vendredi 24 janvier 2014
Le pacte avec M. Hollande
Le fanatisme de leur “morale” n’est plus supportable. Mais on voit bien que le chef de l’État en fait la contrepartie à gauche de son “virage”.
Mme Axelle Lemaire, socialiste franco-canadienne élue députée des Français de l’étranger, aura bien préparé la visite de M. Hollande au Vatican. C’est à elle que l’on doit cet amendement débattu lundi supprimant la notion de “détresse” dans les causes possibles d’un avortement. Amendement qui porte sur l’article 5 de la loi Vallaud-Belkacem sur l’égalité homme-femme. On voit bien l’intention : pour que cette égalité soit parfaite, la femme doit pouvoir considérer l’avortement non plus comme un drame mais comme un droit. La veille de cette discussion, 40 000 personnes défilaient à Paris pour le respect de la vie ; une manifestation que le pape François avait veillé à soutenir.
On imagine l’accueil que le pape devait réserver aux réformes de société de M. Hollande. Celui-ci avait souhaité cette audience pour parler avec cette « grande autorité morale » de la Syrie, de la conférence de Genève et des chrétiens d’Orient. Le souverain pontife avait bien en tête de lui répondre aussi sur le fond des choses, sur la personne, la vie, la loi.
Si l’amendement “avortement” a été inséré aussi vite dans les débats de l’Assemblée, ce n’est pas dû à un hasard de calendrier. Il est venu au moment même où le président de la République doit s’expliquer, à peu près chaque jour, sur son “pacte de responsabilité”, l’affichage répété de son profil “social-démocrate” avec les compliments des médias et son assurance nouvelle à vouloir trancher dans les dépenses publiques. Mais cela lui vaut les accusations de son aile gauche d’avoir trahi, d’être devenu « le premier ministre du patronat », de faire des « cadeaux aux riches ». Et c’est là que se pose la question des contreparties véritables, non plus en termes d’emplois, mais d’“avancées politiques”. Elle est là, la contrepartie du pacte : l’accélération des réformes dites de société, en mettant la loi partout, sur la vie, sur la mort, et surtout là où l’on ne demandait rien — comme cet amendement sur l’avortement.
Il faut se souvenir de ce qui s’était passé, l’an dernier, avec le mariage homosexuel. On n’avait jamais vu un Hollande aussi déterminé. Des millions de manifestants dans la rue, des pétitions de centaines de milliers de signatures, toutes les religions hostiles, et lui, inébranlable. Les socialistes font à Mme Taubira un triomphe ; il signe la loi à peine la dernière lecture achevée au Parlement. Pourquoi tant de hâte, si ce n’est parce que le vote rassemble toute la gauche (en particulier, il ne manque pas une voix du groupe Vert) et qu’il permet de gommer un premier pacte avec les autorités européennes et ce traité européen qu’il n’a pas pu « renégocier ».
Cela recommence. Après le mariage, on revient à l’avortement ; ce sera bientôt le tour de la famille, et c’est déjà l’euthanasie. Au nom de l’égalité, de la liberté, de la transparence ou de la dignité et d’une incroyable prétention morale qui ne se fonde sur rien — mais dont la pensée directrice consiste à priver la personne, enfant ou adulte, de son cadre naturel, ses parents, sa famille, pour la confier à la société, donc à la loi, donc au juge. Et quand la décision du juge n’est pas conforme à la “morale”, on change de juge.
On vient de le voir, la semaine dernière, dans le cas de cet accidenté automobile tétraplégique, maintenu en vie par les moyens de la médecine. Son épouse demande que cesse cet « acharnement » ; ses parents ne veulent pas d’une interruption volontaire de la vie. L’épouse se porte devant le tribunal administratif ; le juge ne la suit pas. Contre l’acharnement thérapeutique, son avocat pratique alors l’acharnement judiciaire : il ira devant le Conseil d’État, etc.
Qui condamne-t-on ? Les parents. Le Monde publie les déclarations de deux médecins, l’un du cancer, l’autre des soins palliatifs, qui tous deux dénoncent « les croyances religieuses fondamentalistes » des parents, « la récupération [de l’affaire] par une mouvance extrémiste politico-religieuse », « les arguties juridiques » de l’avocat des parents, en exigeant du législateur qu’il rappelle « leur place aux juges »… Ce fanatisme atteint ici les sommets d’un discours qui n’est plus supportable.
