samedi 4 octobre 2014
Pouvoir d’achat : le déclin français
Le président a dit qu’il serait l’homme du pouvoir d’achat. Il dispose d’un seul moyen pour y parvenir. Il consiste à diminuer d’une manière drastique la dépense publique, comme dans de nombreux pays.
Notre pouvoir d’achat est trop élevé (en moyenne), car, en France, nous dépensons plus de richesses que nous n’en créons ! Ce qui explique nos déficits et notre dette. Le président a dit qu’il serait l’homme du pouvoir d’achat. Il dispose d’un seul moyen pour y parvenir. Il consiste à diminuer d’une manière drastique la dépense publique, comme dans de nombreux pays. Les gaspillages, les fraudes, les abus, etc. sont estimés à environ 100 milliards par an. Tout est donc possible, avec du courage et une véritable rupture ! La fin du matraquage fiscal de nos entreprises, de nos investisseurs, des classes moyennes…
Ce « choc » fiscal aurait pour conséquence la fin du chômage de masse et la reprise d’une croissance saine : la responsabilisation des citoyens, la fin raisonnable et régulée d’un État providence en faillite, l’égalité des charges pour nos entreprises.
Qu’il serait doux d’avoir un gouvernement qui ait le courage de réduire les dépenses publiques… Pour comprendre le triste moral des Français : accablés par un État hypertrophié, prétentieux et omnivore qui entend s’occuper de nous et de tout, y compris de vertu, domaine où, pourtant, il n’est guère exemplaire. Prétendant faire notre bonheur malgré nous, multipliant les lois, les décrets, les contrôles, les comités Théodule, les impôts, les taxes, les prélèvements obligatoires, cela devient insupportable ! Comment s’étonner que, malmenés, infantilisés, rackettés, les Français aient le moral à zéro !
Les leçons de morale, de gestion des entreprises, de la part de nos politiques de droite et de gauche sont pitoyables ! Nos ministres de 2014 le sont tout autant… Pas une seule personnalité de la société civile et du monde économique. Rien que des fonctionnaires, des profs et des avocats ! Rectification : Macron ministre de l’économie… Il est bien le seul.
Ils ont accumulé 30 ans de chômage de masse, des déficits chroniques, 2000 milliards d’euros de dettes. Avec en plus une crise financière et économique dont ils portent une grande part de responsabilité. Pour quel bilan ?
Pourquoi il vaut mieux jouer à Pokémon qu’au socialisme
Vos enfants préfèrent jouer en réseau qu’étudier les sciences politiques ? Laissez-les faire : c’est en ligne qu’ils ont les plus grandes chances de comprendre les vertus de la liberté et de l’échange.
Les hommes politiques et ceux qui les élisent, et d’une façon générale ceux qui pensent avoir leur mot à dire dans les choix des autres, se comportent comme une armée de joueurs se battant pour le contrôle de la souris. L’expérience a déjà été menée, ce qui permet de se faire une bonne idée de ses conséquences sur le déroulement de la partie (ou l’état du monde).
On peut s’en faire une idée dans le monde réel ; les expériences du socialisme, du collectivisme et du dirigisme se sont toujours et partout soldées par des échecs. Mais puisqu’il se trouve toujours d’irréductibles pour refuser ou manquer de voir les choses telles qu’elles sont, il faut tirer les leçons d’une expérience bien plus simple (et moins destructrice) : Twitch Pokémon.
Le principe est le suivant : un jeu théoriquement conçu pour un joueur, Pokémon, est joué par des milliers de joueurs à la fois, les décisions étant prises collectivement. Au-delà de son caractère ludique, l’expérience est riche d’enseignements. Certains, ayant trait à la gestion de projet, sont recensés dans un article :
- Leçon n°1 : donnez aux gens du pouvoir mais pas de responsabilités, et beaucoup d’entre eux se changeront en bombes à retardement.
- Leçon n°2 : malgré la Leçon n°1, la plupart des gens ont de bonnes intentions et réussissent, mais ces réussites sont dissimulées par les gens mal intentionnés.
