«Si le chiffre du
chômage était remonté au-dessus de 9,6%, Hollande aurait pu l'emporter,
expliquent les deux chercheurs. Mais l'Insee a annoncé un taux de 9,4%
le 1er mars. Quoi qu'il advienne, le score sera serré: un 57-43 en
faveur de la gauche est totalement exclu.»
Autrement dit, les chercheurs excluent complètement les prévisions des différents instituts de sondages, qui donnent depuis début mars Nicolas Sarkozy entre 41 et 44% au second tour, contre 56% à 59% pour François Hollande. Sur un an, selon les derniers chiffres disponibles, le taux de chômage a légèrement augmenté (de 9,2% à 9,4% en métropole) et la popularité de Nicolas Sarkozy est montée de 2 points, selon l'Ifop.
Ce genre de modèle s’appuie sur un postulat de base, comme nous vous l'expliquions en février 2011: l’élection
présidentielle serait essentiellement, selon les termes de Christine
Fauvelle-Aymar, maître de conférence en économie à l'université de
Tours, «un référendum sur la gestion du parti sortant», dans lequel la situation économique jouerait un grand rôle (comme le reflétait le slogan «It’s the economy, stupid!»–«C'est l'économie qui compte, idiot!»– de la campagne Clinton aux Etats-Unis en 1992).
Bruno Jérôme et Véronique Jérôme-Speziari ont prédit avec succès le résultat des trois dernières élections présidentielles françaises (et américaines). Mais il faut noter que la présidentielle de 2012 n'intervient pas en situation de cohabitation (contrairement à 1995 et 2002) et voit le président sortant se représenter (contrairement à 2007).
Nicolas Sarkozy voulait emballer la campagne présidentielle pour lâcher rapidement et irrémédiablement ses adversaires, par ses idées et ses propositions. On était loin, hier soir sur France 2, de cette ambition ! Rendons cette justice au président-candidat : David Pujadas et Nathalie Saint-Cricq l’ont enfermé pendant une bonne heure dans le coin du ring. Un coin nommé bilan, et même pas le bilan des réformes réalisées – elles sont tout de même nombreuses – mais sur les gestes manqués : le Fouquet’s, le yacht de Bolloré, le « casse-toi pov’con » du Salon de l’Agriculture en 2008. Depuis une semaine, le chef de l’État était à la remorque de Marine Le Pen sur la viande halal, et à la défensive face à François Hollande sur la fiscalité des super-riches. Il a été rattrapé hier soir par son propre « style », qu’il croyait avoir corrigé.
L’autocritique lui va mal au teint, avait prévenu Jean-Pierre Raffarin. Effectivement, la contrition n’est pas mobilisatrice. Sans doute était-elle indispensable, mais elle arrive bien tard. Le président, qui a admis avoir mis du temps à enfiler son costume de chef de l’État, aurait gagné à solder ses erreurs au fur et à mesure qu’il entrait dans ce fameux complet-veston. Comme pour la TVA sociale et pour la refonte de la prime pour l’emploi, il a reculé son examen de conscience jusqu’à l’extrême limite du calendrier électoral. Il est contraint de rattraper le temps perdu.
« Je ne suis pas le lapin Duracell », a-t-il lancé non sans humour. N’empêche : la tortue Hollande, elle, mène son petit bonhomme de chemin pendant qu’il s’échine encore à ajuster sa foulée. Et chaque fois qu’il place un démarrage, le fardeau du chômage alourdit sa course.
La combativité du candidat est intacte. Son talent oratoire n’est plus à démontrer, son habileté non plus. Il sait parler à la « majorité silencieuse » qui est sa cible principale. Il a de l’énergie à revendre et, comme il l’a souligné, il remplit les salles et mobilise les Français devant leur téléviseur. Son handicap réside en fait dans une phrase qu’il a prononcée hier, peut-être imprudemment : « La seule vérité, ce n’est pas ce qu’on dit, c’est ce qu’on fait. » Cette sentence s’adressait bien entendu à ses concurrents. Son problème, c’est que c’est lui qui est aux manettes, depuis cinq ans.
Le procès de l'ancien Premier ministre islandais s’est ouvert le 5 mars. Geir Haarde est accusé de ne pas avoir su répondre à la crise financière qui frappé son pays en 2008. Faut-il suivre cet exemple dans d’autres pays ? El País a posé la question à plusieurs experts et journalistes.
L'ancien premier ministre islandais Geir H. Haarde comparait devant un tribunal spécial pour “grande négligence” dans le désastre financier de 2008. La crise s'est traduite en Islande par la faillite de trois banques, la suspension du remboursement de sa dette à l'étranger, la chute de la monnaie et une augmentation du chômage qui a atteint 10 %. Les gouvernements européens avaient-ils été alertés préalablement de la crise ? Quelle part de responsabilité incombe aux banques ? La justice doit-elle se montrer plus ferme à l'égard des acteurs politiques et des banquiers ? Kattya Cascante, analyste de la Fundación Alternativas, proche du Parti socialiste espagnol Pour demander des comptes aux politiques, il convient de pouvoir analyser l'efficacité des actions entreprises, mais aussi de comprendre pourquoi certains objectifs ont été choisis au détriment d'autres. En démocratie, le gouvernement a des obligations. Quant au parlement, il doit réaliser une véritable surveillance du contenu des décisions politiques et avoir accès à l'information nécessaire. Cette information, liée à l'impératif de transparence, devrait renforcer la confiance dans les institutions et augmenter le niveau d'exigence auprès des institutions publiques. Malheureusement, elle fait cruellement défaut dans tous les systèmes politiques. Jordi Vaquer, directeur du groupe de réflexion en politique internationale CIDOB, à Barcelone
C'est une certitude : une fois leur immunité levée, les hommes politiques qui se sont placés dans l'illégalité doivent être traduits en justice. Mais cette obligation de rendre des comptes, pour des politiques, doit se faire avant tout par des mécanismes politiques. Cela passe par les élections, mais aussi par les parlements, qui dans bien des pays ne sont guère plus que le théâtre d'une mise en scène grossière des rivalités entre partis, ou internes. Ces mêmes partis se montrent d'ailleurs particulièrement incapables, muselés par une prétendue “loyauté”, de demander des comptes à leurs propres dirigeants.
