Montebourg parle d'étau pour Sarkozy. Sait-il exactement ce que c'est ? Je ne pense pas qu'il soit bricoleur le gars.
Voici quelques réactions glanées dans le FIgaro
.boudu92 : boudu92
Monsieur Montebourg considère que cette réforme est la réforme de la majorité et non celle de l'opposition et des citoyens.
J'ai du mal à comprendre la conjonction des termes employés.
Si effectivement, cette réforme est celle de la majorité, il s'agit donc d'une réforme voulue par les citoyens qui lors de leur vote en 2007, ont également voulu faire évoluer les institutions.
Donc opposer cette réforme et les citoyens ne veut rien dire.
C'est souvent le cas de Monsieur Montebourg.
Sur les modifications envisagées, les discours du président devant le congrès ne servent pas à grand'chose et dans la mesure où le président est celui des Français, je ne vois pas (même si le président actuel est souvent présent dans les média mais n'est ce pas du fait des média?) que la durée de ses propos recueillis dans ces média soient comptés dans le même temps que celui de la majorité.
Enfin, le mode d'élections des sénateurs, le fait de dire que ces parlementaires sont dans le formol montre à quel point Monsieur Montebourg aime le parlementarisme.
Je rappelle à cet élu que nombre de lois ont été initiées par ces parlementaires "amortis" et que c'est la maturité des institutions que de permettre un "amortissement" des évolutions politiques de la population.
Dans tous les cas, les institutions à ce jour donnent la prééminence aux députés et non au Sénat. Donc , que cherche Monsieur Montebourg, sinon faire une petite révolution. Sa sixième république? Les Français n'en ont pas voulu en 2007.
En fait, Monsieur Montebourg ne roule que pour lui, fait le beau, et comme on lui donne le micro facilement car c'est un bon numéro sur le plan média, il en profite, mais tout ce qu'il dit est creux, sauf peut-être sa saillie pendant la campagne présidentielle sur le boulet de Ségolène. Et encore, ce boulet, c'est quand même Ségolène elle-même.
selig : Il a dit "étau"
Montebourg a raison, cette réforme constitutionnelle fonctionne comme un étau.
Mais ce n'est pas Sarkozy qui est pris dans les machoires de l'étau. C'est le PS.
En effet, chacun s'accorde à dire que la réforme constitutionnelle proposée par Sarkozy améliore sensiblement le fonctionnement démocratique de nos institutions. En plus elle renforce les pouvoirs du parlement.
Logiquement le PS devrait le voter. Mais sur un plan politique ce vote ne présenterait pour lui que des inconvénients.
En effet, si les socialistes votent la réforme proposée par Sarkozy ils lui feraient un cadeau inestimable car, en plus d'une victoire politique, ce serait lui décerner un label en matiére de démocratie.
D'un autre côté, s'ils refusent de la voter ils s'exposeraient, à chaque fois qu'ils reprocheraient au président un exercice "monarchique" du pouvoir, à se faire contrer durement sur l'air du " mais pourquoi n'avez vous pas voter une réforme qui équilibrait les pouvoirs ?".
Oui c'est bien un étau qui est en place.
christ : cumul des mandats
Monsieur Montebourg était contre le cumul des mandats. C'est drôle depuis peu il a changé de casquette. Avant de vouloir donner des leçons que Monsieur Montebourg les applique pour lui. 6200 euros de salaire brut + avantages il se fout du monde.
mercredi 28 mai 2008
CONSTITUTION
LECON ?
Je constate un mouvement de droitisation, non seulement à Rome ou à Londres, mais qu'on observe à l'échelle de l'Europe. Cela traduit un glissement à droite spectaculaire de l'électorat européen.
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Depuis 2007, on a eu dix élections générales : France, Estonie, Finlande, Pologne, Belgique, Danemark, Grèce, Irlande, Espagne, Italie. Partout où la droite était au pouvoir, elle y reste. En Italie, elle prend le pouvoir. Le seul contre-exemple, c'est l'Espagne, où la gauche reste au pouvoir.
Dans certains pays où il y avait une gauche importante, comme la Finlande, la Belgique ou, même, la Grèce, les partis sociaux-démocrates ou socialistes enregistrent des défaites particulièrement importantes.
C'est ce climat que l'on retrouve dans l'élection romaine ou dans l'élection londonienne. Cela confirme ce qu'on observe depuis 1996 en Europe, avec une tendance à la généralisation et à la radicalisation. Non seulement la droite se succède à elle-même, mais elle y parvient en proposant une offre politique plus dure.
Qu'est-ce qui alimente cette tendance?
Quels que soient les mouvements de conjoncture, la droite semble davantage en bénéficier.
Lorsque la conjoncture économique est plutôt bonne, il y a une demande de libéralisation, de dérégulation, à laquelle la gauche n'apparaît pas capable, sauf exception, de répondre de manière convaincante.
La gauche qui s'en sort est une gauche qualifiée de "social-libérale", qui arrive à tenir la droite à distance sur des thèmes dits de société.
On pourrait penser que le contexte de crise économique, dans lequel me semble-t-il on est entrés, serait plus favorable à la gauche, dans la mesure où il va générer une demande de redistribution, mais la droite en profite encore. Elle a su se métamorphoser en mettant davantage l'accent sur une offre de protection identitaire et sécuritaire et, bien sûr, sur la question de l'immigration.
Une des données déterminantes est le vieillissement démographique des sociétés européennes, qui expriment davantage de peurs et d'anxiétés.
Pensez-vous que l'on assiste à l'émergence de nouvelles figures de la droite européenne ?
Gianni Alemanno, à Rome, est typiquement une figure de la droite européenne montante. Cela fait déjà un moment que l'on voit pousser ce type de profil. Il s'inscrit dans une droite classique, rompt avec la référence à une idéologie d'extrême droite, et peut entrer dans un cadre de coalition tout en y important de manière radicale des thèmes comme la sécurité et l'immigration.
Ces figures politiques vont utiliser beaucoup plus efficacement, parce que sans prévention, des thèmes qui font la différence avec la gauche social-démocrate.