mercredi 27 novembre 2013
Un débat… à blanc
Un débat… à blanc
C'est une sorte de débat… à blanc qui va se dérouler demain à l'Assemblée. En effet, les députés se prononceront sur la prise en compte des bulletins blancs lors des élections. En cela, ils répondront à une revendication récurrente portée par les centristes de l'UDI. On aurait dû se féliciter d'une telle initiative, sauf que la portée en sera réduite presque à néant par les restrictions qui y ont été apportées. Les votes blancs seront certes comptabilisés et distingués des votes nuls, mais ils ne seront pas inclus dans les suffrages exprimés. Ils ne pèseront toujours d'aucun poids dans le résultat du scrutin.
Il y a là un vrai déni de démocratie. Le vote blanc est un acte civique s'inscrivant dans le devoir électoral en refusant de le tourner en dérision, comme le font certains bulletins nuls, et en écartant les inconséquences du vote protestataire. Sans parler de la désertion des urnes. Le vote blanc est l'expression assumée et responsable d'une insatisfaction devant l'offre politique. C'est bien pour cela que les élus ont tellement regimbé devant sa reconnaissance complète.
Le vote blanc est un vote-sanction à caractère républicain valant mieux qu'un vote défouloir vers les extrêmes. On objectera que la prise en compte des votes blancs dans les exprimés engendrerait parfois des impasses électorales faute de majorité absolue. Mais cela revient à casser le thermomètre pour ignorer la fièvre. Après tout, mieux vaut assumer le risque plutôt que d'avoir des élus à la légitimité entamée par un socle de votants ridiculement bas.
Ce qui déplaît à la classe politique, c'est que le vote blanc renverse le sentiment de culpabilité. Ce n'est plus le citoyen qui devient la cible des reproches en raison de son incivisme, mais le politique qui est renvoyé à ses insuffisances. Trop d'élections récentes ont été marquées par des votes de rejet plutôt que par des votes d'adhésion. Ils ont fatalement débouché sur des désenchantements successifs. Le vote blanc peut être un salutaire rappel à l'ordre pour ceux qui aspirent à nous diriger. On ne comprendrait pas que, sur l'instauration d'un « vrai » vote blanc, ils continuent lâchement de s'abstenir.
Les déboires chinois de Pierre Moscovici
La journée d’hier a été désastreuse pour le commerce extérieur et la place de la France dans la mondialisation. La France ne profite pas de la mondialisation et paie le fait de ne pas en assumer clairement les modalités de fonctionnement et les contraintes.
Le plus déçu du Conseil des ministres ce matin sera sans doute Pierre Moscovici, le ministre de l’Économie. Non pas parce qu'il a été écarté de ce chantier de la réforme fiscale, il est évidemment déçu parce qu’il est rentré de Chine les mains vides. Son seul souvenir, celui, amer, d’avoir reçu des leçons d’économie de marché comme savent si bien le faire les Chinois.
Le ministre de l’Économie était à Pékin pour assurer le service après-vente du voyage officiel de François Hollande. Théoriquement, il allait moissonner les contrats commerciaux qui avaient été semés et allait signer avec des investisseurs pour qu'ils s’engagent en France. Et bien, la France n’a pas récolté grand-chose.
Bah ! |
Les deux pays se sont fendus de communiqués polis et positifs pour indiquer qu’ils s’engageaient à "renforcer leurs échanges commerciaux et leurs relations d’investissement". La Chine a promis de regarder de près l’impact de sa monnaie ajoutant que la réponse à la crise ne devait pas être défensive et protectionniste. La France a approuvé bien sûr, accompagnant cela d’un bla-bla diplomatique. Mais au-delà de ces relations épistolaires franco-chinoises, les caddies sont restés vides.
