lundi 10 janvier 2011
Fillon : l'euro, un projet «irrévocable»
"12 LIGNES MALADES" - Guillaume Pepy veut guérir la SNCF
Le président de la SNCF annonce un plan d'urgence pour 12 lignes "malades". Les usagers auront leur mot à dire.
Le président de la SNCF Guillaume Pepy a annoncé dimanche un "plan d'urgence" pour 12 lignes "malades" de la SNCF, comme les liaisons Paris-Amiens, Paris-Tours ou la ligne A du RER. Invité du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, M. Pepy a indiqué que ce plan avait été élaboré en collaboration avec Réseau ferré de France (RFF). "Sur chaque ligne, on va mettre en place un baromètre public de satisfaction des clients, qui sera mesuré chaque mois", a ajouté Guillaume Pepy.
Interrogé sur le coût d'un tel plan, il a répondu que la facture s'élèverait à "plusieurs dizaines de millions d'euros", puisés dans les "bénéfices" du groupe, qui sont "entièrement réinvestis". À titre d'exemple, le président de la SNCF a cité le TER de la région Paca, considéré comme une "ligne malade". Grâce aux efforts de la région et du transporteur depuis un an, le nombre de trains annulés a diminué de 30 %, a-t-il déclaré."Des erreurs humaines"
Guillaume Pepy a par ailleurs exclu des sanctions dans l'affaire du Strasbourg-Port-Bou/Nice du 26 décembre, mais a fustigé une grève de Noël à Dijon ayant contribué en partie au retard de ce train qui avait mis 26 heures pour arriver à destination. Guillaume Pepy a admis qu'il y avait eu "des erreurs humaines" expliquant l'énorme retard de 15 heures subi par le train, à bord duquel voyageaient 600 passagers, mais, en revanche, pas de "faute individuelle méritant une sanction". "Il n'y a pas dans cette affaire des fautes personnelles qui méritent des sanctions", a-t-il déclaré.
Il a souligné être arrivé à cette conclusion après avoir appelé "des voyageurs et des contrôleurs" qui étaient dans le train, et après lecture du rapport publié le 4 janvier, qu'il a jugé "sincère et exact". Dans ce rapport remis au gouvernement, la SNCF recensait, à l'origine du retard, un enchaînement exceptionnel et rarissime de cinq incidents, dont un défaut de relève du conducteur à Belfort.
Mais elle pointait aussi du doigt une "réutilisation trop rapide de la rame utilisée la veille" en sens inverse, du sud de la France vers Strasbourg, et arrivée avec huit heures de retard dans la capitale alsacienne du fait de manoeuvres de maintenance retardées en cours de trajet à Lyon. Ces manoeuvres auraient dû avoir lieu à Dijon mais elles avaient été reportées dans la gare de Lyon Part-Dieu, saturée par le trafic, "du fait d'une grève de l'ensemble des personnels de manoeuvre de l'escale à Dijon lors des week-ends de Noël et du 1er janvier", selon le rapport de la SNCF.
"Des voies moins souvent entretenues" (Sud-Rail)
Pour Guillaume Pepy, cette grève locale, à l'initiative du syndicat Sud-Rail, était "légale, mais choquante". "Ce n'est pas une affaire de loi, c'est une affaire de morale, c'est l'affaire des cheminots, notre affaire. Le fait qu'il y ait des préavis de grève qui visent spécifiquement le jour de Noël, le jour de l'an, c'est la négation du service public", a martelé le patron de la SNCF. "Je sais que la quasi-totalité des organisations syndicales de la SNCF sont contre ces préavis", a-t-il ajouté. D'autres syndicats avaient néanmoins déposé des préavis locaux, comme l'Unsa en Midi-Pyrénées.
Dans un communiqué, Sud-Rail a accusé Guillaume Pepy de "démagogie antisyndicale". "Ce n'est pas un préavis Sud-Rail qui a conduit au désastre du Strasbourg/Port-Bou (...) qui provoque la situation lamentable chaque jour du trafic en Ile-de-France (...) qui fait que la maintenance des rames est moins bien assurée qu'auparavant, que les voies sont moins souvent entretenues", écrit le syndicat. "L'éclatement de l'entreprise SNCF a conduit à la désorganisation du système ferroviaire", accuse Sud-Rail.
