Le Quotidien du peuple, organe officiel du Parti communiste au pouvoir en Chine, annonce jeudi 5 avril qu'il prévoit de lever 527 millions de yuans (63,5 millions d'euros) en introduisant son site Internet à la Bourse de Shanghaï.
Le site, premier portail gouvernemental d'information à être introduit en Bourse, va proposer à l'achat un total de 69,1 millions d'actions, a précisé le site Web du journal, dans un communiqué. La société du Quotidien du peuple, qui gère le site www.people.com.cn, compte consacrer le produit de la vente de ces titres à des investissements.
Cette introduction est réalisée alors que Pékin cherche à rendre les médias
officiels plus compétitifs en les transformant en entités commerciales.
Seulement une minorité du capital est proposée aux actionnaires.
Une dizaine de sites Internet appartenant à l'Etat, dont celui de la télévision chinoise CCTV ou celui de Chine nouvelle, l'agence officielle d'information, prévoient des introductions sur la place boursière chinoise.
C’était l’un des moteurs du renouveau énergétique allemand.
Mais Q-Cells, quatrième spécialiste du photovoltaïque est en faillite.
En cause : la concurrence chinoise mais aussi la politique de
subventions menée par Berlin.
Il n'y a pas si longtemps, Q-Cells faisait
figure d'entreprise d'avenir. Il fut un temps où cette société était le
plus grand fabricant de panneaux solaires au monde. Même en pleine
tempête financière, Q-Cells passait pour une entreprise profitable et un
bon investissement.
C'est autour de son site de production à Bitterfeld-Wolfen, dans une
ancienne région du charbon en Saxe-Anhalt, que s'est développée la
"Solar Valley" [Sonnental en allemand] ainsi baptisée en référence à la
Silicon Valley de Californie.
Fragilisée depuis un certain temps, la Sonnental traverse ses heures
les plus difficiles avec la faillite de Q-Cells. Le champion de
l'énergie du futur pourrait bien ne plus avoir d'avenir du tout : en
2011, Q-Cells a enregistré 846 millions d'euros de pertes. La "Solar
Valley", où travaillent encore près de 2 200 employés de Q-Cells,
pourrait bien être victime de coupes claires.
Des milliers de petites entreprises affectées
Cette faillite est un nouveau choc pour l'industrie solaire
allemande. Q-Cells est la quatrième entreprise du secteur à déposer le
bilan et sa disparition pourrait fortement augmenter la dépendance des
fabricants de panneaux solaires allemands de leurs concurrents
asiatiques. Et cela, en dépit des milliards d'euros d'aide distribués
par le gouvernement et alors que l'énergie solaire devient
progressivement compétitive.
Et ce n'est pas tout, car le processus s’accélère. En décembre 2011,
ce sont deux géants du secteur qui ont disparu : le berlinois Solon et
l’entreprise d’Erlangen [en Bavière] Solar Millenium. Une société
indienne, Microsol, a repris le cœur de métier de Solon et continue
d'employer 400 des 1 000 employés de Solon. La faillite de Solar
Millenium a affecté des milliers de petites entreprises.
D'autres entreprises encore ont déclaré leur insolvabilité en mars
2012, notamment Scheuten Solar, qui présentait le plus gros panneau
solaire au monde à Fribourg depuis huit ans.
La crise du solaire allemand affecte toutes les entreprises qu ont
fait les mauvais choix ; celles qui, en dépit d'un ralentissement record
du marché, ont réagi trop tard ou trop timidement.
La politique d'incitation menée par le gouvernement était un
excellent moyen de développer le secteur des nouvelles technologies
écologiques mais elle est de moins en moins pertinente sur un marché
aujourd'hui mûr. La limitation de ces subventions n'y change pas
grand-chose et ne pouvait pas sauver des entreprises qui ont accumulé
les erreurs de gestion depuis des années.
Q-Cells en est le meilleur exemple. Ce n’est quà l’été 2011 que
l'entreprise a commencé à délocaliser une grande partie de sa production
en Malaisie. A l'époque, il était déjà clair que les travailleurs
allemands ne pourraient pas rivaliser avec leurs homologues asiatiques.
Des produits faciles à copier
Cela faisait des années que certains mettaient l'entreprise en garde
contre cette situation. Les cellules photovoltaïques ne sont pas des
produits technologiques très sophistiqués et sont faciles à copier.
Si la production est largement automatisée, le fait est que tout ce
qui constitue une usine revient moins cher dans un pays comme la Chine,
des murs aux équipes de nettoyage. En outre, l'industrie solaire figure
parmi les priorités de Pékin, qui offre aux fabricants des crédits à des
taux très avantageux.
Les entreprises qui, comme Q-Cells, avaient un site de production en
Allemagne, étaient donc condamnées depuis longtemps pour avoir
sous-estimé la concurrence mondiale. La promotion du solaire a ainsi
fini par faire exploser la demande entre 2009 et 2011. La demande est
devenue telle que même des entreprises à la traîne sont parvenues à
vendre leurs produits en grande quantité.
Cet emballement des dernières années a scellé le sort des fabricants
allemands de solaire en incitant les industriels à produire en masse, et
notamment en Chine.
Rien qu'en 2011, le prix d'un panneau photovoltaïque a baissé de 30 à
40%, soit beaucoup plus vite que les coûts de production en Allemagne.
Cette année, on s'attend même à une forte hausse de ces coûts de
production. Résultat, les pays asiatiques creusent leur avantage. En
2008, la Chine fabriquait 33% [des panneaux solaires] dans le monde, en
2011, ce chiffre était de 57%.
Le gouvernement allemand a par ailleurs réduit de manière
significative les subventions publiques au secteur solaire le 1er avril.
A moyen terme, la concurrence mondiale devrait encore affecter d'autres
pans de l'industrie solaire allemande, comme Centrotherm, qui fabrique
les machines servant à la production de cellules photovoltaïques. Certes
ces machines sont de plus en plus sophistiquées mais, à l'échelle du
secteur, les fabricants asiatiques présentent plus de modèles.
Il y a pourtant bien des entreprises allemandes qui ne se sont pas
contentées d'encaisser les subventions et qui ont développé un modèle
compétitif. On peut citer Juwi, qui imagine de grands parcs solaires et
mise également sur l'énergie éolienne.