L’invitation de Pierre Moscovici auprès des investisseurs chinois a été assez tièdement accueillie. "Les négociations pour faire rentrer les Chinois au capital de PSA sont, selon le ministre français, bien engagées". Même si désormais, on ne sait plus avec quelle direction pourront parler les Chinois. Le départ de Philippe Varin ne donne pas de garantie sur l’issue de cette affaire surtout qu'une grande partie de la famille Peugeot est opposée à l’arrivée des Chinois et a poussé Philippe Varin dehors pour cela.
Le plus important de ces deux jours de négociation a été la leçon d’économie infligée par les autorités chinoises à la délégation française. "Nous sommes dans un univers concurrentiel mondial indiquent les Chinois, et la concurrence a cette immense vertu que celui qui gagne un marché est celui qui est le meilleur". Sous-entendu, les Français ne sont pas les meilleurs en termes de compétitivité, de sécurité et de transparence. Pour finir, les Chinois ont dit clairement trois choses.
Que d’une part, la France est très compliquée à comprendre, sa fiscalité et ses codes changent tous les jours. D’autre part que la France ne réussit pas à faire les réformes nécessaires pour rassurer les investisseurs. Enfin, la France a un problème de stabilité fiscale et sociale incompatible avec un investissement à long terme. Bref, le discours chinois s’articulait dans la tradition d’un bon cours de politique économique libéral tel qu'on le fait à HEC ou à l’EDHEC.
Moralité, mettez de l’ordre chez vous et nous viendrons collaborer. On ne peut pas dire que la délégation française ait réussi à convaincre les Chinois de notre attractivité. Rien de tout cela n’est surprenant.
Pendant ce temps à Paris, Arnaud Montebourg qui ne voulait pas rester trop longtemps en dehors des projecteurs, trop braqués à son goût sur Matignon et les problèmes fiscaux, a cru bon de préciser qu'il soutenait PSA au moment même où Pierre Moscovici écoutait les doutes et les inquiétudes de M. Zhu Fuzhou, le patron du constructeur chinois Dongfeng, à propos de sa relation avec PSA. On a compris que cette affaire était encore loin d’être bouclée.
Quelques minutes plus tôt, le ministre du Redressement Productif avait reçu à Bercy le PDG de Huawei venu donner des garanties à la France pour investir et apporter des fournitures à l’Europe. Il faut dire que Huawei est le leader mondial des équipements télécoms et tout le monde à Paris était aux petits soins pour lui.
Mais comment croire le ministre du Redressement quand, le même jour, il fait un sermon en faveur du "made in France" et surtout bouscule la centrale d’achat public en lui reprochant de ne pas être assez franco-française dans ses choix. Les étrangers à qui on dit de venir en France et qui entendent cela, et hallucinent.
Tous cela est sans doute très politique, n’empêche que pour un étranger c’est très étrange ! La fameuse centrale des achats publics n’a pas pour vocation de faire travailler les ateliers nationaux. On nage en pleine hypocrisie. D’une part, la centrale doit respecter une procédure d’appel d’offres. Le ministre le sait. D’autre part, elle a forcément pour vocation d’acheter le meilleur au meilleur prix. Le collègue du Budget est payé pour veiller au grain. Pourquoi pénaliser le contribuable ? On a même créé cette agence dans le but de faire quelques économies…
La vérité, c’est que dans ses propos et ses attitudes la France n’assume pas les codes et les procédures de la mondialisation. D’où les difficultés que l’on rencontre en Chine. D’où les contradictions du ministre du Redressement Productif qui se retrouve à la fois ministre des industriels français, de la protection de l’emploi, de l’aménagement du territoire et de la préservation des intérêts du contribuable. Tout cela est assez contradictoire.
Le fond du problème, c’est le déficit de compétitivité des entreprises françaises. Les produits et les services ne passent pas. On n’a pas compris que la concurrence internationale ne nous obligeait pas à être les moins chers mais à être les meilleurs.
Pour clore cette journée de la cacophonie commerciale, Cointreau, le champion français du cognac, a publié des chiffres désastreux sur le marché chinois : le titre en bourse s’est effondré. Décidément, si les Chinois arrêtent même de boire français, rien ne va plus...