Dans son nouvel essai, les Pierres d’angle (Cerf), Chantal Delsol écrit cette phrase admirable : « Un système politique qui détruit par dérision, jour après jour, les questions muettes et profondes concernant le sens de la vie finit par régner sur une population de zombies qui, rejetés d’abord vers le soin exclusif de leur corps et de leur confort, se révoltent ensuite contre l’État providence qui n’était pas un dieu. » C’est un système totalitaire, celui qui veut ruiner par haine de soi nos traditions, notre culture, notre famille, tout ce qui fait notre bonheur.
Grosse fatigue
Non seulement les Français ne croient plus à la politique, mais ils se méfient de tout. À qui la faute ?
La gauche au pouvoir — mais pas seulement elle — ferait bien de méditer les enseignements du Baromètre de la confiance politique réalisé conjointement par OpinonWay et le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) auquel nous consacrons notre dossier. Il confirme point par point ce que nous disons depuis des mois àValeurs actuelles — singulièrement depuis que François Hollande a décidé de passer en force sur l’affaire du “mariage pour tous” : le décalage devient si flagrant entre les vraies préoccupations des Français et ce que leur imposent leurs soi-disant “élites” que la défiance générale risque à tout moment de se muer en révolte.
Pour l’heure, nous en sommes à la grosse fatigue. Ce mélange de lassitude et de ressentiment qui, dans l’histoire des peuples, précède souvent les mouvements de fond. Car les Français ne se contentent pas de réserver leur confiance aux institutions qu’ils connaissent le mieux, comme le conseil municipal — réflexe naturel de défense quand ceux qui sont censés vous représenter abdiquent les devoirs de leur charge : ils font savoir ce qu’ils attendent pour reprendre espoir, à savoir l’autorité, l’ordre et la sécurité.
Est-ce un hasard si, au même moment, le ministre qui décroche le plus dans l’opinion n’est autre que Manuel Valls, l’homme qui mobilise tous les moyens de l’État contre un comique alors qu’on attendait de lui qu’il protège d’abord les bijoutiers ?
Le changement, ce n’est pas maintenant
François Hollande s’affirme social-démocrate. Soit. Mais son but est toujours de saper les valeurs qui fondent notre pays. Avec comme prochain combat la fin de vie.
Quel cinéma nous fait notre président, depuis qu’il joue les adolescents attardés avec une électrisante actrice ! Non seulement il semble être prêt à remettre à zéro sa vie privée, en traitant de manière peu élégante celle dont il avait fait la “première dame de France”. Mais le voilà qui, depuis maintenant un mois, veut assumer un virage social-démocrate, quitte à se fâcher avec une grande partie de sa majorité. Il a consacré plus de deux heures et demie à expliquer pourquoi, comment, et dans quel but il s’était converti à une économie de l’offre, de la production et de la baisse drastique de la dépense publique.
Bien sûr tout discours qui rejoint les contraintes des chefs d’entreprise petits ou grands ne doit pas être passé par pertes et profits. Bien sûr les baisses de charges patronales annoncées, même si elles n’entreront en vigueur que dans deux ans, vont permettre à nos industriels de jouer plus facilement l’intraitable compétition planétaire. Bien sûr tout ce qui a été annoncé par François Hollande en matière de simplification est de nature à recréer un climat de confiance. Même si, pour relancer la production en France, la mesure la plus simple consiste toujours à rompre avec le mécanisme infernal des 35 heures qui a fait décrocher notre industrie au début de la décennie passée.
Il reste que cette conférence de presse théâtrale et quasi monarchique a fait l’objet d’un traitement démesuré de la part des commentateurs, des médias audiovisuels aux ordres du pouvoir, et même des organisations patronales. Comme d’habitude — car ce n’est pas la première fois —, certains ont voulu nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Le but était de faire croire que la France était dotée d’un nouveau François Hollande, complètement différent de celui qui a été élu le 6 mai 2012. Un président qui aurait fait son “chemin de Damas”, après toutes les erreurs accumulées depuis vingt mois et toutes les déconvenues rencontrées. Le piège est évidemment bien trop grossier.
Au même moment, une passionnante enquête d’opinion (que nous détaillons page 18) est venue montrer l’incroyable niveau de défiance à l’égard du couple exécutif, et plus généralement envers les partis de gouvernement, les élites de toute sorte et tous ceux qui ont juré, croix de bois, croix de fer, qu’ils avaient la solution pour redresser la France. Cette étude indique surtout combien les Français sont bien plus préoccupés par des valeurs immanentes et éternelles que par des abaissements de charges qui vont avoir, dans le meilleur des cas, un impact de 3 à 4 % sur le prix de revient d’une marchandise fabriquée en France. Elle les conforte dans l’idée que d’un côté, il y a une France de l’intérieur du périphérique qui est prête à passer des marchés de dupes à coups de plats de lentilles, et de l’autre, une France des invisibles méprisée, négligée et dédaignée.