Mais attention à ne pas idéaliser le cas islandais ! Avant la crise, l'Islande était sous l'emprise de réseaux de clientélisme et d'une connivence entre régulateurs et banques qui prenait une tournure quasi-mafieuse, c'est un pays où le vieux système refuse encore de tomber. Des dirigeants qui ont retardé des décisions politiques pour pouvoir vendre des actions ont ainsi échappé aux tribunaux. Geir Haarde a fait preuve de négligence, c'est incontestable, mais son ami David Oddsson, premier ministre pendant 20 ans puis gouverneur de la Banque centrale, et aujourd'hui directeur d'un des grands journaux islandais, non seulement s'est tiré d'affaire mais fait aussi pression pour entraver les enquêtes. Gonzalo Fanjul, journaliste à El País
Nous nous réjouissons tous de voir un politicien confronté à la justice en raison de sa mauvaise gestion de la crise, mais je ne suis pas convaincu que ce soit la méthode la plus souhaitable. La prison, c'est pour les corrompus et pour les voyous. Les incapables, les sans scrupules et les imbéciles, c'est dans les urnes qu'il faut les sanctionner.
Ceci dit, je crois qu'il est tout à fait essentiel d'identifier les raisons qui ont poussé (et qui poussent encore) les dirigeants politiques à agir d'une façon et non d'une autre. A quels intérêts cèdent-ils ? Qui a accès à eux et à leurs lois, et qui non ? Dans certains cas, la responsabilité pénale ne doit absolument pas être écartée. En attendant, personnellement, je me contenterai d'excuses, ou au moins de l'expression d'un doute. C'est une première étape, mais qui nous est indispensable pour aller dans le bon sens. Ana García Femenía, consultante en évaluation et planification des politiques publiques à l'Université Complutense de Madrid
Espérons que ce qui se passe aujourd'hui en Islande est le début d'une évolution tant attendue dans la considération de la politique, par ses acteurs et par les citoyens ! Si on en est arrivé là, c'est probablement en raison du refus sempiternel des politiques d'assumer leurs responsabilités. A un point tel que les citoyens sont entrés dans une sorte de lassitude à l'égard du système. Le fait qu'il faille qu'un politique soit jugé pour les conséquences de son action devrait nous pousser à réfléchir aux mécanismes intermédiaires de suivi et d'évaluation des politiques publiques, aux mécanismes de prise de décision, à ceux qui portent les responsabilités, aux instruments qui existent pour analyser et réorienter les politiques une fois qu'elles sont lancées, etc... Antonio Elorza, analyste politique, professeur de sciences politiques à l'Université Complutense de Madrid
Les responsabilités dans cette crise, aux plus hauts échelons politiques et administratifs, doivent avant tout être rendues publiques. Ensuite, si la réglementation le permet, la condamnation des responsables constituerait effectivement un apport considérable à la démocratie. Juan Arias, correspondant d'El País au Brésil
Je pense que le cas de Geir H. Haarde doit servir d'exemple et être appliqué à d'autres. Il n'est pas tolérable, face à des crises de cette ampleur qui touchent le quotidien de millions de personnes, qu’aucun coupable ne réponde de ses actes. Même dans la plus petite des entreprises, le directeur doit répondre en cas de faillite.
A mes yeux, plus encore que les banquiers et les chefs d'entreprise, les responsables en dernier ressort sont précisément les politiques, pour leur manque de vigilance, voire dans certains cas, pires encore, pour leur complicité avec les premiers. L'absence de coupables dans des crises comme celles que nous vivons, c'est le pire des mépris pour leurs victimes. Et personne n'en répondrait ? Moi je dis chapeau à l'Islande.
Ils ne se sont pas croisés avant le débat. Laurent Fabius a pris soin d'arriver le premier quelques minutes avant 20 heures et s'est rendu directement dans sa loge avec ses conseillers. Il a été suivi, dans la foulée, par Nicolas Sarkozy, le président candidat, accompagné de sa femme Carla qui a claqué la bise à Rémy Pflimlin, président de France Télévisions, venu les accueillir à l'entrée des studios de La Plaine Saint-Denis où est diffusée, en direct, l'émission de France 2 "Des paroles et des actes".> Lire la synthèse : Nicolas Sarkozy : beaucoup de défenses, un affrontement
> Revoirle duel tendu entre Nicolas Sarkozy et Laurent Fabius
Personne ne s'est attardé trop longtemps sur le pas de la porte. "Il fait un froid de gueux", a tranché Carla Bruni-Sarkozy en rejoignant la loge de M. Sarkozy située juste en face de celle de M. Fabius. Sur une table basse, le couple présidentiel a pu y trouver fruits frais, légumes croquants, petits gâteaux, chocolats et une machine à expresso. Les choses avaient été bien faites.
Tout sourire et visiblement détendu, M. Sarkozy s'est enfermé quelques minutes avec Henri Guaino, son conseiller spécial à l'Elysée. Franck Louvrier, son conseiller pour la communication, arrivé bien avant pour repérer les lieux, les a rejoints. Cinq petites minutes de conclave pour caler quelques répliques. "LES JOURNALISTES SONT TOUS DES PINOCCHIO"
Dans le couloir, Carla Bruni-Sarkozy devise avec M. Pflimlin et les journalistes de France 2. "Les journalistes sont tous des Pinocchio", dit-elle en rigolant et en faisant le geste du nez qui s'allonge.
A 20 h 30, M. Sarkozy, entouré comme un boxeur qui se rend sur le ring, monte vers le plateau de l'émission. Carla est à son bras. Il serre la main à tous ceux qu'il croise. Les hommes de la sécurité sont aux anges. Dans les coulisses du plateau, quelques minutes avant l'antenne, il parle à voix basse à sa femme et l'embrasse pour la plus grande joie des photographes. Cette fois-ci, pas de photos volées comme lors de sa déclaration de candidature sur TF1, le 15 février. Chacun joue parfaitement le jeu. "Je me sens bien !", dit-il.
Carla Bruni-Sarkozy rappelle que François Mitterrand avait dit de son mari qu'il était "un excellent débatteur". "C'est un beau compliment", concède M. Sarkozy en se recoiffant avec la brosse de sa maquilleuse personnelle. "Bon, on ne va quand même pas à un enterrement !", glisse-t-il avant d'entrer sur le plateau. "IL A UNE BELLE VOIX"
C'est dans la loge, en compagnie de M. Guaino et d'une amie, que Carla Bruni-Sarkozy suit la prestation de son mari. Pianotant sans cesse sur le clavier de son téléphone portable pour envoyer des SMS, elle écoute d'une oreille distraite. "Il a une belle voix", assure-t-elle et s'offusque lorsque Nathalie Saint-Cricq demande, une nouvelle fois, à M. Sarkozy s'il regrette la soirée du Fouquet's. "Nous sommes des gens modestes", argumente-t-elle à haute voix. Puis, elle se tourne vers M. Guaino : "De temps en temps, ils donnent la parole à des journalistes de droite ?", lui demande-t-elle. Le conseiller spécial feint de ne pas entendre.
