TOUT EST DIT

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lundi 24 mai 2010

Un sénateur pour la fin de l'anonymat des blogueurs

Le sénateur de Moselle Jean-Louis Masson a déposé début mai une proposition de loi visant à ce que les blogueurs soient soumis aux mêmes obligations d'identification que les éditeurs de sites professionnels.

Le sénateur de Moselle Jean-Louis Masson, fondateur du parti Démocratie et République, a déposé le 3 mai une proposition de loi sur l'anonymat des blogueurs. Celle-ci propose que les blogueurs soient soumis aux mêmes obligations en matière d'identification que les éditeurs de sites professionnels : en d'autres mots, le sénateur voudrait lever l'anonymat des blogueurs.

Cette proposition a suscité de vives réactions - négatives, malgré des sons de cloche plus modérés - de la part de blogueurs connus tels que Maître Eolas et Authueil, comme le relate Rue89. Elle n'est soutenue ni par le gouvernement, ni par un groupe parlementaire, souligne Mediapart.

ARRÊTONS D'ÉLIRE DES TARÉS COMME CE CONNARD !

LA DÉMOCRATIE C'EST LA LIBERTÉ D'EXPRESSION ESPÈCE DE SOUS MERDE !

Retraites: cafouillage entre Woerth et Estrosi

Le ministre du Travail reste évasif sur la question du report de l'âge de la retraite... alors que le ministre de l'Industrie a affirmé dimanche qu'il devrait bien "dépasser les 60 ans".

"Forcément, on s'oriente plus ou moins vers une augmentation de l'âge de la retraite qui devrait dépasser les 60 ans". La phrase a été lâchée, ce dimanche, par Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, au micro du "Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro".

"Pour l'instant cette décision n'est pas arrêtée", a-t-il aussitôt précisé. "Nous sommes dans une phase de concertation. (...) La retraite à 60 ans n'est pas forcément finie", s'est empressé de nuancer Christian Estrosi dans la foulée.

Trop tard. A la veille du mouvement intersyndical programmé pour jeudi 27 mai, une telle sortie alimente les rumeurs, de plus en plus solides, sur un éventuel report jusqu'à 62 ou 63 ans, alors que la concertation est encore officiellement en cours, répète le gouvernement à l'envi.

Le ministre du Travail, Eric Woerth, a du temporiser, quelques heures plus tard sur BFM-TV. Il a assuré que le gouvernement n'avait pas encore finalisé son projet de réforme qui serait "progressive, douce et lente".

"Aucun tabou nulle part"

"Nous allons demander aux Français d'avoir une vie professionnelle plus longue, par l'âge, par les cotisations, nous allons encore en discuter, nous verrons ça au mois de juin", a dit Eric Woerth, en insistant sur le caractère progressif des mesures qui seront prises sans "aucun tabou nulle part". "Le seul dogme sur les retraites qu'il faut avoir, c'est celui du sauvetage du régime par répartition".

Et le ministre du Travail s'exprime encore, ce lundi matin, dans les colonnes du Courrier Picard... Sans se prononcer explicitement sur un report de l'âge de la retraite, il évoque une augmentation de la "durée passée du travail dans une vie".

"Nous voulons d'abord répondre par la démographie, c'est-à-dire en augmentant la durée passée au travail dans une vie. Dans un pays où on vit 15 ans de plus aujourd'hui qu'en 1950, il faut évidemment répartir ces gains d'espérance de vie entre une part qui doit revenir à la retraite et une part qui doit revenir au travail", précise Eric Woerth.

CE GOUVERNEMENT EST DÉSESPÉRANT DE CACOPHONIE...D'OÙ CETTE "IMPRESSION" D'INÉFICACITÉ.

Histoire

Que, « Hors-la-loi », le film de Rachid Bouchareb qui a suscité plusieurs polémiques tant sur les massacres de Sétif que sur le rôle du FLN, n’ait pas été consacré par le palmarès du festival de Cannes ne devrait pas trop surprendre les cinéphiles. En revanche, le bruit qu’il a fait sur la Croisette et ailleurs illustre, comme les lois mémorielles, le malaise que la France entretient avec son histoire. Un paradoxe pour une nation qui peut légitimement se targuer d’être au firmament de cette discipline depuis près d’un siècle mais qui est incapable de regarder en arrière sans s’enflammer. Le problème c’est que les Français se réfèrent à Michelet lorsqu’ils parlent d’eux. Du coup, ils se voient comme ils aimeraient être et ignorent que le passé les montre souvent bien différents.
Ainsi, notre mémoire collective attribue aux Sarrasins la déroute de Roncevaux alors que Roland a été défait par les Vascons autrement dit les Basques mais, a priori, rien à voir avec l’ETA. En revanche, Charles Martel a bien arrêté les Arabes à Poitiers mais le 25 octobre de cette année-là correspondait au premier jour du ramadan. Pas très fair-play.
Et que penser de la colaphisation qui voyait un Juif être souffleté le jour de Pâques pour venger la gifle du Christ durant sa Passion ? Sans oublier la rouelle, une étoffe à porter sur ses vêtements lorsqu’on était Juif pour symboliser le prix de la traîtrise de Judas. Une décision de Saint-Louis qui ce jour-là devait s’ennuyer sous son chêne.
Hors la loi ou hors du temps ?

