Le candidat Hollande fut élu grâce à deux facteurs : l'envie de
certains de se débarrasser de Sarkozy, et l'envie d'autres de faire
payer les riches pour relever une économie au bord du gouffre. Flanby
président, l'économie est maintenant au fond de l'abîme, et il faut bien
trouver des thunes. Or, si Sarkozy est bien parti, il a rapidement été
suivi des riches. Ce seront donc les entrepreneurs qui prendront. Cher.
Pendant la campagne, rappelez-vous, le brave, courtois et honnête Hollande avait promis de faire une "grande réforme fiscale" en engageant dès cet été la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG afin que "la contribution de chacun soit rendue plus équitable", avec pour but un "redressement dans la justice" et autres gentils qualificatifs qui donnait une ampleur biblique à l'ensemble de l'opération.
Après l'élection, les choses ont très légèrement changé. Quelques
gros naïfs de gauche s'en étonnent encore, et quelques benêts de droite
croient toujours à une issue plus joyeuse que celle qui se profile, mais
le doute n'est plus permis : l'honnête Hollande s'est transformé en
Flanby Le Menteur, voire Flambard si l'on en juge par l'obstination
pathologique à ne surtout pas réduire le train de vie pharaonique de
l’État. La facilité, la démagogie et les petites combines d'intérêts
particuliers ont mis fin à la belle révolution fiscale juste, équitable,
bisou-compatible et tout le tralala.
Et la présentation du projet de budget 2013 permet d'affirmer que la
tempête de vexations n'en est qu'à ses débuts : tout le monde en prend
pour son grade. À commencer, bien sûr, par la lie de l'humanité : ceux
qui produisent des richesses, ceux qui créent de l'emploi, ceux qui ont
l'affront de produire, vendre des biens et des services.
Il était temps : ce pays croulait sous les bonnes volontés et la
haine farouche du train-train fonctionnaire ; la rage libérale
d'entreprendre y ravage en effet les esprits, depuis une presse
complètement inféodée à l'ultralibéralisme triomphant jusqu'à la classe
politique, qui comme chacun sait (mais si !) est presqu'exclusivement
composée d'entrepreneurs self-made men et autre gourous des industries de toute sorte, aux dents longues et aux habitudes capitalistiques chevillées au corps.
Dès leur timide accession au pouvoir, les Socialistes se sont décidés
à mettre bon ordre à toute cette fièvre entrepreneuriale. Mais leurs
pouvoirs sont limités puisqu'ils n'ont que le sénat, le parlement, les
régions, les départements, les grandes villes, la presse, la radio, la
télévision, l'éducation, les administrations territoriales et nationales
et un petit bureau au 10 rue Solférino. Il leur fallait frapper un coup
décisif à toutes ces velléités latentes du pays à se transformer en
enfer libéral et paradis fiscal.
C'est pourquoi, en quelques jours, nos amis de la Joyeuse Socialie
ont vigoureusement douché les patrons. Il faut bien commencer par
quelqu'un, autant que ce soit par tous ces salauds de riches auto-entrepreneurs.
Pour cela, le projet de budget 2013 aligne les cotisations sociales,
honteusement favorables à ce statut, à celles des autres entrepreneurs.
Et vlan, voilà qui va bien les calmer, ces gros bourgeois qui gagnent
jusqu'à 20.000 euros par an ! Grâce à cette vigoureuse remise en
question du principe même d'auto-entrepreneur, la plupart des rares
rigolos qui voulaient encore se lancer avec ce statut reviendront bien
vite dans le giron du salariat ou du fonctionnariat qu'ils n'auraient
jamais dû quitter.
Parallèlement, une habile refonte du régime social des indépendants a
rapidement permis de saboter définitivement le revenu d'une
autre catégorie d'entrepreneurs. Le RSI,
pour ceux qui ne connaissent pas, c'est la fusion de toutes les caisses
de protection sociale des chefs d’entreprise en un seul organisme bien
gros, bien lourd, bien bureaucratique et pas du tout compréhensif
vis-à-vis de ceux qui l'alimentent. Les indépendants ont en effet le
toupet de cotiser fort cher pour une couverture sociale dont la plupart
du temps ils ne se servent pas. De plus, les cotisations sont toujours
calculées sur les revenus de l'année antérieure : miam, un bon gros
décalage de trésorerie, et voilà l'indépendant qui doit abandonner bien
vite l'idée de vivre de son activité. Et le plus beau est qu'une bonne
partie du temps, lorsque l'indépendant tombe malade pour une durée un
peu longue, son chiffre d'affaire devient nul alors que les cotisations,
elles, sont toujours réclamées. Rapidement, le cotisant ne touchant
plus rien, ne peut plus rien payer et se voit déchu de ses droits.
Voilà un service d'assurance comme on aimerait en voir plus souvent :
on récupère les cotisations et on ne paye pas la prime lorsqu'un
sinistre arrive. Malin ! À court terme et du point de vue de l'organisme
collecteur, voilà qui est fort efficace... (même si cela n'empêche pas
le RSI d'afficher un déficit abyssal). À moyen et long terme, bien sûr,
les indépendants vont disparaître, mais comme disait ce bon vieux
Keynes, l'ami des Socialistes sans rigueur, "d't'façon, au final, on est tous morts !"
Et puis, pour faire bonne mesure et comme il n'était écrit nulle part
que la fusion aboutissant au RSI devrait bien se passer, l'organisme en
a profité pour ajouter à sa vision très particulière de l'indépendant
une capacité naturelle à faire absolument n'importe quoi n'importe comment avec les cotisations et l'informatique derrière. C'est pour ajouter un petit côté fun à l'ensemble de l'opération, en quelque sorte.
Et alors que la première lame coupe l'auto-entrepeneur dans son élan,
que la seconde ratiboise l'indépendant un peu trop léger avec sa
gestion de trésorerie (quelle idée de gagner petit, aussi !), la
troisième lame du budget va s'occuper d'éradiquer une fois pour toute
cette lubie typiquement anglo-saxonne importée en France dans des années
d'euphorie lubrique capitaliste : la start-up.
Et pour parvenir à ce but limpide du socialiste qui a bien raison de
cogner sur le riche pas assez partageux, une méthode simple consiste
donc à aligner l'imposition des revenus du capital avec ceux du travail.
