Alors que la Grèce tente de former un nouveau gouvernement - et de sauver par la même occasion sa place dans la zone euro -, l'Union européenne semble, de plus en plus, n'envisager
qu'un seul scénario : la sortie de la zone euro d'Athènes. Encore
impensable il y a quelques mois, cette possibilité est aujourd'hui
abordée sans tabou par les journaux européens.
Décomplexé, l'hebdomadaire britannique The Observer, explique "comment la Grèce pourrait quitter la zone euro en cinq étapes difficiles" - étapes que le pays devra, selon elle, affronter dans "les mois qui viennent". Pour la journaliste Julia Kollewe, cela passe d'abord par la "paralysie électorale" qui priverait le pays de gouvernement, et donc de politique d'austérité. Conséquence, la troïka - Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne - cesserait tout aide financière.
Troisième étape selon elle, la Grèce devrait alors revenir
à la drachme, entraînant une forte hausse de l'inflation... et,
quatrième étape, la fuite des Grecs hors des frontières. Dernière étape,
"l'onde de choc des spreads" - écart de taux d'emprunt entre les pays - qui pourrait provoquer une "terrible recession mondiale".
"ACROPOLIS, ADIEU !"
Plus alarmiste, le blog Sober Look met en garde l'Union européenne contre une sortie de la zone euro de la Grèce. Revenir
à la drachme signifierait, selon lui, que tous les engagements
financiers de la Grèce envers d'autres pays seraient également
convertis... au risque pour l'Union européenne de perdre trois mille milliards d'euros.
Loin de s'affoler, au contraire, Wolfgang Münchau, l'éditorialiste du Financial Times, considère que la pire option pour la Grèce serait d'opter pour un statu quo, c'est-à-dire, la continuation de la politique d'austérité imposée par la troïka. Celle-ci provoquerait, selon lui, "dix années de dépression, une sortie inévitable de l'euro et une abolition de la démocratie". Pour le Guardian, c'est presque inévitable, puisque les Grecs sont "allergiques" à l'austérité.
Mais de toutes, c'est la "Une" du magazine Der Spiegel, dimanche, qui a marqué un tournant dans les esprits : "Acropolis, adieu ! Pourquoi la Grèce doit quitter l'euro". Pour l'hebdomadaire allemand, l'hésitation n'est plus permise, et pour Athènes, le temps est venu "d'admettre la défaite". Et d'asséner : "Il
est clair que la sortie (de l'euro) est dans l'intérêt des Grecs (...)
Seule une sortie de la Grèce de la zone euro donne une chance au pays,
dans le long terme, de se remettre d'aplomb."
"DIVORCE À L'AMIABLE"
D'ailleurs, pour l'instant, au sein de l'Union européenne, seuls les Allemands assument cette position, portée sans complexe par le ministre des finances, Wolfgang Schäuble. Si le chef de la banque centrale belge, Luc Coene, évoque la possibilité d'un "divorce à l'amiable", dans le Financial Times, il ne le souhaite pas pour autant.
En France, en revanche, on s'y prépare et on rassure. Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a déclaré, lundi, qu'aucun groupe financier français, banque ou compagnie d'assurance, ne serait en difficultés en cas de "scénario extrême sur la Grèce".
Quant à la Commission européenne, elle a réaffirmé son souhait, lundi, de voir Grèce rester au sein de la zone euro, à condition de respecter ses engagements envers la troïka. Vendredi, le président de la Commission s'était pourtant montré bien plus catégorique : "Si les accords ne sont pas respectés, cela signifie que les conditions ne sont pas réunies pour continuer avec un pays qui ne respecte pas ses engagements", avait-il déclaré dans un entretien à la chaîne télévisée italienne SkyTG24.
Quoi qu'il en soit, pour l'Américaine Arianna Huffington - Stassinopoulos de son nom de jeune fille -, née à Athènes, il est temps pour les grecs, qui "ont inventé la démocratie", de "ranimer l'esprit grec d'innovation et d'ingénuité", concluant avec espoir dans une colonne du New York Times que "si avoir un futur signifie sortir de l'euro, il est probable que c'est ce que la plupart des Grecs choisiront".
lundi 14 mai 2012
Grèce : une sortie de l'euro n'est plus impensable
La comédie du pouvoir
Les Grecs, et toute l’UE avec eux, attendent que les
dirigeants des trois principaux partis s’accordent pour former un
gouvernement et éviter ainsi des élections qui pourraient aggraver la
crise. Mais pour l’instant, ils semblent plutôt occupés à assurer leur
propre avenir politique. Extraits.
Qui a pu suivre avec un peu de recul la rencontre entre les
dirigeants du Pasok (Parti socialiste), de Nouvelle Démocratie (ND,
droite) et de la Coalition de la gauche radicale Syriza, dimanche 13
mai, en connaissant les véritables motivations de chacun, a dû se tordre
de rire.
Le but de certains politiciens est limpide. Il relève de l'intérêt personnel de chacun. Ainsi, des élections pourraient faire oublier ou effacer le résultat électoral de son parti.
