TOUT EST DIT

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samedi 15 mai 2010


Henri IV, c'était le bon temps

Si tu ne sais pas où tu vas, tâche de te souvenir d'où tu viens. Face à un avenir incertain, la France applique ce principe à la lettre. Hier, par exemple, on a célébré avec faste le 400e anniversaire de la mort d'Henri IV. Sur le Pont-Neuf, bien mal nommé, un jeu pyrotechnique a illuminé la statue du monarque.

Au même moment, déguisé en "Vert Galant", un acteur se promenait à cheval brandissant une épée bleu fluo. Voici le chantre de "la poule au pot" qui prend des allures de Jedi...

Le ministre de la Culture et une flopée d'élus participaient à l'hommage. Au vaillant Bourbon, la République reconnaissante ! Une gerbe fut pieusement déposée rue de la Ferronnerie. Là où l'infâme Ravaillac assassina l'illustre Béarnais, le 14 mai 1610. Ce qui ne rajeunit personne.

Qu'a donc réalisé ce bon roi pour mériter notre reconnaissance éternelle ? Il a reconstruit le pays, pardi, et surtout mis un terme aux guerres de religion. Son successeur, troquant le Louvre pour l'Élysée, risque de ne pas connaître pareille réussite.

Nicolas 1er peine à arrêter le massacre des délocalisations, saint-Barthélemy du travailleur. On doute aussi que "l'interdiction totale de la burqa" aboutisse à un nouvel "édit de Nantes", réconciliant musulmans et chrétiens.

Lorsque le présent effraie, la gloire d'antan devient une valeur refuge. Du passé faisons table pleine ! Ce soir, avec la traditionnelle "Nuit des musées" - entrée libre pour tous - on pourra s'en mettre jusque-là.

La France, avec ses 1 200 musées, détient le record d'Europe. Elle attire le touriste plus sûrement que l'industriel. Pourvu qu'un jour, comme la Grèce, elle ne vive pas uniquement de ses ruines...


Gilles Debernardi

Trichet : "la situation la plus difficile depuis la 2e guerre mondiale"

Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, estime dans un entretien à paraître lundi 17 mai dans l'hebdomadaire Spiegel que les marchés se trouvent dans "la situation la plus difficile depuis la deuxième guerre mondiale, voire depuis la première".
"Nous avons vécu et vivons des temps véritablement dramatiques", poursuit-il, estimant qu'en fin de semaine passée, lors de la vague de panique sur les bourses européennes, "les marchés ne fonctionnaient plus, c'était presque comme au moment de la faillite de Lehmann Brothers en septembre 2008".

Dans cette interview, Jean-Claude Trichet laisse entendre que c'est aux gouvernements européens, plus qu'aux marchés monétaires, qu'incombe la responsabilité du recul de l'euro, qui est tombé vendredi à un nouveau plus bas de 18 mois face au billet vert. Il estime que l'euro n'est pas en butte à des attaques spéculatives et considère que l'Europe doit envisager des changements profonds en vue de prévenir et de sanctionner les écarts de conduite des Etats en matière de politique économique. "Ce n'est pas une question d'attaque contre l'euro. Cela concerne le secteur public et donc la stabilité financière dans la zone euro, explique-t-il. Il est clair que les Européens ont pour principale responsabilité de prendre des mesures appropriées pour contrebalancer les tensions actuelles en Europe."

Le président de la BCE plaide également pour un contrôle renforcé des budgets nationaux. "Nous devons faire un bond en avant dans la surveillance mutuelle des politiques européennes en Europe. Nous avons besoin de meilleurs mécanismes pour prévenir et sanctionner les écarts de conduite." "Il nous faut une mise en oeuvre efficace du contrôle mutuel, nous avons besoin de sanctions efficaces pour les atteintes au Pacte de stabilité et de croissance. La BCE réclame ici de profonds changements", souligne-t-il.

Jeudi, la Commission européenne avait proposé d'examiner en amont les budgets nationaux. "On ne peut pas avoir une union monétaire sans avoir une union économique, a plaidé José Manuel Barroso, le président de la Commission. Si les Etats ne veulent pas d'une union économique, ils doivent oublier l'union monétaire." L'idée a d'ores et déjà été rejettée par certains pays comme la Suède, et les parlementaires français sont loin, dans leur grande majorité, d'y souscrire.