Ceci va conduire, par exemple, un entrepreneur qui cède son entreprise,
après 10 ans de labeur, d'incertitudes, de hauts et de bas, de semaines
de 70 heures, à payer 45% (d'IRPP) et 15,5% (de CSG/CRDS) soit plus de
60% sur la plus-value de cession. Non seulement, cela rapportera
quelques pépettes au budget (mais si, puisque Flanby vous le dit), mais
cela aura aussi l'effet palpable de couper les membres à toute personne
qui voudrait bêtement se lancer dans la création d'entreprise, la prise
de risque, les semaines interminables, les revenus en yoyo, et tout ce
qui fait le "charme" de ce genre de projet.
Et puis, comme le souligne Pierre dans son billet,
à ces 60,5% tronqués de la plus-value, le joyeux entrepreneur devra
ensuite s'acquitter de différentes taxes, dont les 45% de prélèvements
lorsqu'il mourra, lors de la transmission de son patrimoine.
On le comprend ici, les Socialistes, avec cette méthode en trois lames temps ont parfaitement réussi à faire passer un message clair : se lancer dans l'entreprise en France confine maintenant à la psychiatrie lourde.
Bon. Ceci posé, il reste un douloureux problème : ceux qui sont
encore dans les rouages de l'entrepreneuriat, et qui vont donc découvrir
toute une palette de sodomies fiscales créatives avec et sans chignole.
Pour ceux-là, guère d'espoir d'être entendu. C'est pourquoi je relaye
l'intéressante initiative d'un groupe d'entre eux qui a bien senti la
mise en route des trépans miniers après qu'on leur a imposé de se plier
en deux. Il s'agit d'un groupe Facebook dont le totem est, finalement, parfaitement adapté :
lundi 1 octobre 2012
Jeu du Lundi : pendons l'entrepreneur avec ses tripes
Fuite de cerveau
Il y a une quinzaine d'années, je me souviens de cours
d'histoire-géo où l'on essayait de m'expliquer qu'un des malheurs de la
France, c'était la "fuite des cerveaux"...
Pensez-donc, quels sans-cœurs ces vilains forts-en-thème qui s'en vont prêter leurs services à de vils gouvernements étrangers
voire, comble de l'horreur, à des multinationales apatrides qui les
attirent loin de leur terre natale en les corrompant avec des salaires
mirobolants. J'exagère ? Oui, sans doute, mais à peine.
Je suis maintenant probablement entré dans la catégorie des
"cerveaux" sus-citée. C'est un peu prétentieux de dire ça comme ça, mais
c'est assez probable : de par mes diplômes et mes expériences, je peux
en effet sans condescendance déplacée me compter parmi ces personnes sur
qui la Nation compte pour créer, inventer, entreprendre.
Et vous allez rire, mais à même pas 30 ans j'ai déjà quitté la France, probablement définitivement.
Oh, non pas parce qu'un gouvernement ou une multinationale m'a proposé
un salaire indécent avec villa, hôtesses et champagne à volonté tous les
soirs, je suis parti sans avoir offre d'emploi au préalable. Non pas
parce-que je n'aime pas la France, elle qui est si riche de toutes ses
cultures, ses identités, ses paysages, son histoire, je sais que ce sera
très difficile de replanter mes racines ailleurs. Non pas parce-que
j'ai gagné au loto ou hérité et que je déménage dans un paradis fiscal
pour installer ma piscine de pièces d'or à l'abri de l'ISF, ma fortune
personnelle actuelle ne me permettant même pas d'atteindre l'ancien
plafond du livret A. Non, rien de tout cela, comme beaucoup.
Si l'on considère mes revenus et mon patrimoine au moment de mon
départ, la France n'a pas perdu grand-chose à court terme en me voyant
partir : c'est peut-être la raison pour laquelle on me répondait "Eh
bien casse-toi, alors" quand je m'ouvrais à certains de mes concitoyens
sur mes doutes et interrogations concernant le futur de mon pays.
Ce qu'on ne comprenait pas en m'invectivant de la sorte, c'est que ma
richesse n'est probablement pas sur mon compte en banque : elle est
dans ma tête, dans ma volonté d'entreprendre, de créer une activité à
partir de quelques idées qui peuvent marcher et, satisfaction ultime, de
pouvoir en faire vivre des employés. Sauf que le jour où, ayant
décroché mon premier job, j'ai reçu ma première feuille de paye, j'ai
compris qu'il y avait peu de chances pour que je crée quoi que ce soit
en France.
Quand le salarié ne reçoit sur son compte - avant impôts sur le revenu - que la moitié de ce que l'entreprise dépense pour lui, c'est-à-dire la moitié de la valeur qu'il génère effectivement, ça vous passe l'envie de faire vivre des employés
et de leur donner un bon salaire. Quand les chefs d'entreprise qui
réussissent sont considérés partout comme des profiteurs, exploiteurs,
parasites ou même publiquement insultés
et ceux qui échouent sont méprisés voire accusés d'office de fraude à
la TVA à la liquidation de leur affaire, ça vous passe l'envie de
prendre des risques. Quand vous vous rendez compte que plus de la moitié
de ce que vous produisez est prélevé sans que vous ayez votre mot à
dire pour combler les puits sans fond de la sécu, des caisses de retraite et j'en passe, ou simplement pour payer les intérêts d'une dette
que vous n'avez pas contractée ni souhaité contracter, ça vous passe
l'envie de gagner mieux votre vie et voir encore et toujours plus
d'impôts partir en fumée. Quand un gouvernement s'estime en droit de s'approprier 60% de la valeur créée par votre activité
lorsque vous la revendez, cela vous passe l'envie de bosser 12h par
jour et de mettre de côté votre vie de famille pour ne récupérer que
quelques miettes lorsque vous décidez de passer le relais à quelqu'un
d'autre. Quand vous voyez que le budget annuel de l’État prévoit des
dépenses jusqu'à 90% supérieures aux recettes
sans jamais ne serait-ce qu'espérer approcher l'équilibre, ça n'est pas
encore au point de vous passer l'envie de faire des enfants mais vous
pensez à votre descendance, qui n'aura rien demandé mais pâtira d'une
manière où d'une autre des erreurs commises au nom de tous par les élus
actuels.