Le révoltant assassinat de deux jeunes Français au Sahel, après celui de l’otage Michel Germaneau et après l’enlèvement de cinq autres Français, l’année dernière, intervient au moment où deux pays-clés d’Afrique du Nord, l’Algérie et la Tunisie, font face aux émeutes d’une population désespérée. Ce n’est sans doute pas une coïncidence. Les terroristes d’Aqmi soupçonnés d’être à l’origine de la mort de Vincent Delory et Antoine de Leocour sont les enfants naturels des Groupes islamistes armés qui ont plongé l’Algérie dans la guerre civile, dans les années quatre-vingt-dix. Officiellement, la « décennie du terrorisme » y est terminée. Mais le feu social n’a pas été éteint, et il repart à la moindre étincelle.
Dans la Tunisie voisine, où l’on a beaucoup pardonné au président Ben Ali au nom de sa lutte (qui paraît efficace) contre l’islamisme, on s’aperçoit aujourd’hui qu’il ne suffit pas, pour garantir la paix intérieure, de mettre 30 000 fanatiques en prison, comme il l’a fait. Il faut aussi laisser respirer la population et garantir un développement économique suffisant. Le compte n’y est pas… Loin du prospère littoral touristique, la Tunisie reste un pays pauvre.
Les émeutes qui agitent les deux pays sont le résultat d’échecs politiques et économiques parallèles, qui font douter Algériens et Tunisiens.
L’ensemble de la région est fragilisé. Ne pouvant plus se déployer, comme avant, en Algérie, où l’armée a repris le contrôle de la situation, ni s’implanter de façon ostentatoire en Tunisie, où Ben Ali n’a jamais perdu ce contrôle, Al-Qaïda a glissé progressivement vers le sud du Sahara. Voici trois ans déjà, il avait fallu annuler le rallye Paris-Dakar, avant de l’exiler, depuis 2009, en Amérique du Sud.
Les terroristes s’en prennent de plus en plus frontalement à la France, principal allié des pays du Maghreb. Tout laisse à penser que nous sommes confrontés à une guerre de longue haleine qu’il ne sera pas possible de gagner sur le terrain. Les opérations commandos ont surtout prouvé, jusqu’à présent, leur inefficacité et leur dangerosité. Pour assécher le terreau de l’extrémisme, il sera nécessaire que renaisse l’espoir en Afrique du Nord. Vaste programme, dans lequel il n’est pas acquis que Bouteflika, Ben Ali et la vision actuelle de la coopération de la France avec les pays du Maghreb aient leur place.
Les deux otages français exécutés par leurs ravisseurs au Niger ne sont pas morts pour rien.
Cette affirmation peut paraître brutale, froide, insensible. Révoltante, même. Aucune justification politique, aucun intérêt national, aucune raison d’État ne sauraient faire cyniquement passer en pertes et profits deux vies supprimées sans le moindre état d’âme au bord d’une piste sahélienne. Deux jeunesses broyées par l’alliance implacable du fanatisme religieux, du banditisme de circonstance et des hasards d’une course -poursuite qui s’est mal terminée. Deux sourires effacés à côté desquels les jeux mortels d’Aqmi semblent aussi cruels que dérisoires.
«Des barbares», a dit le président de la République pour qualifier les bourreaux. Des barbares, en effet, qui ne comprennent que la logique du rapport de forces violent quand leurs adversaires, les démocraties, tentent d’ouvrir avec eux un impossible dialogue. Un face à face inégal où les agresseurs ont toujours un coup d’avance et dictent leur loi - celle de l’intimidation et du chantage - au pays et aux familles de leurs victimes.
Cela ne consolera jamais ceux qui aimaient Antoine et Vincent, mais si l’opération militaire pour les arracher aux mains de leurs kidnappeurs a échoué, elle servira peut-être à dissuader d’autres agressions de ce genre. À servir de coup d’arrêt.
Hier soir, Alain Juppé a déclaré qu’il assumait l’intervention conjointe des militaires français et des forces nigériennes. Et toutes ses conséquences. C’est à l’honneur du ministre de la Défense et du gouvernement qui tiennent ainsi un discours courageux au moment où l’émotion nationale aurait pu les conduire à recourir à la démagogie la plus indigne.
