Ainsi, outre les 75% de personnes interrogées qui se disent convaincues que "la crise grecque a été préméditée par des forces extérieures", 69% croient qu'"il existe un médicament contre le cancer qui n'est pas diffusé largement".
Ils sont encore 59% à croire que les attentats du 11 septembre relèvent d'une manipulation américaine et 27% à penser que les premiers pas sur la lune ont été tournés en studio.
La Grèce a été le premier pays emporté par la crise de la dette lorsque le gouvernement socialiste a révélé, fin 2009, que le déficit public avait été sous-estimé par le précédent gouvernement conservateur.
Le pays, alors devenu paria sur les marchés financiers et au bord de la faillite, est depuis placé sous l'assistance financière des Européens et du FMI qui lui ont accordé deux prêts d'un montant total de 240 milliards d'euros en échange d'un vaste programme de réformes et d'une réduction drastique de ses dépenses.
"Il semble que le crise exacerbe le discours politique irrationnel", observe dans Kathimerini George Antoniou, l'un des chercheurs de cette étude menée par l'université d'Oxford, les universités grecques de Macédoine et Thessalonique.
Un autre chercheur Ilias Dinas lie également adhésion aux théories du complet et faible niveau d'éducation.
Autre enseignement de l'étude: sur un classement de 1 à 7, l'Eglise Orthodoxe est l'institution à laquelle les Grecs font le plus confiance, leur parlement arrive bon dernier.
60% des personnes interrogées pensent par ailleurs que "les Grecs de confession juive sont plus juifs que Grecs" et que Costas Simitis, premier ministre socialiste au moment du passage de la Grèce à l'euro, est "d'origine juive".
En mai, une étude mondiale de la Ligue anti-diffamation, l'une des principales ONG internationales contre l'antisémitisme, avait classé la Grèce largement en tête des pays d'Europe où les stéréotypes sur les Juifs sont le plus ancrés, bien que très rarement associés à des violences.