Surtout, qui pourrait croire que François Hollande aurait vraiment changé ? C’est bien le même chef de l’État qui, alors que rien ne l’y obligeait, a décidé de son propre gré d’ouvrir un débat sur l’euthanasie. Son but, pour une fois, est clair : « permettre à toute personne majeure atteinte d’une maladie incurable, procurant des souffrances psychiques ou physiques insupportables, qui ne peut être apaisée, de pouvoir demander, dans des conditions strictes, une assistance médicalisée pour terminer sa vie en dignité ». Alors que la France entière convient que la loi Leonetti ne doit pas être amendée, le chef de l’État a délibérément pris le risque d’ouvrir un débat sociétal qui nous concerne chacun dans notre intimité.
Non seulement un tel débat va remuer bon nombre de nos compatriotes dans leurs convictions personnelles, religieuses, éthiques. Non seulement cela va donner lieu à des discussions familiales passionnées. Mais surtout, une fois encore les Français vont vouloir montrer qu’ils en ont assez que leur conception de la famille, du mariage, et maintenant de la mort, soit réglementée par un État qui s’occupe de tout ce qui ne le concerne pas : la vitesse, le prix des cigarettes, les taxes sur les sodas, la largeur des trottoirs, et qui laisse sur le bord de la route 3,3 millions de chômeurs ou regarde, les bras croisés, 65 000 entreprises déposer le bilan en un an.
François Hollande n’a pas changé. Il est resté le même. Celui qui sans concertation a imposé le mariage homosexuel et qui va maintenant passer en force sur la fin de vie, avant de légaliser le cannabis. Il a peut-être évolué sur le plan économique, non pas par conviction, mais par opportunisme. Mais il demeure arrogant, dogmatique et surtout désireux de déconstruire tout ce qui permet à une société de fonctionner sereinement : le travail, la justice, l’autorité, le sens de la patrie, la propriété, la confiance. Et, par-dessus tout, la famille.
Hollande est bien socialiste
Ne me dites pas que vous vous êtes fait avoir. Que vous croyez Hollande social-démocrate. Ou social-libéral. Non, pas vous ! Hollande a simplement dépoussiéré la vitrine de la Rue de Solferino. Un peu d’eau de Javel sur le sol, un petit coup de plumeau sur le comptoir… C’est tout. Dans l’arrière-boutique du PS, le stock est toujours le même qu’au temps de la SFIO.
N’ayez pas honte, vous n’êtes pas seul à y avoir cru quelques jours. Je connais des gens qui imaginaient que la France allait devenir une grande Silicon Valley. Que les socialistes allaient arrêter de se défier du marché. Qu’ils allaient inventer une fiscalité intelligente pour permettre aux entreprises de renouer avec la compétitivité.
Mais non. Les socialistes sont toujours socialistes. Songez un instant aux fameuses compensations, ces contreparties qui commencent à inquiéter nos patrons. C’est un signe de Hollande aux élus PS, rangés en ordre de bataille derrière le colonel Montebourg. Pour flatter sa gauche, Hollande a inventé l’“observatoire des contreparties”. Une façon de dire : attention je suis toujours socialiste, je vais faire rendre gorge aux affairistes du Cac 40. Avec moi, le capitalisme cupide va filer doux… Une rodomontade nécessaire pour rassurer des ministres et des parlementaires pas vraiment exaltés par la nouvelle rhétorique blairiste de l’Élysée. Soyons francs : au PS, on préférait le président qui n’aime pas les riches.
En échange de la baisse des charges consenties aux sociétés, la “commission des contreparties” fixera donc, par branches professionnelles, les compensations que les entreprises françaises devront fournir au pays.
Dans la foulée, le zélé Montebourg a même enfoncé le clou : il traquera chaque PME française, jusqu’au fin fond de la Lozère s’il le faut, pour exiger des résultats. Un cadeau fiscal d’accord, mais la France socialiste veut deux millions d’emplois !
Cadeau fiscal… Les socialistes ne manquent pas de cynisme. Peut-on vraiment considérer que Bercy fait un cadeau aux entreprises françaises quand ces dernières contribuent au budget de la nation comme aucune autre dans le monde ?