Voyons ce que veut chacun : Antonis Samaras, le chef de Nouvelle Démocratie, veut éviter des élections quoi qu'il arrive. Son obsession relève d'une estimation erronée, si l'on en croit le résultat de ND aux élections du 6 mai [18,85%], qui ont bouché l'avenir politique au lieu de lui fournir une majorité comme Samaras le souhaitait. ND a obtenu le score le plus bas de son histoire. Après ce résultat, Samaras aurait dû être évincé de son poste de dirigeant, s'il n'y avait eu la possibilité de l'intégrer dans un gouvernement de coalition et s'il n'y avait eu la possibilité de nouvelles élections dans un mois.
D'autant qu'avec son score ridicule, ND est tout de même arrivé en tête, avec un nombre de députés deux fois supérieur à ce qu’il aurait dû obtenir [108 députés sur 300, grâce au bonus de 50 députés accordés par la loi au parti arrivé en tête]. Mais s’il y a de nouvelles élections, le Syriza sera sans doute le premier parti, et empochera le bonus. Ce qui signifie que ND perdra 50 à 60 sièges. Si c'est le cas, Antonis Samaras devra quitter le parti de nuit, s’il veut éviter de se faire dévorer par les prétendants à son poste.
Score historique
Evangelos Vénizelos est dans la même situation. Le Pasok est déconnecté, en proie à des divisions internes et en passe de disparaître de la scène politique, après les 13,18% [et 41 députés] obtenus le 6 mai. Son président cherche donc à rassembler. S'il ne participe pas à un prochain gouvernement, Vénizelos aura le même avenir que Samaras. Il va donc tout faire pour former un gouvernement et éviter d’être mis dehors.A l'opposé se trouvent Alexis Tsipras et le Syriza [qui a obtenu 16,78% des voix et 52 députés le 6 mai]. Avec la vague qui porte ce parti, puisqu'il exprime le courant anti-mémorandum [le document signé par le gouvernement grec avec la troïka UE-BCE-FMI sur les mesures d’économies et les réformes à entreprendre en échange de l’aide financière], il a tout intérêt à demander de nouvelles élections car il pourrait obtenir 120 ou 130 sièges – un score historique pour la gauche. Il a donc décidé de ne pas soutenir les partis traditionnels.
Pour être sérieux, nous devons admettre qu'Alexis Tsipras n'a aucun intérêt à participer à un gouvernement avec Nouvelle Démocratie et le Pasok, qui ont 149 sièges à eux deux [la majorité au Parlement est à 151 sièges] et qu’il perdrait sa crédibilité auprès des Grecs s'il le faisait.
Le seul espoir est donc placé dans Fotis Kouvelis, de la Gauche démocratique. Mais il a échoué à à convaincre Tsipras. Si Kouvelis accepte finalement de s'unir au Pasok et à ND, ils auraient 168 sièges ensemble, mais ne seraient soutenus que par 38% des Grecs...
Eloge de la cohabitation
D’un point de vue historique tout d’abord, la cohabitation est un cas de figure classique dans notre pays et les exemples ne manquent pas : Louis Napoléon Bonaparte (1848-1952), puis Thiers (1871-1873), ont présidé le pays avec des chambres monarchistes méfiantes à leur égard ; Mac Mahon avec ses présidents du Conseil Jules Simon et Dufaure (1877-1879) ; Emile Loubet, républicain modéré avec Emile Combes, radical (1902-1904) ; Vincent Auriol, socialiste avec Antoine Pinay Indépendant en 1952 ; René Coty, Indépendant, avec Guy Mollet, socialiste en 1956 ; Mitterrand/Chirac en 1986-1986 ; Mitterrand/Balladur en 1993-1995 ; Chirac/Jospin en 1997-2002.
En France, la cohabitation n’a donc rien d’une anomalie.
Elle est logique sur le plan institutionnel, correspond d’ailleurs à ce que pourrait être une “présidence normale”. Le chef de l’Etat incarne la République, il représente la France sur le plan international tandis que le Premier ministre gouverne le pays comme le prévoit l’article 20 de la Constitution. Dans un pays en crise profonde, économique, sociale, intellectuelle, elle peut avoir l’avantage d’exprimer une forme d’unité nationale. La droite et la gauche sont obligées de s’entendre sur l’essentiel, la règle du jeu. Il n’y a pas de perdant, aucun des deux camps n’est humilié par la défaite. Il faut impérativement que les deux têtes de l’exécutif s’accordent d’une manière ou d’une autre.
Les derniers développements politiques semblent créer une situation propice à ce type d’équilibre. Une majorité de Français a voulu changer de Président. A mes yeux, elle avait tort. Mais enfin, c’est fait. En revanche, sur les grandes questions politiques de cette période, l’emploi, le pouvoir d’achat, la sécurité, l’immigration, aucun engouement n’est perceptible envers les solutions proposées par le parti socialiste qui préconise des embauches supplémentaires de fonctionnaires, le droit de vote des étrangers, et un net recul sur la sécurité avec la suppression des peines plancher et de la rétention de sûreté.
Les Français n’ont pas non plus forcément envie de voir un seul parti, le PS, concentrer tous les pouvoirs : la Présidence, le Sénat, les mairies, les conseils généraux et régionaux, l’Assemble nationale, sans parler de la presse et des médias où il exerce un monopole de fait.
Une cohabitation aurait enfin l’avantage de ne pas figer les choses pendant cinq ans. En cas d’échec d’une majorité, le Président pourrait dissoudre l’Assemblée au bout de deux ans et redonner la parole aux Français.