Vers 22 heures, M. Louvrier passe la tête avec un air ravi. Sur son téléphone portable, il voit que les chiffres d'audience de l'émission, calculés en direct, sont très bons. "Le président est vraiment très à l'aise", juge-t-il. Ce n'est pas l'avis de M. Fabius qui, en attendant d'entrer sur le plateau pour le débat, estime que le discours du président candidat est "très décousu".
Il est presque minuit. M. Fabius est déjà parti. L'émission vient de se terminer et M. Sarkozy se dit "enchanté". "Il s'est livré sans détour et c'est ce qu'il fallait faire", dit M. Guaino. "Je me suis senti très à l'aise car c'est vraiment une très bonne émission", confirme M. Sarkozy en s'adressant aux journalistes qui viennent de le passer sur le grill pendant près de trois heures. "J'attendais ce genre de débat depuis cinq ans car il y a une réelle liberté pour dire les choses", poursuit-il. Et lorsqu'on lui demande ce qu'il a pensé de son débat avec M. Fabius, il répond en affichant d'abord un sourire silencieux. Puis, il dit : "Je crois qu'il a accusé le coup lorsque je lui ai rappelé qu'il avait traité Hollande de 'fraise des bois'."
La viande halal, jusqu'à la nausée
La présidentielle ? Une boucherie où l'on s'étripe sur des sujets fantasmatiques. Une boucherie pour les idées, réduites en charpie, à un mot : halal. Oui, cette viande qu'on mange - ou pas -, et ne se caractérise même pas par un goût, a contaminé la campagne avant, nous disent les prophètes de malheur, de contaminer nos assiettes et nos enfants. Les abattages rituels menaceraient la France d'une déferlante communautariste. Allez expliquer cela aux sidérurgistes de Florange ou dans les fermes de l'Aubrac. À moins de 50 jours du choix- celui d'un président, non d'un imam -, la campagne nous sert l'une de ces polémiques recyclées qui consiste à semer la discorde, à stigmatiser les musulmans, désormais les juifs, à opposer les Français, à les faire s'écharper sur l'accessoire pour ne pas avoir à parler de l'essentiel (comment sortir de l'ornière de la crise ?). La faute à qui ? À Le Pen qui a allumé la mèche du mensonge et à ceux qui propagent l'incendie sur le thème de l'islamisation de la France : Guéant qui associe droit de vote des étrangers et coutume alimentaire ; Sarkozy qui, après une volte-face, propose d'étiqueter la viande en fonction de la méthode d'abattage ; Fillon qui se prend les pieds dans le tapis de la mosquée. Cette affaire est ridicule. Elle a juste pour effet d'attiser la colère de deux religions qui se sentent victimes d'une manipulation. Le malaise est général. Avec une viande dont le système de distribution demande en effet plus de transparence, on a hystérisé la campagne pour nous expliquer maintenant qu'elle laisse les Français sur leur faim. Ah bon !
Fêlures
Dans les rangs de l’UMP, la déprime est proscrite («Je suis ainsi fait, je ne renonce jamais!», disait hier encore Nicolas Sarkozy), mais l’inquiétude pointe après trois semaines de candidature au grand jour.
C’est pour faire reculer les doutes de son propre camp que, face aux journalistes de France 2, Nicolas Sarkozy a hier soir largement joué sur la corde sensible, en rendant hommage à sa famille, en admettant son émotivité, en cherchant à faire apparaître l’homme derrière la fonction présidentielle, en n’esquivant pas les questions sur sa vie privée, en regrettant d’avoir trop vite poussé l’un de ses fils à une fonction politique en vue. Une dialectique qui avait mission de renouer le lien avec le pays. Comme il y a cinq ans, afin d’opposer sa sincérité aux attaques dont il est l’objet.
Mais si la volonté d’en découdre reste intacte, la force de conviction qui a fait des miracles en 2007 s’est émoussée. Le président sortant est souvent sur la défensive. Il est amené à se justifier de beaucoup de choses, ce qui transforme la défense de son bilan en plaidoyer pro domo et le place en position de victime là où il donnait l’habitude de partir à l’attaque, flamberge au vent.
Parce que sa campagne patine, Nicolas Sarkozy semble à contre-emploi. Son message se brouille quand, à trois minutes d’intervalle, il défend « la générosité de la France » tout en esquissant l’idée d’un référendum sur les conditions juridiques de l’accueil des étrangers et en postulant que soit divisé par deux le nombre des étrangers accueillis en France.
Le risque est que les propositions multipliées en tous sens (sur l’introduction d’une dose de proportionnelle aux législatives, l’imposition des grosses sociétés, le salaire des enseignants, une initiative de paix au Proche-Orient, etc.) apparaissent plus comme une salve de barrage que comme un programme cohérent.
Le compte est bon
Peut-on télécharger l’application du jeu Des chiffres et des Lettres sur l’ipad troisième version ? Avec sa musique de western, le couple inséparable consonne-voyelle et Bertrand, l’homme qui cache une calculette sous sa moustache, l’émission culte et kitsch de la télévision française est la seule à avoir traversé autant d’époques depuis la France de Pompidou et la télé à deux chaînes.
Quarante ans après Armand Jammot, on a perdu Max Favalelli et les jeunes filles qui faisaient tourner les chiffres entre deux maternités ont été remplacées par des ordinateurs (peut-être des Mac). Mais on n’a « pas mieux » que vocabulaire et calcul mental pour résister au zapping. Chez Apple, la méthode est inverse : une génération ça dure un an. La tablette du jour est toujours plus jolie, plus performante que la précédente nous persuade le marketing. Ça marche : le compte d’exploitation est bon depuis 30 ans quand Steve Jobs créa le Macintosh 128D à disquette. Le génie d’Armand Jammot et de Steve Jobs, c’est chacun dans leur univers, pour leur public, d’avoir trouvé une idée simple, un objet qui séduit, divertit, culturellement et naturellement à sa place dans le salon familial. Un rêve de prétendant à l’Elysée qui doit penser qu’avec les voix des amateurs des chiffres et des Lettres et celles des acheteurs de Mac, le compte sera bon.