- Leçon n°3 : ce n’est pas suffisant de savoir quoi faire et à quel moment. L’essentiel est dans la réalisation.
- Leçon n°4 : quand tout le monde est un leader, personne ne l’est.
- Leçon n°5 : avec suffisamment de ressources et de temps, la plupart des projets « aboutissent », mais au prix d’énormément de temps et énormément de ressources.
Et on peut en tirer un enseignement plus large : prendre collectivement des décisions individuelles détruit de la valeur. Au lieu de jouer chacun leur partie, et avoir finalement des milliers de parties plus ou moins abouties, les joueurs se sont unis pour jouer une seule et même partie, consommant bien plus de ressources et de temps pour des résultats moindres. Même en écartant les joueurs mal intentionnés.
Car les joueurs ont des objectifs différents, et des stratégies différentes pour les atteindre. Les décisions prises collectivement, comme les traitements statistiques, écartent souvent l’exceptionnel et l’audacieux pour préférer le moyen (ou le médiocre, selon le point de vue).
La mise en commun des décisions, des ressources et des produits n’est pas le meilleur moyen d’avancer. Même en répliquant la partie jouée par les milliers de joueurs autant de fois qu’il y a de joueurs, le produit total ne sera pas aussi bon que si chaque joueur avait joué sa propre partie. Et il est possible de faire encore mieux.
En reliant les parties les unes aux autres, non par la centralisation des décisions, mais par l’échange et la coopération, les joueurs seront tous avantagés. Personne ne sera forcé de prendre part à l’échange, donc personne n’a quoi que ce soit à y perdre. Et chacun peut en bénéficier, tirant profit du niveau des meilleurs joueurs.
Au lieu de centraliser les commandes, il est bon de mettre en place une bourse d’échanges de Pokémon et d’objets. Et si le jeu le permettait, nul doute que la coopération se développerait ; dans des jeux multijoueurs comme Diablo, de nombreux débutants suivent de meilleurs joueurs pour acquérir plus rapidement de l’expérience et des objets et mener à bien leurs quêtes.
Moins un jeu est linéaire, plus il est censé laisser aux joueurs une marge de manœuvre – et plus chaque joueur a à gagner de l’échange avec les autres joueurs. Et le jeu le moins linéaire, c’est la vie.
Affirmons nos valeurs !
Affirmons nos valeurs !
L’acte est hautement symbolique. Ainsi l’a voulu Robert Ménard. En organisant le jumelage de sa commune avec la ville martyr de Maaloula, le nouveau maire de Béziers, qui n’hésite pas à proclamer sa foi catholique au grand désespoir des médias laïcards, a en effet voulu témoigner avec force aux chrétiens d’Orient la solidarité des Biterrois et de la vraie France face à la barbarie islamiste.