Je quitte la France parce qu'il est hors de question que mes enfants
soient considérés comme redevables des dettes que ni mes parents, ni moi
n'avons contractées. Parce qu'il est on ne peut plus injuste que leur
avenir soit sacrifié sur l'autel des fantasmes de politiciens de droite ou de gauche
qui croient que l'on peut indéfiniment acheter des voix à crédit. Parce
que lorsque quelqu'un réussit en France en dépit des innombrables
taxes, impôts, réglementations, administrations en tous genres, il n'est
plus considéré comme un citoyen ordinaire mais comme un esclave dont le
devoir est de porter le reste de la société laquelle, non contente de
profiter de sa réussite, la jalouse et la considère comme un dû. Parce
que je sais que si j'étais resté en France, je serais puni pour le
simple fait de créer de la richesse, puni parce que j'inventerais, je
créerais, je concevrais, je fabriquerais. Puni pour le bien que
j'apporterais à la société.
Je suppose que dans les classes d'histoire-géo des collèges et lycées
français, on parle encore de "fuite des cerveaux" sans rien comprendre.
Et que l'on va en parler encore longtemps...
Esprit d'entreprise : "Hollande m'a tuer"
Réussir à tuer l'auto-entreprise, les start-ups et
l'intéressement des salariés le même jour, Mélenchon en a rêvé, Hollande
l'a fait. T'es un vrai killer François !
Le gouvernement socialiste de MM. Hollande et Ayrault a frappé très fort
ce vendredi 28 septembre, une date à retenir pour de bien mauvaises
raisons : dans la même journée, il a annoncé l'alignement de la taxation
des plus values de revente des parts d'une entreprise sur celle des
revenus, et d'autre part, il a annoncé la fin des avantages fiscaux de
l'auto-entrepreneur.
Quelques explications s'imposent. C'est Pierre Chappaz, lui même "serial entrepreneur" (kelkoo.com, over-blog...) qui nous explique comment les plus values vont tuer les start-ups :
Je ne connais pas un seul fondateur de startup qui acceptera l'idée que, en créant une entreprise dans laquelle il va investir toutes ses économies et des années d'efforts, souvent sans se payer, il donnera à l’État 60,5% de son gain quand il vendra sa boite s'il réussit. Il faut savoir que 9 startups sur 10 échouent, et dans ce cas personne ne rembourse le fondateur. Ensuite, sur les 39,5% qui lui resteront, il paiera 1 à 2% par an, tous les ans, c'est l'ISF. Et quand il mourra, l’État prendra 45% de ce qui reste.Effectivement, créer une start-up avec de telles perspectives, cela ne va pas de soi. Seuls les fous, les chômeurs sans autre solution de survie et les margoulins s'y risqueront encore.
En ce qui concerne les auto-entrepreneurs, le régime de cotisations sociales sera désormais aligné sur celui des autres travailleurs indépendants, ce qui supprime toute attractivité au statut d'auto-entrepreneur. Il est vrai que cette population de gens préférant l'entreprise à l'assistanat, de super-riches gagnant 9 fois sur 10 moins que le SMIC, ne pouvait pas trouver grâce aux yeux de nos paléo-socialistes. Allez, exit l'auto-entrepreneur.
Mais ce n'est pas tout : partout en France, des entreprises sont en train de renoncer aux plans d'intéressement de leurs salariés en actions gratuites. Cet intéressement bénéficiait jusqu'ici d'une forte détaxe sur les cotisations salariales et d'une franchise de cotisations "patronales" (je sais, la séparation entre cotisations salariales et cotisations patronales est purement artificielle, mais ce n'est pas le débat du jour). Désormais, les charges sur ces plans de distribution atteindront 40,5% de leur montant, ce qui pousse les entreprises qui voulaient associer l'effort de leurs salariés à leur réussite capitalistique à y renoncer. Ce faisant, le gouvernement pénalise surtout des petits salariés (j'ai rencontré un entrepreneur nantais dont les salariés gagnent en moyenne 1500 euros/m, et qui voulait leur octroyer à peu près 2000 euros en actions gratuites. Mais à plus de 800 euros de charges par salarié, il a préféré y renoncer...), et prive les entrepreneurs d'un formidable levier de motivation pour des petites entreprises qui ne peuvent pas payer les mêmes salaires que les grands groupes, mais qui, en associant les premiers salariés à leur croissance, peuvent en faire des quasi-associés, en quelque sorte des salariés-entrepreneurs... Mais cela non plus ne trouve pas grâce aux yeux de nos socialauds de combat.
Réussir à tuer l'auto-entreprise, les start-ups et l'intéressement des salariés le même jour, Mélenchon en a rêvé, Hollande l'a fait. T'es un vrai killer François ! Ce gouvernement n'est pas simplement incompétent, démagogue et sectaire. Il est avant tout dangereux.
Et ce n'est pas fini. Jean Marc Ayrault a promis, suite à l'annonce de la fermeture d'un haut fourneau de Mittal à Florange (Lorraine), un projet de loi qui rendra encore plus difficiles les restructurations d'entreprises : voilà qui devrait aussi refroidir grandement les investisseurs étrangers qui voudraient faire grandir nos entreprises. Les investissements étrangers en France se limiteront à des achats de marque et de savoir-faire pour les transférer vers des cieux plus cléments. La boucle sera alors bouclée : faire naître une entreprise ou la faire grandir en France deviendra un acte suicidaire.
Le frétillant ministre des finances Pierre Moscovici a annoncé qu'il envisageait 0,8% de croissance en 2013 et 2% pour les années suivantes. Ou bien ce type marche à la coke, ou bien il n'a plus honte de rien. Ce n'est pas en tuant toutes les incitations à la création d'entreprises ou à l'investissement dans celles qui sont déjà établies que nous créeront les emplois que la première partie de la crise a éliminé. Nous allons au contraire vers une récession carabinée, au plus tard au second semestre 2013, et peut-être bien avant. L'effet des mesures annoncées ce 28 septembre pourrait être aussi dévastateur pour l'économie que ne le fut, le 18 octobre 1685, la révocation de l'édit de Nantes, qui fit fuir de l'hexagone la classe la plus entreprenante du pays, les protestants.
Il reste encore une toute petite chance que les députés ne votent pas ces propositions budgétaires en l'état. Mais elle est ténue. En attendant, préparez vos mouchoirs ou vos valises. Comme dirait H16, ce pays est foutu.
