TOUT EST DIT

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mardi 17 juillet 2012

Rigueur de gauche


Inimaginable, il y a quelques mois : la France, devenue valeur refuge, emprunte à des taux négatifs. Des investisseurs paient pour nous prêter de l'argent ! Entre autres raisons, parce qu'ils font confiance à la gauche pour poursuivre les engagements européens de retour à l'équilibre... en augmentant les prélèvements.
La rallonge budgétaire que les députés examinent depuis hier confirme cette orientation : un bon milliard d'économies, sept milliards d'impôts et de cotisations, qui s'ajoutent aux mesures Fillon pour compenser des recettes sous-estimées, et supportés par les plus aisés.
L'austérité plus l'espoir, avait dit Pierre Mauroy Premier ministre, quand on lui demandait, il y a trente ans, de définir la rigueur de gauche. Le mot étant politiquement tabou, François Hollande préfère parler « d'effort juste ».
L'effort ? On n'a encore rien vu. Le sujet, pour l'heure, est de boucler l'année. Revenir aux 4,5 % de la richesse en déficit public est quasiment acquis. Atteindre l'équilibre des comptes de l'État et de la Sécurité sociale sera une autre épreuve : il faudra trouver 100 milliards d'économies et de prélèvements.
Pour l'instant, on est plus dans le détricotage du sarkozysme que dans le tricotage du hollandisme. Souvenez-vous : 16 juillet 2007, l'Assemblée bleu UMP adopte la loi Tepa, la défiscalisation des heures supplémentaires, le bouclier fiscal. 16 juillet 2012, cinq ans après jour pour jour, repeinte en rose et vert, elle abroge la défiscalisation des heures sup, rétablit l'ISF et baisse le salaire du président de la République.
Des mesures insuffisantes. La vraie réforme sera le budget 2013, discuté à l'automne. C'est là que viendront la tranche fiscale à 45 % et, pour faire avaler d'autres contributions, le taux à 75 % pour une infime minorité de contribuables à très haut revenu.
Là aussi que l'on parlera sérieusement d'économies : si on crée 66 000 emplois dans trois gros ministères, le gel de la masse salariale supposera d'en supprimer davantage dans les petites administrations. Dans celles-là, on ne sera plus dans le ratio d'un fonctionnaire sur deux non remplacé, mais dans celui beaucoup plus contraignant de deux sur trois, voire de trois sur quatre.
Juste ? Vaste débat. Qu'est-ce qui est le plus juste, de permettre à neuf millions de Français de gagner 470 ? de plus par an en moyenne tandis que le chômage explose ? Ou de refiscaliser des heures sup à compter du 1er juillet, au détriment de salariés souvent peu aisés, mais au bénéfice supposé d'un partage du travail qui profiterait aux demandeurs d'emploi ?
Qu'est-ce qui est le plus juste, de taxer des riches et des entreprises qui investissent, innovent et font la croissance ? Ou d'imposer des rentiers, pas forcément fortunés, mais qui vivent dans le confort d'un statut ou d'un placement sans risque ? Si la justice consiste à opposer brutalement riches et pauvres, à mettre au même niveau celui qui développe son talent et celui qui écoute pousser l'herbe, on risque de décourager l'entreprise et de casser la croissance.
Il est là le défi du gouvernement Ayrault : parer aux urgences et financer l'avenir, trouver des recettes et des économies sans étouffer la croissance, appeler à l'effort sans tuer l'initiative. 
Au secours la croissance !

Patates


Notre Président prétend aimer le foot ? C’est faux ! La preuve, il a menacé hier les footballeurs qui voudraient échapper à l’impôt de leur envoyer le fisc... Mais savez-vous, M. notre Président, que vous risquez ainsi de faire fuir le génial Suédois Zlatan Ibrahimovic ? Le Paris-Saint-Germain espère l’embaucher pour le modeste salaire annuel de 13 millions d’euros - net d’impôts, bien sûr. Mais si vous le taxez à 75% au-dessus de sa première patate, comment voulez-vous qu’il s’y retrouve, le pauvre Zlatan ? Pire, avec votre fiscalisation des heures supplémentaires, vous imaginez l’addition, à chaque fois qu’il devra jouer une prolongation ? M. notre Président, l’heure est grave. Vous jouez contre notre football national en affaiblissant le PSG, ce club de milliardaire qatari, composé de millionnaires suédois, brésilien et argentin... Et pendant qu’on y est, pourquoi pas Montpellier champion ?

République exemplaire ? La gauche touche le fond !

République exemplaire ? Les électeurs de Hollande en sont pour leurs frais. Le problème est que c'est la France tout entière qui paye. Le changement, ça n'est pas maintenant !

