TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

dimanche 20 juin 2010

La Chanson du Dimanche


Sarkozy loue la relation "sans nuage" entre Paris et Moscou

Nicolas Sarkozy était invité samedi 19 juin à Saint-Peterbourg où il a loué l'excellence des relations politiques et économiques entre la France et la Russie. Invité à clore la 14e édition du Forum économique international dans l'ex-capitale impériale russe, M. Sarkozy a concrétisé ces liens par une longue série d'accords gouvernementaux et commerciaux et réaffirmé que l'Europe et la Russie devaient "travailler ensemble", notamment sur la régulation financière et la réforme de la gouvernance mondiale.

"Rarement dans l'histoire, les relations entre la Russie et la France ont été à ce point ambitieuses, sans nuage et pleines de confiance réciproque", a-t-il résumé devant la presse à l'issue d'un entretien avec son hôte.

DES CONTRATS POUR LES ENTREPRISES FRANÇAISES

M. Sarkozy a amené avec lui une myriade de dirigeants de grandes entreprises françaises. Il s'est réjoui de "l'évolution spectaculaire des relations économiques" entre Paris et Moscou et de leur ouverture à des secteurs nouveaux, autres que l'énergie ou les matières premières.

Symbole de cette évolution choisi par le chef de l'Etat français, la signature samedi d'une lettre d'intention par le fonds russe Hermitage pour la construction de deux tours d'une hauteur de 320 mètres, dessinées par l'architecte britannique Norman Foster, dans le quartier d'affaires de la Défense, près de Paris.

Comme attendu, GDF-Suez a finalisé sa prise de participation dans le gazoduc North Stream, aux côtés du géant russe Gazprom, des entreprises allemandes EON et BASF et du néerlandais Gasunie.
Et EDF a confirmé sa prise de participation de 10 %, aux côtés de l'italien ENI et de Gazprom, dans la société South Stream AG pour participer au projet de construction de l'autre gazoduc destiné à approvisionner l'Europe, via la mer Noire.

Alstom a par ailleurs confirmé son alliance avec le constructeur russe de trains Transmachholding (TMH) pour fournir 200 locomotives aux chemins de fer kazakhs. Un accord pour la fourniture d'autant de motrices aux chemins de fer russes devrait être paraphé "d'ici quelques jours", selon l'Elysée.

"NOUS AVONS VOCATIONS À ÊTRE AMIS"

Sur le plan politique, Nicolas Sarkozy a profité de son séjour russe pour flatter Dmitri Medvedev et promouvoir la coopération russo-européenne. "La guerre froide, c'est fini. Le mur, c'est fini. La Russie est une grande puissance, nous sommes des voisins, nous avons vocation à être des amis, nous devons nous rapprocher", a-t-il lancé devant les participants au Forum économique international.

Soulignant sa "confiance dans la parole" du président russe, son homologue français a notamment salué sa décision de s'associer aux sanctions adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU au début du mois contre l'Iran, affirmant que "rien n'aurait été possible s'il n'avait fait et assumé ce choix". Et pour cause, la Russie et la Chine disposent d'un droit de véto au Conseil de sécurité qui avaient contraint l'Europe et les Etats-Unis à adoucir les sanctions pour rallier Pékin et Moscou.

Au cours de leur entretien, M. Sarkozy lui a également assuré que la France était prête à engager "sans délai" des négociations avec Téhéran sur son programme nucléaire à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à Vienne, "sur la base des efforts brésiliens et turcs", a fait savoir l'Elysée.

A quelques jours du G20 de Toronto, Nicolas Sarkozy s'est enfin réjoui de pouvoir compter sur le soutien de la Russie pour "faire bouger les choses", notamment sur la régulation de la finance internationale.


Ce n'est pas que du foot!

Tout avait commencé par des prostituées fournies sur un plateau à des joueurs gavés. Et cela finit par un sélectionneur traité de "sale fils de pute".

