Pas question de faire marche arrière. Après que plusieurs membres de son gouvernement ont donné le ton, François Fillon a lui aussi indiqué dimanche qu'il ne bougerait pas d'un iota sur la réforme des retraites.
dimanche 17 octobre 2010
Fillon : la réforme des retraites «sera votée»
Brigitte Bardot candidate à la présidentielle de 2012 ?
BB étudie la proposition de l'Alliance écologiste indépendante : «Il faut bien qu'une voix se lève pour défendre les animaux», explique-t-elle dans une lettre adressée à Nicolas Sarkozy.
«Puisque vous faites le contraire de ce que vous dites et que vos ministres cachent la vérité aux Français (NDLR : sur l'absence de loi rendant obligatoire l'étourdissement des animaux lors d'un abattage halal), je vais étudier la proposition de l'Alliance Ecologiste Indépendante d'être leur candidate pour les élections présidentielles de 2012», écrit Brigitte Bardot, 76 ans depuis le 28 septembre.
«Il faut bien qu'une voix se lève pour défendre les animaux puisque tout le monde, à droite comme à gauche, s'en fout !», ajoute-t-elle.
Les responsables de l'Alliance Ecologiste Indépendante, Antoine Waechter et Jean-Marc Governatori, ont proposé à Brigitte Bardot cette candidature fin septembre. «Nous pensons à vous comme la meilleure personne qui pourrait nous représenter à la présidentielle de 2012», indiquent dans un courrier les deux responsables politiques qui annoncent, par ailleurs, des candidats dans toutes les circonscriptions législatives.
Selon l'Alliance écologiste indépendante, la décision finale sera prise début 2011.
Retraites : pour Depardieu, le mouvement de protestation est ridicule
Mais quelle mouche a piqué Gérard Depardieu ? Après des propos peu flatteurs à l'égard de Juliette Binoche, après avoir confié sa lassitude du monde du cinéma et du théâtre, l'acteur - âgé bientôt de 62 ans - s'est fendu d'un commentaire aussi acerbe qu'inattendu sur la mobilisation contre la réforme des retraites en France.
Une nouvelle journée d'action a rassemblé 825 000 à 3 millions de personnes, selon les sources. C'était la cinquième fois depuis la rentrée que les Français manifestaient contre cette réforme qui prévoit le recul de l'âge minimal de départ à la retraite de 60 à 62 ans.
«En Espagne, l'âge de la retraite est de 67 ans», soutient encore Depardieu.
«Potiche», une comédie signée François Ozon, raconte les chamboulements que Suzanne Pujol provoque en reprenant, en 1977, les rênes de l'usine de parapluies de son mari immobilisé après une crise cardiaque.
Jean-Claude Trichet: "Il n'y aura pas de second sauvetage des banques"
Le président de la banque centrale européenne est convaincu que les opinions n'accepteraient pas une répétition du scénario de 2008 qui a vu les Etats débloquer des milliards d'euros pour sauver le système bancaire. Il plaidait hier à Marrakech devant les participants de la World Policy Conference pour une plus grande discipline collective.
Jean-Claude Trichet, qui souhaite un renforcement de la "gouvernance" économique européenne, plaide sans langue de bois pour que des règles contraignantes soient imposées aux Etats européens dans le domaine de la politique budgétaire comme en matière de respect des équilibres.
Il précise qu'un pays qui ne respecterait pas ses obligations devrait être "automatiquement" sanctionné. Une discipline à ses yeux indispensable pour préserver la monnaie unique dans une Europe qui n'a pas de système fédéral mais qui risque d'être mal perçue par des opinions eurosceptiques...
Au-delà de la sphère européenne, la crise financière de 2008 a mis en évidence la nécessité de renforcer la gouvernance mondiale. Plusieurs participants aux débats de Marrakech ont insisté sur le rôle nouveau du G20 où se côtoient les grands Etats industrialisés et les principaux pays émergents.
