” propose un spécial “ Les stars et le sexe ”,
assez gras mais distrayant, et “ Public ” un “ Tics et TOC Beach ”
franchement pas captivant. Passé à l’heure d’automne, “ Elle ”, de son côté, balance son “ horoscope de la rentrée ”. Yeehaw ! On a croisé le nôtre avec celui de Raoul, et c’est plutôt encourageant. On vous en souhaite autant.
Mélenchon critique les cent premiers jours de Hollande
«Nous étions mieux préparés que les socialistes à exercer le
pouvoir», assène l'ex-candidat du Front de gauche. Pour lui, le début de
la présidence Hollande est du «temps perdu».
Jean-Luc Mélenchon sort de son silence médiatique. Le candidat du Front de gauche à la présidentielle a accordé une interview au Journal du Dimanche où il critique vertement les cent premiers jours «creux» de la présidentielle Hollande dont il n'est «presque rien» sorti.
«Quand je regarde le creux des cent jours et la multiplication des commissions, j'en conclus que nous étions mieux préparés que les socialistes à exercer le pouvoir» assène Jean-Luc Mélenchon. «Après dix ans, la gauche revient au pouvoir et tout ce qu'il y aurait d'urgent à faire, ce serait un collectif budgétaire et une loi sur le harcèlement sexuel? (...) Est-ce qu'il n'y a pas aussi urgence sur les licenciements, par exemple?», lance l'ex-candidat du Front de gauche. «L'atermoiement continu laisse les mains libres à la finance!»
Il étrille au passage Arnaud Montebourg, coupable à ses yeux de ne pas avoir inscrit cette loi au programme de la session parlementaire extraordinaire.
La décision du ministère de l'Intérieur de démanteler des camps de Roms est également fustigée par l'ex-candidat à la présidentielle. «La répression ou le statut-quo, est-ce la seule alternative? Cela n'est pas acceptable. Il y a des mesures d'urgences à prendre: ouvrir l'accès au marché du travail, par exemple». Jean-Luc Mélenchon estime que sur ce dossier, «Valls a fait du Valls», mais François Hollande aurait dû intervenir. «C'est lui le patron, non?».
Mais où était passé le candidat malheureux aux législatives, absent des médias depuis la fin des élections? «Je suis parti au Vénézuela me reconstituer», explique-t-il, en présentant Hugo Chavez comme «une source d'inspiration». «La nouvelle Amérique latine progressiste est l'avant-poste de notre propre révolution citoyenne. Il faut la défendre en bloc.» Maintenant qu'il est revenu en France, Jean-Luc Mélenchon se dit «à la disposition du Front de gauche». Mais, prévient-il, «pas en qualité de potiche».
«Quand je regarde le creux des cent jours et la multiplication des commissions, j'en conclus que nous étions mieux préparés que les socialistes à exercer le pouvoir» assène Jean-Luc Mélenchon. «Après dix ans, la gauche revient au pouvoir et tout ce qu'il y aurait d'urgent à faire, ce serait un collectif budgétaire et une loi sur le harcèlement sexuel? (...) Est-ce qu'il n'y a pas aussi urgence sur les licenciements, par exemple?», lance l'ex-candidat du Front de gauche. «L'atermoiement continu laisse les mains libres à la finance!»
Il étrille au passage Arnaud Montebourg, coupable à ses yeux de ne pas avoir inscrit cette loi au programme de la session parlementaire extraordinaire.