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Nb. La mobilisation contre les projets gouvernementaux sur les réseaux sociaux bat son plein. Twitter est en feu, et un groupe de défense des entrepreneurs vient de naître sur Facebook. Vous pouvez rejoindre @defensepigeons sur twitter ou "liker" le groupe "Les pigeons : mouvement de défense des entrepreneurs français" sur Facebook. Déjà plus de 1000 likes et abonnés en moins de 12 heures, et une grosse manif en préparation le samedi 6 octobre à Paris. Plus de détails rapidement via twitter. N'hésitez pas à utiliser @defensepigeons ou le hashtag #Geonpi dans vos twitts pour faire connaître le mouvement.
ArcelorMittal annonce la fermeture des hauts-fourneaux de Florange
Avec cet arrêt définitif, ce sont quelque 600 salariés des 2.500
du site de Florange qui se retrouveront au chômage, sans compter les
sous-traitants.
La décision a fini par tomber. La direction d'ArcelorMittal a annoncé lundi 1er octobre en comité central d'entreprise la fermeture définitive des hauts-fourneaux de Florange (Moselle), selon des sources syndicales citées par l'AFP. La direction a annoncé "un projet de fermeture définitive de la filière liquide de Florange", ont fait savoir les syndicats.
"Pour l'instant, il n'y a aucun investissement annoncé", a déclaré à l'AFP le responsable de la CFDT, Edouard Martin.
Avec l'arrêt définitif, ce sont quelque 600 salariés des 2.500 du
site de Florange qui se retrouveront au chômage, sans compter les
sous-traitants.
C'est précisément pour éviter ce désastre social, dans une région déjà très largement affectée par la fermeture de nombreux sites sidérurgiques - le dernier en date étant du site ArcelorMittal de Gandrange en 2009 - que le nouveau gouvernement a sonné la mobilisation générale.
Le président François Hollande a ainsi reçu à l'Elysée Lakshmi Mittal. Le Premier ministre Jean Marc Ayrault, son ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, et même la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, ancienne élue de la région, sont montés au créneau.
L'idée de l'Etat est que, si la fermeture des hauts fourneaux est actée, ces derniers puissent être rachetés en dépit du refus du propriétaire.
C'est précisément l'objet de la proposition de loi que le groupe socialiste doit déposer dans la semaine, permettant le rachat de sites aux industriels qui veulent s'en débarrasser. Le texte devrait être voté d'ici la fin de l'année.
Pour des raisons de logique industrielle, la direction d'ArcelorMittal s'est jusqu'à présent refusée à dissocier l'ensemble des installations du site de Florange, comprenant notamment les hauts fourneaux et la cokerie qui alimente un autre de ses usines, celle de Dunkerque.
Mittal lâche du lest
Il semble, selon Libération, que Lakshmi Mittal soit désormais disposé à céder les hauts fourneaux de Florange. Si tel est le cas, Arnaud Montebourg a d'ores et déjà fait savoir que l'Etat serait prêt à les racheter pour un euro symbolique avant de les revendre à un repreneur.
De plus, Arnaud Montebourg demande à la direction d'ArcelorMittal d'injecter au moins 150 millions d'euros sur la partie du site qu'elle conserverait.
ArcelorMittal justifie l'arrêt des hauts fourneaux de Florange, après ceux de Gandrange, par une forte baisse de la demande d'acier dans le monde et un coût de production trop élevé en Europe.
La World Steel Association (WSA) estime à 25% la baisse des commandes d'acier dans le monde depuis 2007. Un constat également relevé par l'expert Pascal Faure dans son rapport remis fin juillet au nouveau gouvernement.
Toutefois, cet expert n'exclut pas un renversement de tendance dans les prochains mois, nourrissant ainsi le relatif optimisme du ministre Montebourg.
Lakshmi Mittal a déjà tranché: 16 des 25 hauts-fourneaux européens de son groupe fonctionnent, les 9 autres étant fermés temporairement ou définitivement comme à Liège en Belgique.
La "fin d'un monde"
Le choc pétrolier de 1973, le ralentissement mondial des commandes, l'irrésistible montée en puissance des producteurs asiatiques, ont déjà largement contribué à l'affaiblissement de l'acier lorrain, longtemps au coeur de révolution industrielle française.
La fermeture de Florange scelle ainsi "la fin d'un monde", selon les historiens locaux.
Un HADOPI potage aux vrais morceaux de Lescure dedans
Assez ri. On est dimanche, mais vous avez assez dormi ! Et pour se
réveiller vigoureusement, je vais vous préparer un bon HADOPI potage aux
vrais morceaux de Lescure, avec de la purée de Filippetti, et une bonne
tartine d'artistes zengagés qui réclament des choses. Vous allez voir,
c'est comme la vodka que la Polonaise prenait au petit déjeûner : ça
requinque. Les cinq premières minutes.
Cela faisait plusieurs semaines qu'on n'avait pas entendu parler
d'une de ces affolantes bêtises gouvernementales lancées à grands frais
pour justifier l'existence d'une brochette de parasites cultureux.
Heureusement, avec la mise en route du site oueb-deux-zéro de la Mission Lescure,
ce silence est oublié, et la France s'est enfin dotée d'un groupuscule
d'intellectuels qui vont réfléchir à un vrai problème de société :
fournir - enfin ! - des dispositifs d'action publique permettant de favoriser le développement des œuvres et des pratiques culturelles numériques, l'accès de tous à ces pratiques, le soutien à la création et à la diversité et la lutte contre la contrefaçon commerciale.
Oh, que voilà du roboratif ! On dirait ... On dirait ... On dirait
encore une intrusion de l’État dans la vie des internautes avec la
délicatesse habituelle d'une Panzer Division du gouvernement.
D'ailleurs, à propos de délicatesse, on trouve essentiellement dans le "descriptif" de la "mission" des phrases produites au kilomètre comme des saucisses industrielles, à l'instar de celle-ci :
Eh oui : pour les comptes en banques vides des ouvriers licenciés, pour les mal-logés et les mal-nourris, pour lutter contre la crise, une seule solution ! Un grand bol de HADOPI potage. Ça requinque, je vous dis ! Autrement dit, et une fois nettoyé le jargon virevoltant de politicien, la mission Lescure, c'est un énième furoncle qui s'ajoute à la gangrène généralisée de la LOPPSI, la DADVSI, la HADOPI et tout le reste, dans le but parfaitement limpide de déverser une nouvelle benne ou deux de recommandations, de lois et de décrets qui viseront à"Face à la crise économique et financière, plus que jamais les citoyens ont besoin de la culture."
Rien que sa tronche est une insulte à la culture.