Jean-Claude Trichet y voit une sorte de "forum naturel" de la gouvernance mondiale, qu'il s'agisse de définir la réglementation à imposer aux banques ou à se mettre d'accord sur des mesures visant à rééquilibrer et stabiliser les taux de change- l'un des principaux défis des mois à venir si l'on veut éviter une "guerre des monnaies" et une nouvelle crise.
D'où une autre idée, qui commence à poindre, au fil des rapports et des colloques: rapprocher le G20 du Fonds monétaire international, à la condition que celui-ci soit rénové et fasse une plus large place aux pays émergents. Car la crise a aussi rendu plus urgente la réforme d'un système représentatif d'équilibres qui appartiennent au passé. Au sein du FMI comme aux Nations Unies les Etats "qui comptent" au Sud doivent pouvoir faire entendre leur voix.
Ces pays émergents doivent aussi prendre leur part à la lutte contre les déséquilibres économiques, notamment en développant leur consommation intérieure et pour certains d'entre eux, en réévaluant leur monnaie. Evoqué par plusieurs des intervenants du colloque de Marrakech, le sujet sera au coeur de la prochaine réunion du G20, en novembre à Séoul.
Rien n'indique cependant que Pékin, que ce discours vise au premier chef, soit prêt à faire un geste significatif. Vice-ministre des affaires étrangères de la République de Chine, Mme Fu Ying ne mâche pas non plus ses mots. Elle ne voit pas pourquoi "ceux qui épargnent" devraient payer pour "ceux qui ne savent pas freiner leurs dépenses". Et elle préfère décrire la Chine comme un pays "en voie de développement" plutôt que comme une puissance économique mondiale.
RÉFORME DES RETRAITES - Éric Woerth condamne un PS "pompier pyromane"
Le ministre du Travail Éric Woerth a estimé, samedi, qu'il y avait "une baisse significative" du nombre de personnes dans la rue contre sa réforme, mais a convenu "qu'il y a encore beaucoup de manifestants". Il y a "une baisse significative, sensible, du nombre de manifestants dans la rue, il n'en demeure pas moins qu'il y a encore beaucoup de manifestants", a déclaré le ministre dans les couloirs du Sénat, où se poursuit l'examen du projet de loi sur les retraites.
"Cela renforce le devoir d'explication du gouvernement sur cette réforme", a-t-il ajouté. Éric Woerth a fustigé la "position d'irresponsabilité" du Parti socialiste, appelant sa patronne Martine Aubry à adopter une "attitude responsable". "Le PS est un pompier pyromane, il allume le feu et, après, il se demande comment l'éteindre, c'est une position d'irresponsabilité sur un dossier d'intérêt général pour la France", a-t-il dit. Que Martine Aubry "accepte de regarder la réalité telle qu'elle est, on doit sauvegarder notre système de retraite, si on veut que nos jeunes aient un système aussi généreux que celui que nous avons, alors il faut le transformer", a-t-il lâché.
Selon Merkel, le modèle multiculturel en Allemagne a "totalement échoué"
La chancelière allemande Angela Merkel a affirmé samedi que le modèle d'une Allemagne multiculturelle, où cohabiteraient harmonieusement différentes cultures, avait "totalement échoué". Le débat sur l'immigration divise l'Allemagne depuis la publication d'un pamphlet d'un haut fonctionnaire, Thilo Sarrazin, qui sous le titre "L'Allemagne se défait", affirme que son pays "s'abrutit" sous le poids des immigrés musulmans.
L'Allemagne manque de main d'oeuvre qualifiée et ne peut pas se passer d'immigrants, mais ceux-ci doivent s'intégrer et adopter la culture et les valeurs allemandes, a insisté Angela Merkel dans un discours devant les Jeunesses de sa formation conservatrice. Le credo "Multikulti" (multiculturel) – "Nous vivons maintenant côte à côte et nous nous en réjouissons" – a échoué, selon elle. "Cette approche a échoué, totalement échoué", a martelé la chancelière.