Voilà. Même si en apparence, les jeux paraissent faits, je garde espoir que le bon sens des Français, leur caractère insoumis et leur goût de l’unité les pousseront à se donner une majorité parlementaire et donc un gouvernement de droite en juin 2012 pour appliquer une politique dans l’intérêt du pays et ne pas concéder les pleins pouvoirs à un seul parti.
Ministères du Temps Libre, du Sahara, de la Condition féminine: petite histoire des portefeuilles gadgets
Qui sera le Premier ministre de François Hollande? Qui seront ses ministres?
Le suspense va tenir jusqu’aux 15 et 16 mai. A la constitution du premier
gouvernement, nul doute que seront également scrutés les noms des ministères.
La France connaît une longue lignée des portefeuilles d'opportunisme,
directement liés à l'actualité et censés incarner les nouvelles priorités du
gouvernement. Avec l’élection de François Hollande trente-et-un ans après celle
de François Mitterrand, les documentaires nous ont par exemple rappelé le joli
«ministère du Temps Libre» de 1981.
Une inventivité que Nicolas Sarkozy désapprouvait dans un discours sur
les institutions le 5 avril 2006:
«Les modifications incessantes du périmètre des ministères, en fonction des modes ou des équilibres politiques, perturbent le bon fonctionnement des administrations et aggravent leur tentation séparatiste, car leur mémoire et leur identité ne dépendent plus de leur ministère de rattachement, mais de leur existence propre.»L’ex-président avait pourtant cédé à cet exercice le 23 juin 2009. Quatre autres portefeuilles avaient été créés ex nihilo (Michel Mercier ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire, Valérie Létard promue secrétaire d'Etat aux Technologies vertes et aux Négociations sur le climat, Nora Berra secrétaire d'Etat aux Aînés et Jean-Marie Bockel secrétaire d'Etat aux Prisons, même si cet intitulé n'avait pas été pas publié au Journal officiel).
Finalement, tous les gouvernements succombent à cette tentation. En attendant le premier gouvernement de François Hollande, revue de l'innovation ministérielle sous la Ve République.
Années 1950: Le ministère du Sahara se perd dans les sables
Le premier gouvernement de la Ve République fait la part belle au problème colonial alors extrêmement sensible. L'Algérie est en pleine guerre civile et le gouvernement Debré reconduit un portefeuille créé en 1957: le ministère du Sahara et des DOM-TOM. Le Sahara était devenu subitement un enjeu stratégique depuis que deux importants gisements de pétrole y avaient été découverts et qu'une structure administrative (l'OCRS) y avait été créée pour développer le commerce. L'indépendance algérienne en 1962 rendit l'initiative caduque et le ministère du Sahara disparut dans les sables.Années 1960: Pompidou et ses «problèmes»
Georges Pompidou traverse les années 1960 avec une grande sobriété dans l'intitulé de ses ministères. Mais vers la fin de la décennie, le Premier ministre de Charles de Gaulle se rend compte que la France a des problèmes. 1968 —et la déferlante des baby-boomers qu'il faut éduquer et loger— va passer par là. Pour les exorciser, il créera en 1967 et 1968 deux secrétariats d'Etat à la lettre de mission transparente: le secrétariat d'Etat aux problèmes de l'Emploi et le secrétariat d'Etat aux problèmes du Logement. Miracle en 1969 avec le gouvernement Chaban-Delmas: les «problèmes» semblent réglés et la question de l'«Emploi» n'apparaît même plus au casting. Mais le gouvernement a un nouveau souci: «la protection de la nature et de l'environnement», qui obtient pour la première fois un portefeuille.Années 1970: l'écologie ne trouve pas sa place
La tendance du moment: l'environnement et les hippies, le retour à la terre... Pour la première fois, un candidat écologiste se présente à une présidentielle. Mais la question de la protection de l'environnement, encore mal appréhendée, va être balancée de ministères en ministères au cours de la décennie. En 1973, lors de son troisième gouvernement, Pierre Messmer invente un curieux portefeuille associant les Affaires culturelles et l'Environnement.Quelques mois plus tard, Jacques Chirac ne fera pas beaucoup mieux en noyant l'écologie dans un ministère fourre-tout de la «Qualité de vie» qui englobe aussi la Jeunesse, les Sports et le Tourisme. En 1977, Raymond Barre ressuscite l'association Culture et Ecologie, avant de reculer et d'inventer en 1978 un nouveau ministère, celui de l'Environnement et du Cadre de vie.
La principale innovation des années 70 tient dans le portefeuille confié par Jacques Chirac à Françoise Giroux, la Condition féminine. La journaliste justifiait son secrétariat d'Etat en expliquant que «les femmes sont une catégorie à part et ce qu'il faut arriver à faire justement, c'est qu'elles cessent de l'être». Mais c'est Simone Veil qui portera à bout de bras la loi sur l'IVG.
Giroud n'ira pas au bout de sa tâche et sous diverses appellations (notamment «Droits de la femme»), ce secrétariat d'Etat tiendra jusqu'au gouvernement Bérégovoy en 1993 avant de disparaître, et de faire une dernière pige entre 1998 et 2002. La notion de «droit de la femme» sera noyée dès 2002 dans le concept vague de «parité».