De tradition catholique
Celui qui, pour la première fois, a exigé et obtenu qu’une messe soit célébrée cette année en ouverture de la Féria de Béziers et rappelait quelques jours plus tard sur RMC que « ce pays est de tradition catholique et j’y tiens », l’avait annoncé fin août. Alors que plus d’un millier de personnes, anonymes et élus, s’apprêtaient à se rassembler, place de la Madeleine, pour « apporter leur soutien aux chrétiens et aux minorités d’Irak », Robert Ménard, via le service communication de la Ville, indiquait avoir noué « des contacts en Syrie pour faire part de sa proposition, qui a été très bien accueillie, d’un jumelage avec Maaloula ». Et il précisait : « Depuis des mois, des populations entières du Moyen-Orient sont persécutées par des fous d’Allah en raison de leur foi. Les chrétiens sont particulièrement menacés. Face à ces persécutions, la municipalité de Béziers ne peut rester inactive. Elle a décidé de témoigner de sa solidarité et de sa compassion. »
Invité jeudi sur Radio Bleu Hérault, Robert Ménard a annoncé cette fois-ci son départ, le 10 octobre prochain, pour Maaloula la chrétienne, « qui a été martyrisée, occupée par les islamistes, libérée, occupée, libérée » et qu’« on ne peut pas laisser tomber ». Aux journalistes, semble-t-il perplexes, l’ancien président de Reporter sans Frontières a expliqué : « Je suis différent des autres maires. Ils font des jumelages pour avoir des voyages faciles. Moi, (…) je justifie un jumelage, s’il y a un sens et pour affirmer des valeurs, ou s’il y a un intérêt économique. » Avant d’ajouter, non sans émotion : « Maaloula, c’est le dernier village où l’on parle l’araméen, la langue du Christ. Ce n’est pas rien… »
Maaloula, ville martyr
Située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Damas, Maaloula, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’un des berceaux du christianisme, connue dans le monde entier pour ses habitants parlant l’araméen, pour ses refuges troglodytiques datant des premiers chrétiens ou encore pour la ferveur avec laquelle on y célébrait chaque année la fête de l’Exaltation de la Croix, était la merveille chrétienne du Proche-Orient. Et puis, en huit mois, la ville est tombée par deux fois aux mains des djihadistes du Front al-Nosra, qui l’ont entièrement vidée de ses milliers d’habitants chrétiens.
Reprise en avril dernier par l’armée syrienne, les quelques réfugiés qui y sont revenus pour célébrer Pâques n’y ont trouvé que désolation. Les maisons ont toutes été pillées, incendiées ou détruites. Les lieux de cultes systématiquement saccagés. Présent ce jour-là, le patriarche grec-catholique Grégorios III n’a pas trouvé de mots assez forts pour dénoncer ce « véritable crime de guerre » : « c’est la dévastation du Temple, devait-il s’indigner, le mystère de l’iniquité. Un spectacle d’apocalypse s’est offert à nous. D’autres églises ont été détruites en Syrie, mais je n’ai jamais vu ça. J’ai pleuré et cherché vainement un moment de solitude pour prier… »
Il y a Maaloula. Et il y a beaucoup d’autres villes dans lesquelles les chrétiens sont aujourd’hui persécutés. Mais on attend encore que d’autres maires de France suivent le bel exemple donné par Robert Ménard.
GPA: Offres d'ovocytes à 300 m de l'Assemblée
Selon l'association Juristes pour l'enfance, une société américaine vendeuse de GPA, Circle Surrogacy, a organisé fin septembre une réunion et des consultations au cœur de Paris dans un hôtel de luxe proche du Palais Bourbon.
ALORS que le premier ministre annonce dans le journal La Croix que le gouvernement est «déterminé à renforcer la répression» contre «ces filières, ces officines qui chassent sur le territoire des États interdisant la GPA pour acquérir des parts de ce marché de l'humain de plus en plus attractif», les opposants à la gestation pour autrui (GPA) le prennent au mot et dénoncent le laxisme de l'État dans la lutte contre les entremetteurs, ces sociétés qui viennent chasser en France des éventuels candidats à la maternité pour autrui. Pour avoir commis un «délit d'entremise», les responsables de ces officines pourraient écoper de deux ans de prison et de 30.000 euros d'amende.
«Dix mois après notre première plainte déposée pouvant viser une société américaine organisant le processus de GPA, le business de la vente des bébés continue à s'implanter en France en toute impunité», dénonce une association proche de la Manif pour tous, Juristes pour l'enfance. Selon cette dernière, une autre société américaine vendeuse de GPA, Circle Surrogacy, a organisé fin septembre une réunion et des consultations au cœur de Paris dans un hôtel de luxe situé à 300 mètres de l'Assemblée nationale. Au menu, «des offres à 100.000 euros pour un enfant, un large choix de vendeuses d'ovocytes et de candidates à la gestation, et des dispositions contractuelles prévoyant les obligations réciproques des parties», rapportent, écœurés, les anti-GPA.