"LE MULTIKULTI EST MORT"
La classe politique a condamné les thèses de Thilo Sarrazin, mais selon les sondages une majorité des Allemands les approuvent. Une étude publiée cette semaine montre même que plus de 50 % d'entre eux tolèrent mal les musulmans. Plus de 35 % estiment que l'Allemagne est "submergée" par les étrangers et 10 % que l'Allemagne devrait être dirigée "d'une main ferme" par un "führer".
"DÉMESURÉ, HYPOCRITE ET HYSTÉRIQUE"
Tout en affirmant que l'Allemagne restait un pays ouvert au monde, Angela Merkel a estimé: "Nous n'avons pas besoin d'une immigration qui pèse sur notre système social". Cependant, le pays ne pourra faire l'économie de spécialistes étrangers même s'il forme des chômeurs allemands, a estimé la chancelière.
M. Seehofer avait fait scandale une semaine plus tôt en déclarant que son pays n'avait "plus besoin d'immigrants de pays aux cultures différentes, comme les Turcs et les Arabes", car s'intégrer "est au final plus difficile" pour eux. Le chef du Conseil central des juifs d'Allemagne, Stephan Kramer, a estimé samedi que le discours tenu par M. Seehofer était "carrément irresponsable" et le débat sur l'intégration des immigrés "démesuré, hypocrite et hystérique".
Selon le président de la chambre de commerce et d'industrie allemande, Hans Heinrich Driftmann, il manque à l'économie allemande environ 400 000 ingénieurs et personnels diplômés. "Cela nous coûte environ 1 % de croissance", a-t-il estimé dimanche dans le journal Welt am Sonntag.
Chaque automne, quand commence en Provence la cueillette des figues et des amandes, l’annonce des prix Nobel vient titiller notre soif d’éthique et de bonheur. De grands savants qui ont œuvré, souvent très discrètement, à l’amélioration de la condition humaine, sont valorisés. Des créateurs porteurs d’humanisme et d’engagement sont reconnus. Des lutteurs des droits de l’homme, et de la nature, apparaissent en pleine lumière. Ainsi, quand "le pays des droits de l’homme" s’enlise dans l’autisme social et le dénigrement de malheureux Roms, nous vient de Norvège un souffle d’air bienveillant.
L’Europe parle donc encore au monde. L’Europe du Nord du moins. Celle où l’on peut, à la fois, être passionné par le dynamisme chinois et l’immense travail de ce pays pour sortir de la misère où le colonialisme l’avait enfermé, et clamer haut les droits de l’homme et l’espérance de la démocratie. Liu Xiaobo rejoint ainsi le dalaï-lama et Gao Xingjian, le merveilleux auteur de La Montagne de l’âme couronné en 2000, dans le trio des trois seuls Chinois ayant reçu un prix Nobel.
Certes, l’art de l’évitement chinois est immense. En 2000, lors de la remise du prix Nobel de littérature à Gao qui, réfugié en France en avait pris la nationalité, l’ambassadeur de Chine à Stockholm (forcément invité à la cérémonie royale) dit à l’éditrice de Gao et à la ministre de la Culture française qui l’accompagnait: "Mon gouvernement est très honoré que les écrivains français se mettent à écrire en chinois."
La repartie était spirituelle. Mais elle masquait mal la tristesse d’un pays qui n’est reconnu que par ceux qui en critiquent le régime. Nous sommes ainsi aujourd’hui face à une double interrogation. Celle d’un monde qui attend une Chine ouverte aux libertés démocratiques. Celle d’une Chine qui attend des prix Nobel en médecine, physique ou économie. Par exemple pour l’ouvrage suivant: Essai sur le passage juste d’une économie planifiée à une économie de marché régulée. Un beau sujet qui reste vierge et que ni l’ex-URSS (ni la CIA de la Guerre froide!) n’ont su écrire.
Jacques Attali: "Un chemin pour trois présidents de la République"
Le président la commission pour la libération de la croissance a remis son second rapport hier à au président de la République. Entretien avec Jacques Attali.