DANS UNE SITUATION AUSSI DIFFICILE, TRICHET, DSK ET SARKOZY ONT FAIT MONTRE D'UNE RARE EFFICACITÉ.

Rigueur

Un spectre hante la politique française, le spectre de la rigueur, et chacun l’exorcise quand il faudrait l’accueillir avec reconnaissance, pour que prospère cette vertu vengeresse!


La gauche en fait un repoussoir, la droite un tabou, et François Fillon se découvre des vertus comiques insoupçonnées, qui refuse un label qui devrait faire sa gloire… Les Français ne le supporteraient pas, ni les marchés qui pourraient nous confondre avec la mauvaise Grèce, comme s’ils avaient besoin d’un aveu pour connaître notre vérité! Il faut revenir au dictionnaire ou à l’histoire, quand le pouvoir s’échine à ne pas nommer ce qu’il entreprend, et quand l’opposition fustige ce qu’elle devrait réclamer.

Le dico? La rigueur évoque un rappel aux règles, une exigence intellectuelle, et la fin des laxismes. Ni la droite, éprise d’ordre, ni la gauche, passionnée de justice, ne devraient redouter le mot. L’histoire? En 1958, c’était de Gaulle qui prétendait "rétablir la Nation sur une base de vérité et de sévérité, la seule qui puisse lui permettre de bâtir sa prospérité". Vingt ans après, Barre négociait la sortie des Trente Glorieuses: il fut détesté d’abord, estimé ensuite pour nous avoir légué un budget à l’équilibre. Delors ensuite, qui guérit
la gauche de ses errements et la France de l’inflation. Trois respectables totems pour qui voudrait relever le défi.

On reste donc avec le mystère de l’évitement, et l’on y voit beaucoup de peur, ou une lucide culpabilité. Fillon doit bien savoir que ses 5 milliards piochés dans les niches fiscales et dans les fonds de tiroir ne changeront rien à la faillite qu’il annonce. Il doit savoir, aussi, que les politiques de cadeaux fiscaux, le bouclier en tête, sont l’antithèse même de la rigueur, et qu’on ne rétablit pas l’ordre sur un lit d’injustice et d’idéologie…

"Nous ne faisons pas la rigueur, parce que nous n’augmentons pas les impôts, contrairement aux socialistes", clament les oracles de l’UMP. Certes. A ceci près que ce furent de Gaulle et Barre qui jouèrent de l’impôt pour rétablir nos finances… La gauche, elle, aurait beau jeu de réclamer une rigueur authentique et égalitaire. Mais elle n’est pas sûre que le sérieux soit de mise pour retrouver l’assiette au beurre, ne sait pas si elle doit manifester avec Besancenot sur les retraites ou assumer la dureté des temps avec les camarades Strauss-Kahn et Papandréou…

Dans cette affaire, il est un absent: Nicolas Sarkozy, qui s’est occupé de tant de choses pas forcément essentielles, pourrait porter devant le pays le besoin de rigueur, au lieu de charger les moulins à vent des marchés à grands coups de lettres cosignées avec l’amie Angela? Il paraphraserait de Gaulle: "Je ne cache pas que notre pays va se trouver quelque temps à l’épreuve, mais le rétablissement visé est tel qu’il peut nous payer de tout." Il reviendrait sur sa propre idéologie, forcerait le courage des Français par sa contrition, prendrait le risque et les coups et les gains. Mais il faut être fort pour oser se renier, et le Président, trois ans après, ne l’est plus assez.


Claude Askelovitch

La débâcle de 1940, « humiliation géante »

Le 10 mai 1940, après neuf mois durant lesquels nous assistâmes sans bouger à l'attaque puis à la défaite de la Pologne, notre alliée, les armées allemandes attaquaient à l'Ouest. C'était le week-end de la Pentecôte. De nombreux soldats français étaient en permission.

Le 13 mai, les blindés du général Guderian franchissaient la Meuse. Le 14, le général Von Rundstedt, ayant traversé les Ardennes, perçait les défenses françaises à Sedan et se lançait vers Arras, Cambrai, Amiens.