Des clients de prostituées témoignent : «On ne peut pas me punir d'avoir des besoins»
Le projet de loi visant à pénaliser les clients de prostitué(e)s sera probablement examiné à l'Assemblée nationale à partir de ce mercredi. Interrogés par Le Figaro via un appel à témoignages sur notre page Facebook, les clients se confient sur leur pratique et l'impact que pourrait avoir la menace d'une amende sur leurs habitudes.
Ils ont entre 25 et 45 ans, exercent des métiers très différents: cadre dans une compagnie d'assurance, agriculteur, ingénieur, proviseur dans un lycée…Des monsieurs tout le monde, au look et physique passe-partout. Certains sont en couple. Mais tous ont un point commun: avoir fait appel à des prostitué(e)s. La première fois s'est souvent déroulée dans le cadre d'une soirée potache, lors d'une virée en Espagne ou ailleurs. «J'étais comme un gosse à la Grande Récré, elles étaient toutes magnifiques», se souvient Mathieu (tous les prénoms ont été modifiés), cadre en région parisienne, à propos d'une virée il y a plus de dix ans dans une discothèque-maison close à la frontière espagnole. Tous y sont retournés, seul, via Internet ou dans la rue.
Quand on leur demande pourquoi, ces hommes mettent en avant une forme de solitude. «J'ai décidé d'aller voir des escort-girls à une période très particulière de ma vie», raconte Thimothé , 34 ans, assistant d'éducation dans une école. «J'étais seul, et j'avais envie d'être libre.» Jeremy, 37 ans, en couple, évoque de son côté un vide affectif. «Ça dépasse l'aspect sexuel, mon couple est tombé dans la routine. Je trouve avec Sofia, l'escort que je vois environ une fois tous les deux mois, ce jeu de séduction que je n'ai plus chez moi.» «Ma femme ne voulait plus faire l'amour avec moi depuis plus d'un an...Vous imaginez, j'ai des besoins. La loi ne peut pas me punir d'avoir des besoins», enchaîne Stéphane, ingénieur à Bordeaux.
«C'est une façon de prendre le pouvoir sur les femmes»
Au fur et à mesure des conversations, les masques tombent et les désirs et fantasmes moins avouables se dévoilent. «Je fais appel à la prostitution masculine pour pouvoir pendant un temps posséder ces garçons, qui n'ont pas leur mot à dire dans le lit, c'est l'action de domination par l'argent qui m'excite», confie Pascal, 28 ans. «C'est horrible à dire, mais faire appel à la prostitution, c'est une façon de prendre le pouvoir sur les femmes. Celui de dire, ‘toi je te baise, et tu peux pas dire non'», renchérit Thimothé. «Elles font des trucs que les autres femmes n'acceptent pas. Et surtout elles te font pas ch...r. Comme disait mon grand-père, ‘c'est celle que tu payes qui au final te coûte le moins cher'», lâche Mathieu.
Les faiblesses, aussi, se laissent entre-apercevoir. Julien, agriculteur dans le Sud-Ouest, se sent lui plus à l'aise avec ces femmes. «Mon ex était une femme magnifique, elle me rendait fou. Elle m'excitait trop et avec elle j'étais éjaculateur précoce. Parce qu'il ne faut pas croire, quand vous êtes un homme, vous avez la pression. Vous devez assurer, donner un maximum de plaisir, tenir le plus longtemps possible. Avec les prostituées, je me sens libéré.»