Nicolas Sarkozy, le "président-candidat" a été mardi soir l’invité, en direct sur France 2 et jusqu’à 23h 50, de l’émission "Des paroles et des actes". Un temps fort: son duel avec Laurent Fabius.
Que l’on apprécie ou pas Nicolas Sarkozy, il est impossible à qui aura suivi mardi soir sa prestation de bout en bout de ne pas saluer son extraordinaire pugnacité et, bien souvent, sa forme de talent. Mal placé dans les sondages, présenté par beaucoup comme d’ores et déjà battu, lourd d’un bilan que la crise a aggravé et cible en même temps depuis 2007 -du Fouquet’s au yacht de Bolloré- d’attaques personnelles récurrentes d’une extraordinaire violence, le candidat Sarkozy -avec lequel tous les intervenants (ou presque) de France 2 semblaient avoir mardi soir une sorte de rapport quasi passionnel (négatif ou positif)- a « dégagé », comme on dit, une impression à la fois de vitalité et de combativité. Est-ce cela changera les données du combat électoral ? Ca, c’est un tout autre chose. On verra.
"Vous êtes un Tartuffe", lance Sarkozy à Fabius
Celui qui a fait les frais de cette pugnacité, C’est Laurent Fabius qui, après sa tiède prestation, aura vu s’éloigner (si elles existaient) ses chances d’accéder à Matignon si François Hollande est élu président de la République. Déstabilisé par le rappel (pourtant prévisible) de toutes les attaques qu’il avait lancées contre Hollande (qu’il surnommait « frais des bois ») avant de rallier son panache quand il a été décrété vainqueur des primaires PS, Fabius –aimablement qualifié de « Tartuffe »- a souvent boxé dans le vide et, comme on dit dans ce sport, n’a jamais trouvé la bonne distance. Il aura entendu Sarkozy dire de Hollande (en tentant, un peu laborieusement, de se faire l’avocat de ce dernier) que « c’est quelqu’un qui ne sait pas dire non, qui ne sait pas trancher, qui a tendance à toujours dire oui au dernier à qui il s’adresse et pour qui le monde extérieur n’existe pas ». « Si vous étiez réélu », a pourtant lancé par deux fois Fabius.
"Mon fils à la tête de l’Epad, oui, c’était une erreur"
Répétant qu’en 2016 « les comptes de la France seront en équilibre et que la France aura alors retrouvé la maitrise de son destin », Nicolas Sarkozy –parfois agressif avec les journalistes- a entendu l’un d’eux regretter, de façon surprenante, que la « magie de 2007 » (sic) ne soit pas cette année au rendez-vous. S’affichant « au centre », le « président-candidat » s’est scandalisé qu’on puisse parler à son propos de dérive extrême-droitière. Il a annoncé un impôt sur les bénéfices globaux des grands groupes du CAC 40. Il a confirmé un durcissement de sa politique d’immigration. Il a redit que les 35 heures avaient été, à ses yeux, « une catastrophe ». Il a confirmé » qu’il y aurait une réduction du nombre des députés, et que serait instillé dans le scrutin législatif une dose de proportionnelle (« pour 10 à 15% des futurs élus »). Il est revenu sur la soirée du Fouquet’s et sur les 3 jours passés ensuite sur le yacht de Bolloré en suggérant que l’éclatement de son couple (qui a débouché sur un divorce) expliquait sinon tout, en tout cas beaucoup, tant il souffrait à l’époque. Et quand il a voulu mettre son fils à la tête de l’Epad, oui, c’était une « erreur », il en convient. Enfin il confié que, s’il était élu, son premier déplacement, le soir même, serait pour Angela Merkel !
"Quand on m’insulte, j’aime pas bien ça…"
Nicolas Sarkozy –plus Sarkozy que jamais et décidé cette fois à défendre son bilan (spécialement sa réforme des retraites)- n’aura pas convaincu loin s’en faut, tout le monde. Mais peut-être reconquis une partie des siens en proclamant qu’il « enrageait » de voir son pays « corseté par tant d’immobilismes », et en laissant entendre que, s’il a parfois tant de difficultés, ce serait parce qu’il n’appartient pas « au monde des élites » » et n’en respecte donc pas leurs « codes ». Interrogé sur ses accès de... spontanéité violente au début de son quinquennat (« Casse toi, pauvre con », par exemple, au Salon de l’Agriculture), Nicolas Sarkozy a regretté sa réplique, laissé entendre qu’il n’avait pas encore, à l’époque, pris l’entière mesure de sa fonction mais, se reprenant, il a eu aussi ces mots, très significatifs : « Je vais vous dire. Quand on m’insulte, j’aime pas bien ça. Mais, c’est vrai, je n’aurais pas du faire cela… ».
Invité de l'émission "Des paroles et des actes", Nicolas Sarkozy a fait de nouvelles propositions mardi soir, notamment sur le thème de l'immigration ou en matière de fiscalité.
FISCALITÉ
Nicolas Sarkozy a annoncé que s'il était réélu il créerait un « impôt sur les bénéfices minimum pour les grands groupes » du CAC 40, dont il attend « 2 à 3 milliards d'euros de recettes » annuelles. Car « j'ai découvert quelque chose de pas normal », à savoir qu'ils « maximisent les avantages fiscaux » et « qu'une partie d'entre eux ne paient pas du tout d'impôt ». Citant le groupe pétrolier Total, Nicolas Sarkozy a souligné qu'une « entreprise localisée en France doit payer un impôt sur les bénéfices minimum ».
IMMIGRATION
Nicolas Sarkozy, qui a estimé qu'il y avait trop d'étrangers en France et que le système de protection sociale risquait « l'embolie », a annoncé qu'il souhaitait diviser par deux le nombre d'immigrés accueillis chaque année en France: « sur le quinquennat, je considère que pour relancer dans de bonnes conditions l'intégration, il faut diviser par deux le nombre de gens que nous accueillons, c'est-à-dire passer de 180.000 autour de 100.000 ».
Il veut aussi soumettre l'attribution à des étrangers du Revenu de solidarité active et du minimum vieillesse à certaines conditions: il faudra désormais avoir 10 ans en France et travaillé 5 ans. Actuellement, les étrangers résidant régulièrement en France ont droit aux mêmes droits sociaux que les Français. « Le RSA il y a 165.000 étrangers qui en bénéficient, et pour le minimum vieillesse 20.000 étrangers qui en bénéficient. Nous allons mettre pour les deux des conditions de présence sur le territoire et d'activité », a-t-il expliqué.