La « drôle de guerre » était terminée et Churchill, qui venait d'être nommé Premier ministre, en tirait la conclusion, le 13 mai, devant la Chambre des Communes : « Nous sommes à l'aube d'un des plus grands affrontements de l'histoire... Je n'ai rien à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur... Notre politique, c'est de faire la guerre sur mer, sur terre et dans les airs par tous les moyens. Faire la guerre contre une tyrannie monstrueuse. Notre but : la victoire, la victoire à tout prix en dépit de toute terreur, aussi longue et difficile que puisse être la route ; la victoire, car sans victoire il n'est point de salut. » (1)

En France, c'était le début de la débâcle. 110 000 soldats français furent tués dans cette bataille de France. « Elle fut perdue par l'impréparation, l'impéritie, la nullité à tous les niveaux de nos états-majors... Ce fut la plus grande raclée que reçurent nos armées au bout de mille ans d'histoire », écrit Maurice Druon dans son livre au beau titre, C'était ma guerre, ma France et ma douleur (2).

La France allait perdre, en quelques jours, son rang de première puissance. On allait appeler le maréchal Pétain, le général Weygand. « On faisait feu de tous les vieux bois », écrit Maurice Druon qui, pour décrire la mentalité de certains, raconte la consigne qui lui fut donnée par un officier : « Surtout, si vous rencontrez des Allemands, ne tirez pas ! ».

L'exode

De la même façon, un officier s'était écrié devant le Sergent Paul Hutin qui mettait sa mitrailleuse en batterie dans la forêt de Rennes : « Malheureux, si vous tirez sur eux, ils vont tirer sur nous ! »

L'exode immense allait commencer. Les gens vieux, jeunes, blessés, malades, mitraillés par les stukas et terrorisés mouraient de peur, de faim, de soif sur les routes. « Une humiliation géante m'assaillait », dit encore Maurice Druon.

La France hésitait. Le gouvernement allait déclarer Paris ville ouverte, laissant ainsi les troupes hitlériennes y entrer musique en tête.

Au contraire, Churchill multipliait les appels au sursaut, les mises en garde. Il s'agit, proclamait-il le 19 mai, « de sauver non seulement l'Europe, mais l'humanité tout entière de la tyrannie la plus infâme et la plus vile qui ait jamais obscurci et souillé les annales de l'histoire... C'est aujourd'hui le dimanche de la Trinité. Il y a des siècles, des paroles ont été écrites pour encourager les fidèles serviteurs de la vérité et de la justice : armez-vous ! Soyez prêts à la bataille, car mieux vaut périr au combat que de voir outragés notre Nation et notre autel... Nous défendrons notre île, quel qu'en soit le prix. Nous nous battrons sur les plages, sur nos terrains d'aviation. Nous nous battrons dans les champs et dans les rues. Nous nous battrons dans les collines. Nous ne nous rendrons jamais ! »

En France, sous le choc, l'effondrement politique suivit la défaite militaire.

Le sursaut viendra plus tard avec un général deux étoiles qui va entrer dans l'histoire.

(1) Discours de guerre, de Winston Churchill, Éditions Texto.

(2) Éditions Plon.

Gouvernement: Ceux qui sont prêts à baisser leur salaire

Alors que le nouveau Premier ministre David Cameron annonce une baisse des salaires gouvernementaux en Grande Bretagne, le JDD Edition du samedi a interrogé les ministres français à ce sujet. Extraits de notre enquête à paraitre demain.

ILS SONT CONTRE

François Baroin, ministre du Budget
"La rémunération des ministres est moins élevée en France qu’à l’étranger. Elle est indexée sur les traitements de la Fonction publique, qui ne baissent pas chez nous, alors que d’autres pays les réduisent. Je me méfie des décisions démagogiques."

Eric Woerth, ministre du Travail
"Non, c’est une mesure qui accompagne la baisse du salaire des fonctionnaires au Portugal. En France, les ministres ont une rémunération d’agents publics. Si je devais baisser mon salaire cela voudrait dire que les salaires des agents publics baissent aussi, ce dont il n’est pas question."