La société avertit les clients potentiels que la signature d'un tel contrat est contraire à la loi française, «mais qu'il n'est pas nécessaire de traverser l'Atlantique pour si peu ; le contrat est signé en France et envoyé par la poste ou par mail, bien que cela soit illégal», indique l'association. Les Juristes pour l'enfance ont décidé de porter à nouveau plainte en transmettant au procureur de la République l'enregistrement de la réunion à Paris, les plaquettes de présentation, les grilles tarifaires…
«L'enquête confiée à la Brigade de répression de la délinquance sur la personne à la suite d'une première plainte déposée le 10 janvier 2014 n'a encore donné lieu à aucune poursuite, alors que les faits dénoncés et contraires à la loi sont de notoriété publique!», s'est également émue Adeline Le Gouvello, l'avocate de Juristes pour l'enfance, jeudi dernier. Début mars, l'ancien Défenseur des droits avait par ailleurs alerté Christiane Taubira sur le développement de sites Internet mettant en relation des donneurs de sperme ou des mères porteuses avec des personnes désireuses de devenir parents. Le retour du ministère tarde à venir.
Les médecins grecs en grève contre les coupes budgétaires
Les personnels de santé grecs ont observé une grève de 24 heures ce jeudi 2 octobre, à l’appel des syndicats nationaux de médecins et d’infirmiers. Environ un millier d’employés des hôpitaux et centres de soin ont également manifesté à Athènes. « Hôpitaux fermés = cimetières ouverts », proclamait l’une des banderoles noires du cortège.
Les grévistes protestaient contre les coupes budgétaires dans la santé publique. L’avant projet de budget 2015 de la Grèce doit être dévoilé lundi au Parlement et ne nécessitera pas de nouvelles mesures de rigueur, a pourtant promis Antonis Samaras, Premier ministre de la coalition droite-socialistes au pouvoir.
Une organisation des soins « dans le rouge »
Les syndicats se montrent plus alarmistes. Lors d’une conférence de presse organisée la semaine dernière, ils ont dénoncé la réduction de 60 % des dépenses de fonctionnement du système de santé publique depuis 2009. Ils ont décrit une organisation des soins « dans le rouge »et « à la limite des règles de sécurité » où un poste sur trois n’est pas pourvu.
Selon eux, onze hôpitaux, 10 000 lits et 30 000 postes ont été supprimés en quatre ans en Grèce et les patients sont appelés « à mettre toujours davantage la main à la poche » pour se soigner. Le secteur de la santé en Grèce, généralement décrit comme corrompu et dispendieux, a subi de plein fouet les effets de l’austérité avec des dépenses en baisse de 11% par an en moyenne depuis quatre ans, selon l’OCDE.
Sommet de l'élevage. L'élevage français regarde vers le Sud
Le bassin méditerranéen offre des perspectives. Mais les Français sont chers.
Concurrencé sur ses marchés européens traditionnels du fait de l'embargo russe, et déjà inquiet de la fin des quotas laitiers en 2015, l'élevage français louche vers le Sud.Au Sommet de l'élevage à Cournon, près de Clermont-Ferrand (centre), rendez-vous international qui réunit jusqu'à vendredi plus de 30 pays, de l'Irak à la Turquie, les professionnels profitent d'être au pied du Massif Central pour exposer leur savoir-faire en emmenant les visiteurs dans les exploitations alentour admirer les Aubrac et les Salers.« La France n'est pas un pays d'élevage industriel, ici tout reste lié au terroir: c'est cette richesse qu'il faut mettre en avant », estime Dominique Guineheux, président de la commission Commerce extérieur d'Interbev, l'inter-profession des bétails et viandes.
Stéphane Le Foll en VRP de l'élevage
Créée l'an passé, cette commission témoigne de l'urgence à repousser les frontières. Avec le pourtour méditerranéen en coeur de cible: « On vise aussi le Japon et la Chine, mais pour le moment ce n'est pas ouvert. »C'est d'ailleurs devenu un leitmotiv du ministre Stéphane Le Foll, qui a promis jeudi de retourner en Algérie, en Tunisie et en Turquie, « si nécessaire », pour aider à lever les barrières douanières et sanitaires, après avoir lancé en janvier un « comité export » pour encadrer les éleveurs.