RSA
« Les efforts d'insertion » des bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) seront « évalués tous les dix-huit mois ». Sarkozy a confirmé la généralisation des contrats de sept heures d'intérêt général pour les bénéficiaires du RSA qui n'ont aucune activité.
INSTITUTIONS
Une « dose de proportionnelle » sera introduite aux élections législatives et concernera « 10 à 15% des sièges ». Par ailleurs, « si je suis réélu, je proposerai qu'au lieu d'un parrainage par les maires (des candidats à la présidentielle, NDLR) il y ait un parrainage par des citoyens français », par exemple par « 3% des électeurs inscrits »
INTERNATIONAL
Nicolas Sarkozy a promis de se rendre en Israël et chez les Palestiniens quelques jours après sa victoire, s'il est réélu, et de prendre une "initiative" de la France et de "toute l'Europe" pour faire de 2012 "l'année de la paix au Proche-orient. Il a dit qu'il irait le soir même de sa réélection en Allemagne.
Le candidat UMP Nicolas Sarkozy était l'invité mardi soir de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2, où il a affronté l'ancien Premier ministre Laurent Fabius. Entre humilité et agressivité, il a concédé des "erreurs" (soirée au Fouquet's, séjour sur le yacht de Bolloré ou "casse toi pov' con") mais n'a pas épargné son contradicteur, l'ancien Premier ministre Laurent Fabius.
23h51 Sarkozy achève l'émission en revenant sur le terrain personnel et en se décrivant comme "un homme comme les autres", avec "des sentiments". Il rend hommage, sans la citer, à son épouse Carla. En 2007, « pas à un moment de la campagne je n'ai été heureux à titre personnel. En 2012, pas à un moment de la campagne je n'ai été malheureux à titre personnel». L'émission s'achève. merci d'avoir suivi ce direct.
23h49 Nicolas Sarkozy attaque la journaliste Hélène Jouan: « Vous avez été la première à parler des problèmes personnels qui étaient les miens », en 2007. « Vous êtes très impressionnée par le succès ». 23h45 Cinq ans à l'Elysée, « profondément, moi, à l'intérieur, ça m'a changé », dit Sarkozy. 23h35 « Ce n'est pas à moi de gérer les parrainages de Mme Le Pen », dit Sarkozy, interrogé sur les difficultés de la candidate du FN. Mais « si je suis réélu, je proposerai qu'au lieu d'un parrainage par les maires il y ait un parrainage par des citoyens français », par exemple par « 3% des électeurs inscrits » 23h31 « Je ne suis pas un obsédé des questions migratoires", assure Sarkozy. Il défend sa proposition de conditionner à dix ans de présence et 5 ans de travail le minimum vieillesse. « Est-il normal que quelqu'un qui vient à partir de 60 ans, qui est étranger, ait un minimum vieillesse plus important que la veuve d'un agriculteur ?(…) Ce n'est pas juste ». 23h29 « Vous êtes drogués à la dépense publique », accuse Sarkozy, alors que Fabius vient de le renvoyer à ses engagements de 2007 sur le plein emploi. Le candidat UMP cite les « 45 vice-présidents » de la communauté d'agglomération que préside Fabius. « Il y a des économies à faire », concède Fabius, coupé par Sarkozy. « Vous adorez dépenser un argent qui ne vous appartient pas. Voilà la différence entre vous et nous », assène le candidat UMP. Le débat Fabius-Sarkozy s'achève. 23h22 « Je n'ai pas beaucoup de leçons de style à recevoir de la part de quelqu'un qui militait pour que Dominique Strauss-Kahn soit président de la République », attaque Sarkozy. « Bravo pour l'élégance », réplique Fabius. « Quand on parle de vous et de vos amis on est inélégant quand c'est de moi c'est la démocratie », réplique Sarkozy. « Vous avez dit que j'avais pris des libertés avec les valeurs de la République », s'indigne-t-il. « Je n'ai pas de leçons à recevoir » 23h13 « Comme je veux pas croire à votre incompétence, je suis obligé de dire qu'il y a beaucoup de mauvaise foi », lance Sarkozy à Fabius. "Tartuffe!", ajoute-t-il. Fabius cite Molière. "Ne soyons pas cuistre", répond Sarkozy. "Je l'ai lu comme vous. Il n'y a pas besoin de faire l'ENA pour lire Molière".
23h10 Sarkozy met au défi Fabius de lui expliquer « comment vous augmentez le pouvoir d'achat des salariés en augmentant leurs cotisations pour leur retraite ». « Votre réforme est injuste », répond Fabius. "Soyez précis", insiste Sarkozy. "Les salariés auront-ils avec vous une augmentation de leurs cotisations?". "Il y aura une augmentation de 0,1 point" par an, confirme finalement Fabius, mis en difficulté. Mais "c'est l'hôpital qui se moque de la charité", enchaîne Fabius en évoquant la hausse à venir de la TVA. 23h05 « Je me battrai pour sauver le quotient familial que vous voulez supprimer », lance Sarkozy. « Pas du tout, c'est mensonger », rétorque Fabius. « Vous voilà outrancier! », répond Sarkozy. 22h58 « Si vous voulez expliquer aux Français qui'l n'y a pas de chômage massif en France... », ironise Fabius « Moi je ne me défausse sur personne. J'assume mes responsabilités », rétorque Sarkozy, qui s'étonne, lui, que l'ancien Premier ministre, qui « portait des jugements aussi cruels et brutaux (sur François Hollande) ait changé ces dernières semaines parce qu'on vous confiait la responsabilité d'aller faire un voyage en Chine... ». « Gardons le débat à une certaine hauteur », proteste Fabius, calme. Sarkozy enchaîne en rappelant qu'il traitait Hollande de « fraise des bois » il y a quelques années. 22h48 "Votre bilan, c'est votre boulet", assène Fabius après avoir obtenu le silence de Sarkozy. « Essayez d'écouter... », proteste l'ancien Premier ministre face aux interruptions. « Pourrais-je vous demander M. Sarkozy pendant 2 minutes d'entendre quelque chose même si ce n'est pas votre opinion? » Sarkozy attaque en retour sa "posture de professeur", dans un dialogue aigre-doux entre les deux hommes. 