ILS SONT POUR

Christine Lagarde, ministre de l’Economie
"Je préconise avant tout la réduction des dépenses des ministres. Ma rémunération a déjà diminué : il y a cinq ans bientôt, en qualité de ministre déléguée au Commerce extérieur, je gagnais un peu plus qu’aujourd’hui. Mais le salaire ne me paraît pas la plus grosse source d’économies, le train de vie est plus important (voitures, réception, personnel…)."

Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique
"Je n’y suis pas opposée. Si cette décision est collective je l’accepterai. C’est une question de justice, au cas où nous devrions prendre des mesures contraignantes. De même, je suis favorable à une réforme de la retraite des députés et des ministres. La baisse du salaire aurait surtout une portée symbolique : les économies représenteraient peu au regard des déficits. En 2008, quand je suis devenue maire de Longjumeau, j’ai diminué ma propre indemnité pour pouvoir rémunérer les conseillers municipaux délégués."

Tous au régime grec

Nicolas Sarkozy n’a pas fêté ses trois ans de présidence. Il se fait curieusement discret ces temps-ci, le Président. On ne l’a pas entendu sur le volcan islandais, pas de grande déclaration sur la Grèce, pas de petite phrase pendant son voyage en Chine. On le voit travailler, l’air préoccupé, sérieux. Il commence enfin à ressembler à un vrai président, il était temps.


Carla aussi a changé, c’est Paris Match qui le dit. Celle que le magazine surnomme "la dame de Shanghai" aurait découvert "la violence du monde politique". Sur les photos, en fait de métamorphose, on constate juste un changement de coiffure : les cheveux détachés de la chanteuse ont été remplacés par un chignon glamour de First Lady.

Le pavillon de la France à l’Exposition universelle de Chine aurait coûté 55 millions d’euros. "Et après on nous demande
de faire des économies", proteste ma bouchère. François Fillon, la mine grave, l’a annoncé sur TF1, on va devoir faire des efforts si on ne veut pas finir comme la Grèce. C’est le gars sérieux, François Fillon. Celui à qui on confierait sans peur ses économies ou ses secrets. Il a une tête de notaire de province mesuré et discret que l’on retient à dîner parce qu’il écoute tout, parle peu mais n’en pense pas moins. Le Premier ministre a promis d’économiser 5 milliards sur les niches fiscales. Lesquelles?

Le juvénile François Baroin s’est montré bien évasif. Il s’y connaît en évasion, François. Sa blonde compagne va cesser d’être domiciliée dans le Nevada pour déposer une déclaration fiscale en France; l’amour n’a pas de prix. C’est peut-être ça la solution pour rapatrier les exilés fiscaux dans l’Hexagone, que les ministres paient de leur personne? Le gouvernement français qui promet de juguler la dette, c’est comme un alcoolique qui promettrait d’arrêter de boire en ayant un verre à la main. Réduire le déficit budgétaire, tout le monde est d’accord; renoncer à ses petits avantages, personne n’est pour. Les économies, c’est formidable quand ce sont les autres qui les font pour vous. Sauf qu’à force de retarder l’opération, l’abcès grandit et devient purulent. D’ici à ce qu’il faille amputer toute la jambe…
On nous annonce que les dépenses de l’Etat vont être gelées. La différence entre la rigueur et se serrer la ceinture? "C’est simple, m’explique un ami technocrate, les dépenses ne vont pas augmenter en valeur relative et elles vont rester les mêmes en valeur absolue."

On ne va pas dépenser moins, mais on va arrêter de dépenser plus. "Va expliquer ça à ton banquier quand t’es à découvert, ironise mon beau-frère. Si je gèle juste mes dépenses, lui il va me geler ma carte Bleue. On ne bouche pas un trou uniquement en arrêtant de le creuser." ""200 grammes de tarama, et avec ça?" Le traiteur grec moustachu de la rue de Tocqueville soupire quand je lui parle de son pays natal: "Les Grecs veulent (il dit “volent”) tout avoir sans effort. En France aussi la crise pas finie du tout. Les gens font très attention, ils achètent 100 grammes d’olives, 50 grammes de tarama, une feuille de vigne." Le commerçant grec est devenu
un vrai Français, il se plaint tout le temps. Attendrie, je lui achète du vin rosé et un litre d’huile d’olive dont je n’ai pas vraiment besoin.