Et on le comprend : c'est très dommage que ne veuillent pas participer à cette belle "mission" tous ces gens qui sont, finalement, des acteurs majeurs du numérique, alors que la ministre de tutelle, Aurélie Filippetti, a bien expliqué qu'elle voulait pourtant que, je cite, cette mission, "soit la plus publique, ouverte et multiforme possible. C'est pourquoi les débats ne seront pas à huis-clos, ne seront pas parisiens et pas non plus exclusivement franco-français". Oui, vous avez bien lu : elle innoverait en ouvrant des débats, et elle innoverait en les ouvrant même aux étrangers, ce qui est intéressant sur deux points. Le premier, c'est qu'on peut avoir un débat tout à fait ouvert, mais si, en conclusion, on ne garde que la partie qui nous est favorable, le débat n'aura servi à rien. Comme cela s'est toujours passé ainsi depuis que le gouvernement s'occupe des affaires du citoyen (et pas seulement sur internet), il y a fort à parier sur une fin en jus de boudin de cette Mission Lescure. Et on n'aura même pas besoin d'attendre l'issue "Jus De Boudin" quant au second point (étaler le débat au-delà du nombril franco-français du monde) tant il démontre encore une fois les désirs aussi humides que ridicules d'universalisme d'une intelligentsia gouvernementale à la ramasse ; cela fait des décennies que ces bêtises durent, alors un peu plus, un peu moins, on n'y prête même plus attention.
Et tant qu'à ne plus se formaliser pour l'une ou l'autre bêtise, ne mentionnons pas le fait un tantinet étrange de confier la garde du rôti au copain du chat. Parce que bon, si l'on peut admettre que l'aimable Pierre Lescure n'est pas, à proprement parler, directement impliqué dans les majors du cinéma et de la musique, il les connaît particulièrement bien, et s'y est fait pas mal d'amis. Il le reconnaît lui-même puisqu'il estime que c'est un atout, là où n'importe qui d'autre y trouverait surtout un conflit manifeste d'intérêt. Et lorsqu'on s'enquiert des intervenants aux auditions qu'il va présider, on y découvre en vrac les bibliothécaires, Google, Free, Dailymotion, la SACD, et pas l'association de défense des consommateurs UFC-Que choisir et la Quadrature du Net qui ont donc, comme on l'a précisé, compris que tout ceci n'était, encore une fois, qu'une parodie de débat dont les conclusions (plus de régulation pour internet) sont déjà écrites.
Bref, l'affaire est, bien malheureusement, déjà entendue : "home taping is killing music" et tout ça, et sous prétexte de lutter contre la méchante copie, on va te me coller des petites surveillances un peu partout, à côté desquelles les pires cauchemars orwelliens auront l'air d'une aimable plaisanterie.
J'exagère ?
Sérieusement, vous pensez que j'exagère et vous vous dites : "Naaaan, ils n'oseront pas, parce que vouloir museler le Net, c'est tout de même visible et très contreproductif pour tout le monde. Et puis, ce sont des grands démocrates, ces gens là, hein !" Sans compter l'argument imparable de la socialitude mamouresque à bisoux latéraux omnipotents : "Enfin, avec un gouvernement socialiste donc gentil au pouvoir, rien de fâcheux ne peut nous arriver."
Et là, je sors ma carte CleanIt, je ne relance pas les dés et je sens que je vais aller tout droit en prison sans toucher 20.000...
Tout comme ACTA dont on n'a péniblement entendu parler qu'après bien des mois de palabres à force de pousser les médias traditionnels dans leurs retranchements sordides, tout comme INDECT dont, à ma connaissance, tout le monde se tamponne le coquillard (notamment dans les rédactions pouilleuses d'une presse française en catatonie subventionnée), vous n'avez probablement pas entendu beaucoup d'informations sur CleanIt.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire avec un site généreusement badigeonné de drapeau européen, ce n'est pas l'un de ces projets impulsés par la Commission Européenne qui, pour cette fois, n'y est pour rien. Il s'agit bien d'un projet au niveau européen, mais directement géré d’État à État, et au départ lancé par les Pays-Bas, rapidement rejoint pour ce genre de découpage des libertés civiles par l'Allemagne, la Belgique, l'Angleterre, l'Espagne, le Danemark et d'autres tout joyeux à l'idée de museler quelque peu le réseau international.
Museler n'est pas trop fort : le document suivant détaille ce que CleanIt propose pour lutter contre les méchants terroristes de l'Internet, qui, pour rappel, vont des salopards qui font de la traite de blanches aux ordures islamistes poseurs de bombe en passant par les raclures pédonazies et autres rognures de copieurs de films de Sony et de musique de Lady Gaga, de loin les plus terribles.
On trouve ainsi, en anglais certes mais parfaitement lisible et sans ambiguïté, l'idée de mettre en place les contrôles nécessaires pour bannir tout "contenu terroriste", charge aux États membres de cette organisation de censure de définir ce que "contenu terroriste" veut dire. On imagine déjà un texte légal croustillant à rédiger, puis à faire appliquer.
Plus loin, on envisage de criminaliser le fait de fournir des services internet à un groupe terroriste, puisque cette fourniture serait alors qualifiée "d’aide économique (…) et serait donc un acte illégal". Je passe rapidement sur l'obligation qu'auraient les sociétés soumises aux nouvelles lois de n'enregistrer leur client internet qu'avec leur vraie identité, donnant ainsi une base légale à Facebook pour attaquer tout salopard qui oserait se cacher derrière un pseudo pour émettre -- par exemple -- des opinions politiques déviantes.
C'est-y pas génial, ça ?
Alors quand je dis que Lescure, comme les autres, avec leur mission trucmuche et leur Hautotorité à la noix, sont simplement en train d'agrafer au sol le tapis rouge et de disposer les plantes vertes décoratives pour l'arrivée en fanfare de ce genre de mesures parfaitement liberticides et totalitaires, non, je n'exagère pas.
Florange : Montebourg se trompe
Qui va payer les hausses d’impôts?
L’examen de la fiscalité pour 2013 montre que plus d’un Français sur dix paiera plus d’impôts.