La concurrence de l'Inde
La filière, il le sait, préfère exporter des carcasses et conserver la valeur ajoutée en France. Mais les prix eux-mêmes font barrage. Car l'excellence française, vantée, fait aussi des bovins hexagonaux les plus chers d'Europe. Aussi les pays du Maghreb se fournissent-ils principalement en Inde, qui a succédé au Brésil depuis 2011 avec des prix imbattables.
Vendre la filière et plus seulement des animaux
C'est l'organisation de la filière - les différents maillons de la chaîne de l'élevage à l'abattage - qui intéresse une responsable algérienne en visite à Cournon: « Nous voulons sortir du simple rapport commercial », insiste Sabrina Ichou, responsable des filières animales au ministère algérien de l'Agriculture, de retour d'une tournée dans les exploitations.L'Algérie compte 900.000 têtes de bovins et consomme 420.000 tonnes de viande, dont 50.000 seulement sont importées; mais elle compte sur la filière française pour améliorer ses pratiques, la génétique et la formation des jeunes éleveurs.« On a une énorme marge de progrès à accomplir », confirme Kamel Chadi, président de Proda, société de gestion à capitaux publics (500 millions d'euros de chiffre d'affaires) qui cherche à nouer des partenariats pour développer « des fermes de référence » et des sociétés mixtes entre les deux pays. Interbev se dit prête à fournir des formations sur toute la chaîne.
Mais avec l'embargo russe, l'urgence est ailleurs pour les Français: faute de vendre à Moscou, la Pologne et l'Allemagne se rabattent sur l'Union européenne et attaquent la France sur ses marchés historiques. « Sur plus de 240.000 tonnes de viandes exportées par la France, 96% le sont vers l'Italie, la Grèce et l'Allemagne: or aujourd'hui, la Pologne est notre plus gros concurrent en l'Italie », note Dominique Guineheux.De plus, la consommation par tête tend à baisser au sein de l'Union européenne et les ventes suivent : -2% vers l'Italie en six mois (comparé à 2013), -11% vers l'Allemagne et -15% vers la Grèce. « Il faut absolument se positionner sur le marché mondial de la viande », prévient l'expert d'Interbev. Les « major players » - Brésil, Australie et Argentine - se recentrent massivement sur l'Asie, notamment la Chine où la France pourra jouer la carte du haut de gamme, mais sur des niches.Jeudi, l'annonce par Stéphane Le Foll de la suspension des tests de dépistage de l'ESB - ou maladie de la vache folle - a été saluée par les professionnels qui y voyaient un frein à l'exportation, alors que la plupart des pays européens les ont déjà abandonnés. « Ce n'est pas décisif, mais c'est un argument supplémentaire », juge Dominique Guineheux.