Le marché allemand devrait donc voir apparaître de nouveaux acteurs,
notamment chez les prestataires. Il pourrait s'agir de sociétés chargées
de l'entretien des parcs solaires ou d'intermédiaires qui permettront
aux fournisseurs de vendre leur énergie en bourse. Malgré cela, de
nombreuses lumières vont s’éteindre dans la "Solar Valley" .
Le candidat du MoDem, "troisième homme" en
2007, peine cette année à mobiliser. Son programme économique,
empruntant sur sa gauche comme sur sa droite, a du mal à séduire dans
une campagne très clivée. L'homme du Béarn tente de rebondir en
proposant des mesures de moralisation de la vie publique. François Bayrou semble en panne. Le troisième homme
de 2007, qui avait recueilli plus de 18% des suffrages au premier tour
de l'élection, est cette fois à la peine. Selon la dernière vague du
baromètre Ipsos-logica
Buisness Consulting pour Le Monde et Radio France et France Television,
parue mardi, il recueillerait 10% des suffrages (-1,5 point), faisant
de lui le "cinquième homme". L'homme du Béarn, n'est peut-être pas très à
l'aise dans une campagne très clivante, où un apparent choc
gauche-droite est recherché par les principaux candidats. François
Bayrou pâtit certainement de son refus d'une approche aussi binaire.
D'ailleurs, son programme économique et social emprunte aux deux
principaux camps, selon les thèmes abordés, ce qui peut nuire à son
image.
Une politique sociale marquée à droite
Ainsi, sur le terrain social, François Bayrou se situe nettement plus
du côté de l'UMP, même s'il attache plus d'importance au dialogue avec
les syndicats. Il est pour la remise en cause de la durée légale du
travail, préférant que chaque branche négocie sa propre durée
conventionnelle. Il milite pour un "contrat de travail unique", avec une
"consolidation progressive des droits" qui pourrait être rompu par
l'employeur sans avoir à se justifier mais qui donnerait droit à une
indemnisation pouvant aller jusqu'à un mois par année d'ancienneté (au
lieu du 1/5 légal actuel). Il réfute l'idée d'un retour à un droit à la
retraite à 60 ans, préférant, à terme, instituer un régime par points. Rétablir la progressivité del'impôt sur le revenu
Dans la lutte contre le surendettement de l'Etat, François Bayrou va
beaucoup plus loin que Nicolas Sarkozy et François Hollande en se fixant
pour objectif que la France "ne dépensera pas un euro de plus dans la
sphère publique (Etat, Sécurité sociale, collectivités locales) pendant
deux ans qu'elle n'aura dépensé en 2012". C'est le principe de
"l'augmentation zéro en valeur". Pour y parvenir, le candidat MoDem
rejoint François Hollande dans sa croisade contre les niches fiscales.
Certaines devant disparaître, comme l'exonération fiscale sur les heures
supplémentaires, les autres seront toutes soumises à un "coup de rabot"
pour un montant total de 20 milliards d'euros.
Plutôt proche de François Hollande également, s'agissant de l'impôt
sur le revenu. François Bayrou milite pour l'établissement de deux
tranches supplémentaires, la tranche marginale actuelle à 41% serait
portée à 45%, soit exactement la mesure préconisée par le candidat
socialiste, et une tranche "de solidarité", dotée d'un taux marginal de
50%, pour les revenus supérieurs à 250.000 euros... A comparer à la
tranche à 75%, pour les revenus supérieurs à 1 million d'euros,
préconisée par François Hollande. En revanche, François Bayrou change de
bord concernant les impôts indirects puisqu 'il milite pour une
augmentation de deux points de la TVA : un point dès 2012 et un autre
point au 1er janvier 2014, soit une recette attendue de 20 milliards
d'euros au terme de trois années. Mais, attention, ce surplus serait
affecté au budget et non à la compensation d'allègements de cotisations
sociales patronales comme le préconise Nicolas Sarkozy avec la "TVA
sociale". Un referendum pour moraliser la vie publique
Un coup à droite, un coup à gauche donc, tel le roi Jean II le Bon,
conseillé par son fils Philippe le Hardy. Sans doute conscient que ce
n'est pas la meilleure façon de faire entendre sa différence en 2012,
François Bayrou a dégainé ce mardi un "projet de loi-cadre de
moralisation de la vie publique" qu'il souhaite faire, une fois élu
président, adopter par référendum, parallèlement au premier tour des
élections législatives, le 10 juin. Un texte destiné à faire faire des
économie à l'Etat et à éviter les conflits d'intérêt...
François Bayrou propose de limiter le gouvernement à 20 membres ; de
fixer le nombre des députés à 400 (au lieu des 577 actuels) dont 300
seraient élus au scrutin majoritaire et 100 au "scrutin de liste
proportionnel correctif". Le nombre des sénateurs, lui, ne pourrait pas
excéder 250. Pour marquer l'indépendance de la justice, la nomination du
ministre de la Justice devrait être préalablement approuvée par un vote
de l'Assemblée nationale, à la majorité des trois cinquièmes. Le mandat
de député serait incompatible avec tout autre mandat électif.
Dans un autre domaine, pour imposer la parité, seuls les partis ayant
présenté autant de femmes que d'hommes aux élections législatives
pourront bénéficier du financement public. Mettre fin aux conflits d'intérêt
Par ailleurs, le financement de la campagne présidentielle reposerait
exclusivement sur des fonds publics (10 millions d'euros maximum
remboursés aux candidats ayant dépassé les 5% des suffrages). Ce qui
signifie que les dons des personnes physiques ou morales seront
interdits. D'une façon plus générale, le montant des sommes qu'une
personne physique serait autorisée à verser annuellement à un ou des
partis serait plafonné à 7.500 euros globalement.
Last but not least, les personnes concourant à l'exécution d'un service
public (ministres, élus, hauts fonctionnaires, membres de cabinets
ministériels) ont l'obligation de veiller à ne pas se placer dans une
situation qui les exposerait à un intérêt privé (par exemple une
possession d'actions, directe ou indirecte, d'une entreprise relevant de
leur secteur). Ces personnes concernées seront tenues d'adresser à la
nouvelle "Autorité de déontologie de la vie publique" une déclaration
d'intérêt préalablement à leur entrée en fonction. Cette déclaration
sera renouvelée annuellement.