Années 1980: Temps Libre et «French doctors»
Le ministère gadget des années 1980, emblématique des années Mitterrand, est celui du «Temps Libre», un portefeuille réunissant la Jeunesse, les Sports et le Tourisme. Inspiré par l'idéologie du Front Populaire des années 1930, ce ministère entend «conduire par l'éducation populaire, une action de promotion du loisir vrai et créateur et de maîtrise de son temps». La notion de Temps Libre est raillée par les médias et le portefeuille disparaît dans l'hilarité générale en 1983.Au rang des innovations éphémères, Laurent Fabius inventera en 1984 le secrétariat d'Etat à la Prévention des risques naturels et technologiques majeurs. Un intitulé à rallonge qui permettait d'intégrer au gouvernement le populaire vulcanologue Haroun Tazieff. Autre idée vite abandonnée: le secrétariat d'Etat à l'Economie sociale qui entendait développer les coopérations et autres mutuelles.
Et quand on n'a plus d'inspiration, on crée des secrétariats d'Etat à rien. En 1988, Tony Dreyfus est nommé tout simplement «secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre». Dans un de ses discours, il illustre lui-même l'incongruité du poste:
«Etant un ministre sans portefeuille, il m'arrive d'accomplir des tâches que je n'avais pas prévues. Aujourd'hui il s'agit de remettre la Coupe du français des affaires...».Mais rendons-lui justice: les secrétaires d'Etat sans attribution étaient légion dans les années 1960-1970.
Bernard Kouchner fait son entrée au gouvernement en 1988 au poste taillé sur mesure de secrétaire d'Etat à l'Action humanitaire. La conscience humanitaire en France, qui date du conflit au Biafra en 1967, trouve enfin une prolongation institutionnelle. En 1995, symboliquement, c'est un autre French doctor, Xavier Emmanuelli qui occupera le poste avant qu'il disparaisse définitivement.
Années 1990: Les «Jupettes» et Fillon au Minitel
En termes d'innovation ministérielle, les années 1990 sont évidemment marquées par la création d'Alain Juppé, les «Jupettes», ces ministres jetables —peut-être censées remplacer le secrétaire d'Etat aux Droits de la femme alors porté disparu. Elles étaient 12 femmes lors du premier gouvernement en mai 1995, elles ne sont plus que 4 lors du remaniement en novembre 1995.Dans ce grand ménage, deux portefeuilles gadget disparaissent: le ministère de la Solidarité entre les générations et le secrétariat d'Etat aux Quartiers en difficulté (une problématique qui devient très sensible à cette période: la France a découvert les quartiers dits sensibles en créant pour Bernard Tapie un ministère de la Ville).
A signaler au crédit d'Alain Juppé ce portefeuille rétrospectivement très drôle attribué à François Fillon: le ministère des Technologies de l'Information et de la Poste. On comprend mieux pourquoi Fillon se présente aujourd'hui comme un «geek», il a été le ministre du Minitel et de l'Internet très bas-débit.
Lionel Jospin ne plaisantait pas trop avec les attributions de ses ministres. Sa seule tentative d'innovation se résume dans la création d'un secrétariat d'Etat à l'Economie solidaire. Ce portefeuille, taillé pour ses alliés Verts, entendait fournir la «boîte à outils» nécessaire aux associations et aux entreprises voulant «innover». Un concept très bobo qui ne passera pas l'alternance.
Années 2000: La diversité, c'est gadget
Au tournant du siècle, la diversité devient un sujet sensible et les gouvernements successifs intègrent la contrainte dans leur casting. Mais, en dehors de Rachida Dati, les ministres issus de la diversité sont souvent relégués à des postes subalternes. Trois portefeuilles baroques créés dans les années 2000 ont été occupés par des personnalités étendards de la diversité: Tokia Saïfi, secrétaire d'Etat au Développement durable, Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion de l'Égalité des chances et bien sûr Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme.La disparition de ce poste lors du remaniement de juin 2009 a eu un grand retentissement médiatique. Mais on a un peu vite oublié que le secrétariat d'Etat aux Droits de l'homme a été inventé par... Jacques Chirac en 1986. Un poste alors beaucoup moins encombrant car rattaché au Premier ministre et non aux Affaires étrangères comme l'était Rama Yade.
Vincent Glad
De "têtes" à couper en changements démographiques passés sous silence, ces inquiétants lendemains de victoire...
Europe 1 : Jean-Pierre Elkabbach sauvé par François Hollande
Le journaliste, proche de Nicolas Sarkozy, restera à l'antenne grâce à l'arrivée du socialiste au pouvoir.
Après la présidentielle, Europe 1 soigne son positionnement politique à l'aube de ce nouveau quinquennat. Après avoir péché au début du mandat de Nicolas Sarkozy en s'attirant le sobriquet de "radio Sarko", la station ne souhaite pas cette fois-ci tomber dans l'ornière de la "radio-Hollande."
C'est à ce titre que Jean-Pierre Elkabbach, 75 ans en septembre
prochain, conserve son interview politique du matin. Le vétéran d'Europe
1, proche de l'ancien président, jouera, en quelque sorte, le rôle de
poil à gratter du pouvoir socialiste.