Un certain malaise…
Un certain malaise…
Cette campagne présidentielle, lancée 2 ans et demi à l’avance, ne m’inspire rien de bon. Monsieur Chirac soutient Alain Juppé. Madame Chirac soutient Nicolas Sarkozy. Etrange histoire de famille, un peu ridicule il est vrai… Tous deux, auxquels s’ajoute François Fillon, annoncent déja leur programme, 35 heures, fonction publique, Schengen, etc. Je voyais hier soir Alain Juppé sur France 2. Il me semblait tout dans la posture du sage, plaisantant, aimable, modeste. Peut-être est-ce sa vraie nature après tout. Un ami qui le connait bien me disait qu’il est adorable en privé, amical et adore plaisanter… En tout cas, tout semblait prévu pour le mettre en valeur: un contradicteur socialiste aboyeur et inintelligent, l’interpellation par une méchante responsable associative qui le victimise en le traitant de raciste tout en portant à son encontre des propos lamentables, l’accusant d’être "blanc et sexagénaire", une Marion Maréchal avenante, souriante et courtoise… Tout cela est bien gentil, mais n’est pas du tout à la hauteur. Encore une fois, le grand-guignol se concentre sur lespersonnes, les acteurs de la politique, le théâtre du combat des chefs, conflits d’egomalades, hypertrophiés. Posture, communication…Mais tout cela n’a rien à voir avec les enjeux de la France: comment remettre le pays en marche par une transformation de la République. Pourquoi rien ne fonctionne depuis une quarantaine d’années avec des gouvernements qui ne savent plus gouverner et ne parviennent pas à traiter les problèmes des Français, dont le chômage de masse? Pourquoi la France ne parvient plus à se gouverner? Pourquoi notre démocratie est-elle en panne? Pourquoi la poussée du vote protestataire et d’un gigantesque absentionnisme, signe de la défiance envers le politique? Pourquoi les Français paraissent se détourner de la construction européenne longtemps présentée comme leur avenir? Quels grands chantiers faut-il ouvrir, constitutionnels, européens, pour relancer la France et l’unité de Europe, la démocratie européenne? Les politiques font des annonces, trois ans à l’avance, pour capter l’attention. On va faire ceci ou cela… Ces annonces paraissent, non pas compter pour elle-même, mais au service de l’image de celui qui les formule… Des choses qu’ils ne feront sans doute jamais. Mais ce n’est pas du tout ce que la France attend: un questionnement profond sur la politique, la démocratie, les grands chantiers de l’avenir. Le temps est aux remises en cause, au bouleversements, pas aux effets d’annonces… Continuez, continuez… Une seule certitude de ma part: en 2017, ou même avant, rien ne se passera comme espéré par les uns et les autres, ni comme prévu.
TÉLÉ PUBLIQUE : NOUVELLE DÉMISSION SUR FOND D'INGÉRENCE ET DE CENSURE DU GOUVERNEMENT
Andreas Zoulas a démissionné de son poste de la commission de surveillance de la nouvelle télévision publique, accusant le gouvernement d’ingérence et de censure.
Une semaine après la démission de deux membres de la direction de NERIT pour cause d'ingérence du gouvernement dans les affaires de la nouvelle chaine publique, une nouvelle démission secoue le radiodiffuseur public.
Andreas Zoulas, le vice-président du comité de surveillance de NERIT a démissionné de son poste et a appelé les autres membres à faire de même. Après son départ, le comité se retrouve avec quatre membres. Selon la loi, le comité doit être composé de cinq membres pour fonctionner.
La démission de Zoulas fait suite à celles de deux anciens membres du conseil d'administration de NERIT: l'ancien président Andreas Makrydimitris et le vice-président Rodolfos Moronis. Les deux ont démissionné pour protester contre ce qu'ils ont dit être une ingérence directe du gouvernement dans la programmation du radiodiffuseur soi-disant indépendant. Dans l'incident le plus accablant, la porte parole du gouvernement aurait ordonné aux fonctionnaires de NERIT de ne pas retransmettre le discours du chef de l'opposition Alexis Tsipras lors de la Foire internationale de Thessalonique, un événement politique annuel pourtant majeur.
M. Zoulas a déclaré qu'il démissionnait pour protester contre le musellement du comité de surveillance. Selon Zoulas, après que l'organe de surveillance ait adopté une décision condamnant l'ingérence du gouvernement dans la programmation de Nerit, la décision a été gardée confidentielle.
Nerit a été créé après la fermeture surprise de l'ERT en juin 2013, largement critiquée en Grèce mais aussi à l'international. Le gouvernement avait alors donné des assurances répétées que la nouvelle chaîne publique, NERIT, serait totalement transparente et indépendante.
Une semaine après la démission de deux membres de la direction de NERIT pour cause d'ingérence du gouvernement dans les affaires de la nouvelle chaine publique, une nouvelle démission secoue le radiodiffuseur public.
Andreas Zoulas, le vice-président du comité de surveillance de NERIT a démissionné de son poste et a appelé les autres membres à faire de même. Après son départ, le comité se retrouve avec quatre membres. Selon la loi, le comité doit être composé de cinq membres pour fonctionner.