Indéniablement, en se plaçant sur le terrain de la moralisation de la
vie publique, François Bayrou a bien joué. Il sait les Français
sensibles à ce thème et il va obliger les autres candidats à se
prononcer. Mais est-ce suffisant pour se relancer ?
Imprévisible
C’est une affaire entendue, cette campagne est nulle. Experts,
commentateurs et politologues nous le répètent en boucle, les candidats
n’ont rien à dire, sinon insultes et mensonges… Et il est vrai que la
journée d’hier a charrié son lot de petites phrases se rêvant
assassines. Mais elle a également vu François Hollande présenter un
programme d’action détaillé. Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy nous précisera
ses projets. Et tous, de marchés en meetings, loin des questions sur le
dernier sondage, ils tentent d’expliquer ce qu’ils veulent faire, pour
nous convaincre de voter pour eux… Dans moins de trois semaines, le
dimanche 22 avril, nous saurons qui a été le plus convaincant. Mais en
attendant ce jour, comme le dirait un grand journal du soir s’essayant à
l’humour, la campagne reste « imprévisible » aux experts, commentateurs
et politologues. Salauds d’électeurs !
Effet d’image
La classe politique a rendu hier un hommage dithyrambique et unanime à
Richard Descoings, le patron de Sciences Po Paris, décédé à New York
dans des conditions inexpliquées. Il n’en a pas toujours été ainsi. Si
le panache de Richard Descoings et son charisme n’ont jamais été
discutés, il n’en a pas été de même de sa façon de « démocratiser »
Sciences Po. La discrimination « positive », à la fois scolaire et
financière, qu’il a mise en place pour recruter des lycéens de zones
défavorisées a sérieusement écorné le vieux principe républicain de la
méritocratie. Au nom de l’égalité des chances, la droite avait vivement
combattu les premières conventions signées avec des lycées de banlieue,
en 2001 : elles permettent l’accès d’élèves ne remplissant pas les
conditions exigées de la part de leurs camarades.
Richard
Descoings a fait voter l’année dernière la suppression, lors du concours
d’entrée, de l’épreuve de culture générale (à Sciences Po, il fallait
oser !), au profit d’un entretien destiné à jauger la personnalité des
candidats. Le choix à la tête du client remplace la sélection par les
connaissances. Cela rappelle l’allégement continu des programmes
d’histoire et de géographie en collège et en lycée, pour mettre fin au «
bachotage » et pour favoriser « l’épanouissement » des élèves. Le
niveau scolaire et l’ardeur aux études n’en sortent pas grandis…
Qu’importe
: c’est dans l’air du temps, et savoir « capter » cet air a sans doute
été le plus grand talent de Richard Descoings. Il a magistralement
retourné ceux qui doutaient de lui, devenant une star payée 24 000 euros
nets par mois, avec des bonus et des avantages (chauffeur, voiture et
logement de fonction) qui ne cadrent guère avec l’ouverture de sa grande
école vers les banlieues défavorisées.
Manager moderne,
constamment en mouvement et chouchou des médias parisiens, Richard
Descoings a séduit Nicolas Sarkozy qui lui avait confié en 2009 une
étude sur la réforme des lycées. Le directeur de Sciences Po avait alors
tracé quelques pistes très générales, mettant l’accent sur
l’orientation, les langues vivantes, la voie technologique et le
rééquilibrage des bacs. Rien de bien révolutionnaire : dans le monde de
l’éducation comme ailleurs, il n’y a ni miracle, ni sauveur suprême.
Mais beaucoup d’effets d’annonce… et d’image.
Comme si…
François Hollande décrit désormais sa première année à l’Élysée. Le candidat socialiste appelle cela sa « feuille de route » : 35 mesures concrètes traduisant en actes une partie de ses 60 engagements.
D’abord une salve de décrets. Ensuite une session extraordinaire du Parlement, au début de l’été. Puis, à partir de l’automne, les grandes lois économiques, sociales, éthiques et la révision constitutionnelle sur la laïcité — donc la délicate affaire du concordat…
On voit l’idée : au-delà des promesses, déjà formulées, Hollande donne un calendrier. Comme tout calendrier, celui-ci propose des images : Hollande sur le perron de l’Élysée, son Premier ministre (Ayrault ? Sapin ? Aubry ?) en conversation avec lui sur le gravier, la ronde des maroquins, le premier conseil des ministres, la photo de famille, les premiers textes au Journal officiel, une chambre rose et verte en juin, un mini-remaniement, les députés mis au travail. Bref, avant même le 1ertour, faire « comme si » — pour accréditer que c’est presque fait, que c’est presque là.
En face, l’exercice en est l’exact contrepoint. Ce qui doit apparaître naturel, quand on est sortant, c’est la poursuite du travail et la continuité des images. D’où le choix d’abord, d’une série de grands discours de « bilan et perspectives » : Annecy, Marseille, Lille, etc. Puis, ce jeudi, Nicolas Sarkozy présentera son « projet » — c’est le mot choisi — qu’on annonce chiffré et daté. Et qui, surtout, s’enracinera dans la politique du premier quinquennat, la justifiera et l’amplifiera.
Là aussi, on fait « comme si ». Comme si l’alternance était une hypothèse déraisonnable, qui allait casser cet élan vers la France forte. Il y a un locataire à l’Élysée, il y en aura un à Matignon (Borloo ? Copé ? Ou même Bayrou ?), il y a des équipes au travail, elles n’ont pas démérité. Rebondir ? Oui, mais comme pour un triple saut.
Ce n’est pas un hasard si, de part et d’autre, on fait « comme si » au moment où les sondages promettent le premier tour à Sarkozy, le second à Hollande. Le président sortant doit accréditer l’idée que sa silhouette à l’Élysée va de soi, son adversaire celle que la sienne n’y serait pas déplacée.