En 1981, "JPE", jugé trop proche de Giscard, avait fait l'objet de la
purge mitterrandienne. Les temps ont changé : cette fois, Elkabbach est
sauvé grâce au retour de la gauche ! Bien sûr, celui qui a connu
Georges Marchais ne peut guère espérer traverser tout le mandat au micro
d'Europe 1. Mais grâce à Hollande, Elkabbach va gagner encore une ou
deux saisons sur son CV déjà bien rempli.
Les destins croisés d'Elkabbach et Chabot
Arlette Chabot a décidé, quant à elle, d'abandonner les fonctions de directrice de l'information. Un souhait exprimé dès le mois de janvier. Le management, qu'elle exerce avec poigne et ironie, n'est pas sa tasse de thé. Elle abandonne le manche à Fabien Namias, un transfuge de France 2 qui retrouve son ancienne maison, celle où déjà son père, Robert, avait prospéré dans les années 70-80. Si Elkabbach se maintient, Arlette Chabot a pu être soulagée de sa fonction grâce à la défaite de Nicolas Sarkozy.Pour des raisons qui restent obscures, l'ancien président avait pris Arlette Chabot en grippe. Elle avait dû quitter France 2 peu de temps après l'arrivée de Rémy Pflimlin à la présidence de France Télévisions. Chabot figurait, à ce moment-là, parmi les personnalités à abattre. Si Nicolas Sarkozy l'avait emporté, Europe 1 aurait été dans l'obligation de maintenir Arlette Chabot à son poste afin de ne pas donner l'impression de céder à un oukase présidentiel... Sarkozy chassé du pouvoir, Denis Olivennes, le patron de Lagardère Médias, peut accéder à sa demande : Arlette Chabot souhaite seulement faire de l'antenne. La passion du journalisme l'anime encore. Denis Olivennes lui offre, en outre, un rôle de "conseillère". Ça ne mange pas de pain.
En fin de compte, Elkabbach et Chabot sont les deux faces d'une même médaille, celle de l'indépendance qu'Europe 1 souhaite accrocher à son cou.
« Acropolis, Adieu ! »: la sortie de la Grèce de la zone euro n’est plus un tabou
« Acropolis, Adieu ! Pourquoi la Grèce doit maintenant quitter l’euro », clame cette semaine la une du magazine allemand Der Spiegel,
rejoignant plusieurs personnalités économiques et politiques allemandes
qui se demandent si la sortie d’Athènes de la zone euro n’est pas la
meilleure solution. La sortie de la Grèce de la zone euro n’est plus un
tabou depuis l’échec des tentatives de former un gouvernement d’union à
Athènes à la suite des législatives du 6 mai.
« En dépit de notre scepticisme, nous avions défendu jusqu’ici le maintien de la Grèce dans la zone euro », explique l’éditorial de l’hebdomadaire. « Mais depuis les élections législatives (grecques) début mai, les observateurs du Spiegel ont changé d’avis. » « Les
Grecs n’ont jamais été mûrs pour l’union monétaire et ne le sont
toujours pas aujourd’hui. Les tentatives de soutenir ce pays par des
réformes ont échoué ».
« Il est clair que la sortie (de l’euro) est dans l’intérêt des
Grecs (…) Seule une sortie de la Grèce de la zone euro donne une chance
au pays, dans le long terme, de se remettre d’aplomb. »
Que restera-t-il du sarkozysme après Sarkozy ?
Dernière journée à l'Elysée pour Nicolas Sarkozy, la passation de pouvoir entre le Président sortant et François Hollande a lieu ce mardi. Que restera-t-il du sarkozysme après Sarkozy ?
Un « président normal » à la tête de la France, ce n’est donc pas une hypothèse politique crédible ?
Le sarkozysme est-il d’ores et déjà enterré ?
On peut noter qu’aujourd’hui plus personne à gauche ne parle de 6ème république. Cela veut-il signifier que la gauche a définitivement validé cette 5ème République après l’avoir régulièrement contestée, du livre « Le coup d’Etat permanent » de François Mitterrand à Arnaud Montebourg ? La position prédominante du Président de la République telle que l’a pratiquée Nicolas Sarkozy est-elle gravée dans le marbre ?
Et l’anti-sarkozysme ? Que va devenir cette obsession qui a nourri notamment de nombreux commentateurs ce cinq dernières années ?
Les armateurs grecs refusent d'être taxés
Reportage chez les armateurs grecs montrés du doigt depuis la crise à cause de notamment de la question des impôts. Une caste à part de privilégiés qui devraient encore le rester malgré l'austérité.