«Elle avait l'âge de ma fille»
La morsure des remords n'est pourtant jamais loin. «Il y en a une, elle avait le même âge que ma fille. Je ne pouvais pas m'empêcher d'imaginer que cela aurait pu être elle. J'ai dû arrêter de la voir», poursuit Stéphane, que ça n'a pas empêché de continuer à fréquenter d'autres prostituées. Chacun trouve l'arrangement qu'il peut avec sa conscience. «Bien sûr que si elles avaient le choix, elles ne coucheraient pas avec moi. Mais je suis gentil et doux avec elles, et pas trop moche, je dois pas être le pire», se défend Mathieu. «Ma régulière, je l'emmène dîner, au restaurant, je lui offre des fleurs, on discute», renchérit Julien. «Je crois qu'elle prend du plaisir, elle me dit que oui, enfin, au fond, j'en sais rien», admet le jeune agriculteur. «Elles ne sont pas vraiment consentantes, mais c'est pas vraiment du viol non plus», estime Thimothé. Aucun ne juge mériter une amende ou pense cesser de fréquenter des prostituées à cause d'une loi. «On ne peut pas pénaliser ma misère affective», estime Thimothé. «Ce sont les proxénètes qu'il faut poursuivre! Même si on n'est pas complètement con... On sait bien qu'on est leurs complices».
Pays-Bas : l’ONU sort la grosse artillerie contre le serviteur noir de saint Nicolas
C’est sûr, l’ONU va envoyer les Casques bleus. Il va bien falloir cela pour mettre fin au conflit qui fait rage aux Pays-Bas entre les antiracistes bon teint (je n’ai pas dit « noirs ») et les affreux autochtones qui prônent le maintien d’une abominable survivance des époques les plus racistes (pour ne pas dire noires) de leur histoire. Car en demandant qu’on en finisse avec « Zwarte Piet » – Pierrot le noir – qui accompagne traditionnellement le bon saint Nicolas pour sa tournée de cadeaux le 6 décembre, à la plus grande joie des enfants sages, quelques poignées d’excités du politiquement correct ont allumé une guerre qui les met à la merci des rieurs.
Or à l’ONU, il n’y a pas de rieurs, seulement des petits hommes gris qui n’ont jamais attendu, le cœur battant, l’arrivée d’un bel évêque à la barbe fleurie en espérant que « le saint » leur aura apporté un joli train en bois, un ours blanc, marron ou noir, peu importe, ou une belle maison de poupée. Des petits hommes gris pour qui la menace du fouet de Zwarte Piet et le gros sac où il promet d’emporter les garnements et les voyous jusqu’en Espagne n’est que le signe d’une abominable société violente, esclavagiste et paternaliste, où les méchants sont punis et les bons récompensés.
Là-dessus, d’ailleurs, les petits hommes gris ont déjà gagné : depuis une bonne dizaine d’années, l’assistant de saint Nicolas a dû remiser ses instruments de correction au placard et se borner à faire le pitre en distribuant cadeaux et friandises. Moins impressionnant, Zwarte Piet en version « light » peut-il espérer faire le poids ?
A l’ONU, on aimerait bien avoir sa peau – une peau bien noire : mais essayez donc de garder un teint de pêche quand vous passez l’année dans un pays chaud et que l’essentiel de votre boulot consiste à descendre par les cheminées pour récupérer les carottes laissées dans leurs petits souliers par les enfants qui espèrent les voir garnis de cadeaux en retour !
Sans rire, le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a ouvert une enquête et demandé au gouvernement néerlandais d’encourager « un débat national destiné à promouvoir la compréhension, le respect et le dialogue interculturel » autour du pauvre serviteur de saint Nicolas. A quoi le gouvernement a répondu que « le débat existe depuis longtemps » et qu’il n’a donc pas besoin de l’« initier ».
Car à force de chatouiller les Néerlandais dans leur histoire et de dénoncer leurs meilleurs souvenirs d’enfance comme d’affreux relents du pire des crimes, l’ONU a créé un effet boomerang. Massés par dizaines de milliers dans les rues d’Amsterdam la semaine dernière pour accueillir la traditionnelle parade d’arrivée du saint évêque et de ses Zwarte Piet – dont le nombre n’a cessé de croître depuis 1945 – les spectateurs ont réservé à ceux-ci un accueil triomphal. Les 21 plaintes pour « racisme » déposées il y a deux mois devant le tribunal d’Amsterdam pour obtenir leur éviction ne traduisent décidément pas un sentiment majoritaire.