L'Europe et les Balkans
Il y a un peu plus de vingt ans, l'Europe se réveillait avec « la
gueule de bois ». La chute du Mur de Berlin, la fin de la Guerre froide
et l'effondrement de l'empire soviétique, loin de lui apporter une ère
de paix, de démocratie et de prospérité, ont ramené la guerre dans son
« arrière-cour », les Balkans. L'implosion violente de la Yougoslavie a
eu un impact dévastateur sur le moral des Européens, alors qu'ils
auraient dû célébrer leur unité retrouvée dans la liberté. Surprise par l'explosion de violence - plus de deux cent mille morts,
tous conflits confondus - l'Europe s'est révélée initialement incapable
d'y mettre fin à elle seule. Elle venait pourtant, par le Traité de
Maastricht, de se doter d'une politique européenne de sécurité et de
défense (PESC). Mais le contraste était trop grand entre ses intentions
et ses capacités d'alors. Il fallut l'intervention des États-Unis pour
imposer une paix fragile en Bosnie et au Kosovo. Aujourd'hui, pourtant, le sang ne coule plus dans les Balkans. Les
touristes sont revenus à Sarajevo. La Croatie, après la Slovaquie qui
l'a fait en 2004, s'apprête à rejoindre l'Union européenne en juillet
2013. La Serbie vient d'être acceptée comme un pays candidat. À La Haye,
les criminels de guerre répondent de leurs crimes devant le Tribunal
spécial créé à cette fin. En jouant un rôle important dans cette évolution positive, l'Europe a
donné un sens à son existence, au moment où tant d'Européens perdaient
confiance en elle. S'il y a, aujourd'hui, un peu plus d'Europe sur le
plan diplomatique et sur celui de la sécurité, c'est en partie au moins
grâce à cet épisode des Balkans. La chance historique de cette région a été, bien sûr, de bénéficier
de la « bonne géographie », c'est à dire de l'environnement régional de
l'Union européenne. Cette dernière, contrairement au Proche-Orient si
proche, encourage à la paix et à la réconciliation (loin d'être
accomplie dans les Balkans) plutôt qu'à la violence. Il y a néanmoins un
paradoxe à souligner et une réserve à formuler. L'objectif principal de
la construction européenne était de transcender les États-Nations. Dans
les Balkans, à l'inverse, l'Union a pour tâche principale d'aider au
renforcement sinon à la création d'États-Nations. On ne peut unir que ce
qui existe. Enfin, il faut revenir en conclusion sur le rôle négatif qu'a pu
jouer la Grèce. Premier pays des Balkans à devenir membre de l'Union
européenne, elle n'a pas ¯ c'est le moins que l'on puisse dire ¯ donné
le bon exemple, ni par son comportement interne ni à travers la question
de Chypre. Au début des années 1990, on disait qu'il fallait « européaniser les
Balkans pour éviter une balkanisation de l'Europe ». L'éclatement de
l'Europe ne s'est pas produit, même s'il existe aujourd'hui une vraie
coupure économique et sociale entre l'Europe du Nord, tirée vers le haut
par l'Allemagne et l'Europe du Sud, tirée vers le bas par la Grèce.
L'Européanisation des Balkans est certes loin d'être complète. Ni la
Bosnie ni le Kosovo ne peuvent encore se gérer seuls. Mais si les problèmes qui hantaient cette région persistent, la
contribution de l'Europe s'est révélée être décisive et nous donne des
raisons de croire encore et toujours à la construction européenne.
S'il est élu, le candidat PS promet de faire voter avant juillet son projet fiscal prévoyant 50 milliards de hausse d'impôts.
Désormais, ce sera programme contre programme. Nicolas Sarkozy doit présenter jeudi un récapitulatif des mesures qu'il a annoncées depuis le début de sa campagne. François Hollande
a publié, de son côté, le calendrier de son projet et précisé l'ordre
des premières décisions qu'il prendrait s'il devait être élu.
Symbolique, la première mesure de la feuille de route serait la
«réduction de la rémunération du chef de l'État et des membres du
gouvernement de 30 %». Au bout de quelques semaines, il s'attachera à
«redonner du pouvoir d'achat aux Français» (augmentation de l'allocation
de rentrée scolaire de 25 %, blocage des prix du carburant…) et à
«combattre les injustices» (droit à la retraite pour les personnes ayant
commencé à travailler jeune…). Viendra alors le plat de résistance de
son programme: une réforme fiscale d'envergure, qui préemptera tous les
sujets. Même si toutes les mesures ne pourront pas entrer en vigueur
immédiatement, Hollande veut qu'elles soient toutes votées dès l'été,
lors la session extraordinaire du Parlement. Au menu: suppression de
niches fiscales, modulation de l'impôt sur les sociétés au bénéfice des
PME, relèvement de la taxation des revenus du capital au même niveau que
les revenus du travail, surtaxe sur les banques et les sociétés
pétrolières, tranche d'impôt à 75 % pour les revenus au-dessus de 1
million d'euros, retour au barème de l'ISF… Ce n'est qu'ensuite, à
partir de l'automne 2012, que le projet prévoit de se pencher sur la
décentralisation, l'embauche des 60.000 fonctionnaires dans l'éducation
nationale, la création de la banque publique d'investissement ou encore
la négociation avec les partenaires sociaux sur la réforme des
retraites.
«Modèle grec»
Au total, la facture fiscale
avoisine les 50 milliards d'euros, que le PS décompose de la manière
suivante: 29 milliards d'euros sont nécessaires pour réduire le déficit
public à 3 % du PIB en 2013 et 20 milliards d'euros de taxes en plus
destinées à financer les nouvelles dépenses prévues au programme. Ce
montant n'a pas été remis en question par les instituts de chiffrage
indépendants. Ce qui n'empêche pas une furieuse bataille de chiffres
entre la droite et la gauche! Dans le camp de Nicolas Sarkozy, on
dénonce un matraquage fiscal jamais vu. François Hollande prévoit ainsi
de relever le taux de prélèvement obligatoire de 1,8 point sur cinq ans,
pour les faire passer à 46,9 % en 2017. Un record historique. Dans le
camp PS, on balaie la critique, indiquant que «le débat n'est pas de
savoir s'il y aura plus d'impôts, mais de savoir qui les paiera». «Les
grandes entreprises et les ménages les plus aisés», répond Michel Sapin,
en charge du projet présidentiel.