La gauche touche le fond ! Est-ce que les électeurs de François Hollande se rappellent qu'ils avaient choisi de donner à la France une majorité qui devait effacer les "injustices" de la période Sarkozy. Rappelez-vous des 17 raisons de voter Hollande données par Sarkofrance, ou le "Hollande vengeant en prime-time nombre de Français face à l'arrogance d'une politique et d'un mode de gouvernance qu'ils subissent depuis trop longtemps" de Seb Musset.
Et puis souvenez-vous de Moi président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit en chaque instant exemplaire et Moi président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres, qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d'intérêts.
Quelle plaisanterie...
On se souvient tous des catastrophiques débuts de Flamby Hollande, entre avions foudroyés, jets privés Tulle-Paris, chaise vide à l'OTAN et signature du Pacte de Stabilité [1].
Mais il y a pire que Air Sarko One devenu Air Flamby, pire que le pavillon de la Lanterne à Versailles utilisé par le président de la République, pire que le restaurant le Laurent. Le pire, c'est l'arrogance du PS.
On a des comportements de népotisme avéré, bien peu digne des idéaux moraux élevés dans lesquels les socialos gauchistes aiment se draper.
Que dire du fait qu'Audrey Pulvar (journaliste), compagne d'Arnaud Montebourg (ministre du redressement productif), trouve un (top) job au sein des Inrockuptibles, un magazine possédé par Matthieu Pigasse, un banquier d'affaires soutien financier du Parti Socialiste ? Que se passera t-il quand Lazard, l'employeur de Pigasse, voudra, de manière parfaitement légitime, conseiller PSA, Sanofi ou toute autre entreprise du CAC 40 ?
Est-il normal que les conjoints de ministres soient recrutés dans les cabinets ministériels ?

On a aussi les affaires du PS, jamais très loin, illustrées par cette honteuse réintégration d'Andrieux au sein du groupe socialiste. Est-ce ça, la Normalie ?
On a aussi ce manque d'exemplarité de ces députés qui refusent de suivre la proposition de Charles de Courson (Nouveau Centre) de fiscaliser la part de l’IRFM (indemnité représentative de frais de mandat) non utilisée à des fins professionnelles.
Les électeurs de Hollande en sont pour leurs frais. Le problème est que c'est la France tout entière qui paye. Le changement, ça n'est pas maintenant !
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Sur le web
Note :
  1. Lire Alors, finalement contents de Hollande-Ayrault ?, un billet du 7 Juillet 2012, et La déception Flamby (pour celles et ceux qui y ont cru, un billet du 3 juillet 2012.

Jean-Marie Le Guen s'engage pour la faillite de l'industrie du tabac en France

Le député Jean-Marie Le Guen estime ce lundi dans les colonnes du Parisien qu’il fallait taxer les « superprofits » des fabricants de tabac au motif que ces derniers – selon ses termes – sacrifient notre santé et les finances publiques des Français. Un bien beau moyen de faire partir de France l'industrie du tabac.

Le député Jean-Marie Le Guen estime ce lundi dans les colonnes du Parisien qu’il fallait taxer les « superprofits » des fabricants de tabac au motif que ces derniers – selon ses termes – sacrifient notre santé et les finances publiques des Français. Bien sûr, toujours selon le député susnommé, cette mesure « n'aura aucun effet sur le prix du paquet de cigarettes ou sur le pouvoir d'achat des Français » : ça, c’est le rôle de l’augmentation de 6% prévue pour l’automne. Décidément, l’inventivité de nos élus en matière fiscale n’a d’égal que le génie créatif dont ils sont capables pour justifier leur matraquage.
D’une part, et c’est un fumeur qui vous le dit, ce ne sont pas les cigarettiers qui sacrifient notre santé mais ce sont les fumeurs qui font le choix conscient de consommer un produit dont ils savent parfaitement qu’il n’est pas bon pour leur santé. Si le simple fait de gagner de l’argent grâce à la vente de tabac suffit à se rendre coupable de vouloir sacrifier la vie des honnêtes gens, alors, avec un prix de vente des cigarettes composé à 80% de taxes, le criminel en chef c’est l’État. Il suit de la remarque précédente qu’affirmer que l’industrie du tabac ruine nos finances publiques alors que les taxes que nous payons sur chaque paquet génèrent près de 13 milliards d’euros de rentrées fiscales annuelles, c’est décidément nous prendre pour des imbéciles. Enfin, il va de soi que si l’on ponctionne leurs profits, lesdits cigarettiers n’auront d’autre choix que d’augmenter leurs prix de vente… ou de mettre la clé sous la porte.
Gageons que d’ici quelques mois nous allons assister à la fermeture des dernières usines de cigarettes encore installées en France, à la disparition de quelques milliers de bureau de tabac et à une belle série de licenciements économiques dans toute la filière de distribution. Cela donnera sans doute l’occasion à l’un ou l’autre des imbéciles qui nous gouvernent de déclarer qu’il « n’accepte pas ».
« La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent », Albert Einstein