22h46 « Vous avez été Premier ministre il y a 26 ans », tacle Sarkozy. « Et ce n'est pas faute d'avoir essayé d'être candidat à la présidentielle »... « N'est pas Mitterrand qui veut », rétorque Fabius, en dénonçant le « ton polémique » de Sarkozy. 22h45 Laurent Fabius entre sur le plateau et dénonce d'entrée la « violence » des attaques de Nicolas Sarkozy. « Qu'est ce qui est violent, M. Fabius? », le coupe Sarkozy, qui cite Fabius: « Vous avez dit en 2011: 'Hollande président de la République? On rêve!' Vous croyez que c'est plus aimable? ». Fabius obligé de s'expliquer: « je n'ai pas toujours eu de bons rapports avec M. Hollande » 22h40. Sarkozy met en cause des « policiers de gauche dans le nord de la France » que « ça ne gênait pas d'aller à Washington voir M. Strauss-Kahn ». Il évoque sa « tolérance » (…) que la gauche n'a pas » et maintient l'emploi du terme « épuration ». 22h37 Hollande est « un homme intelligent », mais « qui n'a jamais dirigé... rien ». Le choix de ce candidat « ça m'a moi même surpris parce que je connaissais l'expérience gouvernementale de Laurent Fabius, de Martine Aubry... » « C'est quelqu'un qui a du mal à dire non » et « qui n'aime pas choisir », ajoute-t-il. « Il n'aime pas trancher et (...) il a tendance à dire oui à tous ceux à qui il s'adresse ». 22h33 Sarkozy juge « un peu curieux la sanction pour le maire d'une petit commune » qui a giflé « un adolescent qui l'avait insulté » 22h30 « Si on promet rien, on risque rien, quoi! Mais si on veut pas d'ennui, on se présente pas comme candidat! », lance Sarkozy, interrogé sur ses promesses non tenues. 22h25 Sarkozy se prononce pour une dose de proportionnelle pour "10 à 15%" des sièges de l'Assemblée 22h20 Désormais, il faudra être en France depuis dix ans et avoir travaillé cinq ans pour bénéficier du RSA et du minimum vieillesse, propose Srakozy, qui veut aussi "diviser par deux" le nombre d'immigrés entrant sur le territoire, pour le faire passer de 180.000 à 100.000 par an. Sarkozy se défend vivement de tout virage à droite et de proximité avec Marine Le Pen. « Quand elle dit immigration zéro, je suis en total désaccord avec ça » et « quand elle stigmatise nos compatriotes musulmans (…) je suis en total désaccord avec ça ». « Je n'ai pas changé d'avis » dans le débat sur la viande halal, affirme-t-il, mais « ce que je n'ai pas aimé dans la polémique de Mme Le Pen, c'est comme toujours ce relent de haine ». Quant aux propos de François Fillon sur les « traditions ancestrales, » il les a balayés d'un revers de main: « je voudrais que chacun se calme. On est épuisés de toutes ces polémiques qui n'ont aucun intérêt (…) Fillon, c'est un républicain parfait ». « Depuis le temps que je fais des virages à l'extrême droite, je vais me retrouver à l'extrême gauche », ironise-t-il. « Si on ne maitrise pas l'immigration, est-ce qu'on ne va pas à la faillite? », lance-t-il. « Apporter une voix » au FN à la présidentielle, « elle profitera aux socialistes », lance Sarkozy aux électeurs FN, ce qui se traduira selon lui, par « le vote communautaire, la régularisation générale. Il faut que les choses soient dites ». 22h10 Pour la deuxième fois depuis le début de l'émission, Sarkozy se dit d'accord avec le candidat du MoDel François Bayrou. 22h07 "Et le bouclier fiscal c'est oublié ? C'est pas un cadeau aux riches ? Mme bettencourt a gagné combien ?", rétorque en direct Ségolène Royal sur twitter. 22h05 Le ton monte entre Nicolas Sarkozy et le journaliste François Lenglet sur le thème de la fiscalité sur les riches. « Ce croquis est tout à fait artificiel, comme s'il n'existait que l'impôt sur la fortune! (…) Les cadeaux aux riches, c'est un mensonge éhonté », proteste le candidat UMP. « Mais l'ISF a été baissé M. Sarkozy... », tente de placer Lenglet. « Vous venez m'accuser d'être le président des riches alors que je suis le seul en Europe qui a maintenu un impôt sur les grandes fortunes, c'est une imposture (…) Dire que nous avons fait des cadeaux aux riches, c'est un mensonge, c'est une malhonnêteté » et « il ne suffit pas de scander un mensonge pour qu'il devienne une vérité ». 21h55 « Couper dans la dépense sociale, ça a un côté libéralomaniaque »...
21h50 « Nous allons créer un impôt sur les bénéfices, minimum, pour les grands groupes en France », annonce Sarkozy. Car il a « découvert » que des groupes du CAC40 « maximisent les avantages fiscaux et une partie d'entre eux ne paie pas d'impôts du tout ». Cette mesure concernera Total « par exemple, mais c'est pas le seul ». Entre 2011 et 2016, la France devra faire un « effort de 115 milliards » d'euros, soit « 70 milliards d'économies » et « 40 milliards de recettes supplémentaires ». Sur ces 40 milliards d'impôts supplémentaires, « nous (en) avons déjà voté 80% », assure-t-il. Les 7 heures de travail obligatoire -rémunéré- pour les titulaires du RSA coûteront quant à eux 500 millions d'euros par an à l'Etat. 21h45 Pour François Hollande, « il n'y a pas de monde extérieur », ni « de crise », lance Sarkozy pour défendre ses mesures en faveur de la compétitivité française. 21h38« Toute personne qui travaille en France doit gagner plus d'argent qu'une personne qui ne travaille pas ou qui vit dans l'assistanat », dit Sarkozy au sujet de sa volonté de diminuer les charges sur les bas salaires. Après calcul, la mesure signifie 47 euros par mois supplémentaires seulement, affirme le journaliste, en évoquant une « usine à gaz ». « C'est un système extrêmement simple », rétorque Sarkozy sans se démonter. Et cela doit se traduire, affirme-t-il, par « 1.070 euros par an pour tous ceux qui travaillent au niveau du smic » .