Une exemption d'impôt inscrite dans la constitution
Plusieurs professions ne paie pas d'impôts
La fondation Niarchos, désireuse de rester extrêmement discrète sur ce chapitre, travaille avec des ONG indépendantes aussi différentes que Praxis, Médecins sans frontières (MSF), Médecins du monde (MDM), ou encore la toute petite fondation du père Antonios qui travaille avec les enfants de rues. « Vous voyez, triomphe Harris Baboukis, vous croyiez que nous aurions pu avoir 100 M€ en impôts ? Jamais de la vie. Mais la fondation Niarchos est depuis des années versée dans l’aide direct aux Grecs. Un travail de terrain des plus efficace ! »
La construction part en Chine
Vassilis Korkodis, président de la confédération grecque du commerce, 'il est impossible de fiscaliser les armateurs" |
Les armateurs grecs représentent la première flotte européenne avec plus de 3 000 bateaux et une capacité totale de transports de 190 millions de tonnes. Ils contrôlent un quart des pétroliers et assurent 15% du tonnage de la planète et emploieraient environ 150 000 personnes en Grèce. Une trentaine des compagnies d’armateurs sont mêmes cotées en bourse sous les coups de buttoirs de la nouvelle génération d’armateurs qui reprennent les affaires gérées plus traditionnellement par les pères et grand pères fondateurs des sociétés . Mieux, Selon Georges Xidarakis, consultant, « Un bateau sur cinq qui change de main est acheté ou vendu par un Grec. » Raison pour laquelle, selon Vassilis Korkidis, président de la confédération grecque du commerce, « il faudrait avoir un regard tout à fait différent sur la Marine Marchande par rapport à toute autre type d’activité ». Selon lui, également à la tête d'une société maritime, « il est impossible de fiscaliser les armateurs car, leur activité ne se rattache à aucun pays." Et de conclure, "Margareth Thatcher n’a pas réussi à faire plier ses armateurs vous croyez qu’ un Papademos ou un Venizelos y arriveront ?"
Certes non et c’est bien dommage car, à croire certains économistes, les sociétés maritimes ne rapporteraient finalement pas plus de 15 mrds € au pays à cause des pratiques anciennes toujours en vigueur chez les petits nouveaux .Salaires à moitié au noir pour éviter de payer des cotisations sociales, employés du tiers monde pour travailler sur les bateaux afin de payer des salaires plus bas, réparation des navires faites en Turquie car moins chères etc...
En fait pour les armateurs le danger ne vient pas de la crise que traverse le pays mais de l’Empire du milieu, la Chine avec qui ils ont du s’allier. Restant encore les plus grands transporteurs, les Grecs acheminent les produits des plus grands producteurs de produits finis : les Chinois. Mais jusqu’à quand ? Les Chinois on déjà construit cinq chantiers Navals pour construire leur propres navires .Les voir transporter eux même leurs produits n’est qu’une question de temps.
De plus pour être pour être sûrs de ne louper aucun marché, les Chinois ont promis en 2011, un an après avoir raflé la concession de deux quai du Pirée pour 3,4 mrds €, de donner 5 mrds € aux armateurs grecs afin qu’ils construisent leurs navires….en Chine. Apparemment ça marche : Sept cargos ont déjà été commandés et une option sur huit autres est prise . Pour Georges Xidarakis, « il ne s’agit pas de danger mais de libre concurrence et dans ce domaine, nous n'avons peur de personne ! »
Les armateurs grecs
Spiro Latsis (65 ans) et famille 5,3 milliards de $
Descendant d'une famille d'armateurs, vit en Suisse. A la tête de la plus grande banque du pays depuis la fusion de la sienne, Eurobank, avec Alpha Bank. Présent aussi dans le raffinage, les voyages, l'immobilier (dont le Bridgewater House de Londres)...adorait prêter son « petit yacht » à la famille royale britannique pour qu’elle y passe ses vacances.
Philip Niarchos (56 ans) 2,5 milliards de $
Fils aîné du célèbre armateur Stavros Niarchos. Partage sa vie entre la Grèce et la Suisse. Sa fondation est très active : rénovation de l'Opéra, de l'université, de la pinacothèque d'Athènes, nombreux hôpitaux et mise en valeur d'un front de mer près d'Athènes. Il débloque des fonds, un million, pour venir en aide aux Grecs frappés par la crise.
Famille Angelopoulos 1,2-1,7 milliard de $
Théodoros (68 ans) est l'époux de Yanna Aggelopoulou organisatrice des JO de 2004. Présent dans l'édition avec un quotidien, possède un chantier naval aux Pays-Bas qui produit des yachts. A hérité, avec son frère Konstantinos (66 ans), de leur père, magnat de l'acier et armateur.
Vardis Vardinoyannis (78 ans) et Marianna 711 millions de $
Patron de Motor Oil Hellas, possède un réseau de stations-service. La famille, présente dans l'édition, la radio, la télé via Mega, est propriétaire d'un club de foot et d'une compagnie de ferrys. Marianna, sa femme, est très présente dans le caritatif. Elle tente de construire un hôpital pour enfants cancéreux via son association EPLIDA
Yannis Costopoulos (73 ans) 425 millions de $
Originaire de Kalamata. Possède le Hilton d'Athènes. Propriétaire d'Alpha Bank, fondée par son grand-père il y a 160 ans, il a fusionné avec l'Eurobank, se retrou vant à la tête de 1 300 succursales. Sa fondation subventionne bibliothèques, fouilles, films, églises...
Sans oublier les Vernicos , les Oikonomou, les Alafouzos , Les Tsacos les Victor Restis etc...
C’est la semaine où tout commence pour François Hollande. Mardi à 10 heures, il présidera la France. Mardi à 20 heures, à Berlin, il deviendra le Président que regarde et qu’espère l’Europe. Les élections se suivent et se ressemblent pour les socialistes. Hier, la gauche a gagné le scrutin dans la grande région industrielle d’Allemagne, humiliant le parti d’Angela Merkel. Les sociaux-démocrates allemands ont ainsi donné procuration à leur ami français pour fixer un nouveau cap à l’Europe face à cette Chancelière chancelante, désormais contrainte d’intégrer la notion de relance dans sa définition du mot réforme jusque-là synonyme de rigueur. Pour cette Espagne indignée, pour cette Grèce ingouvernable, au bord de la révolution, la seule solution possible est bien cette Europe que les peuples désignent comme le problème.