Vous gagnez plus de 16.400 euros par an
Vous gagnez plus de 26.420 euros et votre épargne vous rapporte
Vous gagnez plus de 68.000 euros et avez un enfant
Vous gagnez plus de 150.000 euros par an
Vous gagnez plus d'un million d'euros
Vous défiscalisez pour plus de 10.000 euros
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BMW va lancer des petites voitures à l'assaut des...françaises
Baisses des émissions de C02
Pour les motorisations, BMW a tout prévu. Il produira dans moins de deux ans des petits trois cylindres essence et diesel de 1,5 litre de cylindrée, qui ne seront... que les fameux gros six cylindres de la marque munichoise coupés en... deux! Des moteurs que les Mini récupéreront également. Petit moteur? Oui, mais pas poussif pour autant. Cette gamme de moteurs "pourra aller jusqu'à 200 chevaux", histoire de préserver l'image sportive du constructeur germanique. Et on pourra la coupler avec un moteur électrique à l'arrière pour en faire des hybrides, voire des hybrides rechargeables qui" consommeront moins de 2,5 litres aux cents et rejetteront moins de 60 grammes au kilomètre". Les moteurs essence et diesel partageront en tous cas 40% de composants, annonce le groupe. Economies d'échelle obligent.
Technologie "Efficient Dynamics"
En attendant d'affronter les "petites" concurrentes, BMW, champion des bas rejets de C02 sur ses moteurs traditionnels grâce à son efficace technologie "Efficient Dynamics", met sur le marché cet automne des versions encore plus économiques de ses gammes traditionnelles, comme des 114i, 114d ou des (faus) 4x4 X116d... La 114d compacte rejette à peine 109 grammes de C02. Comme une petite! Avec 121.615 BMW, Mini et Rolls-Royce vendues à travers le monde (+9.7% ), la firme munichoise a enregistré son meilleur mois d'août. Depuis le début de l'année, le consortium a livré 1.157.777 unités, soit une hausse de 7.9% malgré la crise. Au premier semestre, la marge opérationnelle du bavarois atteignait les 11,6%. Pas mal.
Promettre l'impossible, c'est mentir aux Français !
C'est un curieux revirement qui s'est opéré ces derniers jours. Longtemps, François Hollande a affiché la prudence du gestionnaire, le sérieux du social-démocrate prêt à gouverner. On a beaucoup dit que ses 60 engagements de candidats étaient assez raisonnables - ça lui a été reproché par une partie de la gauche. Or, subitement, c'est à croire que les vannes de la raison ont lâché. Ce qu'a dit Jérôme Cahuzac pourrait passer pour un dérapage s'il n'y avait pas eu auparavant d'autres proclamations tout aussi insensées. Ce ne sont pas les ministres qui sont intenables..., mais leurs promesses !
Il ferme les yeux, il n'y croit toujours pas. |
Pas seulement au PS, mais aussi chez les économistes, parce que le budget est fondé sur une prévision de croissance à 0,8 % qui n'est déjà plus crédible. "Notre prévision est volontariste mais réaliste", disait Pierre Moscovici ce week-end dans Le Monde. Tout part évidemment de là, mais François Hollande lui-même a juré que la dette n'aura pas augmenté d'un euro à la fin de son mandat : c'est impossible, sauf si la France fait 2 % de croissance par an pendant cinq ans - à ce stade, ça relève de l'acte de foi ! Pour mémoire, dans son discours de politique générale, en juillet, Jean-Marc Ayrault jurait aussi qu'il "refusait l'austérité". La semaine dernière, sur France 2, il a aussi promis que la TVA n'augmenterait pas d'ici 5 ans...
L'autre promesse du Premier ministre qui a suscité beaucoup de commentaires, c'est qu'il a affirmé que neuf Français sur dix seraient épargnés par les hausses d'impôts. C'est crédible ?
Autant que les promesses précédentes, c'est-à-dire pas du tout. Tous les experts de la fiscalité ont fait et refait les opérations ; aucun n'a trouvé le même résultat que Jean-Marc Ayrault (sauf Pierre Moscovici, mais peut-être qu'ils ont la même calculatrice...) Qui peut croire que les 10 milliards de recettes supplémentaires inscrites au budget seront pris aux "riches" ? Même la seule hausse de l'impôt sur le revenu touchera plus que un contribuable sur dix ; et il faut aussi tenir compte du plafonnement des niches fiscales (qui ne sont pas toutes réservées aux nantis : voyez les emplois à domicile), de la redevance TV ou même de la nouvelle taxe sur la bière - là, beaucoup de Français vont trinquer. C'est normal, puisque tout cela s'apparente à des serments d'ivrogne...
Mais est-ce que la plupart des Français ne sont pas en mesure de comprendre que des efforts sont nécessaires à cause de la crise ?
Bien sûr que si. Et c'est précisément ce qui rend l'attitude du gouvernement absurde. François Hollande et Jean-Marc Ayrault pourraient facilement admettre que la situation est plus grave qu'ils ne l'avaient prévu ; qu'ils ont été trop optimistes. Politiquement, ce serait à moindre coût : l'opinion s'y attend et il n'y a pas d'élection avant deux ans, ce qui écarte le risque de sanction. Il y a donc une conjonction idéale pour satisfaire à la fois au réalisme économique et à l'éthique politique. Visiblement, ce n'est pas le choix de François Hollande. Peut-être pense-t-il sincèrement que l'austérité n'est supportable qu'enrobée d'une part d'idéalisme. Candidat, il disait vouloir "réenchanter le rêve français". Les promesses en l'air transforment le rêve en pari. Mais un pari fou, qui ne fera pas beaucoup de gagnants.
Réforme du travail : Chérèque menace de quitter les négociations
Le numéro un de la CFDT estime que la proposition d'Arnaud
Montebourg sur une loi obligeant un industriel à céder une usine
rentable court-circuite les négociations.
« Cynisme de M. Mittal »
Grèce: M. Samaras pressé de boucler le nouveau train de rigueur
Le Premier ministre grec, Antonis Samaras, s'est dit pressé dimanche de
boucler le nouveau train de rigueur réclamé par l'UE et le FMI, dans un
entretien publié à la veille de la reprise des discussions entre Athènes
et ses créanciers pour avaliser ce plan.
"Le paquet doit être
finalisé et voté en quelques jours (...) du retard ne peut pas être
pris", a souligné le dirigeant conservateur à l'hebdomadaire de
centre-gauche To Vima.
L'entretien a été publié à la veille d'une
rencontre lundi entre le ministre des Finances, Yannis Stournaras et la
troïka représentant les créanciers (UE, BCE, FMI), de retour à Athènes
après une pause dans les tractations menées depuis début septembre sur
les efforts grecs de redressement.