«Hollande a essayé de nous faire disparaître de l'Assemblée»
«Ce fut une session du temps perdu. Cent jours pour presque rien. Hollande a désamorcé le contenu insurrectionnel du vote de la présidentielle. Il l'a dilué dans les sables des plages du Var». Jean-Luc Mélenchon s'en prend également à la «hargne des socialistes et leur incroyable mobilisation contre nous» lors des élections législatives. «Hollande a essayé de nous faire disparaître de l'Assemblée» en dépit du vote des électeurs Front de Gauche pour le PS lors du second tour de la présidentielle, accuse-t-il. Au lendemain de sa défaite à Hénin-Beaumont, Jean-Luc Mélenchon évoquait déjà sa «rupture affective» avec le PS, coupable à ses yeux de ne pas l'avoir soutenu dans sa campagne contre Marine Le Pen.La décision du ministère de l'Intérieur de démanteler des camps de Roms est également fustigée par l'ex-candidat à la présidentielle. «La répression ou le statut-quo, est-ce la seule alternative? Cela n'est pas acceptable. Il y a des mesures d'urgences à prendre: ouvrir l'accès au marché du travail, par exemple». Jean-Luc Mélenchon estime que sur ce dossier, «Valls a fait du Valls», mais François Hollande aurait dû intervenir. «C'est lui le patron, non?».
Mais où était passé le candidat malheureux aux législatives, absent des médias depuis la fin des élections? «Je suis parti au Vénézuela me reconstituer», explique-t-il, en présentant Hugo Chavez comme «une source d'inspiration». «La nouvelle Amérique latine progressiste est l'avant-poste de notre propre révolution citoyenne. Il faut la défendre en bloc.» Maintenant qu'il est revenu en France, Jean-Luc Mélenchon se dit «à la disposition du Front de gauche». Mais, prévient-il, «pas en qualité de potiche».
Je fais partie de ceux qui se demandent si l'habit n'est pas trop grand
pour le personnage Hollande. Cultiver en permanence la différence et
expliquer qu'on est pas un président bling-bling, mais qu'on est un
président normal qu'on prend le train comme tout le monde, que les
ministres doivent être moins payés etc. Tout ça c'est quand même un peu
démagogique et ce n'est pas à la hauteur de ce qu'on attend d'un
président de la République d'un pays comme la France.
Il est trop tard pour se plaindre monsieur Mélenchon : vous avez fait
élire Hollande. Vous chantiez, j'en suis fort aise, eh bien.... Vous
connaissez la fable, mais celle-ci durera 5 longues années !
Le cri des faucons
Attaquer avant d’être attaqué. La logique d’Israël est implacable et
intangible. L’Etat hébreu lui doit sans doute sa survie. Quoi qu’en la
matière il convienne d’être prudent et de ne pas prendre pour argent
comptant l’idéologie dominante qui, ici comme ailleurs, n’est jamais que
la passion du faux témoignage.
Attaquer avant d’être attaqué, on y
revient. Radical principe de précaution qui dessine un horizon
crépusculaire. Le bombardement des mots avant le bombardement et les
morts. L’imminence d’une menace réelle, supposée ou fictive érigée en
preuve. Schéma déjà entr’aperçu en Irak on s’en souvient.
Même
s’il faut se méfier des bruits de bottes qui résonnent un peu trop fort,
ils sont en tout cas toujours à prendre au sérieux. Ceux-là plus que
les autres. Parce que l’hypothèse de voir l’Iran disposer de l’arme
nucléaire fait frémir. Parce qu’Israël n’a pas l’habitude de menacer en
l’air. Et puis parce que l’étincelle est prête et que la poudre est
partout dans cette région du globe.
Benyamin Netanyahou, Ehud
Barak et les va-t-en-guerre qui les entourent sont de toute évidence
décidés à faire un sort à l’Iran, de son côté absolument parfait dans
son rôle d’épouvantail. Même si l’armée et le Mossad sont opposés à
cette intervention. Même si les États-Unis, pas prêts à remettre le
couvert après les guêpiers afghans et irakiens, freinent des quatre
fers.
Il ne faut d’ailleurs pas se tromper d’interprétation :
l’escalade rhétorique de ces dernières heures n’est pas un avertissement
à l’Iran et à ses alliés du Hezbollah ou du Hamas. C’est avant tout un
message envoyé à Washington et à Barack Obama dont l’indispensable
soutien politique, moral et surtout militaire est jugé trop tiède.
En
annonçant et en datant l’intervention armée, Israël cherche à
contraindre son allié historique.