En 2013, 5 000 entreprises françaises ont fermé chaque mois. Du jamais-vu. Et le rythme se poursuit en 2014 à raison de 7 faillites par heure. Du jamais-vu non plus. Quant aux entreprises qui ont survécu à 2013, elles ignorent si elles seront au banquet des survivants à la fin de l’année 2014…
Dans ce contexte, l’idée d’exiger des compensations frôle la faute de goût… Si Hollande est sincèrement tenté par le social-libéralisme, qu’il lise Adam Smith, Friedrich Hayek, Frédéric Bastiat ou Jean-Baptiste Say. Ces penseurs libéraux auraient disqualifié l’“observatoire des contreparties”.
Davos : vider les têtes pour remplir les poches
A Davos, le Forum économique mondial réunit les puissants de ce monde, du monde politique et économique, pour promouvoir une « coopération » au service du mondialisme. On n’oubliera pas l’atelier sur le renouvellement du message des religions pour en finir avec la société du patriarcat et les inégalités de genre. Ni celui qui vise à rétablir la « confiance en la finance ».
Mais à Davos, malgré la discrétion qui entoure les conférences et les participants, le stress est aussi de la partie. Champagne, petits fours, repas et réceptions couplés avec la réflexion intense sur la manière dont les « grands » veulent reconfigurer le monde, cela vous épuiserait même un Bill Gates ou un prince héritier de Norvège…
Aussi cette édition 2014 aura-t-elle proposé un point fort qui a attiré tant de chalands, jeudi, qu’il a fallu refuser du monde ; on avait pourtant bourré la salle en acceptant que les participants s’asseyent par terre. Il s’agit du « cours de méditation » proposé par Goldie Hawn, 68 ans, en compagnie d’un Français couleur safran, le moine bouddhiste Matthieu Ricard.
Goldie Hawn, l’actrice oscarisée, revendique à la fois sa judaïté et le bouddhisme, et elle a un faible pour Jésus qui a médité 40 jours dans le désert. A Davos, le syncrétisme séduit. D’autant qu’avec Ricard, ce salmigondis permet d’aller à l’essentiel : se vider l’esprit, annihiler la pensée, faire taire la raison.
Bien sûr, on commence par fermer les yeux : étape facilitée par la vision du visage lifté de la sexagénaire.
Il paraît que la technique a de plus en plus d’adeptes dans le monde des multinationales et des institutions financières. Il faut rapprocher l’événement d’un autre atelier de Davos-2014 : « Reconfigurer le cerveau », par Daphné Bavelier de l’université de Genève, qui vante les bienfaits des jeux vidéo sur les connexions cérébrales. Que font les jeux vidéo fondés sur les réflexes rapides et la coordination œil-main ? Ils activent le « cerveau droit » au détriment du « cerveau gauche », celui de la parole, de la pensée, du raisonnement.
Il est évidemment plus facile de manipuler et de remplir un cerveau vide qu’un esprit structuré, attentif au réel.
Voilà des informations… à méditer. Mais vraiment, cette fois.
Valérie Trierweiler : François Hollande clarifie la situation de la résidence de La Lanterne
En déplacement aux Pays-Bas, François Hollande a voltigé de réponse en réponse lors de sa conférence aux côtés du premier ministre hollandais Mark Rutte. Mais à la question "Valérie Trierweiler est-elle toujours première dame de François ?" le président irresponsable opposa une réponse diaphane, pour ne pas dire fantomatique : "Je présiderai, tempête ou pas tempête, Pâques ou pas Pâques. Je présiderai, même pour l'éternité !"confortant assurément pour une durée totalement indéterminée le premier ministre irresponsable à Matignon mais laissant un flou quant au statut de Valérie Trierweiler.
Au micro de Charlotte Dubonchoix, notre stagiaire photocopieuse, le président irresponsable a bien voulu clarifier la situation : "tout Hollandais volant ne peut que tomber sous le charme de la déesse Elysée pour les dix années qui viennent. Les âmes des militants et ministres me suivront, en échange de quoi j'aurai pendant ce temps l'immortalité politique. Mais pour accéder à l'Elysée, j'ai enterré mon coeur dans un coffre sur une île au large de La Rochelle, transformant mon équipage gouvernemental en créatures social-démocrates."
Puis, reprenant son souffle, le Hollandais volant clarifie son horizon : "je prends le pari que Valérie Trierweiler et moi aurons clarifié notre situation d'ici le 11 février. J'ai confiance dans les Français, et les Français doivent avoir confiance en moi. C'est cela, le socialisme de l'offre. Après tout, l'offre crée sa demande, aussi. Quant à la Lanterne, je le dis ici avec la plus grande fermeté, il s'agit d'un pavillon de chasse situé à Versailles, utilisé comme résidence d'État de la République française. Ce n'est pas rien. Rappelons que c'est sous la Vème République, que la Lanterne est devenue une résidence secondaire mise à la disposition du Premier ministre mais que c'est sous le précédent gouvernement, en 2007, et nous en payons encore le prix, que la résidence a été mise à la disposition de la présidence de la République. Vous comprenez mieux la situation de Valérie Trierweiler qui se repose dans une résidence au statut précaire. Je pourrais rendre la Lanterne au Premier ministre, puisque vous me posez la question, mais est-ce le moment ? La Lanterne a ma confiance mais pour combien de temps ? C'est ce que je vais clarifier en me rendant, avec ou sans Valérie Trierweiler, nous verrons bien, auprès du Pape François."