Pour l’heure, seule l’ambassade des Pays-Bas à Washington a décidé de remplacer Zwarte Piet par des Pierrots arc-en-ciel. Il est vrai que les missions diplomatiques néerlandaises sont en pointe pour la promotion des droits LGBT dans le monde – mais de là à remplacer un personnage mauresque par un symbole gay ?
Aux Pays-Bas les donneurs de leçons auront tout juste réussi à faire descendre les braves gens dans la rue – en leur faisant prendre conscience, qui plus est, de ce que leurs traditions et leur mode de vie sont menacés par l’antiracisme. Ces dernières semaines, les « Bureaux anti-discrimination » à travers le pays ont tous enregistré des dizaines de plaintes émanant d’autochtones qui s’estiment attaqués dans leur « néerlanditude ».
Il faut dire qu’une tweeteuse musulmane, Ima Dima, vient d’attiser les braises en s’attaquant aux « racistes » qui défendent Zwarte Piet : « Quand je lis des réactions aussi arriérées, je me dis pourquoi les Allemands n’ont-ils pas gazé les Néerlandais. Le monde serait bien plus relaxe. »
Tiens, c’est vrai, ça. S’il n’y avait plus de Blancs, il n’y aurait plus de racistes !
Cette Europe qui nous tue !
Depuis 1970, le chômage dans les pays de l’UE a quintuplé, la dette publique a quadruplé et la croissance annuelle a été divisée par quatre.
Même s’il ne se passe pas un jour sans que l’on nous parle de chômage, de fermetures d’usines, de déficits publics et de nouveaux impôts, jamais ou presque jamais l’Euro (et encore moins notre appartenance à l’Union européenne) n’est ouvertement remis en question. À dire vrai, ils ne sont qu’une poignée d’eurosceptiques comme Jacques Sapir, Nicolas Dupont-Aignan ou Marine Le Pen à venir s’exprimer sur les plateaux de télévision et encore, à condition d’être cantonnés dans le rôle ingrat de repoussoir. Quant à François Asselineau, certainement le plus redoutable d’entre eux, il est tout bonnement interdit d’antenne. Le sujet est donc tabou, ce qui, pour un esprit scientifique, est un signe qu’il ne résisterait pas à une critique fondée sur les faits.
Or ces faits, les voici : depuis 1970, le taux moyen de chômage dans les pays de l’UE a plus que quintuplé, la dette publique rapportée au PIB a quadruplé et la croissance économique moyenne annuelle a été divisée par quatre.
Entre 1980 et 2012, le poids de l’UE dans le PNB mondial est passé de 32 % à 18 %.
Au cours des dix dernières années, sur les 34 membres de l’OCDE, les cinq pays les moins performants selon les critères combinés de la croissance, du chômage et de l’endettement public sont tous des pays membres de l’Union européenne et inversement, aucun ne figure parmi les cinq premiers de la classe.
Entre 1986 et 2010, la Grèce, l’Espagne et l’Irlande avaient perçu des différents dispositifs budgétaires de l’UE près de 300 milliards d’euros, un montant équivalent à trois fois le plan Marshall en monnaie courante. Or, en 2013, la Grèce est en faillite, l’Espagne sous perfusion et l’Irlande sort à peine de la plus grande crise de son histoire.
Inutile donc de se demander pourquoi Daniel Cohn-Bendit et Manuel Barroso nous sortent toujours le même argument : la construction européenne a apporté la paix ! Une affirmation bien commode certes mais qui n’en reste pas moins un mensonge historique. La paix en Europe a résulté en premier lieu de l’aversion pour la guerre de tous les peuples européens après la folie de 39-45, en second lieu de la partition du continent en deux blocs militaires intégrés, l’OTAN et le Pacte de Varsovie et enfin de l’absence de buts de guerre. Elle n’a eu strictement rien à voir avec l’UE.