Elle rend plus urgente encore la mise en œuvre de réformes structurelles. Mais la situation est plus difficile car nos finances publiques se sont détériorées. Si nous ne faisons rien, la dette publique atteindra 120 % du PIB dans moins de dix ans. La France va perdre le contrôle de sa politique économique, accuser un chômage à deux chiffres et des inégalités aggravées. Il faut donc mettre un coup d’arrêt à la dette sans casser la reprise. Notre rapport ne prône pas l’austérité. Le désendettement est aujourd’hui un moteur de la croissance aux côtés de trois autres : l’emploi, la formation et l’économie durable. Il faut les allumer en même temps, ne pas faire tourner l’un au détriment de l’autre.
Nous proposons un chemin sur dix ans, pas uniquement pour le budget 2011, comme s’y attache le gouvernement, qui est dans son rôle. Ce chemin protège les dépenses d’avenir et évite les hausses générales de taux d’imposition. Surtout, la commission aboutit à cette proposition dans le respect et le partage des opinions : elle comprend des membres proches des syndicats, d’autres associés au patronat. Il est donc possible de trouver un compromis en France entre des personnalités d’horizons différents.
Pour infléchir la dette publique vers 60 % du PIB en 2020, il faut limiter le déficit à 3 % en 2013 et viser un retour à l’équilibre en 2015-2016. Cela suppose 75 milliards d’euros d’économies et de recettes nouvelles sur les trois prochaines années, à condition que la croissance atteigne 2 % l’an. S’agissant de la fiscalité, qui compte pour 25 milliards d’euros dans ce calcul, nous proposons de revoir les niches fiscales, l’imposition des plus-values, les droits de succession, le tout hors bouclier fiscal. Les héritages et les rentes doivent être taxés afin que le capital soit encouragé à circuler, c’est une condition de la croissance. Nous pensons aussi que la justice sociale est la condition première de l’efficacité de l’action publique. Notre rapport doit permettre à chacun de dire, au bout du compte, si les efforts promis par les gouvernants sont à la hauteur de ces enjeux.
Le compte semble y être pour l’Etat mais je ne me prononce pas sur le caractère juste ou pas des mesures annoncées. S’agissant de la Sécurité sociale, il faudrait des mesures plus fortes pour améliorer la gestion de notre système de santé et concentrer les dépenses sur ceux qui en ont le plus besoin. Pour les collectivités locales, je crains que les budgets ne soient pas assez maîtrisés.
Nous disons qu’il est urgent d’agir. L’augmentation du temps consacré à la vie professionnelle est une donnée inéluctable en raison de l’allongement de l’espérance de vie. Il faut traiter le problème des carrières longues et de la pénibilité. Au-delà de 2020, nous préconisons un régime fondé sur le libre choix et l’universalité. Les Suédois l’ont fait avec des comptes individuels. Cela préserverait le système par répartition et clarifierait les choix des salariés.
Un tiers de mesures ont été entièrement mises en œuvre, un autre tiers partiellement. Certains ont cru que le rapport avait été enterré avec une grève des taxis… Mais l’autonomie des universités, le statut d’auto-entrepreneur, la réforme de la concurrence, la rupture conventionnelle du contrat de travail, l’action pour l’environnement, les projets du grand emprunt etc. étaient dans le premier rapport et sont entrés dans les faits. Une seule mesure doit être modifiée, la réforme du système bancaire. Nous parlions de rapprocher la France des standards internationaux. Aujourd’hui, ces standards doivent être changés.
Nous avons préconisé la suppression des départements. Je suis inquiet de voir que la réforme en cours semble plutôt les renforcer. Je fais le même constat sur l’efficacité de l’Etat. Nous avons proposé la simplification des textes, de l’administration, de la gestion publique…
Le pouvoir politique fait ce qu’il veut. Mais nos propositions forment un tout. Regardez la "flexisécurité". Mettre en œuvre la rupture du contrat de travail à l’amiable, c’est bien. Renforcer les droits des chômeurs en même temps, c’est mieux. Sinon, vous avez la "flexi" mais pas la "sécurité". Quand un médecin fait une ordonnance, il préconise de prendre tous les médicaments sinon les effets du traitement ne sont pas garantis.