Le rendez-vous vise à finaliser la
copie sur laquelle le gouvernement grec de coalition
(droite-socialistes-gauche modérée) emmené par M. Samaras est parvenu
jeudi à un accord politique. Ce plan, d'un montant total de 13,5
milliards d'euros repose pour l'essentiel sur des économies budgétaires
centrées sur des coupes dans des salaires publics, des retraites et des
prestations sociales.
L'UE et le FMI conditionnent à l'adoption au
parlement de ce plan le déblocage d'une nouvelle tranche, gelée depuis
juin, de 31,5 milliards d'euros de prêts.
M. Samaras a souligné à To
Vima l'urgence pour le pays d'obtenir des liquidités. "L'économie
grecque attend cet argent comme la terre assoiffée la pluie", a-t-il
souligné. Faute de crédit, "même des entreprises saines sont menacées de
fermer", a-t-il ajouté.
Le choix des mesures est le résultat de plus
de deux mois de tractations. Près de la moitié d'entre elles doivent
être incluses dans l'avant-projet de budget 2013, que le gouvernement
doit aussi introduire lundi au parlement.
En contrepartie de cette
rigueur encore renforcée, la Grèce espère obtenir de ses partenaires et
prêteurs deux ans de plus pour mener à bien son ajustement budgétaire,
le renvoyant à 2016, ainsi que les moyens de financer ce sursis.
François Hollande en passe de tuer l'entrepreneuriat en France
Est-ce que François Hollande aurait, en moins de cinq mois,
réussi l'exploit de tuer l'entrepreneuriat en France ? Le récent projet
de loi de finance présenté vendredi 28 septembre n'a pas plu aux
entrepreneurs français, qui le font savoir haut et fort à travers les
réseaux sociaux. Le mouvement des « Pigeons » a fédéré en 24 heures une
importante communauté et est en train de prendre rapidement de
l'ampleur.
A la base Jean-David Chamboredon, capital-risqueur très actif dans le
financement des startups qui publie un appel au secours dans le
quotidien "La Tribune". Jean-David Chamboredon proteste dans cet article
contre la taxation confiscatoire des plus-values sur le capital, qui va
atteindre sous le régime de François Hollande le taux dissuasif de
60.5%, soit autant dire l'arrêt de mort de l'entrepreneuriat et de ses
rêves associés. Il met également en évidence le fait que les taxes sur
l'immobilier et les oeuvres d'art ne bougent pas, tandis que celles sur
les entrepreneurs doublent.
Les propos de Jean-David Chamboredon sont par la suite relayés par
Pierre Chappaz, ancien fondateur de Kelkoo, désormais domicilié en
Suisse. Ce dernier met en évidence le fait que, malgré des prises de
risques importantes, statistiquement 90% des entrepreneurs échouent et
que seules 10% des startups survivent. Le cas échéant, l'entrepreneur "à
succès" obtiendra le droit de conserver seulement 39.5% de son gain,
reliquat qui sera amputé par la suite annuellement à hauteur de 1 à 1.8%
pour l'ISF, puis encore au final de 45% à son décès.
Guerre Trierweiler Royal : Hollande lâche ou grossier (vidéo) ?
En refusant de croiser la mère de ses enfants, lors de leur
visite simultanée à New York, François Hollande, au delà de son
comportement de goujat, a prouvé au monde entier que Valérie Trierweiler
et son caractère de marâtre à la Grimm, ont bel et bien des
conséquences sur la vie politique française.
Face à ce comportement irrespectueux, qui est au mieux celui d’un cuistre, au pire celui d’un poltron effrayé par sa concubine, Ségolène Royal semblait finalement jubiler. Comme si elle était heureuse que les gens puissent constater les rapports de soumission qui régissent les liens entre le président et sa petite copine. Comme si elle souhaitait que le monde entier découvre le vilain traitement que la Trierweiler lui impose. Histoire d’en rajouter une couche, la madone explique aux journalistes médusés par cette scène guignolesque, qu’elle compte naturellement aller saluer le président.
Quoi qu’il en soit, le fait que le président de la république n’ait pas le cran de saluer le porte-parole de son parti à l’international (deux personnages politiques donc, au sein du même parti et qui devraient être en contact) à cause de ses « histoires de slip« , comme dirait Marine Le Pen, prouve que Trierweiler n’est pas une journaliste mais bien une actrice active de notre vie politique nationale.
Au moins, quand Sarkozy étalait sa vie privée dan les médias, il ne la laissait pas s’inviter à ce point dans le cercle de la politique.
On comprend mieux pourquoi Hollande ne cesse de courber l’échine devant les autres chefs d’états : les mêmes causes entraînent les mêmes effets…
Salon de l’auto : Montebourg fuit le petit peuple ouvrier
Alors
qu’il était inscrit dans son calendrier qu’il se rendrait au salon de
l’automobile à Paris, le samedi 29 septembre, Arnaud Montebourg s’est
finalement défilé en apprenant que des ouvriers mécontents de chez
PSA y viendraient pour protester contre son action inutile. Quand le
chevalier blanc de la gôche morale s’inspire de la lâcheté
présidentielle.
La tête du sous productivisme |
Les cartons rouges étaient prévus pour à Arnaud Montebourg, défini par les ouvriers comme le « ministre improductif », et avec qui ces travailleurs angoissés comptaient discuter.
Mais, oh surprise, le redresseur de torts, le Zorro socialiste, a décidé d’annuler cette visite, surement effrayé à l’idée de subir une nouvelle séance de huée publique, comme ce fut déjà le cas cette semaine avec les salariés de l’usine ArcelorMittal de Florange. Personne n’a donc pu voir le bel Arnaud !
Du côté des portes-paroles du ministère, qui ont été interrogés par l’AFP, on nous jure que le compagnon d’Audrey Pulvar ne s’est pas dégonflé, qu’il avait des obligations dans son département (Saône-et-Loire) et qu’il n’était pas prévu qu’il se déplace au Salon.
Pourtant, selon l’AFP, l’agenda officiel de Montebourg, transmis par le Ministère du redressement productif aux journalistes la semaine dernière, prévoyait bien une visite à « l’ouverture officielle du Salon de l’automobile (Porte de Versailles) », organisée le samedi 29 septembre, à 9H30.
Pire, Montebourg avait écrit sur son compte Twitter (encore…) qu’il comptait rencontrer les ouvriers de PSA samedi. « Je veux rencontrer les salariés de PSA que j’ai déjà vus à trois reprises et qui défendent légitimement leur travail [...] comme prévu, au Mondial de l’automobile samedi prochain », avait-il précisé.
