mercredi 14 novembre 2012
Le discours et la méthode
Cherchez les pointillés !
Excellent ! Bravo !
Mais dans les prochains temps, pour le dire sans ambages, on va en baver.
Il se vérifie chaque jour qui passe la remarque de royal à propos de hollande, je la cite " personne ne se souvient qu'il ait fait quelque chose en trente ans de vie politique "!!
Que ce soit comme secrétaire du ps où comme président de la république, on en est là !!
Que l'on puisse se contenter de réciter ce qui ne va pas et ne rien faire de concret et valable sorti de l'habileté du déguisement des mots, pour tenter de faire repartir l'économie et l'industrie de notre pays illustre le tragique d'avoir mis à la tête du pays un mou sans volonté d'action autre que d'être comme les présidents de la 4éme république,
François Hollande recule sur le droit de vote des étrangers
Recul temporaire ou enterrement en catimini ? Interrogé à deux reprises, mardi 13 novembre, sur sa promesse de mettre en place le droit de vote des étrangers aux élections locales, le président de la République a semblé reculer par rapport à son engagement de campagne.
Il a soumis l'application de cette promesse à la "recherche d'une majorité" au Parlement. Cette réforme nécessite de modifier
l'article 3 de la Constitution : or la gauche ne dispose pas de la
majorité des trois cinquièmes des députés et sénateurs, nécessaire à
toute révision constitutionnelle.
"Le gouvernement peut préparer le texte, mais ne le déposera que si la perspective de son adoption est assurée, a expliqué le président de la République. J'ai dit au gouvernement, aux responsables de groupes [parlementaires] de travailler pour constituer cette majorité. Quand cette majorité sera envisagée, je prendrai mes responsabilités. Mais pas avant. [...] Présenter un texte avec le risque de diviser les Français pour au bout du compte ne pas le faire passer : je m'y refuse."
Une autre option serait de faire adopter cette mesure par référendum. Le président de la République ne l'envisage pas non plus pour l'instant. "Si nous n'aboutissons pas par la voie parlementaire, je verrai dans quel état est la société pour éventuellement aller dans cette direction, a commenté François Hollande avant d'assurer : Mais aujourd'hui, ce n'est pas mon intention." "Je ne désespère pas. Je sais qu'il y a à l'Assemblée et au Sénat des membres classés au centre ou à droite prêts" à voter pour le droit de vote des étrangers.
Cette promesse, non tenue par François Mitterrand, avait été reprise par le candidat Hollande dans ses 60 engagements. Ceci après l'adoption en décembre 2011 d'un projet de loi au Sénat tout juste passé à gauche.
En septembre, après l'appel de 77 députés socialistes pour le droit de vote des étrangers, le gouvernement avait pourtant réaffirmé qu'il tiendrait cette promesse du candidat Hollande – et plus généralement de la gauche depuis trente ans. Jean-Luc Mélenchon, ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle a immédiatement réagi sur Twitter, accusant François Hollande de ne pas tenir sa promesse.
Conférence de presse de François Hollande : et s'il n'y avait que 2 questions à lui poser
François Hollande donnera aujourd'hui la première conférence de presse de son mandat. Quelles sont les deux questions que vous lui poseriez et pourquoi ?
Je suis nul, mais je le sais |
François Mitterrand a appris, moins de deux ans après son élection, à gérer le capitalisme avec le succès que l'on sait, mais sans jamais formuler un quelconque changement de doctrine. Il eut l'intelligence artistique de gouverner à droite tout en lançant quelques os à ronger à la gauche (trente-cinq heures, retraite à soixante ans, etc.). Au bout de six mois, Monsieur le Président, vous revenez, contraint et forcé mais non sans courage, sur bon nombre de vos promesses de campagne. Irez-vous enfin jusqu'au parcours du combattant de Schroeder en Allemagne, au risque de la défaite dans cinq ans ? Aurez-vous aussi l'audace sémantique de définir ce que signifie le socialisme aujourd'hui ? Ou continuerez-vous d'écouter les sanglots longs des violons de l'extrême gauche et des écolos, tout en prêtant à l'oreille, à l'Elysée, à vos brillants conseillers frais émoulus des banques Rothschild ou Lazard ?
Hollande face à la presse pour reconquérir l'opinion et rassurer l'Europ
Six mois presque jour pour jour après son investiture, François Hollande
affronte pour la première fois mardi l'épreuve d'une grande conférence
de presse à l'Elysée avec une double exigence: reconquérir l'opinion
mais aussi rassurer l'Europe.
Malmené par la presse et dans les sondages, le président fera face
pendant près de deux heures à quelque 400 journalistes français et
étrangers réunis dans la salle des fêtes de l'Elysée où se tiennent
depuis de Gaulle la plupart de ces grands messes politico-médiatiques.
Il entamera ce rendez-vous par une adresse liminaire d'une vingtaine de
minutes aux Français.