L'autre critique du côté de
l'UMP vient du fait que nombre de mesures présentées mercredi par le
candidat socialiste ne figuraient pas dans le projet initial… et ne
rentrent donc pas dans l'enveloppe de 20 milliards de dépenses jusqu'à
présent avancées par la gauche. Ces nouvelles promesses représentent
«entre 28,2 et 39,9 milliards» de plus que prévu, a affirmé mercredi la
porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse. Selon elle, le blocage
pour trois mois des prix du carburant coûterait notamment 1 milliard
d'euros, la réforme de la dépendance 4 milliards, le retour sur la
hausse de la taxe sur les mutuelles de santé entre 5,5 et 11 milliards
sur cinq ans...
Troisième critique: le PS prévoit des efforts
largement insuffisants en matière de dépense publique. «François
Hollande a cédé à l'ivresse de la dépense incontrôlée», a ironisé la
ministre du Budget, en demandant: «Qui va payer?» Mercredi, le document
de François Hollande faisait pourtant état d'un gel d'une partie des
dépenses jusqu'à la publication du rapport de la Cour des comptes «pour
éviter tout dérapage incontrôlé». Mais pour Valérie Pécresse, le PS «a
choisi le modèle grec», celui qui conduira non «pas à l'équilibre en
2017, mais à la faillite en 2015». Le secrétaire général adjoint de
l'UMP Hervé Novelli a, lui, considéré que ces mesures constituaient «le
signal le plus négatif qui ait été envoyé depuis longtemps à des marchés
attentifs et à des agences de notation aux aguets».
Côté
Hollande, on parle aussi des «impôts cachés» et des «réductions de
dépenses cachées» que prévoit le projet de Nicolas Sarkozy. Michel Sapin
l'accuse de préparer un «saccage» de l'assurance-maladie et des
services publics en annonçant 70 milliards de dépenses en moins sur le
quinquennat. La Fondation Terra Nova, proche du PS, a reproché au
candidat UMP de prévoir le «plus important plan de rigueur en France
depuis 1945».
Des partenaires sociaux actifs
Si François Hollande est
élu le 6 mai, syndicats et patronat ne vont pas chômer. Dès sa prise de
fonction, le candidat socialiste prévoit de les consulter, via les
conseils d'administration de la Cnaf et de la Cnav, sur la hausse de
25 % de l'allocation de rentrée scolaire et le droit de partir à 60 ans
pour les personnes ayant commencé à travailler à 18 ans et ayant cotisé
41 annuités, deux mesures arrêtées par décret. Il prévoit d'engager une
concertation sur la mise en place d'une caution solidaire afin de
permettre aux jeunes d'accéder à la location. Mais le gros du travail
des partenaires sociaux aura lieu mi-juillet, lors de «la conférence
nationale pour la croissance et l'emploi». Objectif? Lancer les
chantiers sociaux des cinq ans à venir en matière d'emploi et de
formation (emploi des jeunes et des seniors, licenciements boursiers,
sécurisation des parcours, lutte contre la précarité, égalité
professionnelle), de politique salariale (smic)… Les 100.000 premiers
emplois d'avenir et le contrat de génération ne seront créés qu'après la
rentrée. Tout comme le lancement de la négociation sur une «réforme
globale des retraites» (âge de départ, pénibilité, financement
durable…) qui doit intervenir avant la fin de la première année de
mandat de François Hollande.
Ce sera la première conférence de presse du candidat Sarkozy. Un
«show» qui doit réveiller cette fin de campagne anesthésiée par
l'équilibre des temps de parole. Le président sortant veut nourrir à
nouveau le débat, afficher sa maîtrise des dossiers, et défendre la
cohérence de son projet. D'autres événements suivront, comme le
rassemblement à ciel ouvert, place de la Concorde, le 15 avril - la
mobilisation a été lancée dans toutes les fédérations, confirme-t-on à
l'UMP. Mais jeudi, Nicolas Sarkozy veut
montrer que les propositions faites avant son entrée en campagne, en
tant que «président des crises», sont complètes et amplifient celles
qu'il a égrenées depuis, en tant que «candidat du peuple». Le candidat
de la «France forte» voudra souligner la «solidité» et le «sérieux» d'un
projet qui tente de «réconcilier la France du oui et la France du non»,
selon sa formule.
Il présentera donc une «lettre aux Français»,
qui insistera davantage sur la philosophie de son projet que sur les
mesures concrètes. Le président sortant l'a dit et redit depuis le début
de la campagne, il ne veut pas que ce document ferme le ban des
propositions possibles. Après la «Lettre à tous les Français» de
François Mitterrand en 1988, Nicolas Sarkozy publie donc, lui aussi, «un
écrit», à tonalité plus solennelle que personnelle. Il le fait après
une campagne très différente de celle de son lointain prédécesseur à
l'Élysée, qui était, à l'époque, le grand favori des sondages. Cette
lettre devrait être accompagnée d'un deuxième document qui fera
l'inventaire de la quasi-intégralité des propositions du
candidat-président, depuis la TVA sociale, annoncée le 31 décembre,
jusqu'au non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux dans les grosses
collectivités territoriales, annoncé ce mardi.
«Traits de crédibilité»
Nicolas Sarkozy reprendra en partie l'esprit du discours devant les jeunes,
samedi dernier, «qui n'a pas passé la rampe», reconnaît-on au QG de
campagne. Il soulignera que son projet est aussi un appel à l'effort
collectif, condition de «l'espoir» et du retour de la «confiance». Il
insistera sur la nécessité de poursuivre cet effort, et non de
l'interrompre, «comme veut le faire le candidat du Parti socialiste, qui
propose plus de dépenses publiques et plus d'impôts, dès la première
année», souligne son directeur de campagne, Guillaume Lambert.
Certes,
rien dans le projet de Nicolas Sarkozy ne va aussi loin que l'Agenda
2010 décidé par l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder en 2003.
Ni «travailler plus en gagnant moins», qui fut la condition du retour de
la compétitivité allemande, ni diminution drastique des indemnités
chômage - même si la réforme de la formation professionnelle que Sarkozy
veut soumettre au référendum y ressemble un peu. Mais le président
estime qu'il va aussi loin que possible dans cette direction, dans un
contexte économique beaucoup plus fragile.