François Hollande, seul homme neuf, seul dirigeant légitimé par les urnes, va porter sur ses épaules le sauvetage de l’euro, la mission de la réconciliation, l’espoir d’un équilibre entre la discipline chère aux Anglo-Saxons et la croissance qu’attendent des millions de chômeurs. Cette charge ne lui laissera pas le temps de présider la France… ou alors il se tromperait de priorité. Le « Berlinois » François Hollande aura besoin d’un Premier ministre pour s’occuper des affaires du pays. Pas un simple collaborateur.
Ce qu'ils offrent tous les deux, c'est un discours, surtout un discours. Ils éructent et admonestent ils sermonnent et ils dénoncent ils sont plus à l'aise dans l'imprécation que dans la précision ils peuvent se livrer tout entiers au plus échevelé des lyrismes et promettre des lendemains qui chantent puisque, de toute façon, ils n'arriveront pas de sitôt au pouvoir.
Ils ne disent pas les mêmes choses, ne promeuvent pas les mêmes idéaux mais ils fabriquent tous les deux un monde irréel, où il fera bon vivre parce que les causes supposées de tous nos maux seront évacuées.
Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon font de la politique un puissant jet d'eau à la main. La première refoule les immigrés et l'euro. Le second les riches et le marché. La patronne du Front national pose ensuite des herses aux frontières en rêvant d'une France des années cinquante et soixante souriant à la paix retrouvée et à la reconstruction. Le patron du Front de gauche fait comme si la mondialisation était réversible et réinvente l'illusion de l'avenir radieux qui avait précipité le socialisme des origines dans le communisme totalitaire.
Ils sont deux formes différentes de la nostalgie, cette maladie sénile des sociétés qui refusent de changer. Ils n'ont pas la même vision du monde, mais croient tous les deux qu'il est scindé entre le bien et le mal.
Ils partagent peu de choses mais ressuscitent une politique « au front de taureau » (comme le disait Baudelaire à propos de la bêtise). Celle qu'ils vont servir à une population de la 11e circonscription du Pas-de-Calais, estimant sans doute que sa détresse la rend sourde à un discours nuancé, réaliste, rationnel, équilibré, que la complexité de la crise impose pourtant.
Grèce : La Gauche démocratique douche les espoirs d'une coalition
Avant même le début des discussions
qui seront menées par le président Carolos Papoulias ce lundi pour
tenter de former un gouvernement de coalition, le leader de la Gauche
démocratique annonce qu'"aucun gouvernement d'unité ne peut voir le
jour".
Fotis Kouvelis a pointé le refus du parti de la gauche radicale Syriza, arrivé deuxième aux élections et opposé au programme d'austérité réclamé par les créanciers du pays, de se joindre à une coalition.
"Un gouvernement n'incluant pas Syriza n'aurait pas le soutien populaire et parlementaire nécessaires", a déclaré l'ex membre de Syriza qui a quitté le parti en 2010. Le dirigeant de Syriza, Alexis Tsipras, a pour sa part déjà annoncé qu'il ne se joindrait pas aux discussions sous la houlette du président grec prévues dans l'après-midi. Les conservateurs de la Nouvelle Démocratie (ND) et les socialistes du Pasok ont eux aussi été conviés, dans une ultime tentative pour sortir de l'impasse politique.
Fotis Kouvelis a réitéré la position de son parti, selon lequel la Grèce doit "immédiatement" commencer à cesser d'appliquer la sévère cure d'austérité imposée par l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI), qui selon lui a plongé le pays dans une grave récession. Les partis politiques grecs ont échoué à trouver un accord de coalition une semaine après les élections du 6 mai qui ont fortement sanctionné les partis pro-austérité. De nouvelles élections pourraient être convoquées en juin si aucune coalition ne voit le jour d'ici jeudi.
Les au revoir de Nicolas Sarkozy à ses collaborateurs
"Il faut prendre la vie avec appétit parce que si on n’a pas d’appétit, la vie elle passe"
Le PS veut sauver le soldat Ayrault
"Je suis très choquée que soit ressortie comme par hasard cette affaire qui date de plus de 15 ans, qui a été ensuite effacée compte tenu des règles juridiques que vous connaissez très bien", a souligné Ségolène Royal. Depuis 2007, "cette péripétie judiciaire n'a même plus à être évoquée publiquement, c'est une faute contre laquelle il pourrait demander réparation, ce qu'il ne fera pas bien évidemment parce qu'il ne veut pas alimenter cette chronique".
Me Jean-Pierre Mignard, l'avocat de Jean-Marc Ayrault, a rappelé vendredi que cette condamnation était "nulle et anéantie par la réhabilitation intervenue en 2007". "Nul ne peut plus l'invoquer sans être en infraction avec la loi pénale", a-t-il ajouté.