Le billet de Michel Schifres
Enfin, la croissance
Le monde est injuste avec le gouvernement, et nous aussi. Ses efforts comme sa stratégie sont souvent moqués. Des organismes aussi prestigieux que la Commission européenne, le Fonds monétaire international ou la Banque mondiale doutent de la capacité française à atteindre les objectifs que le pouvoir s’est fixés. Nous-mêmes les citoyens, nous sombrons souvent dans le pessimisme. Et, sans être certains du déclin, il nous arrive de perdre confiance. Pourtant voilà un premier résultat, incontestable. Avec une hausse de 6,4 %, nous avons enfin inversé la courbe : la croissance est bien là. C’est un chiffre que ni les Chinois, ni les Américains ne parviennent à obtenir. On doit nous envier.
Bon d’accord, il s’agit de l’augmentation des cambriolages en un an.
Et alors ?
Bon d’accord, il s’agit de l’augmentation des cambriolages en un an.
Et alors ?
La fin du "bon père de famille"
La fin du "bon père de famille"
L’Assemblée nationale vient de voter l’abolition, dans le code civil, de la notion de "bon père de famille", remplacée par le terme "raisonnablement". Cette expression figurait dans de nombreux articles du code civil, par exemple le 601 : "Il donne caution de jouir en bon père de famille, s’il n’en est dispensé par l’acte constitutif de l’usufruit, etc." Sur le plan juridique, cette suppression n’apporte strictement rien. Elle est de nature purement symbolique, voire idéologique. Que reproche donc la majorité écolo-socialiste aux termes "bon père de famille". Ils évoquent tout ce qu’elle, ou une partie d’entre elle, exècre le plus au monde : les valeurs, valeurs d’honnêteté, de travail, d’éducation, voire de fidèlité, de respect du conjoint et des enfants. Tout cela est tellement incompatible avec les exemples glorieux qui nous sont offerts en ce moment. Il y a dans ce choix, une part d’idéologie, de relique de l’esprit totalitaire, autour de l’idée de la "table rase", destinée à engendrer une société nouvelle, enrichie d’un soupçon d’esprit libertaire, post soixante-huitard, ni Dieu, ni maître, ni père… On imagine ce vote freudien, qui emporte d’un coup de souffle un repère sociétal, en catimini, dans la lumière blafarde de l’hémicycle nocturne entre six ou sept députés en mal de transgression. Mais surtout, surtout, au-delà de l’idéologie, du calcul médiatique – l’éternelle logique du dérivatif – , on s’émerveille du niveau de bêtise qui s’attache à cette modification du code civil. Dans un pays qui souffre profondément, avec 3 à 5 millions de chômeurs, une dette et des déficits astronomiques, une insécurité galopante, des jeunes condamnés à l’exclusion, un monde en ébullition, les élus nationaux n’ont-ils rien de mieux à faire que de sagouiner le code civil, comme d’autres profanent les tombeaux, brûlent les livres ou dynamitent les bouddhas? Jaurès? Blum? Mendès-France? Et même Mitterrand? Mais il seraient effarés d’une telle mesquinerie obtuse! Tiens, une petite citation pour nous remonter le moral: "Les pères de familles, ces grands aventuriers du monde moderne…" (Charles Péguy). Celle-là, au moins, ils ne l’auront pas!
Les marchés émergents plongent
Quel chaos! Les marchés émergents sont pris dans une tourmente avec une baisse de leurs indices boursiers et un effondrement de leurs devises. La journée d'hier a été particulièrement violente avec des baisses spectaculaires pour le peso argentin , la livre turque ou encore le real brésilien. Les volatilités explosent et les investisseurs fuient.