Cette Coupe du monde se termine – sauf miracle mardi soir – sur un fiasco complet: un jeu incompréhensible, un coach que l’on n’ose plus qualifier, des joueurs divisés mus par leurs seuls intérêts personnels, une fédération discréditée, sans compter une sous-ministre à la parole étourdie.Le rêve de 1998 est oublié dans une Afrique du Sud qui veut offrir au monde le spectacle d’un pays réconcilié. Peut-être saura-t-on un jour quel "traître" a rendu publics et peut-être amplifié les propos indéfendables de "Nico". Mais l’affaire Anelka ne suffit pas à masquer la crise générale du football français: "Cette équipe ne représente pas la France, avec ses clans, ses divisions ethniques, sa persécution du première de la classe. Elle la reflète et nous tend un miroir terrible, nous sommes obligés de nous reconnaître", nous dit Alain Finkielkraut. Ce n’est pas que du foot!

Il ne suffira pas de casser le miroir pour retrouver le rêve. Les divisions ont mis à mal la victoire black-blanc-beur de 1998. Il faudra un sérieux coup de balai dans les instances tricolores. Redéfinir un jeu, une technique, et surtout insuffler un état d’esprit nouveau dans lequel se reconnaisse la France. Avant tout, plus de décence. Bonne chance, Laurent Blanc!


Olivier Jay

La Russie s'attend à une restructuration de la dette de la Grèce (ministre)

Le ministre russe des Finances Alexeï Koudrine a déclaré samedi s'attendre à une restructuration de la dette grecque, quelques jours après la dégradation de la note de la Grèce par l'agence Moody's qui a provoqué la colère de Bruxelles. "Je suppose qu'il y aura une restructuration de la dette de la Grèce, ce qui ne sera pas agréable", a-t-il déclaré au Forum économique de Saint-Pétersbourg (nord-ouest). "Mais cela ne sera pas une restructuration importante, cela sera acceptable pour le marché. Si elle n'est pas importante, le marché l'accueillera normalement", a-t-il toutefois tempéré, ajoutant que cela était déjà anticipé par les investisseurs. "Vous pourriez appeler ça un mini-défaut, mais je ne dirais pas que c'est un défaut à proprement parler. Cela sera quelque chose de plus compliqué", a-t-il ajouté. Jeudi, des experts de la mission de l'Union européenne et du FMI ont jugé que le plan destiné à sortir la Grèce de sa crise financière était appliqué comme convenu. L'agence de notation Moody's a abaissé lundi la note de la Grèce de quatre crans, de "A3" à "Ba1", la reléguant dans la catégorie spéculative pour un risque de non-remboursement de sa dette publique, une décision jugée "sans fondement" par Athènes et durement critiquée par la Commission européenne. La ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, n'a pas partagé le même avis que M. Koudrine. "L'aide financière (de l'UE et du FMI de 110 milliards d'euros sur trois ans, ndlr) n'est pas dépendante d'une quelconque restructuration de la dette", a-t-elle déclaré. Le gouvernement grec "commence à réformer et à changer en profondeur l'économie" du pays, a-t-elle ajouté, "pour moi au moins, c'est ce qui compte". Les difficultés budgétaires de la Grèce ont provoqué une crise financière majeure en zone euro, faisant plonger la devise européenne et suscitant des inquiétudes sur l'avenir de cette monnaie.

Villepin "s'enferme" (Daubresse)

Marc-Philippe Daubresse, chef de file des centristes (ex-UDF) de l'UMP, a déclaré que Dominique de Villepin "s'enferme dans une posture totalement politicienne, mélange d'opportunisme et de démagogie à l'occasion du lancement de son parti" samedi.

Les Vingt-Sept lancent une "opération vérité" sur l'état des banques européennes

Pour sauver les Etats, vérifions la solidité des banques. Réunis à Bruxelles jeudi 17 juin, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne n'ont pas activé de plan de sauvetage en faveur de l'Espagne, et de ses banques en difficulté. En revanche, ils ont décidé, à la demande expresse de Madrid, d'organiser pour toutes les grandes enseignes européennes un test de résistance - "stress test" - et d'en publier les résultats avant la fin juillet. Histoire de prouver aux marchés qu'ils n'ont pas à douter de la solidité des banques, celles de la péninsule ibérique en particulier.
Cette opération doit aider les plus grandes banques espagnoles, qui vont beaucoup mieux que les caisses d'épargne ibériques, à retrouver la confiance des marchés pour se financer.