La démission de Zoulas fait suite à celles de deux anciens membres du conseil d'administration de NERIT: l'ancien président Andreas Makrydimitris et le vice-président Rodolfos Moronis. Les deux ont démissionné pour protester contre ce qu'ils ont dit être une ingérence directe du gouvernement dans la programmation du radiodiffuseur soi-disant indépendant. Dans l'incident le plus accablant, la porte parole du gouvernement aurait ordonné aux fonctionnaires de NERIT de ne pas retransmettre le discours du chef de l'opposition Alexis Tsipras lors de la Foire internationale de Thessalonique, un événement politique annuel pourtant majeur.
M. Zoulas a déclaré qu'il démissionnait pour protester contre le musellement du comité de surveillance. Selon Zoulas, après que l'organe de surveillance ait adopté une décision condamnant l'ingérence du gouvernement dans la programmation de Nerit, la décision a été gardée confidentielle.
Nerit a été créé après la fermeture surprise de l'ERT en juin 2013, largement critiquée en Grèce mais aussi à l'international. Le gouvernement avait alors donné des assurances répétées que la nouvelle chaîne publique, NERIT, serait totalement transparente et indépendante.
Overton : comment accepter l'inacceptable
Il s'agit du modèle d'ingénierie sociale baptisé Fenêtre Overton (TheOvertonWindow). Le modèle a été développé dans les années 1990 par Joseph P. Overton (1960-2003), ancien vice-président du centre analytique américain Mackinac Center for Public Policy. Dans sa théorie une fenêtre est un intervalle des idées qui peuvent être acceptées par la société à un moment donné et qui sont exprimées ouvertement pas les politiques sans être considérés comme des extrémistes.
Les idées passes les stades :
1/ d'inconcevables (inacceptable, défendu);
2/ de radicales (défendu mais avec des réserves);
3/ d'acceptables;
4/ d'utiles (raisonnable, rationnel);
5/ de populaires (socialement acceptable);
6/ de légalisation (dans la politique d'Etat).
L'utilisation de la fenêtre Overton est à la base de la technologie de manipulation de la conscience publique en vue de faire accepter par la société des idées qui lui étaient précédemment étrangères telles que la levée des tabous. L'essence de la technologie est dans le fait que le changement d'opinion recherché se divise en plusieurs pas dont chacun déplace la perception à un stade nouveau et la norme universellement admise à son extrême limite. Cela provoque un déplacement de la fenêtre même, en sorte que la situation obtenue se retrouve de nouveau dans son milieu ce qui permet de faire le pas suivant à l' intérieur de la fenêtre.
Les groupes de réflexion produisent et diffusent des opinionsà l'extérieur de la Fenêtre Overton en vue de rendre la société plus perceptible envers diverses idées et la politique. Quand un groupe de réflexion veut imposer une idée considérée comme inacceptable par l'opinion publique, il utilise par étapes la Fenêtre.
Pour montrer comment l'opinion publique peut être modifiée graduellement prenons l'exemple du mariage homosexuel. Dans le système de la Fenêtre Overton l'idée du mariage homosexuel restait pendant de longues années dans la zone défendue : la société ne pouvait pas accepter l'idée d'un mariage entre les personnes du même sexe. Pourtant les médias ne cessaient pas d'exercer un impact sur l'opinion publique en soutenant les minorités sexuelles. Peu à peu le mariage pour tous est devenu défendu mais avec des réserves, ensuite acceptable et, enfin, rationnel. A l'heure actuelle il est « socialement acceptable » et bientôt il sera évidemment complètement légalisé.
Le fonctionnement de la Fenêtre Overton est assuré par une multitude de spécialistes de manipulation de l'opinion publique : consultants politiques, chercheurs, journalistes, conseillers en communications, célébrités, institueurs. Quoi que ce soit, les thèmes comme le mariage homosexuel ou l'euthanasie ne nous semblent plus étranges. Ils ont subi l'ensemble du processus « technologique » de transformation depuis le stade d'inconcevable jusqu'à celui de légalisation.