Depuis le début de la
campagne, c'est sur la crédibilité de son projet que Nicolas Sarkozy
veut être jugé face au favori, François Hollande. Il sait que les
«traits de crédibilité» jouent désormais en sa faveur dans les sondages
qualitatifs. «Le mois de mars a été très bon pour Sarkozy de ce point de
vue», estime son entourage. «C'est la première fois qu'il est jugé
mieux placé qu'Hollande pour incarner l'unité nationale», note un
sondeur proche du chef de l'État, qui y voit la marque de «l'effet
Toulouse». Un «effet» qui «a contribué à démoder l'antisarkozysme
ambiant», estime-t-il, notamment «chez les 15 % de gens qui refusent
encore de se prononcer pour le second tour».
Le moment est donc
venu d'accuser encore le contraste entre le projet Hollande et le projet
Sarkozy. La publication longtemps attendue du document de campagne du
président-candidat est censée y contribuer. Pas au point non plus de
bouleverser la donne. «Ce sera peut-être un événement pour la presse,
mais pas pour les Français. Désormais, pour eux, l'événement, ce sera le
duel du deuxième tour», nuance un conseiller. Car tout le suspense
tient dans cette guerre des stratégies: «Soit Hollande réussit à jouer
de l'antisarkozysme jusqu'au bout, et nous sommes cuits, soit ça se
transforme en duel, et là il est perdu», résume un proche du président.
La remarquable percée de Jean-Luc Mélenchon bouleverse la donne,
non pas seulement pour le premier tour de la présidentielle, mais
surtout pour le second, et, plus encore, pour les législatives.
Notons d’abord que cette remarquable percée tient à trois facteurs. Le
premier est évidemment l’excellente campagne de l’archéo-marxiste : ses qualités de tribun, appuyées sur le toujours efficace appareil militant (payé par nos impôts !) du Parti communiste,
font merveille. Le deuxième facteur est extrinsèque : il tient à la
fadeur de la campagne de François Hollande. Ce dernier est tellement
focalisé sur son objectif d’apparaître au-dessus des partis, pour
réussir au second tour, qu’il abandonne tout le champ du débat
strictement partisan, laissant les électeurs de gauche en déshérence.
Enfin, le score annoncé de Mélenchon tient aussi au fait que les
sondeurs, les médias, et tout le « microcosme », préfèrent voir Mélenchon que Marine Le Pen en « troisième homme ».
À ce propos, avez-vous remarqué que, chaque fois que Marine Le Pen passe
à la télévision, on lui oppose un économiste pour démonter point par
point son programme, tandis que le programme complément délirant du
Front de gauche ne fait jamais l’objet de la moindre critique ?
Toute la question, pour le deuxième tour, réside dans le report des voix.
Or, plus le score de Mélenchon est haut et plus le report des voix se
fera difficilement sur Hollande. Inversement, plus le score de Marine Le
Pen est bas et plus le report des voix se fera correctement pour
Nicolas Sarkozy. Car ces deux candidats disposent chacun d’un bloc
d’électeurs fidèles, auquel s’ajoutent les électeurs « protestataires »
qui voteront pour le mieux placé des candidats « anti-système » – et se
reporteront donc difficilement sur Hollande ou sur Sarkozy.
Mais le pire est à venir pour le PS. Les Verts, avec qui il
avait établi une alliance prioritaire (pensant en avoir fini avec le
PC), ont négocié 60 circonscriptions, alors qu’Éva Joly
plafonne à 2 % d’intentions de vote, loin derrière Mélenchon. Or, ces
circonscriptions sont souvent détenues par des députés communistes. Il
est évident qu’avec un Mélenchon à 12 %, le PC réclamera non seulement
« ses » circonscriptions, mais aussi quelques autres. Les négociations
s’annoncent rudes après le 22 avril.
Et un scénario se profile, qui n’est plus impossible (si Hollande est
battu le 6 mai et que Mélenchon dépasse 12 % le 22 avril) : l’implosion
du PS et la recomposition de la gauche…
L’année dernière, Chirac avait déclaré vouloir voter pour Hollande ! Bernadette Chirac a bien repris la main…
Le suicide d'un septuagénaire qui s'est tiré une balle dans la tête
en pleine rue d'Athènes a suscité l'émoi des Grecs, qui ont spontanément
manifesté sur les lieux du drame et fait réagir l'ensemble de la classe
politique face à une manifestation du "désespoir" amené par la crise.
Le pharmacien à la retraite âgé de 77 ans a mis fin à ses jours à
quelques mètres du Parlement grec, sur une pelouse de la place Syntagma,
théâtre depuis deux ans des manifestations contre l'austérité
draconienne imposée au pays.
Une lettre manuscrite a été découverte dans une des poches de la victime, a indiqué la police, qui a refusé d'en dévoiler le contenu. Selon les diverses versions avancées par les médias, il y accusait le gouvernement de l'avoir
privé de ressources, l'assimilant à l'exécutif mis en place par les
occupants nazis en 1941. Le retraité était par ailleurs atteint d'un cancer du pancréas, selon une source policière.
Mobilisées via les réseaux sociaux,
environ un millier de personnes a afflué sur les lieux du drame en
début de soirée. Au pied d'un cyprès, elles ont déposé des bouquets de
marguerites ou d'anémones, des cierges et des dizaines de messages
manuscrits appelant notamment "au soulèvement du peuple". "Soulevez-vous, son sort sera le sort de nous tous", "Que cette mort soit la dernière de citoyens innocents. J'espère que les prochaines victimes seront les politiciens traîtres", pouvait-on lire sur ces notes.
La plupart des manifestants, silencieux et émus, refusaient de parler aux médias mais certains scandaient le mot "Assassins".
La police a bouclé l'avenue longeant le Parlement. Le drame est
intervenu peu avant 9 heures locales (8 heures à Paris), à l'heure de
l'ouverture des bureaux et commerces. "Il est tragique qu'un de nos concitoyens ait mis fin à ses
jours. Dans ces moments difficiles pour notre société, gouvernement et
citoyens, nous devons soutenir les gens qui se trouvent dans la détresse", a indiqué le premier ministre, Lucas Papadémos, dans un communiqué.