"Ce coup bas ne l'atteindra pas"
"Disons que ça fait partie des coups bas en politique, mais ce coup bas ne l'atteindra pas parce que tout le monde sait que Jean-Marc Ayrault est un homme parfaitement intègre qui s'est consacré corps et âme au service du bien public et qu'il continuera à le faire à la place qui sera la sienne", a encore dit Ségolène Royal. Pour celle dont le nom est évoqué pour prendre le perchoir de l'Assemblée nationale, rien ne pourrait donc empêcher le député-maire de Nantes de devenir Premier ministre."Il a payé pour sa faute"
Vincent Peillon a lui aussi apporté dimanche son soutien à Jean-Marc Ayrault. Vantant la "très grande intégrité" de l'élu nantais sur Canal+, le conseiller éducation de François Hollande a rappelé qu'il avait "immédiatement assumé" ses responsabilités dans cette affaire il y a 15 ans. "Il y a eu ce moment, qui était un moment d'ailleurs de distraction, de non observation, et il l'a immédiatement assumé en son nom propre, et il a laissé la justice passer sans faire appel", a déclaré Vincent Peillon."Il a payé pour sa faute", a insisté le député européen. "Celui qui décidera si on fait exception ou pas (à l'engagement de M. Hollande de ne pas travailler avec des personnes jugées et condamnées, ndlr), c'est le président de la République", a-t-il conclu.
Hollande : les merguez halal c’est maintenant ! (vidéo)
Élu
grâce aux votes communautaires de 90% des Musulmans de France, François
Hollande leur a fait croire (à tort, espérons), qu’il comptait
régulariser massivement les sans papiers et que la famille du bled
pourrait désormais venir les rejoindre facilement. Une vidéo illustre
parfaitement comment Hollande et le PS ont sacrifié la France sur
l’autel du communautarisme.
Tous les dangers et les contradictions de la position démagogique du Parti socialiste quant à l’immigration et à l’Islam sont résumées dans ces images.
Soit il compte adopter la même politique que Nicolas Sarkozy (et globalement l’ensemble des pays de ‘L’UE), auquel cas il a menti à ces millions d’étrangers qui ont placé tant d’espoir en lui, il les a manipulés,… et tout ceci se finira par des émeutes ou une guerre civile, quand ces pauvres vendeurs de merguez se rendront compte qu’il sont été instrumentalisés une énième fois par le PS.
Nicolas Sarkozy ne sera pas Giscard: il ne dira pas « au revoir » aux Français.
Nicolas Sarkozy ne sera pas Valéry Giscard d’Estaing. Pas d’au revoir
et de chaise laissée vide après une courte allocution télévisée. "Le
président sortant s’est adressé pour la dernière fois aux Français, lors
d’un discours reconnaissant sa défaite à la mutualité le 6 mai",
indique Franck Louvrier. « La France a un autre président », avait dit
M. Sarkozy, qui considère qu’avec les cérémonies du 8 mai, aux côtés de
François Hollande, il a réussi sa sortie. « C’est la première fois que
le discours du perdant était meilleur que celui du gagnant », assure un
collaborateur de l’Elysée. Il veille a ne rien faire, rien dire qui
injure l’avenir. Quitte à revenir dans le match politique et tenter une
revanche en 2017, si aucun leader à droite ne s’est imposé. M. Sarkozy
ne veut pas dire qui de Jean-François Copé ou de François Fillon, il
soutient, dans la guerre de succession à droite. « C’est Copé », glisse
un ami. « Chacun dit ce qu’il veut ou croit entendre », assure un
second, qui ajoute : « N’oubliez pas Juppé ».
Nicolas Sarkozy quittera le palais de l’Elysée en voiture, et pas à
pied, à la différence de Valéry Giscard d’Estaing qui avait eu droit à
des « Giscard au chômage », lancés rue du Faubourg Saint-Honoré.
A l’Elysée, donc on vide les bureaux. On a vu sortir les chemises
blanches de Nicolas Sarkozy. Hors de question d’être en retard. Lors de
la passation de pouvoir entre Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, ce
dernier avait eu quelques propos vifs avec Bernadette, qui n’avait pas
bouclé ses cartons alors qu’elle savait qu’elle quittait les lieux
depuis des mois.
M. Sarkozy accueillera à 10 heures M. Hollande. Le chef de l’Etat
sortant lui expliquera le fonctionnement des codes nucléaires,
s’entretiendra avec lui pendant une vingtaine de minutes. Tutoiement de
rigueur pour des gens qui se connaissent depuis toujours et ont le même
âge. De source élyséenne, on indique que l’entretien entre Nicolas
Sarkozy et François Hollande le soir de la défaite avait été chaleureux.
Outre quelques dossiers stratégiques, on parlera du recasage de Xavier
Musca, secrétaire général de l’Elysée. Et ce sera tout. Raccompagné par
M. Hollande, M Sarkozy s’en ira, comme ses collaborateurs. Tous doivent
avoir laissé les locaux disponibles à ce moment.
Lorsque commencera la cérémonie d’investiture, ce sera l’ère de
François Hollande. Ce sont ses équipes et elles seules qui valident les
invitations pour la cérémonie de passation de pouvoir.
Les équipes entrantes feront la course aux bureaux. En 2007, Henri
Guaino, la plume du candidat Sarkozy, avait exigé le bureau jouxtant
celui du président, la chambre Murat, reléguant Emmanuelle Mignon,
rédactrice du programme, à une aile du château. Après le temps de la
conquête, celui du dur exercice du pouvoir avait commencé et fait sa
première victime.