21h25 Nicolas Sarkozy poursuit son mea culpa, cette fois au sujet du « casse toi pov'con » au salon de l'agriculture de 2008. « Président, j'aurais pas dû réagir comme ça », dit-il. « Pour faire président, ça a pris quelques mois », avoue-t-il. 21h22 Nicolas Sarkozy se justifie aussi sur son séjour sur le yacht de Vincent Bolloré en mai 2007. « Comme il est gentil, il savait que ma famille battait de l'aile et il m'a dit: peut-être que ça améliorera les choses ». Et comme « une partie de mon cerveau était occupé à autre chose, je n'avais pas impacté le poids du symbole ». Et il contre-attaque. Bolloré, « petit breton » devenu milliardaire, « je lui ai jamais accordé un marché ». « En quoi est-ce coupable d'aller au Fouquet's avec mon ami Martin Bouygues et avec Vincent Bolloré? » Il s'en prend à Yannick Noah, présent au meeting du Bourget de François Hollande: ce « chanteur ancien sportif qui (a) passé toute (sa) carrière en Suisse, ça ne les gêne pas de les inviter ». De même, Laurant Fabius, « je ne pense pas qu'il soit l'incarnation d'une France pauvre ». 21h15 Nicolas Sarkozy revient pour la première fois longuement sur la fameuse soirée au Fouquet's le 6 mai 2007. « J'estime que ça fait partie de ma vie personnelle » et parmi les téléspectateurs « il y en a sans doute beaucoup qui ont vécu ce que j'ai vécu (...) La page est tournée », commence-t-il. Ce soir-là a été un « mélange entre l'immense honneur d'être élu et ma famille qui explosait (…) C'est très compliqué pour moi d'en parler parce qu'en parler serait être impudique ». Il poursuit toutefois: « ce qui aurait dû être le couronnement de ma vie professionnelle... une partie de ma tête était consacrée à d'autres problèmes » 21h04 S'il était réélu, Sarkozy dédierait sa victoire « à tous ces braves gens qui font partie de la majorité silencieuse », « à tous ces anonymes qui m'encouragent » lors de ses déplacements. Son premier voyage de président réélu serait « évidemment » pour Berlin, puis Israël et les territoires palestiniens. Sarkozy a en effet souhaité « que l'année 2012 soit l'année de la paix ». 21h01 S'il était réélu, Sarkozy irait fêter sa victoire en famille. Car « cette fois-ci, j'ai une famille, une famille solide », a-t-il dit en allusion au conflit qui l'opposait en 2007 à celle qui est devenue depuis son ex-épouse, Cécilia. « Je sais où je pourrais la fêter cette victoire, avec ma femme et mes enfants (…) J'aurais pas besoin d'être hébergé ailleurs ». 20h55 Faire de l'élection un référendum pour ou contre Sarkozy, « c'est ce qu'on dit quand on n'a pas beaucoup d'idées », lance Sarkozy à la gauche. Les Français « ont toujours été présents au rendez-vous de nos émission », rappelle-t-il. Ils sont « masochistes »?, ironise-t-il. « L'une de mes caractéristiques c'est que je ne renonce jamais (…) Je suis fait comme ça ». 20h50 Nicolas Sarkozy, malmené dans les sondages,y croit-il encore?, demande d'emblée David Pujadas. « Je me demande pourquoi vous m'avez invité alors », répond le candidat, piqué au vif. « Il n'y a pas besoin de faire d'élection: c'est ça que vous êtes en train d'expliquer? » « Les Français sont un peuple libre, frondeur », prévient-il. « Dans deux mois on verra, M. Pujadas, qui a eu raison et qui a eu tort ». 20h44 Nicolas Sarkozy arrive sur le plateau. Tendu.
20h30 Thierry Solère (UMP), pourtant candidat contre Claude Guéant à Boulogne-Billancourt pour les prochaines législatives, est présent sur le plateau de France 2. Une façon pour Sarkozy d'affirmer sa volonté de « rassemblement »? 20h20 C'est en compagnie de son épouse Carla Bruni-Sarkozy que le candidat UMP est arrivé à France 2. « Il fait une très bonne campagne », assure au même moment Brice Hortefeux au Grand journal de Canal+. Ce proche du chef de l'Etat a toutefois admis que cette campagne électorale était « difficile ». « C'est difficile car les socialistes ont été battus trois fois et la deuxième raison, c'est que nous traversons une crise ». Il a reproché aux médias d'être « obnubilés par les sondages », qui donnent toujours Nicolas Sarkozy largement battu par son adversaire socialiste. « Autour de Nicolas Sarkozy, nous pensons qu'il faut se battre jusqu'au bout », a-t-il confié. 20h15 C'est une soirée qui devrait peser lourd dans la campagne. Nicolas Sarkozy est l'invité ce mardi soir de l'émission « Des paroles et des actes » sur France 2, l'occasion pour le candidat UMP de tenter d'inverser la tendance alors qu'il est toujours largement distancé dans les sondages par son rival socialiste François Hollande. Nicolas Sarkozy doit y affronter l'ancien Premier ministre Laurent Fabius. Invité de cette même émission le 26 janvier dernier, Hollande avait attiré 5,4 millions de téléspectateurs. Un score que Sarkozy aimerait battre. Mais surtout, il va lui falloir convaincre.
Car, après 20 jours de campagne, le président sortant n'est pas encore parvenu à resserrer l'écart qui le sépare de Hollande dans les sondages, malgré une entrée tonitruante dans l'arène électorale. « Je pense vraiment que ce n'est pas fait », minimisait-il lundi à Saint-Quentin (Aisne). Mais d'autres, dans son entourage, commencent à douter. « Si on prend le sondage qui nous met le plus près de Hollande, c'est sûrement un ralentissement », reconnaît l'un d'eux, « si on prend les autres, c'est carrément un coup d'arrêt ». « Dans la dernière semaine, il y a eu parfois une sensation de brouhaha qui a un petit peu masqué les mesures et les propositions », a concédé mardi la porte-parole du candidat UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet.
Les propos du Premier ministre François Fillon sur les « traditions ancestrales » de préparation halal ou casher, qui ont provoqué la colère des responsables juifs comme musulmans, ont achevé de semer le trouble à l'UMP. A 47 jours du premier tour de la présidentielle, la prochaine semaine sera donc décisive pour Sarkozy. Après France 2 ce mardi soir, le candidat UMP s'exprimera jeudi sur RMC et BFMTV, puis tiendra un grand meeting à Villepinte (Seine-Saint-Denis) dimanche, avant d'être l'invité de TF1. De quoi dominer largement la scène médiatique.
Vivement qu'il n'y ait plus d'entrepreneur en France, plus de créateurs de richesse pour que l'on s'aperçoive enfin que l'argent ne pousse ni dans les champs, ni dans les ministères, mais que la richesse se créée avec de l'énergie, du talent, et surtout 95% de sueur, et aussi de la prise de risque. Entre temps, on sera passé à 10 millions de personnes avec un travail précaire. Ras le bol de vivre dans un pays ou la réussite est systémariquement mise sur le dos de la chance et pas du travail.