Le porte-parole du gouvernement, Pantélis Kapsis, a souligné que "les circonstances précises" de cette "tragédie humaine" n'étaient pas encore connues. Selon les médias, plusieurs témoins ont entendu l'homme crier qu'il ne voulait pas léguer de dettes à ses enfants, sans que la police ne confirme ce récit.
AUGMENTATION DES SUICIDES
Plusieurs études ont rendu compte ces derniers mois d'une augmentation des dépressions et suicides en Grèce, où la crise économique et sociale a fait bondir le taux de chômage, chuter salaires et retraites, paupérisant des pans entiers de la population. A l'image de ses voisins du Sud, la Grèce affiche toutefois un taux de suicide beaucoup plus bas que les pays du nord de l'Europe.
Alors que des élections législatives anticipées sont attendues début
mai dans le pays, ce drame a fait réagir l'ensemble de la classe
politique, qui y voit le signe du "désespoir" et de "la dépression" de la population grecque. "Je suis ébranlé, malheureusement ce n'est pas la première victime, nous avons un taux record de suicides. Il faut fairesortir les Grecs du désespoir", a déclaré Antonis Samaras, chef de Nouvelle Démocratie (conservateur), en tête dans les sondages.
"RÉFLÉCHIR À LA SITUATION DU PAYS"
De son côté, le Parti communiste a appelé "les coupables et les responsables du désespoir du peuple grec à se taire devant les résultats abominables de la crise capitaliste".
Plus mesuré, Evangélos Vénizélos, chef des socialistes du Pasok,
parti majoritaire dans le gouvernement de coalition et artisan du
deuxième prêt international accordé récemment au pays, a estimé que "les commentaires politiques n'ont pas leur place après cet incident choquant", ajoutant : "Il faut réfléchir à la situation du pays et faire preuve de solidarité et de cohésion."
En Italie,
également sous le coup d'une sévère cure d'austérité, un maçon
poursuivi pour fraude fiscale à Bologne et un Marocain de Vérone qui
n'était plus payé depuis des mois se sont immolés par le feu la semaine
dernière.
Après la chute du communisme, Prague, Varsovie, Budapest puis
Bratislava se sont unis dans le groupe dit de Visegrád. Objectif :
recréer l’esprit qui les unissait au Moyen-Age pour intégrer l’Ouest et
peser politiquement. Mais aujourd’hui, elle semble suivre des chemins de
plus en plus séparés.
Réfléchissant à ce qui peut bien unir aujourd’hui la République
tchèque, la Pologne, la Slovaquie et la Hongrie, une seule idée m’est
venue en tête, en forçant un peu le trait : quelques couches de pâte
feuilletée parfumée, enrobées de pommes, de cannelle et de raisins
secs. C’est l’un des secrets des grands-mères de Prague, de Bratislava,
de Cracovie et de Pest.
Rares aujourd’hui sont les personnes capables d’indiquer sur une
carte le lieu exact [Visegrád, en Hongrie] où se sont rencontrés, en
1335, les rois de Pologne, de Bohême et de Hongrie. Il y a 21 ans, le Groupe de Visegrád [qui réunit la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie] était constitué en grande pompe.
Difficile de leur trouver un dénominateur commun
Ses Etats membres partageaient un passé, une orientation pro-Europe
occidentale et une aspiration à un sentiment de sécurité garanti par
une appartenance à l’OTAN.
Si les quatre pays ont depuis adhéré aux structures occidentales, il
semble, avec le temps, toujours plus difficile de leur trouver un
dénominateur commun.
De nombreuses entreprises supranationales ne font plus de
différences entre l‘Ouest et l‘Est de l’Europe. Il arrive ainsi parfois
que Prague se trouve soumise à Londres ou qu’Istanbul prenne le
contrôle de Budapest. Les banques ont installé leurs sièges régionaux à
Vienne.
La Pologne prétend, de droit, égaler politiquement la France en
termes de taille et d’importance. Chez nous [en République tchèque], on
lorgne plutôt outre-Manche.
Quant au rêve [slovaque] d’une "nouvelle Suisse", il s’évanouit,
entre autres raisons parce que dans les forêts profondes des Alpes vous
ne courez pas le risque de tomber sur les traces d’un Gorille [scandale politique récent de grande ampleur].
Les difficultés que rencontre aujourd’hui l’économie hongroise ne
portent pas vraiment les investisseurs à l’optimisme en ce qui concerne
les marchés financiers des pays voisins.
Les enfants tchèques ne comprennent plus le slovaque
L’identité centre-européenne se dilue de plus en plus dans le fameux
creuset de la culture globalisée. Les nostalgiques du passé, du temps
où l’allemand constituait la lingua franca régionale, sont obligés de
constater qu’aujourd’hui, dans les stations de ski autrichiennes,
Hongrois et Slovaques commandent "two small beers".
Désormais, les enfants tchèques ne comprennent plus le slovaque, la
langue ayant déserté les médias [tchèques]. Et vous [lecteurs
tchèques], quand précisément êtes-vous allé voir le dernier film
polonais ou hongrois sorti sur les écrans ?
La rencontre des trois rois à Visegrád, en 1335, avait notamment
pour visée la création d’une coalition anti-Habsbourg. L’actuel Groupe
de Visegrád euroaméricain n’a pas d’ennemi commun. Qu’il vienne
discrètement à disparaître, personne ne le remarquera. Reste seulement à
espérer que le strudel, au moins, saura survivre aux épreuves du temps.
Vivement qu'il n'y ait plus d'entrepreneur en France, plus de créateurs de richesse pour que l'on s'aperçoive enfin que l'argent ne pousse ni dans les champs, ni dans les ministères, mais que la richesse se créée avec de l'énergie, du talent, et surtout 95% de sueur, et aussi de la prise de risque. Entre temps, on sera passé à 10 millions de personnes avec un travail précaire. Ras le bol de vivre dans un pays ou la réussite est systémariquement mise sur le dos de la chance et pas du travail.
IL N'Y A QU'EN FRANCE OÙ L'ON PEUT SE PERMETTRE DE TELLES BÊTISES LA FRANCE AUX FRANÇAIS.