Nous traçons un chemin pour trois présidents de la République, d’aujourd’hui à 2020. La campagne présidentielle sera une occasion pour la commission de s’exprimer sur les programmes des candidats. Si l’on nous interroge, nous répondrons. Sur le plan institutionnel, je crois qu’une autorité devrait avoir pour mission de s’exprimer au nom des générations suivantes, c’est le critère qui nous a guidé. Pourquoi pas le Conseil économique et social ? Ce pourrait être aussi une commission permanente auprès du Parlement.
Les jeunes sont-ils vraiment concernés par la réforme des retraites?
Le 12 octobre dernier a marqué un tournant dans la mobilisation contre la réforme des retraites avec l'entrée en force de la jeunesse dans le mouvement : 150.000 lycéens et étudiants sont venus grossir les cortèges de manifestants. Et alors que la mobilisation des lycéens s'inscrit dans la durée, avec plus de 300 établissements perturbés quotidiennement depuis quatre jours, la polémique fait rage entre la droite et les organisations syndicales sur l'implication de la jeunesse dans ce dossier des retraites. Passage au crible des arguments des uns et des autres.
Cette réforme pénalise les jeunes aujourd'hui : vrai et faux "Faire travailler plus longtemps les seniors, c'est supprimer des emplois pour les jeunes". Tel est le principal slogan avancé par l'Unef et l'UNL, premières organisations des étudiants et des lycéens, et repris en coeur par les jeunes manifestants dans les cortèges. L'Unef a même chiffré à un million le nombre d'emplois qui ne "seront pas libérés sur le marché du travail" du fait du maintien au travail deux ans de plus les seniors. D'où sort ce chiffre ? Cela correspond au nombre de personnes en emploi par génération, explique Henri Sterdyniak, professeur associé à l'Université de Paris Dauphine et économiste à l'OFCE. Selon lui, effectivement, il y a des vases communicants entre l'emploi des seniors et celui des jeunes : "en période de faible croissance donc d'activité au ralenti, la baisse du nombre de sorties de l'emploi se traduit par une baisse de la création d'emploi." Un argument que réfute Yannick L'Horty : "Il s'agit d'une conception malthusienne et comptable du marché du travail où le nombre de postes n'évoluerait pas, explique-t-il. Et surtout, les emplois libérés par les seniors ne correspondent pas du tout aux profils des juniors en termes de salaire, de secteurs ou de compétences."
Cette réforme pénalise les jeunes demain : vrai Autre chiffre avancé par les organisations syndicales étudiantes : les jeunes accèdent à un emploi stable à 27 ans en moyenne. Selon elles, le report de l'âge légal (de la retraite à taux plein) va donc les conduire à travailler jusqu'à 67 ans pour percevoir une retraite à taux plein. En réalité, l'âge moyen d'insertion dans la vie professionnelle est de 21 ans, variant de 18 ans pour les non diplômés à 24 ans pour les diplômés de masters, selon une étude du Céreq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications). Mais il est vrai que la précarité de l'emploi (CCD, missions d'intérim) touche cinq fois plus les 15-24 ans que les autres générations et que 23% des jeunes sortis du cursus scolaire sont au chômage. Ce retard d'insertion dans l'emploi et la hausse de l'âge de fin d'études se traduisent en effet par une baisse sensible de la durée d'emploi cumulée avant 30 ans, de l'ordre de 2,6 à 3 ans, selon une étude de la DRESS. Ainsi, le nombre de trimestres validés pour les droits à la retraite a baissé de 7 trimestres entre la génération 1950 et la génération 1970. C'est donc la réforme des retraites de 2003, qui porte la durée de cotisation à 41,5 années contre 40 auparavant, qui aura les plus lourdes conséquences sur l'âge de départ à la retraite des jeunes. La réforme actuelle du gouvernement en rajoute cependant une couche puisqu'elle porte de 65 à 67 ans l'âge de la retraite sans décote, quel que soit le nombre d'années de cotisation.