PANIQUE SUR LES CHANGES
C’est un véritable tsunami qui déferle sur les monnaies, et en particulier les monnaies des pays émergents. Et la vague depuis hier est particulièrement violente. 15% de baisse sur le peso argentin, la chute de la livre turque s'accélère, le réal brésilien décroche comme le rand sud-africain. De façon générale aucune devise émergente n’est épargnée
LES MONNAIES REFUGES
Quelles sont les monnaies qui profitent de cette crise ? C’est ça qui est intéressant. Les monnaies refuges sont principalement la livre sterling, le yen et l’euro plus que le dollar. Le yuan aussi en profite. Malgré une absence de croissance et des taux toujours aussi bas, l’euro semble devenir une valeur refuge, c’est une bonne et une mauvaise nouvelle.
CORRECTION SUR LES INDICES BOURSIERS
La perspective d'un resserrement de la politique monétaire de la FED et le chaos sur les marchés émergents ont entraîné un décrochage des indices boursiers. Pour l'instant ce n'est qu'une petite correction après des mois de hausse ininterrompue. À surveiller tout de même de très près.
MONFINANCIER LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE
Il va falloir qu'on s'y mette tous pour s'attaquer au chômage. C'est un devoir national. Si on attend le salut des emplois aidés ou des politiques, on est foutus... Nous avons donc décidé de recruter!
UNE LUEUR EN ESPAGNE
sur le marché de l'emploi. Pour la première fois en 6 ans, la première fois, quelques emplois ont été créés...Mais le taux de chômage reste accroché à 26%!!! Il y a une lueur au bout du tunnel mais le tunnel est très très long....
PREMIÈRE DAME
Valérie aurait décidé selon le Parisien de partir en voyage officiel en Inde pour une ONG... Elle n'a pas compris que c'était fini. Un vrai vaudeville. Risible et pathétique à la fois.
LE CHOIX RAISONNABLE DES FRANÇAIS
Les Français sont raisonnables. C'est d'ailleurs grâce à eux que le pays n'a pas plongé et a résisté à la crise financière. Et ils le prouvent encore. Dans un sondage publié par les Échos, deux Français sur trois sont prêts à moins de services publics pour payer moins d'impôts... Ce qui ne nous empêchera pas de nous plaindre quand même quand certains services publics seront supprimés...On ne se refait pas...
LAISSEZ NOUS FAIRE
En une semaine un accord sur l'ouverture des magasins de bricolage le dimanche a été trouvé. Sans que les politiques ne s'en mêlent, surtout pas... Les syndicats (ceux qui sont sortis de la lutte des classes) ont négocié avec les entrepreneurs des compensations et un vrai contrôle du volontariat. Vive le consensus social à l'Allemande.
NE RATEZ PAS CE SOIR
C'est votre argent sur BFM Business à 19h et 23h30, tout le week end et en podcast. On va refaire cette semaine agitée, vous conseiller des achats ou des ventes. Le thème de la semaine: les obligations sont elles un placement pour les particuliers. Le patron de la semaine; André Tordjman, patron de Little Extra un concept qui cartonne, une participation du Groupe Auchan.
HAPPY BIRTHDAY MAC!
Le Mac a 30 ans. Le Macintosh est né le 24 Janvier 1984. 156 millions de Mac vendus depuis. Une part de marché aujourd'hui de 14.6%.
MON DILEMME DU WEEK-END
Les deux premières émissions de la Saison 3 de The Voice étaient nulles. Est ce que je redonne une chance samedi soir? Vous aurez la réponse à cet insoutenable suspense lundi. Promis.
TRÈS DRÔLE
Dans le Figaro. La photo des opposants au projet d’aménagement de l'avenue Foch... Des vrais hooligans...
C’est un véritable tsunami qui déferle sur les monnaies, et en particulier les monnaies des pays émergents. Et la vague depuis hier est particulièrement violente. 15% de baisse sur le peso argentin, la chute de la livre turque s'accélère, le réal brésilien décroche comme le rand sud-africain. De façon générale aucune devise émergente n’est épargnée
LES MONNAIES REFUGES
Quelles sont les monnaies qui profitent de cette crise ? C’est ça qui est intéressant. Les monnaies refuges sont principalement la livre sterling, le yen et l’euro plus que le dollar. Le yuan aussi en profite. Malgré une absence de croissance et des taux toujours aussi bas, l’euro semble devenir une valeur refuge, c’est une bonne et une mauvaise nouvelle.
CORRECTION SUR LES INDICES BOURSIERS
La perspective d'un resserrement de la politique monétaire de la FED et le chaos sur les marchés émergents ont entraîné un décrochage des indices boursiers. Pour l'instant ce n'est qu'une petite correction après des mois de hausse ininterrompue. À surveiller tout de même de très près.
MONFINANCIER LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE
Il va falloir qu'on s'y mette tous pour s'attaquer au chômage. C'est un devoir national. Si on attend le salut des emplois aidés ou des politiques, on est foutus... Nous avons donc décidé de recruter!