Des manœuvres d’apprentis sorciers qui
pourraient mener, par le jeu des alliances, à un conflit généralisé et
incontrôlable.
Retiens moi...
Les militaires israéliens vont-ils recevoir bientôt l’ordre du pouvoir politique de détruire les sites nucléaires iraniens ? Benjamin Netanyahou et son éminence grise, le ministre de la défense Ehoud Barak, n’en font pas mystère. Ils font entrevoir – à demi-mots – que dès l’automne prochain le sablier de la patience israélienne se videra de son dernier grain de sable.
« Le moment sera alors venu pour l’État juif », murmurent leurs collaborateurs, « de s’attaquer aux installations nucléaires de ceux qui nient la Shoah, comme le président iranien Ahmadinejad, ou préparent un nouvel holocauste – un holocauste atomique. »
Les dernières déclarations de Mahmoud Ahmadinejad – le jour de solidarité avec le peuple palestinien – faisant part de son intention de rayer « l’entité sioniste» de la carte ont eu pour conséquence de verser encore de l’huile sur le feu des jusqu’au-boutistes israéliens. Avi Dichter, nommé récemment ministre de la défense passive, répondit du tac au tac : « Jamais plus on ne tuera un juif parce qu’il est juif ».
La mémoire collective de la Shoah, de même que la volonté de préserver sur le plan régional la force de dissuasion d’Israël, motivent la détermination de ces dirigeants israéliens. Toutefois, la perspective d’un nouveau conflit au Moyen-Orient, ainsi qu’une possible brouille avec l’Administration Obama – fortement opposée à toute action militaire contre l’Iran avant la présidentielle américaine de novembre – font monter au créneau le président Shimon Peres, peu soucieux dans ce cas d’outrepasser son devoir de réserve, ainsi que des ex-généraux ou chefs du Mossad, des intellectuels et des écrivains.
De plus en plus d’Israéliens refusent l’idée que la guerre est irréversible. Ils veulent croire que les sanctions économiques finiront par détourner les Iraniens de leurs projets nucléaires. Ils comptent aussi sur les Etats-Unis pour éloigner le danger.
Il y a également ceux qui estiment que Netanyahou et Barak bluffent tout simplement. Ils auraient lu de A à Z les préceptes du manuel de la guerre psychologique. Ils pratiqueraient par conséquent la politique du
Les militaires israéliens vont-ils recevoir bientôt l’ordre du pouvoir politique de détruire les sites nucléaires iraniens ? Benjamin Netanyahou et son éminence grise, le ministre de la défense Ehoud Barak, n’en font pas mystère. Ils font entrevoir – à demi-mots – que dès l’automne prochain le sablier de la patience israélienne se videra de son dernier grain de sable.
« Le moment sera alors venu pour l’État juif », murmurent leurs collaborateurs, « de s’attaquer aux installations nucléaires de ceux qui nient la Shoah, comme le président iranien Ahmadinejad, ou préparent un nouvel holocauste – un holocauste atomique. »
Les dernières déclarations de Mahmoud Ahmadinejad – le jour de solidarité avec le peuple palestinien – faisant part de son intention de rayer « l’entité sioniste» de la carte ont eu pour conséquence de verser encore de l’huile sur le feu des jusqu’au-boutistes israéliens. Avi Dichter, nommé récemment ministre de la défense passive, répondit du tac au tac : « Jamais plus on ne tuera un juif parce qu’il est juif ».
La mémoire collective de la Shoah, de même que la volonté de préserver sur le plan régional la force de dissuasion d’Israël, motivent la détermination de ces dirigeants israéliens. Toutefois, la perspective d’un nouveau conflit au Moyen-Orient, ainsi qu’une possible brouille avec l’Administration Obama – fortement opposée à toute action militaire contre l’Iran avant la présidentielle américaine de novembre – font monter au créneau le président Shimon Peres, peu soucieux dans ce cas d’outrepasser son devoir de réserve, ainsi que des ex-généraux ou chefs du Mossad, des intellectuels et des écrivains.