Dans son blog vidéo Besogon.TV (Exorciste.TV) le réalisateur russe Nikita Mikhalkov expose le schéma de ce processus à l'exemple du cannibalisme qui est jusqu'à présent un phénomène inconcevable pour la société. Le déplacement de la Fenêtre Overton dans l'attitude envers le cannibalisme peut passer par les stades suivants :
Stade 0 : c'est l'état actuel où le problème est inacceptable, n'est pas discuté dans la presse et n'est pas admis entre les gens.
Stade 1 : le thème évolue de « tout à fait inacceptable » vers « défendu mais avec des réserves ». Il est affirmé qu'il ne doit avoir aucun tabou, le thème commence à être discuté lors de petites conférences pendant lesquelles des chercheurs rénommés font des déclarations sous forme de débats « scientifiques ». Parallèlement à ces débats pseudo-scientifiques une Société des cannibales radicaux est créée dont les déclarations sont parfois citées dans les médias. Le sujet cesse d'être tabou et est introduit dans l'espace médiatique. En résultat le sujet inacceptable est mis en circulation, le tabou est désacralisé, le problème ne suscite plus la même réaction, ses degrés différents apparaissent.
Stade 2 : le thème du cannibalismes passe du stade de radical (défendu, mais avec des réserves) au stade d'acceptable. Des chercheurs continuent d'être cités et des termes élégants sont créés : il n'y a plus de cannibalisme, mais il y a, disons, l'anthropophilie et ses dérivés : anthropophiles, par exemple. L'objectif est de déconnecter la forme du mot de son contenu dans la conscience sociale. Dans le même temps un précédent historique est créé (réel ou inventé) en vue d'enlever à l'anthropophilie son illégalité, au moins à un moment historique donné.
Stade 3 : la Fenêtre Overton se déplace transférant le thème du domaine de l'acceptable dans celui du raisonnable/rationnel ce qui est argumenté par la « nécessité biologique ». Il est affirmé que le désir de manger de la chair humaine est génétiquement prédéterminé. En plus, en cas de famine (« circonstance insurmontable ») l'homme doit avoir le droit de faire un choix. Il ne faut pas cacher l'information que chacun peut choisir entre l'anthropophilie et l'anthropophobie.
Stade 4 : de l'utile au populaire (socialement acceptable). Le débat est mené non seulement à l'exemple des personnages historiques ou mythiques, mais aussi à l'exemple des personnages médiatiques réels. L'anthropophilie commence a être largement discutée dans les programmes d'information, dans des débats télévisés, dans les films, la musique populaire et dans les clips. Pour populariser le thème on cite souvent en exemple une célébrité disant qu'elle est un anthropophile.
Stade 5 : du socialement acceptable à la légalisation. Le sujet est lancé dans le top d'actualités, est reproduit automatiquement dans les médias, dans le show-biz et reçoit une importance politique. A cette étape « l'humanisation » des adeptes du cannibalisme est utilisée pour justifier la légalisation. Comme quoi, ils sont des victimes d'une mauvaise éducation et pouvons-nous les juger ?
Stade 6: du thème populaire le cannibalisme passe dans le domaine de légalisation dans la politique d'Etat. Une base législative est créée, des lobbies apparaissent, des études sociologiques sont publiées en faveur des partisans de la légalisation du cannibalisme. Une dogme nouvelle voit le jour : « il ne doit pas interdire l'anthropophilie ». La loi est adoptée, le sujet pénètre dans les écoles et les jardins d'enfants et la génération nouvelle ne sait pas comment a-t-on pu penser autrement.
En attendant, cette exemple citée par Nikita Mikhalkov est hypothétique. Cependant de nombreuses idées contemporaines semblaient être absolument inconcevable il y a plusieurs dizaines d'années pour devenir complètement acceptables par la loi et aux yeux de la société. Ne croyez-vous pas que leur évolution a suivi le scénario ci-dessus ?
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