La position française est la seule raisonnable, même si l’épilogue a été le même que celui qui avait conduit à l’élimination d’un autre otage, Michel Germaneau, au Sahel il y a quelques semaines. Il fallait absolument arrêter l’audace des agresseurs qui comptent sur le prix de l’existence pour monnayer la libération de leurs proies. S’ils osent s’aventurer jusque dans le centre d’un Niamey qu’on croyait préservé de leurs raids, jusqu’où iront-ils la prochaine fois ?
Il n’y a donc pas lieu de polémiquer sur le thème : était-il prudent de prendre en chasse les fuyards ? Les partis, unanimes, s’en sont heureusement bien gardés... Une simple transparence des faits suffira donc, et les Français seront capables de comprendre la ferme logique de l’exécutif. Cette fois, il n’y avait pas d’autre choix... Les rodomontades et les coups de menton vengeurs ne font guère d’effet, hélas, sur des hommes déterminés, entraînés pour rester insensibles à la tragédie de cette guerre nouvelle. Cette fois, le message envoyé à Aqmi est très clair. Et très cher... Le temps des lâchetés, petites et grandes, est bel et bien terminé.
Nicolas Sarkozy à Washington pour plaider la révision du système monétaire international
Nicolas Sarkozy s'efforcera, lundi, à Washington de rallier Barack Obama à sa croisade en faveur d'une réforme du système monétaire international (SMI) et des marchés de matières premières. Le président français est attendu à la mi-journée dans la capitale fédérale américaine, en provenance de Guadeloupe, avec son épouse et ses ministres des affaires étrangères et de l'économie, Michèle Alliot-Marie et Christine Lagarde. Il aura un entretien d'une heure et un déjeuner de travail avec son homologue américain à la Maison Blanche.
Nicolas Sarkozy sondera également Barack Obama sur ses "intuitions" en matière de réforme du système monétaire international. "Nous avons une conviction, dit-on à l'Elysée : le SMI est soumis à de très fortes tensions qui ne vont pas s'apaiser, les déséquilibres mondiaux ne vont pas se résorber naturellement, il y a un risque de très forte volatilité sur les changes. Donc le G20 doit mettre ce sujet à son ordre du jour. C'est le point sur lequel nous ne cèderons pas." La dernière visite de Nicolas Sarkozy à Washington remonte à avril 2010. Il avait alors participé à un sommet sur la prévention du terrorisme nucléaire.
Primaires PS: Strauss-Kahn candidat préféré mais en recul selon un sondage
Le patron du FMI Dominique Strauss-Kahn est le candidat préféré des sympathisants de gauche aux primaires du PS, largement devant Martine Aubry et Ségolène Royal mais en recul par rapport au mois précédent, selon un sondage Ifop pour France-Soir à paraître lundi.
Le roman de 2012 : Octobre rose pour Nicolas Sarkozy
Hélène Fontanaud, journaliste politique à La Tribune, imagine en quatre épisodes (à retrouver tous les vendredis de janvier) les événements qui pourraient se produire en octobre 2011, avant l'ouverture de la campagne présidentielle de 2012.
Le président de la République n'arrivait pas à comprendre pourquoi l'ombre de l'Airbus A330, idiotement surnommé « Air Sarko One » par ces imbéciles de journalistes, paraissait si petite dans les nuages qui s'étalaient sous la carlingue. En plus, il avait mal dormi. La chambre aménagée à l'avant de l'appareil offrait toutes les apparences du confort moderne « mais, permettez-moi de vous le dire, avait glissé Nicolas Sarkozy au pilote, dans les turbulences, on n'est pas mieux qu'en classe éco ! » Le chef de l'État rejoignit, bougon, le salon-bureau attenant. Henri Guaino était déjà confortablement installé, émiettant des croissants sur un plateau. Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy arborait un sourire satisfait, la main droite posée sur les quotidiens et magazines qu'il venait d'éplucher. « L'appel des députés à Fillon a fait flop ! » s'exclama-t-il en agitant sa viennoiserie sous le nez du président qui se renfrogna un peu plus car ce genre d'écart lui était interdit. « Et ça étonne qui ? » grogna Nicolas Sarkozy. « J'ai bien noté les noms de ces trente-deux abrutis, je verrai avec Copé comment on va les récompenser dans les investitures aux législatives... » Henri Guaino se replongea dans la lecture du « Figaro ». « Fillon les a déjà désavoués... Je me demande quand même ce qu'ils ont en tête. » « Ils ont en tête de m'emm... », explosa Nicolas Sarkozy. « Ce n'est pas parce que les guignols d'en face se sont laissés ligoter dans leurs primaires à la noix qu'on va organiser une petite compétition fraternelle à l'UMP. J'ai déjà dit non aux primaires ! Et puis je le battrai Fillon et il n'aime pas ça, se battre et se faire battre ! » Henri Guaino ouvrit « Libération ». Un sondage LH2 indiquait un nouveau fléchissement de la cote du chef de l'État, après le mieux du printemps et le calme estival. L'avion piqua soudain du nez. Nicolas Sarkozy grimaça : « Ah voilà qui pourrait satisfaire tout le monde, que je m'écrase ! » « Ce n'est pas dans votre nature », susurra Henri Guaino. La voix du pilote leur parvint, quelque peu désincarnée : « Nous avons traversé un trou d'air mais le stabilisateur de vol est opérationnel. »
Nicolas Sarkozy attrapa un croissant : « Je vais vous dire quelque chose, moi, si ces crétins veulent un autre candidat, je vais leur dire que c'est d'accord. Me lever à pas d'heure, me faire trimbaler dans des avions qui tremblent comme des parkinsoniens, écouter les leçons d'économie de la Merkel, rigoler aux blagues débiles de Berlusconi, ça commence à bien faire ! Et puis je vais avoir une fille, Henri, et ça, c'est le plus important ! » Le conseiller spécial extirpa de la pile de journaux l'hebdomadaire people « Gala », qui proclamait sur toute sa une : « Carla offre une princesse à Nicolas. »
Mercredi 19 octobre. Siège de l'UMP.
Jean-François Copé jeta un regard qu'il espérait le plus dépassionné possible aux membres du bureau politique. Christian Estrosi et Dominique Bussereau étaient plongés dans une discussion animée sur Ségolène Royal. Le secrétaire général de l'UMP se cala dans son fauteuil avec un petit sourire. Les dernières escarmouches entre le camp du président et les partisans d'une candidature de François Fillon faisaient son miel. Il apparaissait plus que jamais au point d'équilibre de la majorité. La rentrée parlementaire s'était déroulée selon le plan prévu : une véritable campagne de bombardements massifs, avec dépôt de propositions de loi sur les 35 heures, le retour de la discipline à l'école, l'organisation d'un débat sur l'identité nationale en classe de terminale... En plus, les députés du PS qui couraient la province pour les primaires brillaient par leur absence.
Il y avait toutefois un point noir : l'impopularité persistante de Nicolas Sarkozy. Rien n'y avait fait. Ni la timide décrue du chômage, ni le « plan dépendance pour nos anciens », ni même la réussite, en mai, du sommet du G8-G20 à Deauville, où Barack et Michelle Obama s'étaient illustrés devant les caméras des télévisions du monde entier en rejouant pour le plaisir la scène mythique du film « Un homme et une femme » sur la plage de la cité normande. Quant à la réforme fiscale, elle avait sans surprise engendré autant de satisfaits que de mécontents.
On est en France, soupira intérieurement le député-maire de Meaux... Et 2012 n'aurait rien à voir avec 2007, avec ce « storytelling » réglé comme du papier à musique. Il fallait inventer.
Dimanche 23 octobre. Palais de l'Élysée.
Bruno Le Maire s'amusait à reconnaître dans les dédales de l'Élysée la marque des hôtes précédents du palais présidentiel. Un tableau laissé par François Mitterrand, une statuette abandonnée par Jacques Chirac... Mais aujourd'hui, pas le temps. Le ministre de l'Agriculture gravit sans peine les marches de l'escalier de marbre.