De plus en plus d’Israéliens refusent l’idée que la guerre est irréversible. Ils veulent croire que les sanctions économiques finiront par détourner les Iraniens de leurs projets nucléaires. Ils comptent aussi sur les Etats-Unis pour éloigner le danger.
Il y a également ceux qui estiment que Netanyahou et Barak bluffent tout simplement. Ils auraient lu de A à Z les préceptes du manuel de la guerre psychologique. Ils pratiqueraient par conséquent la politique du
« Retiens moi, sinon je fais un malheur ! »
La normalité de François Hollande, une posture piégée
Normal ! Qui ne l'a pas encore compris ? François Hollande est un président "normal". A Londres, quand il vient encourager les athlètes français, il est un spectateur "normal". Tout comme à la gare de Lyon où, avant de monter dans le train pour Hyères, il échange quelques mots avec les badauds et affirme que ses vacances seront... "normales".
Il faut bien le reconnaître, l'invention du concept qui fait aujourd'hui couler
tant d'encre s'est faite dans une indifférence absolue. Aucune
grand-messe ni location de salle avec gourou de la com et état-major,
pas de candidat ému et pénétré venu vendre aux médias LA grande idée de la campagne.
Bidochon sur la plage, la dernière blague du jour.... |
C'est la première fois que François Hollande évoque l'idée et l'endosse. Son entourage est d'abord surpris. Son ami Kader Arif, présent à ses côtés à Alger, comprend pourtant très vite l'intérêt de la formule. "T'en penses quoi ? C'est bien, non ?", interroge le futur président. "Président normal ? Oui, c'est pas mal du tout", lui répond le député européen. "On n'y était strictement pour rien, mais on s'est tout de suite sentis à l'aise avec le concept", confirme un hollandais du premier cercle.
"C'est un homme qui discute énormément, et qui s'imprègne. Le président normal, c'est le résultat d'une année à sillonner la France, à échanger avec tous ceux qui ont croisé sa route. Les communicants, dans cette campagne, ne sont intervenus qu'à la marge", explique Valérie Lecasble, amie de longue date de François Hollande et vice-présidente de l'agence TBWA. Nicolas Bordas, le PDG de l'agence, donnera bien des conseils au candidat, et sera en partie à l'origine du slogan officiel de la campagne, "Le changement, c'est maintenant", mais sans jamais se mettre en avant.
Non seulement les grands prêtres de la com n'ont pas pris le pouvoir dans la campagne de François Hollande, mais c'est sans doute la première fois depuis des années qu'ils font l'objet d'une telle méfiance. Le communicant le plus en vue au PS, Stéphane Fouks, a en effet laissé à François Hollande des souvenirs cuisants. Il est considéré par l'entourage du nouveau président comme l'un des responsables du naufrage de la campagne de Lionel Jospin. Trop arrogant, trop cynique, trop perso, et pas suffisamment bon, ont tranché le candidat et son entourage. Les mêmes rappellent volontiers que Stéphane Fouks se vantait de faire de son ami "Dominique" le futur président, et mettait en scène son influence jusqu'à apparaître dans un documentaire diffusé sur Canal+ le 9 mars 2011. Des paroles et un comportement inconcevables en Hollandie. "On ne "fait" pas François Hollande, il est trop indépendant, il est aux antipodes de ça, il n'est jamais dans la main de qui que ce soit", analyse un proche. Mitterrandien dans son obsessionnelle volonté d'indépendance, François Hollande s'écarte de son mentor, en ce sens que nul Séguéla ne l'a révélé à lui-même.
L'arrivée de Manuel Valls au coeur de la campagne de François Hollande, juste après la primaire, sera l'occasion d'une nouvelle discussion dans l'entourage du candidat. Le futur ministre de l'intérieur est un très proche de Stéphane Fouks, qui l'a conseillé. Le 22 octobre 2011, cinq jours après la victoire contre Martine Aubry, la garde rapprochée du futur chef de l'Etat se réunit en séminaire. Tour à tour, Bernard Poignant, Michel Sapin et Jean-Marc Ayrault mettent en garde contre un retour de Fouks. Certes, les vieux compagnons de Hollande ne sont pas des bleus. Il faudra, ils le savent, des pros pour les images, les photos, les affiches, mais pas question d'un maître à penser omni-scient et omniprésent. Ils seront entendus.