UNE LUEUR EN ESPAGNE
sur le marché de l'emploi. Pour la première fois en 6 ans, la première fois, quelques emplois ont été créés...Mais le taux de chômage reste accroché à 26%!!! Il y a une lueur au bout du tunnel mais le tunnel est très très long....
PREMIÈRE DAME
Valérie aurait décidé selon le Parisien de partir en voyage officiel en Inde pour une ONG... Elle n'a pas compris que c'était fini. Un vrai vaudeville. Risible et pathétique à la fois.
LE CHOIX RAISONNABLE DES FRANÇAIS
Les Français sont raisonnables. C'est d'ailleurs grâce à eux que le pays n'a pas plongé et a résisté à la crise financière. Et ils le prouvent encore. Dans un sondage publié par les Échos, deux Français sur trois sont prêts à moins de services publics pour payer moins d'impôts... Ce qui ne nous empêchera pas de nous plaindre quand même quand certains services publics seront supprimés...On ne se refait pas...
LAISSEZ NOUS FAIRE
En une semaine un accord sur l'ouverture des magasins de bricolage le dimanche a été trouvé. Sans que les politiques ne s'en mêlent, surtout pas... Les syndicats (ceux qui sont sortis de la lutte des classes) ont négocié avec les entrepreneurs des compensations et un vrai contrôle du volontariat. Vive le consensus social à l'Allemande.
NE RATEZ PAS CE SOIR
C'est votre argent sur BFM Business à 19h et 23h30, tout le week end et en podcast. On va refaire cette semaine agitée, vous conseiller des achats ou des ventes. Le thème de la semaine: les obligations sont elles un placement pour les particuliers. Le patron de la semaine; André Tordjman, patron de Little Extra un concept qui cartonne, une participation du Groupe Auchan.
HAPPY BIRTHDAY MAC!
Le Mac a 30 ans. Le Macintosh est né le 24 Janvier 1984. 156 millions de Mac vendus depuis. Une part de marché aujourd'hui de 14.6%.
MON DILEMME DU WEEK-END
Les deux premières émissions de la Saison 3 de The Voice étaient nulles. Est ce que je redonne une chance samedi soir? Vous aurez la réponse à cet insoutenable suspense lundi. Promis.
TRÈS DRÔLE
Dans le Figaro. La photo des opposants au projet d’aménagement de l'avenue Foch... Des vrais hooligans...
VOILA C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU
Avec des si…
Avec des si…
Tous les sondages en témoignent : la fiscalité constitue la préoccupation majeure des Français, avec le chômage et l'insécurité. Le ras-le-bol fiscal s'est même exprimé, ces derniers mois, sous des formes parfois violentes. Au point de remettre en cause, le consentement à l'impôt, pilier de notre système républicain. S'il fut tenu rigueur à Pierre Moscovici, ministre de l'Économie, d'avoir été le premier à témoigner de sa compréhension envers les contribuables, il a été rejoint depuis par de nombreux responsables socialistes. À commencer par le chef de l'État lui-même, confessant lors de ses v'ux de Nouvel An que les impôts étaient devenus trop lourds.
Sauf que, dans une sorte de schizophrénie, le gouvernement culpabilise sur le matraquage fiscal tout en s'interdisant de prendre les mesures permettant d'y remédier. Il en résulte une communication incohérente où se contredisent les intervenants. Après le feuilleton cafouilleux de la « pause fiscale » voici le micmac de la baisse d'impôt promise dès 2015 pour les ménages.
Il ne faut évidemment pas prendre pour argent comptant cette annonce faite mardi en marge de la conférence de François Hollande aux « forces vives » de la Nation. D'autant plus que, depuis, Bercy s'est employé à relativiser cette bonne nouvelle assortie de nombreuses conditions. En vérité, un « petit geste » pourrait être fait envers les ménages… s'il y a reprise, s'il y a mobilisation de tous et s'il y a rassemblement des Français (dixit Moscovici).
Pourquoi entretenir de telles illusions au moment où la France croule sous les dettes et que l'état va devoir ajouter 5 à 10 milliards de réduction de dépenses publiques aux 50 milliards déjà programmés d'ici à 2017 ? Alors que rien n'est encore acté sur les gisements d'économies, comment faire miroiter une baisse des impôts dès 2015 ? Le pari sera intenable, à moins de financer cela par l'endettement et d'obtenir de Bruxelles un nouveau report dans le rythme de réduction de nos déficits. Hélas, le redressement de la France ne se fera pas en gouvernant avec des si !