Les européistes les plus convaincus rejettent la faute sur l’absence d’union politique et prônent une accélération du processus d’intégration vers le fédéralisme. C’est oublier que les peuples, qui ont bien senti que la démocratie allait leur filer entre les doigts, n’en veulent pas. Sans compter que la Flandre ne veut plus payer pour la Wallonie, ni la Catalogne pour la Castille, ni Milan pour Naples. Quand à nos voisins d’outre-Rhin, ils ne conçoivent le fédéralisme qu’à la condition totalement utopique que chaque membre soit à sa manière aussi vertueux que l’Allemagne.
La seule conclusion qui s’impose, c’est que la machine infernale de l’UE est un désastre total. Cette utopie supranationale, portée par des idéologues aveugles et maillon essentiel d’un nouvel ordre dominé par les multinationales, cette Europe-là nous tue.
Faire redémarrer PSA
Faire redémarrer PSA
L’arrivée de Carlos Tavares au poste de numéro 2 de PSA puis, courant 2014, à la tête du constructeur est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle.
Bonne parce que l’homme est un professionnel aguerri, un passionné du monde automobile et un compétiteur né. Il n’y avait, disponible sur le marché, aucun responsable d’une telle envergure, qui plus est francophile. De par son expérience, aux antipodes de celle de ses deux prédécesseurs, Christian Streiff, passé par Saint-Gobain et Airbus, et Philippe Varin, venant de l’industrie sidérurgique, le futur patron de PSA sera immédiatement opérationnel.
S’il connaît tout de la stratégie de la marque au Losange, Tavares a surtout été au cœur de l’Alliance Renault-Nissan et, de ce fait, apparaît comme étant l’homme de la situation pour gérer, demain, un groupe PSA qui compterait, en son sein, des actionnaires aux intérêts si divergents que la famille Peugeot, General Motors, le groupe chinois Dongfeng et l’État français.
Il n’est d’ailleurs pas étonnant que le dossier de la redistribution des cartes capitalistiques de PSA soit géré en direct par l’Élysée, le ministère du Redressement productif étant tenu à l’écart de ce dossier. Sur ce point, le futur pilote du groupe PSA n’ignore rien des nécessaires bonnes relations qu’une grande entreprise française doit entretenir avec l’État, quelle que soit la couleur politique du gouvernement.
Pour autant, la nomination de Carlos Tavares au côté, puis à la place de Philippe Varin est aussi une mauvaise nouvelle, car elle confirme la gravité de la situation dans laquelle se trouve PSA. La reconduction, au printemps dernier, de l’actuel président du directoire n’avait certainement pas pour but de changer de fusil d’épaule quelques mois plus tard. Jusqu’au bas de l’échelle, c’est-à-dire dans les concessions, le besoin du groupe en liquidités est perceptible. L’alliance avec General Motors, qui devait donner un nouveau souffle à PSA, n’ayant eu pour conséquence que d’accroître le trou financier déjà béant via la perte d’un marché dynamique, l’avenir de PSA passe aujourd’hui par la Chine. À l’évidence, l’arrivée de Tavares préfigure une conclusion prochaine des négociations menées avec Dongfeng. On va enfin savoir.
Ayrault le démineur
Jean-Marc Ayrault a ouvert hier le vaste chantier de la réforme fiscale. Le Premier ministre a fait d'une pierre deux coups ! Un : montrer qu'il était bien, pour quelque temps encore, le patron du gouvernement. Et deux : se concilier les bonnes grâces des partenaires sociaux, premiers invités à Matignon. Il convient en effet de ne pas être dupe. Avant de construire un nouvel édifice fiscal, Jean-Marc Ayrault a surtout entrepris une opération de déminage. Par son initiative d'une hardiesse insoupçonnée, il entend combattre le « ras-le-bol » fiscal et ramener dans le jeu des syndicats débordés.