Désormais, le concept longuement mûri de "présidence normale" est appliqué avec une rigueur qui peut faire sourire. Le nouveau président s'arrête au feu rouge, multiplie les déplacements en train, n'omet jamais de le faire savoir. A l'Elysée, Claudine Ripert-Landler et Christian Gravel, tous deux fort discrets, sont désormais aux manettes pour la mise en scène de la normalité présidentielle. Le nouveau chef de l'Etat déploie une bonhomie et une simplicité toutes pompidoliennes, et évite la moindre accusation de dérive monarchique en faisant réaliser l'interview du 14-Juillet, non à l'Elysée, mais à l'hôtel de la Marine, place de la Concorde. Ce qui s'applique au président concerne évidemment les ministres. Certains se déplacent donc à vélo, tous vont en vacances en France, font une "pause" au lieu de partir en congés, prennent des mines systématiquement affairées, et surjouent la simplicité et le sens de l'intérêt général. Cécile Duflot arrive en jean au conseil des ministres. Lorsqu'elle reçoit des journalistes pour une interview en juin, Nicole Bricq, alors chargée du portefeuille de l'écologie, raconte avoir fait remplacer dans son ministère les bouteilles d'eau minérale par des carafes. La chargée de communication de Christiane Taubira explose de colère lorsqu'elle découvre qu'un portrait de sa ministre doit paraître dans Le Monde le jour du discours de politique générale de Jean-Marc Ayrault. Pas question d'être accusée de vouloir se pousser du col un jour pareil, il faut jouer collectif, modeste, tête baissée et dossiers sous le bras. Le verrouillage des ego est strict, le contrôle de la parole de chacun est une réalité, même si Dominique Bouissou, qui dirige la communication de Matignon, s'insurge contre cette accusation "tout à fait excessive", parlant de "nécessaire coordination".
Mais une présidence normale peut-elle s'imposer dans la durée ? C'est toute la question. Philippe Moreau Chevrolet, communicant de l'agence Care, blogueur pour l'hebdomadaire L'Express, ne cache pas ses doutes. "On glisse insensiblement de la normalité au "normalisme", souligne-t-il. Le "normalisme" défend une vision utopique de la vie politique française, où des élus désintéressés et modestes partagent le quotidien de leurs citoyens, en fuyant les sirènes des médias pour se concentrer sur leur devoir. Un modèle à la scandinave, où un ministre enfourche son vélo après le travail, en espérant pouvoir rentrer chez lui à temps pour coucher ses enfants. L'avenir du "normalisme" ? Difficile de le dire."
Un scepticisme partagé par le communicant Jean-Luc Mano, ancien directeur de l'information de France 2. "C'est une idée formidable pour gagner une campagne, mais permet-elle de gouverner ? A l'heure actuelle, les Français souhaitent toujours que le roi soit à Paris, et non à Versailles, ce qu'ils n'ont cessé de reprocher à Nicolas Sarkozy. L'ancien président était ressenti comme par trop éloigné du peuple, et François Hollande l'a bien compris, rappelle le fondateur de l'agence Only, qui conseilla entre autres Michèle Alliot-Marie, Xavier Darcos, Christine Albanel. Mais, la faiblesse de ce concept de présidence normale, c'est qu'il est terriblement exigeant. Il vise à faire des dirigeants de ce pays des copies des élus scandinaves, comme Olof Palme, l'ancien premier ministre suédois [assassiné en pleine rue en 1986 alors qu'il circulait à pied, le soir, sans escorte de protection], dont l'adresse et le numéro de téléphone personnels étaient dans le Bottin. La présidence normale, c'est une machine à prendre des coups. Le moindre écart sera noté, on va se gausser d'une note de restaurant qui sera jugée excessive, d'un comportement perçu comme trop arrogant. La présidence normale impose à tous les dirigeants qui entourent le chef de l'Etat une discipline de fer, qui aura du mal à tenir dans la durée."