Jean-Michel ROUSTAND

Journée de solidarité : moins d'un Français sur cinq au travail

Le lundi de Pentecôte, théoriquement transformé en journée travaillée depuis 2005, sera chômé cette année par quatre salariés sur cinq, selon un sondage IFOP pour Dimanche Ouest-France qui fait apparaître une chute de plus de moitié de l'activité ce jour-là en cinq ans.
Selon ce sondage, seuls 18 % des salariés du privé et 16 % des salariés du public ont déclaré qu'ils travailleraient lundi 24 mai, contre respectivement 43 % et 44 % en 2005. Pour l'ensemble des actifs disposant d'un emploi, le taux d'activité sera de 20 % lundi, contre 44 % il y a cinq ans.

Le sondage fait apparaître de grandes disparités entre les artisans et commerçants (34 % d'activité) et les employés (26 %) d'une part, et les professions libérales et cadres supérieurs, qui ne seront que 10 % à travailler. Initiée par le gouvernement Raffarin (UMP), la loi transformant à partir de 2005 le lundi de Pentecôte en journée travaillée au titre de la solidarité avec les personnes âgées avait reçu un accueil mitigé.

LA FRANCE SE PRÉSENTE COMME CHAMPIONNE DE LA FAINÉANTISE...ÇA VOUS ÉTONNE ?

Champs


Il est malin, notre ministre de l'Agriculture, le jeune Bruno Le Maire : « Nous sommes tous des agriculteurs », a-t-il lancé tandis que les Champs-Elysées se couvraient de champs agricoles portant blé, féveroles, haricots, vignes… Oui, nous voulons bien être tous des agriculteurs. Le ministre de l'Industrie lancerait « nous sommes tous des ouvriers », ça marcherait moins bien. Ce n'est pourtant pas plus faux, et les ouvriers souffrent autant de la crise que les agriculteurs… Mais voilà, il existe un lien singulier, ancestral, des Français avec leurs paysans, qui se manifeste dans notre loisir national, la bonne bouffe. Car ces paysans, on ne les rencontre plus qu'au marché, verbe haut et mains terreuses, vendant salades, poulets et fruits de saison. Plus chers qu'à l'hyper, mais tellement meilleurs. Et pour garder ça, notre ministre le sait bien, les Français sont tous prêts à payer.


Francis Brochet

Une terre difficile et généreuse


C'est une fête de Pentecôte radieuse que nous aurons vécue ces jours-ci. Un peu de répit dans les affres de la crise économique et financière. Un peu de bonheur tout simple, offert gratuitement par la nature qui, après tant de catastrophes, nous montre à nouveau son visage souriant.

Tout cela, bien sûr, ne devrait pas nous enlever tous nos soucis, nous détourner de nos efforts. Mais ce répit devrait renouveler nos forces, ranimer nos espoirs tout en nous incitant davantage encore à respecter l'environnement dont nous profitons tant.

Le 21 avril, en marge du forum sur le climat à l'initiative de chefs d'État d'Amérique latine, le président bolivien, Evo Morales, a lancé l'appel à une « déclaration universelle des droits de la Terre-mère ». Si cette initiative trouve un écho favorable dans les rangs de l'Onu, elle pourrait prendre place dans les négociations internationales sur le climat. On reconnaîtrait des droits à la « Terre-mère » et à tout ce qu'elle contient : les animaux, les végétaux, les minéraux.

C'est aller un peu loin sans doute, car qui dit « droits » dit aussi « devoirs ». Que serait en effet un « droit » que personne n'aurait le « devoir » de respecter ? Rien du tout évidemment. Mais ces animaux, ces végétaux, ces minéraux dotés de « droits » ne peuvent accomplir aucun « devoir ». On voit donc la limite d'une telle démarche qui se fonde sur une conception erronée du droit.

« Grand esprit » et transcendance

Cependant, il n'est pas inutile de souligner cet aspect « mère » de la terre. Elle est en effet mère de la vie. Pour la respecter, il n'est pas nécessaire de la personnaliser, voire de la diviniser. Les esprits ont quitté depuis longtemps les arbres sacrés.

En envoyant dans le ciel bleu d'Assise de grandes volutes de fumée, les Indiens célébraient le « Grand esprit » devant le pape Jean-Paul II lors de la journée oecuménique des religions. Par ce geste, ils reconnaissaient une transcendance que nous aurions tort d'oublier dans nos sociétés modernisées. C'est cette transcendance que l'on célèbre en ce jour de Pentecôte, qui nous incite aussi au respect de la nature, de la terre nourricière, de la vie. Ce n'est pas la terre, fût-elle baptisée « mère », qui est transcendante. Cependant nous devons reconnaître humblement la puissance de ce qui bout en son sein et qui se manifeste dans le ciel avec le nuage émis par le volcan islandais. Ou bien de ce qui surgit sous la mer comme ce pétrole qui, par l'imprudence des hommes, envahit l'océan.

Tout cela devrait nous rendre modestes et conscients de nos fragilités, et nous inciter, comme le recommandent les textes anciens, à « habiter la nature ». C'est-à-dire à vivre avec elle, à composer avec elle, à se garder de l'épuiser et de la violenter. Sinon, nous le savons tous, elle cessera d'être généreuse pour le bonheur des générations.


François Régis Hutin