Les affaires de Johnny, c’est une vraie salade grecque. Dans un livre qui fait scandale, on apprend que Johnny et son producteur de toujours, Jean-Claude Camus, seraient en froid. Le producteur accuse le fils de vouloir le séparer de son père. David Hallyday dément avoir participé au livre. Une chose est sûre, Johnny serait dans la moussaka jusqu’au coup: "Il n’a qu’à demander de l’aide
à l’Europe, ironise ma bouchère. Mais pour ça, il faudrait qu’il paie ses impôts en France."

L’euro plonge et la grande famille européenne tente de colmater les brèches pour éviter la noyade. Angela Merkel, c’est un peu la tante revêche qui vous sermonne quand vous êtes dans la panade avant d’accepter de mettre la main à la poche en ronchonnant. Nicolas, c’est le tonton flambeur qui promet toujours qu’il va bientôt arrêter de vivre à découvert sans jamais donner une date précise. L’Espagne, l’Italie et le Portugal seraient menacés de faillite, le Club Med de l’Europe prend l’eau de toutes parts sauf que prêter des milliards d’euros sans vrai plan de rigueur, c’est comme remplir une passoire percée sans colmater la fuite.Les médecins et les financiers sont formels: pour recouvrer la santé, rien de tel qu’un bon régime grec.
Anne Roumanoff

CETTE CHÈRE ANNE ROUMANOFF N'A JAMAIS MIS LES PIEDS CHEZ CE FAMEUX TRAITEUR GREC DE LA RUE DE TOCQUEVILLE.
CE TRAITEUR GREC EST FRANÇAIS, ILS S'APPELLENT MARC ET YVON, LA BOUTIQUE S'APPELLE "ATRYUM DES SAVEURS" ELLE EXISTE DEPUIS UN AN, YVON EST UN ANCIEN DE MAVROMATIS (pour ceux qui connaissent)LES METS ET PRODUITS PROPOSÉS SONT IRRÉPROCHABLES ET ABORDABLES, UN TRAITEUR N'EST PAS UN ÉPICIER.
CESSONS AUSSI DE PRÉSENTER LES GRECS COMME DES HOMMES GRAS ET À LA MOUSTACHE SENTANT L'AIL.
ALORS ANNE; PLUTÔT QUE DE DIRE DES CONNERIES: FERME LA !!! ET POUR LA CHARITÉ TU REPASSERAS, MERCI.

Nouvelles accusations contre Polanski

L'affaire Polanski a connu vendredi soir un nouveau rebondissement qui n'est pas sans surprendre. Après les accusations de viol sur Samantha Geimer, 13 ans à l'époque, une actrice anglaise, Charlotte Lewis, 42 ans, a affirmé vendredi avoir, elle aussi, été abusée sexuellement par le réalisateur franco-polonais.

Les faits remonteraient au début des années 80. Lewis, alors tout juste 16 ans, est à l'affiche du film de Polanski, «Pirates». «Il savait que je ne n'avais que 16 ans quand nous nous sommes rencontrés, et il m'a forcée à avoir des relations sexuelles avec lui dans son appartement à Paris», a révélé l'actrice, lors d'une conférence de presse surprise organisée à Los Angeles. Pour la conseiller, Charlotte Lewis avait à ses côtés l'avocate Gloria Allred, une habituée des affaires impliquant des personnalités.

«Tout ce que je veux, c'est que justice soit faite», a-t-elle poursuivi. Son avocate a précisé que sa cliente avait fait une déposition auprès de la police de Los Angeles (LAPD) et du bureau du procureur.

Pour l'avocat de Polanski, «c'est du pur chantage»

Charlotte Lewis espère désormais que son témoignage soit pris en compte par les autorités suisses au moment de la décision de l'extradition. «En plus du fait que sa victime et moi-même étions toutes les deux mineures, je crois qu'il y a d'autres similarités dans les crimes qu'il a commis. Il est très important que le bureau du procureur et les autorités suisses disposent de cette information quand ils décideront de son sort», a-t-elle précisé.