Derrière sa volonté affichée d'entretenir un dialogue permanent avec les partenaires sociaux, il y a, chez le Premier ministre, le souci de s'en faire des alliés pour canaliser la fronde fiscale. Ce n'est pas sans inquiétude que les grandes centrales syndicales ont vu, ces dernières semaines, se développer des manifestations échappant à leur contrôle. Les « Bonnets rouges » ont beaucoup plus mobilisé que ne l'ont fait, samedi dernier en Bretagne, la CGT et la CFDT dans une tentative de récupération.
Il n'est donc pas étonnant que les syndicats aient réservé un accueil favorable à l'invitation de Matignon. Les voici, d'une certaine manière, « relégitimés ». On peut cependant s'interroger sur la pertinence d'une consultation syndicale dans le domaine de la fiscalité qui relève habituellement du pouvoir politique et du législateur. Il n'est pas certain, dans un pays au très faible taux de syndicalisation, que tous les Français se reconnaîtront dans les préconisations d'organisations surtout attachées à leurs privilèges.
Ce qui est à redouter, après qu'aient été reçus les présidents de groupes parlementaires et les rapporteurs généraux du budget des assemblées, c'est un fatras de demandes inconciliables. Comment François Hollande pourrait-il prendre le risque d'une réforme non consensuelle ? Déjà, comme sur la fameuse pause fiscale, on sent poindre une petite divergence de calendrier entre l'Élysée et Matignon. Il ne faut pas se leurrer : Ayrault travaille moins à une vaste réforme qu'à une simple pause… sociale.
Pour la bobocratie, Christiane Taubira est la « femme de l’année »
Le choix de Elle est un aveu et une gifle. C’est la grossièreté raffinée de ceux qui vivent dans la bulle des modes et des mondanités.
L’hebdomadaire féminin Elle a désigné Mme Taubira « Femme de l’année ». Ce choix est révélateur : il se justifie à court terme par l’indignation, ce baume d’entretien de la bonne conscience qui lui donne le teint éclatant du politiquement correct. Drapée dans la générosité et l’élégance de l’antiracisme, Elle participe au mouvement de stigmatisation de faits heureusement rares et tellement stupides qu’ils ne méritaient guère une pareille publicité. Mais l’essentiel n’est pas là : la « Femme de l’année » n’est pas seulement la victime d’un racisme vulgaire, elle est d’abord celle qui a revêtu depuis 18 mois le vernis de l’idéologie branchée de la bobocratie parisienne, pailleté d’obsessions et de priorités qui gomment les véritables préoccupations du peuple comme on efface les points noirs.
Le choix de Elle est un aveu et une gifle. C’est la grossièreté raffinée de ceux qui vivent dans la bulle des modes et des mondanités. Le peuple français se sent envahi… On l’écrase sous le mépris de l’antiracisme facile de ceux qui ne sont pas confrontés à une présence étrangère arrogante. Le peuple français est inquiet de la montée de la délinquance et angoissé par l’impunité grandissante des malfaisants… On s’épanche sur le sort douloureux des victimes de l’inconfort des prisons. On s’empresse de l’éviter au plus grand nombre. Les Français tirent une fierté légitime d’une histoire glorieuse qui compense le déclin actuel et pourrait même susciter l’énergie d’un renouveau… On leur rappelle les heures sombres de leur histoire qui les chargent des chaînes de la repentance. Louis XIV et Napoléon ne sont plus, l’un le roi de l’apogée classique de la France, l’autre le fondateur de sa modernité, mais des promoteurs de l’esclavage. Les Français ont donné à la politique familiale une place essentielle dont on perçoit les effets dans la démographie… On s’acharne à détruire la famille au nom d’un individualisme stérile.