JUSTICE
Jean-Marc Ayrault - Député socialiste, Maire de Nantes, président de la communauté urbaine de Nantes Métropole, condamné le 19 décembre 1997 à 6 mois de prison avec sursis et 30 000 francs d'amende, pour "délit de favoritisme dans l'attribution d'un marché public".
Arnaud Montebourg - Ministre du Redressement Productif, président du Conseil Général de Saône-et-Loire, condamné le 23 mai 2012 par le tribunal de grande instance de Paris à 1 euro de dommages et intérêts à verser à chacun des cinq demandeurs et 3000 euros au titre des frais de justice pour "injure publique". Il a fait appel de ce jugement.
QUELQUES VÉRITÉS
Il n'y a pas lieu de désespérer parce que comme l'a dit Margaret Thatcher :"Le socialisme ne dure que jusqu'à ce que se termine l'argent des autres"
INAPTOCRATIE : un système de gouvernement où les moins capables de gouvernersont élus par les moins capables de produire et où les autres membres de lasociété les moins aptes à subvenir à eux-mêmes ou à réussir, sontrécompensés par des biens et des services qui ont été payés par laconfiscation de la richesse et du travail d'un nombre de producteurs endiminution continuelle.
A l'école primaire des socialistes, on apprend les 4 opérations :
- L'addition des impôts - La soustraction des revenus - La multiplication des fonctionnaires et des immigrés - La division du travail.
Aux élections prochaines, votez pour Ali Baba. Au moins vous serez sûrs de n'avoir que 40 voleurs. JEAN D'ORMESSON
COMPTE À REBOURS
AVANT DE LE FOUTRE À LA PORTE, ÇA FAIT DÉJÀ TROP LONGTEMPS QU'IL FAIT DES DÉGATS....CASSE TOI PAUV'CON !!!!!
« Le gouvernement a un bras long et un bras court ; le long sert à prendre et arrive partout, le bras court sert à donner, mais il arrive seulement à ceux qui sont tout près. »
Ignazio Silone
Les socialistes aiment tellement les pauvres qu’ils en fabriquent
C’est moi qui maîtrise la rareté de ma parole politique, pour dire des choses intelligentes quand j’ai besoin de les dire. — Ségolène Royal
J’étais partisan du non, mais face à la montée du non, je vote oui — Manuel Valls
«Le “canard boiteux” n'est pas à Florange, mais à Matignon! Il n'y a ni cap, ni vision.»RACHIDA DATI
La droite et la gauche, ce n’est pas la même chose — Pierre Mauroy
Le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme. Le syndicalisme, c’est le contraire — Henri Jeanson
Même quand je ne dis rien, cela fait du bruit — Ségolène Royal
Stéphane Hessel à propos de Hollande:
"On n'en fera pas un Roosevelt !"
Le plus souvent, la liberté d’expression est mal comprise : chacun la revendique pour soi et pour ses amis, c’est-à-dire pour ceux dont on partage les opinions. Il s’agit de la liberté d’expression facile, qui donne lieu à un rituel de célébration inlassablement renouvelé. Mais la défense de la liberté d’expression au sens fort est plus rare. Elle devient en effet plus difficile à pratiquer dès qu’il s’agit d’exiger cette liberté pour ceux qui sont attachés à des idées très différentes, voire totalement opposées à celles que l’on chérit soi-même. C’est alors que la liberté d’expression prend toute sa signification politique : elle devient un combat pour autrui. Pour que « l’autre » puisse professer des opinions auxquelles je suis hostile. Robert Redeker
Etre homme politique, c’est être capable de dire à l’avance ce qui va arriver demain, la semaine prochaine, le mois prochain et l’année prochaine. Et d’être capable, après, d’expliquer pourquoi rien de tout cela ne s’est produit. — Winston Churchill
Quand un politicien se touche le visage il dit la vérité, quand il se gratte l’oreille il dit la vérité, quand il lève le pouce il dit la vérité ; c’est quand il remue les lèvres qu’il ment. — Baptiste Foisy
FRANCE SOCIALISTE
CONTRE LA PENSÉE UNIQUE SOCIALISTE
Nous ne pouvons, nous ne pourrons jamais l'aimer ce nouveau président, qui nous scrute comme si nous étions de mauvais citoyens. Aucune de ses paroles ne me rassure car il est contre mes valeurs. Rien ne pourra me le faire aimer car il a été élu pour de mauvais motifs. Je me sens déjà trahi par ses mensonges par exemple la république irréprochable, alors que son gouvernement ne l'est en rien [...], ou le non cumul des mandats, trahi par son comportement à l'égard de Nicolas Sarkozy et ses gestes ou ses discours équivoques au sein même de l’Élysée, (quelle inélégance à l'égard des 48,7 % de Français), trahi par sa déontologie mesquine et ses états d'âmes moralisateurs, quand on sait que la gauche aime se parer de vertu mais est rarement probe, trahi par cet imposteur de la république, ce petit président, cet énarque élitiste qui veut nous faire croire qu'il aime les gens, qu'il aime le peuple, alors qu'il nous méprise et ne s'adresse qu'à ses amis, trahi parce qu'il brosse tout le temps dans le sens du poil, mais d'économie jamais il ne parle, trahi parce qu'il a su retourner l'opinion en sa faveur grâce à la complicité des journalistes qui ont relayé l'antisarkozysme primaire à longueur d'éditos oiseux [...].Tout cela ressemble à de la petite politique. Augurons qu'il démissionne en proie aux difficultés, ou une cohabitation avec un premier ministre réformiste, ou dans le pire des cas pour nous qu'il soit battu dans 5 ans. Je ne lui souhaite en aucun cas toute la réussite parce que cette réussite ne saurait être celle de la France notre nation, il va insidieusement après avoir pris les commandes de l'ensemble des pouvoirs de la république, lui et ses amis, contribuer à la socialisation lente, rampante, sournoise des esprits.
PHILIPPE BOUVARD
LA VÉRITABLE "EXCEPTION FRANÇAISE": CE SONT LES MÊMES CITOYENS QUI DÉPLORENT QU'UN GOUVERNEMENT N'AIT PAS CONCRÉTISÉ DAVANTAGE DE PROJETS ET QUI, À LA PREMIÈRE VELLÉITÉ DE RÉFORME, DESCENDENT DANS LA RUE