Actuellement assigné à résidence en Suisse, Polanski attend toujours une éventuelle extradition aux Etats-Unis, après son arrestation en septembre dernier sur mandat américain. Ses avocats, qui réclament toujours l'abandon des poursuites, ont accueilli ces nouvelles accusations avec «indignation et stupéfaction». «Ce n'est pas un rebondissement, c'est une affaire de pur chantage», commentait vendredi soir Me Kiejman, l'avocat de Roman Polanski sur LCI.

Cette nouvelle accusation contre Roman Polanski survient alors même qu'à Cannes, plusieurs réalisteurs et personnalités du monde du cinéma signent une pétition pour la libération du cinéastre. Cette pétition, lancée à l'initiative de Bernard-Henry Lévy a été signée notamment par Jean-Luc Godard , Olivier Assayas ou encore Agnès Varda. Mais Vendredi, sur la Croisette, l'acteur Michael Douglas a, lui, expliqué publiquement qu'il ne pouvait la signer.

Parce qu'il est riche et célèbre, parce qu'elle n'est rien, parce qu'elle a rêvé trop fort et qu'elle a échoué, cette "actrice" va, certainement, là, tenter de décrocher le meilleur rôle de sa misérable vie.

C'EST A PLEURER.

Voile intégral : les députés UMP contre le Conseil d'Etat

A droite, on savait que l'interdiction généralisée du voile intégral était difficile à tenir juridiquement. Dans un avis consultatif sur le projet de loi d'interdiction du voile intégral dans l'espace public, qui sera présenté mercredi 19 mai en conseil des ministres, le Conseil d'Etat juge que cette mesure ne participerait d'"aucun fondement juridique incontestable", selon Le Figaro.
Pour Jean-François Copé, il ne s'agit que d'une "interprétation" juridique. "Si la recommandation est 'ne faites rien', je dis ce n'est pas acceptable", a-t-il souligné. "Il existe aujourd'hui des interdictions générales et absolues : par exemple, on n'a pas le droit de se balader tout nu dans la rue sinon on est sanctionné", a expliqué le chef de file des députés UMP, auteur d'une proposition de loi sur l'interdiction de la burqa.

D'autres élus UMP sont montés au créneau : la députée du Nord Françoise Hostalier s'est déclarée "très surprise et même choquée par le ton péremptoire de l'avis du Conseil d'Etat". "Comment ces juristes censés éclairer le gouvernement et la représentation nationale peuvent-ils ainsi encourager ceux qui ne cherchent qu'à saper les valeurs fondamentales de notre société ?", argumente-t-elle.

"RÉFORME CONSTITUTIONNELLE"

Le député villepiniste Hervé Mariton a réagi en envisageant "une réforme constitutionnelle", si le projet de loi du gouvernement interdisant totalement le port du voile intégral se révélait contraire à la Constitution. "Je pense que beaucoup sera dans l'intention du législateur, et que la qualité, la clarté et l'équilibre du débat parlementaire doivent permettre de trouver un chemin", a déclaré à l'AFP M. Mariton.

Fin mars, les députés UMP avaient eu la même attitude lors d'un premier avis rendu par le Conseil d'Etat sur la question, à la demande du premier ministre. François Fillon avait alors appelé de ses vœux une loi qui aille "le plus loin possible dans la voie de l'interdiction générale". Malgré les difficultés juridiques.

Mardi, les députés ont adopté à l'unanimité une résolution condamnant "les pratiques radicales attentatoires à la dignité et à l'égalité entre les hommes et les femmes", comme le voile intégral. Le projet de loi d'interdiction devrait être examiné début juillet par les députés et début septembre par les sénateurs, l'objectif étant de le voir adopté définitivement à l'automne.

De leur côté, les socialistes ont déposé leur propre proposition de loi prévoyant l'interdiction de la burqa dans les seuls services publics.

CE VOILE EST UNE INSULTE À LA LAÏCITÉ ET À LA RÉPUBLIQUE,
PAS AUX FEMMES, SURTOUT SI CELLES QUI LE PORTENT SONT LAIDES.