Mais au-delà de la presse, le chef de l'Etat devra répondre aux appels
pressants de Bruxelles, de l'Allemagne et des princiales organisations
économiques internationales, telles l'OCDE ou le FMI. Toutes sont
impatientes de voir la France s'engager résolument sur le chemin des
réformes structurelles (flexibilité du marché du travail, réduction des
dépenses publiques...).
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault sera ainsi jeudi à Berlin pour
tenter de rassurer la chancelière allemande Angela Merkel et lui dire
que le gouvernement "prend au sérieux la compétitivité de la France",
selon son entourage.
Berlin craint ouvertement désormais un décrochage économique de la
deuxième économie européenne qui entraînerait par le fond l'ensemble de
la zone euro.
François Hollande a donné la semaine dernière des premiers gages à ses
partenaires européens avec un "pacte" de compétitivité qui a surpris par
son ampleur.
Même s'il se défend d'avoir pris le premier tournant de son quinquennat,
il a effectué un revirement spectaculaire, décidant d'actionner le
levier de la TVA, cet impôt pourtant honni de la gauche.
Après une première phase marquée par l'application à la lettre de son
programme (rétablissement partiel de la retraite à 60 ans, emplois
d'avenir, suppression de la TVA sociale... ), l'heure du réalisme
économique semble avoir sonné.
Une réorientation à risque vis-à-vis de son électorat alors que les
sondages restent à un niveau préoccupant avec, selon BVA, Ipsos et LH2,
41 à 44% d'opinions favorables seulement.
Cette conférence de presse devrait aussi consacrer le style Hollande. Le
président "normal" doit devenir "président avec un grand P", prendre
"la hauteur nécessaire" et "gagner un peu en solennité et en
dramatisation", a estimé l'un de ses fidèles, le ministre de la Défense
Jean-Yves Le Drian.
Signe d'une nouvelle "normalité", François Hollande s'est finalement
résolu à tenir sa conférence de presse à l'Elysée après avoir promis au
cours de sa campagne dans un lieu moins imposant "où chacun sera
finalement chez lui". L'Elysée, fait valoir un proche, "c'est le lieu de
la décision, de tous les Français, la normalité n'empêche pas la
solennité".
Le président est attendu de pied ferme par son aile gauche. "On va voir
comment François Hollande va expliquer que ce qui n'a pas marché
ailleurs --en Grèce, en Espagne, au Portugal-- va marcher ici !", a déjà
ironisé Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche).
Dans les rangs écologistes, la participation au gouvernement a fait
débat avec les déclarations de leur chef de file au Sénat Jean-Vincent
Placé s'interrogeant à haute voix sur ce que EELV faisait encore dans
l'équipe Ayrault.
Selon l'entourage du président, François Hollande "a beaucoup travaillé
sur sa déclaration liminaire avec le secrétaire général de l'Elysée
Pierre-René Lemas et son conseiller politique Aquilino Morelle" et "a
demandé des notes à ses principaux collaborateurs sur les sujets
d'actualité".
Il n'a toutefois pas visionné de conférences de presse de ses prédécesseurs, comme certains médias l'affirmaient, a-t-on assuré.
Mais à l'heure dite, souligne un autre proche, "il sera seul devant les Français".
Sans plus attendre, Jean-François Copé (UMP) a déjà tiré à boulets
rouges sur le président qui doit selon lui faire son "autocritique face à
tous les mensonges qu'il a pu faire aux Français pendant sa campagne".
Le président est dans "le reniement permanent", a fustigé pour sa part
Luc Chatel, ancien ministre UMP de l'Education.
Je m’oppose donc je suis
Pourquoi l'Allemagne trouve la politique française préoccupante
Selon plusieurs sources, l'Allemagne voit d'un mauvais oeil le dérapage budgétaire français et l'absence de réforme du marché du travail dans notre pays.
Sept mois après la dénonciation du "déni français"
par The Economist, le débat sur la France et les réformes resurgit.
Mais cette-fois ci, ce sont les Allemands qui s'inquiètent, pas les
Anglais. Selon l'agence Reuters, le ministre des finances W. Schäuble
aurait demandé aux experts allemands de plancher sur un rapport contenant des pistes de réformes
pour la France. L'hebdomadaire allemand Die Zeit, à l'origine de
l'information, expliquait que les "sages" devaient trouver des solutions
pour aider la France à retrouver le chemin de la croissance et à
réduire ses déficits. Côté allemand, l'information a été démentie. Côté
français, Moscovici a tenu à dissiper tout malentendu.
Selon lui, "les choses vont bien entre la France et l'Allemagne". Mais
le journal Libération confirmait lundi le malaise créé en Allemagne par
la dégradation de la situation économique de la France.