Le grand bourgeois du XVIe arrondissement de Paris n’a donc pas daigné rencontrer le petit peuple. Avec son mépris habituel, Montebourg aura posé un vilain lapin à la populace. La gôche française aime les classes populaires, mais à distance !
L’ancien candidat à la présidentielle, Olivier Besancenot, à profité de la couardise du ministre pour appeler à « une marche de soutien à la lutte des travailleurs », qu’il souhaite lancer « sous les fenêtres de Montebourg ».
Le comportement d’Arnaud Montebourg face aux ouvriers de l’automobile rappelle étrangement celui de François Hollande face à Ségolène Royal, au siège de l’ONU, à New York…
Racisme anti-blanc – Casse-toi sale Français !
La petite rhétorique de François Hollande
S'il peine à développer une ligne politique claire, le
président François Hollande fait au moins montre de prouesses
rhétoriques.
François Hollande, dont on dit qu’il est le champion des « petites
phrases », mérite parfaitement ce qualificatif car il a une façon
très typique et presque systématique de communiquer sur deux plans à la
fois :
- le premier plan est le discours explicite, celui qui concerne le sujet dont on parle, celui sur lequel un journaliste a posé une question par exemple. C’est le plan manifeste, pour reprendre une formulation freudienne ;
- le second plan est le discours symbolique, le message implicite, parfois assez proche de ce que Freud nommait le contenu latent, que l’on peut appeler « l’arrière-pensée », sorte de second message, plus officieux que le premier, mais pas moins important pour autant.
Ainsi, derrière un discours manifeste se cache souvent un message latent très différent, et c’est dans ce dernier que réside bien évidemment le véritable enjeu. Cette technique est très adroite par ailleurs, qui exige une attention et une adresse de tous les instants, et on peut légitimement imaginer qu’à ne pas se méfier de ces chausse-trappes linguistiques, bon nombre d’électeurs ne sont conscients ni du procédé, ni du message latent. Mais l’intention de F. Hollande n’est-elle pas de s’adresser à l’inconscient ? Dans ce cas, le contenu latent agit exactement comme un message subliminal : en toute impunité, il shunte plus ou moins l’esprit critique et va droit au but…
À ce procédé de double langage, F. Hollande combine une autre astuce rhétorique qui en décuple l’efficacité. Ainsi, le contenu latent est-il choisi comme généralement admis, pré-absorbé en quelque sorte, dans le sens où F. Hollande formule toujours ce contenu-là d’une façon généralement consensuelle, quand bien même à tort. Ainsi optimise-t-il la probabilité que le contenu latent n’offusque pas l’esprit critique, au cas où ce dernier aurait été ne serait-ce que partiellement alerté, et qu’il soit totalement accepté dans les couches inconscientes du cerveau.
Rappelons-nous lors du débat du second tour de la présidentielle. Il y a eu un moment où N. Sarkozy démontrait preuves à l’appui qu’il avait été l’objet de critiques systématiques et insultantes de la part notamment du camp socialiste et il reprochait à son rival d’avoir, par son silence, cautionné de tels débordements. À ce moment-là, F. Hollande avait répondu très adroitement : « vous aurez de la peine à passer pour une victime ». D’un côté, la victime démontrait par des exemples réels la mauvaise foi des attaques, de l’autre, le chef du camp d’où provenaient ces attaques répondait par une analyse tout à fait vraie qui, compte tenu de l’image du Président sortant, allait être interprétée à l’envers, et donc à ses dépens. Car N.Sarkozy avait une image tellement éloignée de celle d’une victime (alors qu’il était pourtant massacré par une large majorité des médias, depuis son élection, ne l’oublions pas) que F. Hollande n’avait même pas besoin de répondre sur le fond. Cela revient à utiliser le mouvement général, comme en judo, où il s’agit non plus de lutter contre mais d’exploiter à son profit le mouvement développé par son adversaire, pour peu qu’il puisse devenir défavorable à celui-ci. Finalement, F. Hollande a presque suggéré, entre les lignes : « c’est vrai, on vous a massacré, mais personne ne vous croira, laissez tomber »…
Courant septembre, le Président déclare : « Le changement, ce n’est pas une somme d’annonces sans lien les unes avec les autres, c’est une force qui sait où elle va, qui donne une direction susceptible de rassembler le pays ». 13 à 21 des 32 mots qui constituent cette phrase sont autant de fléchettes empoisonnées à l’adresse du précédent gouvernement, alors que F. Hollande est censé parler de la façon dont il prévoit le changement pour la France.
Bien plus récemment, pour indiquer qu’il ne comptait pas conserver un premier ministre sur la totalité de son mandat, F.Hollande a déclaré que le « prédécesseur (de Jean-Marc Ayrault) est resté cinq ans. Est-ce que ça s’est bien terminé ? », ce qui est un autre exemple de cette méthode consistant à toujours aller chercher un message contre l’adversaire quel que soit le sujet en cours, tout en surfant sur ce qui est généralement admis disons par la masse des électeurs. Dans ce cas précis, F. Hollande va chercher leur acquiescement en posant une question qui ne laisse supposer qu’un seul type de réponse possible. S’il pose cette question, au lieu de donner son avis, c’est bien sûr parce que la réponse ne fait aucun doute. Cette question est donc un autre exemple d’affirmation latente qui ne dit pas son nom : on ne sait toujours pas quelle est la stratégie de F. Hollande au sujet de la pérennité d’un premier ministre, ni les raisons objectives de cette stratégie, alors qu’il s’agissait pourtant du sujet explicite, mais il a encore une fois égratigné le gouvernement précédent, et il l’a fait en surfant sur les opinions du moment.
Avouons-le, ce procédé n’est pas particulièrement fairplay puisqu’il n’affiche jamais carte sur table. Il consiste bien au contraire à avancer masqué, à ne jamais s’engager à découvert, tout en déballant de façon indirecte et implicite des signifiés invérifiables car non explicités. Ce procédé se trouve bien évidemment aux antipodes du débat démocratique. Il est même dangereux car :
- il vise à manipuler, c’est-à-dire à convaincre aux dépens d’autrui ;
- il ne cherche pas à expliquer, c’est-à-dire à informer voire à éduquer ;
- il évite toujours le risque de la contradiction, c’est-à-dire le débat.