Et le temps n'est-il pas le principal ennemi du "président modeste" ? Difficile, les années passant, de n'avoir pas envie d'une vie plus agréable, de plus de facilités. Prendre l'avion plutôt que le train, offrir plus de temps aux amis et à la famille, user de son pouvoir pour donner un coup de pouce aux copains... Le risque de dérapage est d'autant plus fort que la présidence normale, théorisée par François Hollande, date en fait du passage à Matignon de Lionel Jospin. L'idée d'une vie politique qui se rapprocherait du modèle scandinave a tout juste quinze ans en France. Pas encore de quoi fonder une nouvelle culture politique. D'ailleurs, les premiers craquements se font déjà entendre.
Certes, Claude Bartolone, nouveau président de l'Assemblée nationale, a baissé son indemnité de 30 %. Mais, le 11 juillet, les parlementaires, tous bords confondus, ont repoussé l'amendement déposé par leur collègue du Nouveau Centre Charles de Courson, visant à rendre vérifiable par l'administration fiscale une partie de leur salaire nommée IRFM (indemnité représentative des frais de mandat), d'un montant brut de 6 412 euros mensuels. Ce qui signifie que les députés ont tranquillement violé le principe constitutionnel d'égalité devant l'impôt, puisque cette somme ne sera soumise à aucun contrôle. Dans un tout autre registre, l'hebdomadaire Le Point a noté que la ministre de l'égalité des territoires, Cécile Duflot, n'avait, semble-t-il, pas oublié ses amis écologistes lors de la traditionnelle remise de décorations du 14-Juillet.
Dernier exemple, le 29 juin, la femme de Manuel Valls, la violoniste Anne Gravoin, se livrait à quelques confidences dans les colonnes du Parisien. Evoquant sa vie de couple avec le ministre de l'intérieur, elle confiait : "On est extrêmement amoureux, on s'adore, on se manque", avant d'égratigner la femme du premier ministre, la très discrète Brigitte Ayrault : « C'est sûr qu'une musicienne, c'est un peu plus glamour que Mme Ayrault, prof d'allemand dans la banlieue de Nantes." Anecdotique ? Pas forcément. Cette déclaration maladroite, provocatrice et un tantinet narcissique est aux antipodes des consignes données par le premier ministre : "On parle quand on a quelque chose à dire, on n'a pas à organiser un spectacle vide de sens." Un vrai coup de griffe à la normalité souhaitée par le président de la République.
Le 19 mai 1974, un autre président de la République imposait déjà son style décontracté. A peine élu, Valéry Giscard d'Estaing commandait à Jacques-Henri Lartigue une photo le montrant souriant et légèrement décentré en costume cravate, rompant ainsi avec ses prédécesseurs en habit. Il expliquait vouloir "regarder la France au fond des yeux", souhaiter tendre la main à l'opposition, ce qu'il prouvait en allant discuter avec Pierre Mauroy, en décembre 1976, à la mairie de Lille, et, dans une démocratie apaisée, rassembler "deux Français sur trois". Dans son souci de se rapprocher du peuple, il répondait régulièrement aux invitations des Français qui le conviaient à dîner. Interrogée le 22 janvier 1975, la famille qui l'avait invité se réjouissait de ce contact. "On a abordé tous les problèmes, c'était un ami, on pouvait parler de n'importe quoi, il s'intéressait à tout." Le 31 décembre 1975, VGE présentait ses voeux aux Français, assis au coin du feu en compagnie de son épouse. La mise en scène se voulait décalée, novatrice, intimiste. Pourtant, Giscard y était déjà raidi, comme fossilisé, mécanique dans sa décontraction complaisamment mise en scène. On sentait déjà une impalpable distance annonçant le monarque solitaire que la presse n'allait guère tarder à brocarder. Entre ce moment de basculement et son arrivée à l'Elysée, il s'était écoulé à peine dix-huit mois.
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