L'objectif est aussi d'éviter une contagion susceptible de plomber les banques européennes engagées en Espagne. "La transparence est essentielle si nous voulons gagner la confiance des investisseurs, des citoyens et des entreprises", a martelé José Luis Rodriguez Zapatero, le premier ministre espagnol.

Techniquement un "stress test" consiste à simuler la résistance d'une banque à un choc majeur - récession, défaillance d'un Etat, effondrement boursier, faillite de grosses entreprises. Une vingtaine d'établissements transfrontaliers seulement, comme BNP Paribas, la Société générale, la Deutsche Bank ou l'espagnole Santander, seront concernés par la publication. "Là où il y a de la transparence, où il n'y a pas de rumeurs, on peut mieux réagir", a assuré Angela Merkel, la chancelière allemande, en précisant que Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE), avait soutenu l'initiative. "Si on a quelque chose à cacher, cela finit toujours par apparaître", a renchéri la chancelière.

L'Allemagne compte désormais jouer la carte de la transparence, alors que les banques germaniques, très fragilisées par la crise, y sont réticentes et évoquent des impossibilités législatives. Nicolas Sarkozy, le président français, a estimé que la transparence permettrait d'éviter d'avoir "des psychodrames les uns après les autres".

Il y a un an, les Européens s'étaient refusés, à la différence des Américains, à publier les résultats des "stress tests" réalisés dans chaque pays. Explication avancée : les Américains avaient retenu des hypothèses plus favorables pour tester leurs banques, et les Européens craignaient de plomber leur propre système bancaire avec des résultats moins favorables.

En un an, le rapport de forces s'est retourné : sous la pression du G7, les Etats européens sont aujourd'hui dans l'obligation de démontrer que leurs banques sont en bonne santé, et cherchent à gagner du temps afin d'éviter de voler au secours de l'Espagne.

Officiellement, a-t-on parlé des difficultés espagnoles ? "Nous considérons qu'il n'y a pas de problème", a indiqué M. Sarkozy. En réalité, M. Zapatero a présenté la vaste cure d'économies adoptée dans la douleur par son gouvernement. Celle-ci a été approuvée par ses homologues européens, en particulier les mesures de libéralisation du marché du travail, a précisé Mme Merkel. Pour le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, ces mesures sont "courageuses" et "produiront leurs effets".

Les Européens ont par ailleurs proposé deux initiatives pour le sommet du G20, dans deux semaines à Toronto : la création d'un prélèvement sur les banques, qui pourrait, en dépit des réserves françaises et britanniques, alimenter un fonds destiné à les renflouer en cas de crise. Et la mise en place, moins consensuelle, d'une taxe sur les transactions financières dont la nature n'est pas définie. Les pays libéraux, comme le Royaume-Uni, soucieux de préserver l'activité de la City, y sont réticents, craignant de voir l'industrie de la finance se déplacer vers des régions du monde qui ne taxeraient pas les transactions.

Mme Merkel et M. Sarkozy envisagent de créer seuls cette taxe si nécessaire. "La France et l'Allemagne, nous sommes demandeurs et prêts à envisager sa mise en place même si tel ou tel grand acteur n'en voulait pas", a indiqué M. Sarkozy.
Arnaud Leparmentier et Philippe Ricard

Jean-Claude Trichet critique l'attitude des banques après la crise financière

Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, a condamné sévèrement l'attitude adoptée par les banques après la crise financière, dans un entretien au quotidien allemand Welt am Sonntag à paraître dimanche.
"Elles auraient toutes disparues si nous ne les avions pas sauvées. C'était clair pour nous", déclare M. Trichet. C'est l'une des raisons pour laquelle, il dit ne pas comprendre comment les banquiers ont cru pouvoir continuer à agir de la même façon qu'avant la faillite en 2008 de la banque américaine Lehman Brothers, qui avait précipité la crise financière mondiale. Selon lui, indemnités et bonus excessifs, comme les bénéfices déconnectés de l'économie réelle, sont "incompatibles avec nos valeurs fondamentales existantes".

Les Européens se sont mis d'accord jeudi sur une taxation des banques pour leur faire payer une partie de la facture de la crise et entendent promouvoir au prochain G20 des 26 et 27 juin à Toronto, un autre prélèvement, visant les transactions sur les marchés financiers.