Pacte de… répétitivité
Pacte de… répétitivité
Plus il en parle et plus on se pose de questions ! La campagne de communication soigneusement déclinée autour du « pacte de responsabilité » de François Hollande touche à ses limites, en suscitant plus d'interrogations qu'elle n'apporte de réponses. De l'allocution de Nouvel An aux v'ux adressés hier aux forces vives de la nation, en passant par la conférence de presse du 14 janvier, on pouvait croire à un savant « teasing » visant à un dévoilement progressif des mesures et à des précisions allant crescendo. On a plutôt eu droit à la présentation d'un « catalogue de la redite » sur l'esprit et les contours du projet élyséen.
Cela résulte évidemment de la stratégie adoptée par le chef de l'État : faire preuve de volontarisme tout en ménageant le dialogue social. D'où un flou entretenant les frustrations de toutes parts. En s'interdisant tout chiffrage sur les contreparties aux baisses de charges des entreprises avant les négociations à venir avec les partenaires sociaux, François Hollande a surtout fait de la pédagogie et de la psychologie. Il a plaidé ardemment pour ce « grand compromis social » en vue duquel chacun devra prendre ses responsabilités.
De toute évidence, cette « démarche de salut public », selon une expression élyséenne « dramatisée », constitue une révolution culturelle dans un pays où règne encore la méfiance entre syndicats patronaux et ouvriers. Le « donnant-donnant » prôné par le chef de l'État va supposer, de part et d'autre, des concessions que les premières réactions ne laissent guère entrevoir.
Si François Hollande a incontestablement réussi un « coup » tactique et politique avec l'annonce du « pacte de responsabilité », il lui reste donc à le traduire réellement sur le plan économique. Sur ce plan, beaucoup de dispositions restent à définir. On comprend le souci de François Hollande de faire le pari du consensus social. Il n'empêche que l'audace réelle de la réforme qu'il promeut ne saurait s'accommoder d'une excessive prudence dans la méthode. Le moment est venu pour lui de dépasser un pacte de… répétitivité.
CREDO
CREDO
Des vœux, mais pas des vœux pieux. Au moment de présenter son « pacte de responsabilité » aux partenaires sociaux (patrons et syndicats), François Hollande a exposé son nouveau credo. D’accord pour les réductions de charge accordées aux entreprises mais, à une seule condition : dans la balance, il faudra mettre des emplois. Et, comme il est hors de question de signer un chèque en blanc, le chef de l’État exige des contreparties « vérifiables ». On peut douter de l’efficacité d’une telle admonestation. Un, parce qu’elle s’en tient pour l’instant aux principes. Deux, parce que même les prévisions de l’Organisation internationale du travail avancent que la reprise qui s’esquisse ne suffira pas à doper l’emploi. Trois, parce que, jusqu’ici, le donnant-donnant proposé aux professionnels a peu porté ses fruits (baisse de la TVA pour les restaurateurs, hausse du prix de la consultation des généralistes…).
Au-delà des intentions, le virage social-démocrate porte pourtant en lui une promesse : les prémices d’une réconciliation entre l’entreprise et l’opinion publique, entre l’économie et la politique. Comme la mitterrandienne rigueur de 1983, une vraie prise de conscience que seul un gouvernement de gauche pouvait amorcer.
FRAÎCHEUR
FRAÎCHEUR
Il y a les tendances lourdes et les accidents de parcours. Et, pour une fois, les deux tirent dans le même sens. Il en va ainsi de la consommation des Français dont l’institut Nielsen dresse le bilan pour 2013. La crise des raviolis (chute des ventes de 17 %) et des petits pots pour bébés (- 7,6 %) ? Une conséquence de l’affaire des lasagnes à la viande de cheval et de la perte de confiance dans les plats préparés. L’explosion de la vente des robots ménagers ? Elle serait dopée par la mode des émissions culinaires, type « Masterchef ». Il ne s’agit pourtant que de la partie visible de l’iceberg. Parce que, dans un pays qui se délecte de la multiplicité de ses fromages, les consommateurs, pressurés par la crise ont tout sacrifié. Les loisirs, l’équipement de la maison et le reste. Mais, pas l’alimentaire. Profitant d’une baisse généralisée des prix, ils ont préféré le mieux au plus, privilégiant la qualité à la quantité ; tordant le cou à ce cliché qui veut que les temps difficiles fassent paradoxalement le lit de la malbouffe. Ainsi, hard-discount et produits blancs reculent au profit des grandes marques. Alors que légumes, pâtes et autres produits de base reprennent de la fraîcheur. Comme si la France des gastronomes avait retrouvé le goût et le besoin de se mettre aux fourneaux.
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