Les lois Taubira – celle qui limite volontairement la traite négrière à l’Atlantique en oubliant l’esclavagisme arabe, celle qui introduit le mariage unisexe, celle qui veut vider les prisons – ont toutes deux points communs. D’abord, elles affichent un souverain mépris de la réalité, celle de l’histoire, celle des sexes, celle de la délinquance. Ensuite, elles visent une cible davantage qu’un but. Il ne s’agit pas pour elles de contribuer au bien commun des Français, mais de s’attaquer aux valeurs qui les animent, la fierté de leur histoire, leur goût de la famille, leur désir de sécurité. Leur objectif est de détruire, non d’édifier. Cela est-il étonnant chez une élue dont l’action politique est née sous le signe de l’indépendantisme ?
Forte de ses certitudes et de ses préjugés, Madame Taubira, qui écoute peu et ne dialogue pas, est parvenue à faire l’unanimité contre elle chez les magistrats. On comprend aisément le choix de Elle. Le mépris pour les valeurs nationales, c’est le mépris pour le populisme, c’est le moyen de souligner sa distinction, de montrer comment une caste privilégiée se distingue du reste du pays par l’aversion qu’elle ressent pour les idées populaires. Est-il étonnant que l’indépendantisme soit ainsi reconnu par le snobisme ? Non. On y trouve la même racine et celle-ci ne s’appelle pas l’amour de la France, mais ignore le sens de la démocratie.
Une petite mise au point d’un général...
François Michel Gonnot, député de la 6e circonscription vient de publier un nouvel article sur son blog: «Voici l’article que le général de brigade Pierre Royal a fait paraître dans son bulletin de promotion en mai « Suite aux nombreuses questions qui me sont posées quotidiennement concernant mes liens de parenté avec Ségolène Royal, je tiens à effectuer la mise au point suivante :
Ségolène Royal est ma nièce, fille de mon frère ainé Jacques, qui a terminé sa carrière militaire avec le grade de lieutenant-colonel dans l’artillerie de Marine. Si je ne partage en aucune façon ses options politiques, l’esprit démocratique me contraint à les supporter. Par contre, je ne puis admettre que, pour construire sa carrière politique, elle ait sali de façon outrageante la mémoire de son père.
Lors de la sortie de son livre « Le printemps des Grands-parents », titre très cocasse quand on saura qu’elle a été particulièrement odieuse avec mes parents (ses grands-parents), elle a accordé un certain nombre d’interviews d’où il ressortait qu’elle avait eu une enfance très dure du fait de son père, militaire rigide et borné qui la brimait.
Par contre, au moment de la guerre du Golfe, dans une interview du journal « La nouvelle République du Centre », elle disait son soutien aux soldats français, évoquant avec émotion le souvenir du départ de son père pour l’Algérie et sa mort au combat (en réalité, mon frère est mort d’un cancer en 1981) ! (...)
En conséquence, je n’ai plus aucune relation avec cette jeune femme, résolument mythomane, et j’ai honte de voir le nom de ma famille ainsi galvaudé par une personne qui est en train de mettre à sac sa région sur le compte de ses administrés.... et ce sans payer l’ISF malgré son patrimoine bien garni.
Et Louis Mexandeau, ancien ministre socialiste, ainsi que nombreux de ses anciens collègues disent d’elle....:
«Ségolène Royal, c’est une inculture de taille encyclopédique, une sorte de trou noir de la science, une ignorance crasse, qui avoue même aujourd’hui en petit comité, qu’elle est bien heureuse de ne pas à avoir à gérer la crise actuelle; mais surtout satisfaite d’engranger ce que le P.S. lui verse à titre d’indemnités personnelles pour l’ensemble de ses déplacements, et pas au nom de l’internationale socialiste dans le monde ».
Fermez le ban !!!
Et quand on pense que près d’un français sur deux était prêt à voter pour elle, ça fait froid dans le chabichou !
Général Pierre ROYAL, oncle de Ségolène
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