Alors info ou intox ? A regarder de près, la situation de France n'est pas si catastrophique. Certes, la croissance reste désespérément nulle
de ce côté-ci du Rhin. Cependant, c'est toujours mieux que la récession
traversée par les pays d'Europe du Sud. En 2013, celle-ci devrait
encore frapper l'Espagne, l'Italie, le Portugal et la Grèce, au risque
d'alimenter une grogne sociale déjà importante. La France, elle,
limitera les dégâts et verra son PIB stagner. Notre pays bénéficie, en
outre, de la bienveillance des marchés et des agences de notations, au
même titre que l'Allemagne et les Etats-Unis. Preuve, elle emprunte,
pour certaines maturités courtes, à des taux d'intérêt négatifs!
Dans
ces conditions, pourquoi les Allemands s'inquièteraient-ils ? Il y a
sans doute deux raisons à cela. La première est purement économique.
Nous sommes le premier partenaire commercial de l'Allemagne. Du coup, si
notre demande stagne, les exportations de notre voisin souffrent. Mais
la deuxième raison est idéologique. Depuis l'élection de François
Hollande, notre pays s'éloigne, l'air de rien, des standards allemands
et notamment de la voie tracée par le chancelier Gerhard Schröder.
Celui-ci a d'ailleurs été le premier à allumer les feux de la défiance
en affirmant, la semaine dernière, que "les promesses de campagne du
président français vont se briser sur la réalité économique".
"La France va vraiment avoir des problèmes si le refinancement de
sa dette se complique", avait ajouté l'ancien leader social-démocrate.
Lars
Feld, l'un des membres du comité des sages allemands le confirme : "les
inquiétudes s'accumulent en raison du manque d'action du gouvernement
français sur la réforme du marché du travail". "Il faut à la France une
réforme du marché du travail, c'est le pays de la zone euro qui
travaille moins d'année en année". Et l'expert d'en rajouter : le
principal problème en ce moment, ce n'est plus la Grèce, l'Espagne ou la
l'Italie, c'est devenu la France parce qu'elle n'a rien entrepris de
nature à rétablir sa compétitivité, au contraire, elle va dans l'autre
direction.
N'est pas Gerhard Schröder qui veutCe
n'est pas la première fois que ce constat cinglant surgit en Allemagne.
En avril dernier, juste avant les élections présidentielles françaises,
les économistes de la banque Berenberg écrivaient : les deux questions
clé pour l'Europe restent les mêmes : "La France va-t-elle enfin se réformer?"
et "La crise va-t-elle contaminer l'Espagne et l'Italie ?". "Grâce à
une démographie plus favorable (un taux de fécondité de 2 contre 1,3 en
Allemagne), la France pourrait dépasser aisément l'Allemagne à condition qu'elle réforme son marché du travail, sa fiscalité et son système éducatif ", assuraient-ils.
Sauf
que, sur ce dossier, la France freine des quatre fers. Et pour cause.
Les réformes de l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, même si
elles ont fini par payer, ont été extrêmement douloureuses. Certes, la
réforme en profondeur du marché du travail a contribué à remettre sur
pied l'économie allemande, considérée au début des années 2000, comme le
pays malade de l'Europe. Mais le renouveau de l'économie allemande
s'était aussi traduit par une stagnation sans précédent des salaires et une remontée de la précarité,
incarnée par les fameux jobs à 1 euro. François Hollande ne prendra pas
le risque de s'engager dans cette voie, même si cela finit par rendre
les marchés nerveux.
Des choix budgétaires discutables Deuxième
pomme de discorde entre les deux pays, les finances publiques.
Officiellement, "le gouvernement allemand est confiant sur le fait que
la France respectera les exigences du Pacte de stabilité et de
croissance". Mais officieusement, les allemands s'inquiètent de plus en
plus du dérapage français. Selon les prévisions d'automne de la
Commission européenne, notre pays ne sera pas en mesure de tenir son
objectif de réduction du déficit budgétaire à 3% du PIB en 2013. Bruxelles prévoit un dérapage à 3,5% l'année prochaine. Dérapage qui devrait se reproduire en 2014 malgré une accélération de la croissance à 1,2%.
Au-delà
de ce dérapage, qui nécessitera de renégocier avec Bruxelles les
objectifs français sous l'oeil méfiant des marchés, l'Allemagne
s'interroge aussi sur la méthode choisie par Bercy pour réduire le
déficit. Alors que le rapport Gallois
conseillait un choc de compétitivité d'au moins 30 milliards basé sur
des allègements de charges importants, Bercy a finalement choisi un
crédit d'impôt de 20 milliard étalé sur cinq ans. De fait, le
gouvernement français ne s'attaque pas de manière directe au
rétablissement des marges des entreprises, qui sont tombées à leur plus
bas niveau des 25 dernières années, et au redressement de la
compétitivité. En matière de coût du travail et de capacité à exporter, l'Allemagne garde clairement l'avantage. Le problème, c'est qu'elle ne peut pas tirer, à elle seule, l'ensemble de la zone euro.