Fin de l'exonération des heures supplémentaires, hausse des impôts pour les salariés

En discussion ces jours-ci à l’Assemblée Nationale, le collectif budgétaire du gouvernement veut revenir sur le mécanisme emblématique de l'exonération des heures supplémentaires instauré en 2007 par la droite dans la loi TEPA (Travail, emploi et pouvoir d’achat).
En discussion ces jours-ci à l’Assemblée Nationale, le collectif budgétaire du gouvernement veut revenir sur le mécanisme emblématique de l’exonération des charges sociales sur les heures supplémentaires instauré en 2007 par la droite dans la loi TEPA (Travail, emploi et pouvoir d’achat).

À première vue, le bilan de cette loi est loin d’être aussi vertueux pour l’emploi que ce qu’avait souhaité le gouvernement lors de son introduction : faible volume d’heures supplémentaires créées et manque à gagner fiscal pour l’État de 4,5 à 5 milliards €.
La tentation est donc grande pour la gauche de supprimer une mesure doublement symbolique : elle attaque ainsi la « réforme TEPA » contre laquelle elle s’est battue pendant la mandature précédente et elle récupère une partie des exonérations pour limiter le déficit budgétaire.
Or, si les entreprises  - a fortiori celle de moins de 20 salariés – vont peu souffrir de cette réforme, c’est bel et bien les 9,5 millions de salariés bénéficiant de l’exonération de charges sociales et d’impôts sur les revenus de ces heures supplémentaires. Ainsi, plus de 20% des ménages Français vont perdre jusqu’à 1,3 milliards € jusqu’alors exonérés et 2,4 milliards € qu’ils devront à nouveau payer en charges sociales.
La fin des heures supplémentaires c’est donc 3,7 milliards € de moins pour près de 30% des ménages (foyers fiscaux), dans toutes les catégories de la population.
Cette mesure, devrait donc concerner les revenus de l’année 2012, à partir du premier juillet. En année pleine, c’est-à-dire pour les revenus 2013, les Français concernés subiront donc une augmentation d’impôts et de charges de près de 660 € (6,5 millions de ménages et 3,7 milliards €) par an et par ménage, si l’ensemble des exonérations sont abrogées. Le parti socialiste s’attaque donc bel et bien au pouvoir d’achat des Français.
Source des calculs : rapport Gorges / Mallot de l’Assemblée Nationale

SOIT EN FAIT : TRAVAILLER AUTANT POUR PAYER PLUS !!!

14 Juillet : Gambetta en gambettes



Pauvre défilé des troupes déjà amputé des trois quarts de ses soldats, chaque régiment réduit à la portion congrue, et auquel on a collé en préambule une ode à Gambetta.
Hollande avait déjà appelé l’esprit de Jules Ferry sur sa présidence en un hommage appuyé, cette fois il nous convoque Gambetta pour le 14 Juillet. C’est son magnifique panthéon personnel qu’il nous inflige et c’est l’hommage à l’armée française qui en a été sali, comme l’a très bien relevé le journal royaliste internet Lafautearousseau.
Etrange apparition que cette jeune actrice en robe courte pas très heureuse sur une cuisse forte, qui s’est mise à déclamer avec autant d’emphase que la tragédienne Sylvia Monfort interprétant Phèdre au milieu du siècle dernier et dont on disait que les spectateurs du premier rang pouvaient apercevoir la glotte.
Même les jeunes ministres comme Cécile Duflot avaient l’air interloqué par le style et l’on a bien cru que Valérie Trierweiler, à peine revenue en grâce, allait avoir un fou rire.
Et quel texte :
« … Les journées les plus décisives de la Révolution française sont contenues, sont impliquées dans ce premier fait qui les enveloppe : le 14 juillet 1789. Et voilà pourquoi aussi c’est la vraie date révolutionnaire, celle qui fait tressaillir la France ! On comprend que ce jour-là notre Nouveau Testament nous a été donné et que tout doit en découler. ». (Extrait du discours de Gambetta à La Ferté-sous-Jouarre le 14 juillet 1872.)
On a bien compris ce que commémore Hollande le 14 Juillet : la culture politique qui conduit à la terreur.
Et c’est une actrice bretonne en plus, Sterren Guirriec, qui a lu cet extrait scandaleux. Une Bretonne qui lit avec ferveur du Gambetta, celui qui ordonna le Camp de Conlie, où 60 000 Bretons furent traités comme du bétail et des milliers d’entre eux conduits à la mort. Gambetta s’en souciant comme d’une guigne, car c’étaient, disait-il, « des chouans en puissance… » !