IL N'Y A QU'EN FRANCE OÙ L'ON PEUT SE PERMETTRE DE TELLES BÊTISES LA FRANCE AUX FRANÇAIS.
JUSTICE
Jean-Marc Ayrault - Député socialiste, Maire de Nantes, président de la communauté urbaine de Nantes Métropole, condamné le 19 décembre 1997 à 6 mois de prison avec sursis et 30 000 francs d'amende, pour "délit de favoritisme dans l'attribution d'un marché public".
Arnaud Montebourg - Ministre du Redressement Productif, président du Conseil Général de Saône-et-Loire, condamné le 23 mai 2012 par le tribunal de grande instance de Paris à 1 euro de dommages et intérêts à verser à chacun des cinq demandeurs et 3000 euros au titre des frais de justice pour "injure publique". Il a fait appel de ce jugement.
QUELQUES VÉRITÉS
Il n'y a pas lieu de désespérer parce que comme l'a dit Margaret Thatcher :"Le socialisme ne dure que jusqu'à ce que se termine l'argent des autres"
INAPTOCRATIE : un système de gouvernement où les moins capables de gouvernersont élus par les moins capables de produire et où les autres membres de lasociété les moins aptes à subvenir à eux-mêmes ou à réussir, sontrécompensés par des biens et des services qui ont été payés par laconfiscation de la richesse et du travail d'un nombre de producteurs endiminution continuelle.
A l'école primaire des socialistes, on apprend les 4 opérations :
- L'addition des impôts - La soustraction des revenus - La multiplication des fonctionnaires et des immigrés - La division du travail.
Aux élections prochaines, votez pour Ali Baba. Au moins vous serez sûrs de n'avoir que 40 voleurs. JEAN D'ORMESSON
COMPTE À REBOURS
AVANT DE LE FOUTRE À LA PORTE, ÇA FAIT DÉJÀ TROP LONGTEMPS QU'IL FAIT DES DÉGATS....CASSE TOI PAUV'CON !!!!!
« Le gouvernement a un bras long et un bras court ; le long sert à prendre et arrive partout, le bras court sert à donner, mais il arrive seulement à ceux qui sont tout près. »
Ignazio Silone
Les socialistes aiment tellement les pauvres qu’ils en fabriquent
C’est moi qui maîtrise la rareté de ma parole politique, pour dire des choses intelligentes quand j’ai besoin de les dire. — Ségolène Royal
J’étais partisan du non, mais face à la montée du non, je vote oui — Manuel Valls
«Le “canard boiteux” n'est pas à Florange, mais à Matignon! Il n'y a ni cap, ni vision.»RACHIDA DATI
La droite et la gauche, ce n’est pas la même chose — Pierre Mauroy
Le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme. Le syndicalisme, c’est le contraire — Henri Jeanson
Même quand je ne dis rien, cela fait du bruit — Ségolène Royal
Stéphane Hessel à propos de Hollande:
"On n'en fera pas un Roosevelt !"
Le plus souvent, la liberté d’expression est mal comprise : chacun la revendique pour soi et pour ses amis, c’est-à-dire pour ceux dont on partage les opinions. Il s’agit de la liberté d’expression facile, qui donne lieu à un rituel de célébration inlassablement renouvelé. Mais la défense de la liberté d’expression au sens fort est plus rare. Elle devient en effet plus difficile à pratiquer dès qu’il s’agit d’exiger cette liberté pour ceux qui sont attachés à des idées très différentes, voire totalement opposées à celles que l’on chérit soi-même. C’est alors que la liberté d’expression prend toute sa signification politique : elle devient un combat pour autrui. Pour que « l’autre » puisse professer des opinions auxquelles je suis hostile. Robert Redeker
Etre homme politique, c’est être capable de dire à l’avance ce qui va arriver demain, la semaine prochaine, le mois prochain et l’année prochaine. Et d’être capable, après, d’expliquer pourquoi rien de tout cela ne s’est produit. — Winston Churchill
Quand un politicien se touche le visage il dit la vérité, quand il se gratte l’oreille il dit la vérité, quand il lève le pouce il dit la vérité ; c’est quand il remue les lèvres qu’il ment. — Baptiste Foisy
FRANCE SOCIALISTE
CONTRE LA PENSÉE UNIQUE SOCIALISTE
Nous ne pouvons, nous ne pourrons jamais l'aimer ce nouveau président, qui nous scrute comme si nous étions de mauvais citoyens. Aucune de ses paroles ne me rassure car il est contre mes valeurs. Rien ne pourra me le faire aimer car il a été élu pour de mauvais motifs. Je me sens déjà trahi par ses mensonges par exemple la république irréprochable, alors que son gouvernement ne l'est en rien [...], ou le non cumul des mandats, trahi par son comportement à l'égard de Nicolas Sarkozy et ses gestes ou ses discours équivoques au sein même de l’Élysée, (quelle inélégance à l'égard des 48,7 % de Français), trahi par sa déontologie mesquine et ses états d'âmes moralisateurs, quand on sait que la gauche aime se parer de vertu mais est rarement probe, trahi par cet imposteur de la république, ce petit président, cet énarque élitiste qui veut nous faire croire qu'il aime les gens, qu'il aime le peuple, alors qu'il nous méprise et ne s'adresse qu'à ses amis, trahi parce qu'il brosse tout le temps dans le sens du poil, mais d'économie jamais il ne parle, trahi parce qu'il a su retourner l'opinion en sa faveur grâce à la complicité des journalistes qui ont relayé l'antisarkozysme primaire à longueur d'éditos oiseux [...].Tout cela ressemble à de la petite politique. Augurons qu'il démissionne en proie aux difficultés, ou une cohabitation avec un premier ministre réformiste, ou dans le pire des cas pour nous qu'il soit battu dans 5 ans. Je ne lui souhaite en aucun cas toute la réussite parce que cette réussite ne saurait être celle de la France notre nation, il va insidieusement après avoir pris les commandes de l'ensemble des pouvoirs de la république, lui et ses amis, contribuer à la socialisation lente, rampante, sournoise des esprits.
PHILIPPE BOUVARD
LA VÉRITABLE "EXCEPTION FRANÇAISE": CE SONT LES MÊMES CITOYENS QUI DÉPLORENT QU'UN GOUVERNEMENT N'AIT PAS CONCRÉTISÉ DAVANTAGE DE PROJETS ET QUI, À LA PREMIÈRE VELLÉITÉ DE RÉFORME, DESCENDENT DANS LA RUE