Nicolas Sarkozy l'attendait dans le vestibule, la mine soucieuse. Il brandit devant son jeune ministre une pile de feuillets quadrillés : « On perd de tous les côtés, on est comme le ?Titanic? ! » Bruno Le Maire indiqua courtoisement deux fauteuils. Chargé de l'élaboration du projet présidentiel pour 2012, l'ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin à Matignon savait que les vieilles rancoeurs, mêlées aux nouvelles (n'était-il pas l'un des proches de Jean-François Copé ?), pouvaient rapidement faire surface. Comme un iceberg, songea-t-il, filant la métaphore naufrageuse. « On est dans une phase normale, souligna-t-il, captant l'attention du président, la volonté de réformer jusqu'au dernier jour a un prix. Mais c'est à l'heure H, c'est-à-dire en mars au plus tôt, que se fera la cristallisation. Et là il y aura une offensive, bien préparée, sur deux fronts. Le bilan - on mettra justement en lumière le courage du réformateur - et le projet, sur lequel, je vous le redis, nous n'aurons aucun tabou. Protection des Français mais modernisation du pays. » Nicolas Sarkozy fourragea dans ses papiers : « Mais tout de même, Marine Le Pen à 20 %, Mélenchon à 10 %, les écolos à 15 %, ça ne me laisse pas grand-chose. » « Cela ne laisse pas grand-chose non plus au candidat socialiste », sourit Bruno Le Maire. « Si vous croyez que ça me rassure ! » explosa le chef de l'État tandis que le juvénile ministre vit en pensée s'ouvrir les flots noirs de l'Atlantique Nord. Nicolas Sarkozy ferma les yeux : « Je suis fatigué, j'ai l'impression que personne ne comprend la difficulté de la tâche. En 2007, je voulais vraiment gagner... Là, je ne sais plus... »
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L’Europe protège son industrie du câble
"Une décision pour l’Europe prise au coin de la cheminée" , titre le Volkskrant. La vente de Draka à l’entreprise italienne Prysmian au détriment du Chinois Xinmao, a été décidée par Fentener van Vlissingen, l’une des plus riches familles néerlandaises, qui détient 48,5% des parts du fabricant de câbles. C’est une décision stratégique pour l’Europe, car Draka est un des leaders mondiaux dans un secteur de haute technologie – les câbles à fibre otpique - essentiel pour les télécommunications, la défense ou l’aéronoautique. L’offre d’achat de Xinmao, supérieure à celle de Prysman, avait suscité la crainte des Européens de voir les Chinois acquérir un savoir-faire technologique et des brevets. La Commission européenne doit désormais décider si ce rachat est conforme aux règles de concurrence europeennes.
Juppé assume l'opération de sauvetage ratée des otages au Niger
Le ministre français de la Défense Alain Juppé, qui doit se rendre lundi au Niger, a justifié l'intervention armée visant à libérer deux jeunes otages Français, tués moins de 24 heures après leur enlèvement.
Enlevés vendredi dans un restaurant de Niamey, Antoine de Léocour et Vincent Delory, 25 ans, ont été retrouvés morts après une opération des forces nigériennes et françaises à la frontières entre le Niger et le Mali.
La décision d'intervenir a été prise par le président de la République, Nicolas Sarkozy, "en étroite coordination" avec le Premier ministre François Fillon et lui-même, après que le Niger a demandé l'appui de la France, a expliqué Alain Juppé sur TF1.
"Ne rien faire c'était prendre un double risque : d'abord voir nos otages amenés par leurs ravisseurs dans une de leurs bases refuges du Sahel, et on sait ensuite comme il sont traités, (et puis) ne rien faire c'est donner un signal que la France, finalement, ne se bat plus contre le terrorisme", a dit Alain Juppé.
"La décision était grave, était lourde, nous l'avons prise et nous l'assumons pleinement", a ajouté le ministre de la Défense.
Alain Juppé a précisé que les deux Français avaient sans doute été exécutés par les preneurs d'otages.
"Tout donne à penser aujourd'hui qu'ils ont été exécutés par les ravisseurs", a dit l'ancien Premier ministre.
"Pour en avoir la preuve formelle, il faut que l'enquête judiciaire, l'enquête de médecine légale qui va être en cours avec les autorités nigériennes mais aussi sous la responsabilité de la France, puisse aboutir à des conclusions définitives."
Alain Juppé a demandé aux Français ayant l'intention de se rendre au Niger de différer leur déplacement.
En visite au Niger lundi à la demande du Premier ministre, il doit rencontrer les autorités du pays et la communauté française à Niamey, a annoncé Matignon.
Alain Juppé se rendra ensuite à N'Djamena pour les cérémonies du 50e anniversaire de l'indépendance du Tchad, a précisé le ministère de la Défense.
De son côté, François Fillon recevra lundi à 18h00 à Matignon le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, le président du Sénat, Gérard Larcher, les présidents des groupes parlementaires ainsi que les présidents des commissions de la Défense et des Affaires étrangères des deux assemblées.
"Il les informera des mesures prises, tant en France que dans la région, pour assurer la sécurité des Français face à la menace terroriste", a précisé Matignon.