François Fillon a appelé de ses vœux une loi qui aille "le plus loin possible sur la voie de l'interdiction générale" du voile intégral, dans un discours lundi 29 mars devant les parlementaires UMP. S'exprimant lors d'un séminaire organisé à Paris à la Maison de la Chimie, le chef du gouvernement a répété qu'il souhaitait légiférer, sur la base d'une proposition de loi UMP et d'un rapport du Conseil d'Etat qui lui sera remis mardi à Matignon.
Le premier ministre voudrait qu'au préalable le Parlement puisse affirmer "haut et fort les grands principes qui régissent notre République et notre unité nationale". "Une proposition de résolution recueille le soutien du gouvernement. Je pense que, sur un tel sujet, les républicains devraient être unanimes et donc je vous invite à l'inscrire à l'ordre du jour dans les meilleurs délais", a-t-il dit.
Selon des informations publiées pendant le week-end dans la presse, le Conseil d'Etat écarterait la possibilité d'une interdiction générale du port du voile intégral.
lundi 29 mars 2010
François Fillon veut aller "le plus loin possible sur la voie de l'interdiction" du voile intégral
L'UMP organisera des primaires pour la présidentielle de 2012
Xavier Bertrand a annoncé que le candidat de la majorité à l'élection présidentielle passera nécessairement par des primaires. Cela vaut également pour Nicolas Sarkozy, s'il décide de se représenter. La course à l'Elysée est définitivement lancée.
Les régionales à peine soldées que les regards se tournent vers 2012. A droite comme à gauche, du Front de gauche au FN, les déclarations se multiplient.
Dernière en date, celle de Xavier Bertrand sur Europe1 ce lundi. Le secrétaire général de l'UMP a affirmé que tous les candidats UMP à l'élection présidentielle de 2012, y compris Nicolas Sarkozy s'il se représente, devront se soumettre à des primaires.
"Il a toujours été dit que pour 2012 le candidat à la présidentielle serait choisi par les militants et quel que soit le statut du candidat, qu'il soit ancien président ou pas, il passera par le vote des militants", a-t-il expliqué.
"Parce que si vous ne rassemblez pas votre famille politique, ce n'est pas la peine de penser pouvoir rassembler les Français", a-t-il ajouté.
Cette annonce intervient après les propos d'Alain Juppé. Le maire de Bordeaux a déclaré qu'il n'excluait pas de se présenter à des primaires pour 2012 au cas où Nicolas Sarkozy ne se représenterait pas. Dans ce cas de figure, Jean-François Copé, patron des députés UMP, pourrait ne plus parler de 2017, mais de 2012.
L'Elysée a lancé la nouvelle version de son site Internet
C'est dimanche à minuit qu'a été lancée la nouvelle version du site de la présidence de la République française. Un site épuré par rapport à sa version précédente. Initialement prévu pour le 15 février, le lancement de la nouvelle version du site elysee.fr a été plusieurs fois repoussé en raison de l'actualité française (tempête Xynthia, élections régionales) et internationale (tremblement de terre en Haïti).
"Les Français commencent à s'interroger sur le bilan. A nous de le rendre plus lisible", explique Franck Louvrier, chef du service communication de l'Elysée, dans Le Figaro de lundi. Nicolas Princen, le webmestre, explique avoir voulu "plus de pédagogie, plus d'exhaustivité, plus de neutralité". "Il y a une meilleure traçabilité de la parole présidentielle", avance-t-il, à deux ans de l'échéance présidentielle.
Un globe terrestre animé permet de suivre les déplacements du chef de l'Etat à l'étranger. Le site a coûté 100 000 euros à la présidence de la République et sera complété par une application iPhone.
C’en devient presque gênant, de le voir déminer ainsi le désir des autres, tremblant du malheur d’être aimé quand l’autre ne l’est plus?
Ces jours-ci, François Fillon invente une nouvelle forme de vaudeville, où il ne s’agit plus de cocufier le mari de Marianne, mais surtout de s’en bien garder, et de résister à toutes les tentations, et surtout celles des autres… On est dans les limites du darwinisme politique, il travaille cette droite qui ne sent plus son chef et en cherche un autre, mais qui, comment? Nicolas Sarkozy, avec ses 30 % de satisfaits, est désormais à l’os. C’est circonstanciel, dans la foulée d’une méchante élection?
Pas seulement. Tout concorde, la hargne des parlementaires qui éreintent, et parfois avec quelle violence, le chef de l’Etat ; le succès de Fillon ; et l’euphorie de Villepin, en renaissance sociale, oublieux de son passé à Matignon, quand il privatisait les autoroutes ou jetait une jeunesse dans la rue contre son CPE ! Et l’analyse froide d’un Luc Ferry, qui expliquait hier dans le JDD que le beau programme, le bel élan de 2007, étaient devenus obsolètes, depuis la crise, et invitait Nicolas Sarkozy à se renier publiquement pour survivre… Mais s’il admet que tout est devenu faux, pourquoi continuer?
On est aussi dans les limites ou les garanties de la Ve République, cette monarchie cadenassée, qui ne s’entrouvre que tous les cinq ans.
Les loyautés de Fillon en témoignent : jamais la droite ne pourra envoyer valdinguer un chef élu par le peuple, même si le peuple a changé d’avis. Les institutions protègent le Président, mais ce blocage peut attiser d’autres colères, tant de frustrations. Ils ne veulent plus de lui. Ils n’en peuvent mais. Les deux ans à venir seront terribles, pour une droite folle d’être empêchée…
Nicolas Sarkozy va souffrir, et d’abord des siens, mais il peut repartir. Avant lui, François Mitterrand a réussi cette gageure. Etre à l’Elysée, y rester, le garder…
Nicolas Sarkozy peut renaître comme Mitterrand, si l’arrivée d’un Baroin, le recentrage sur les fondamentaux, le courage d’affronter les retraites, font oublier les renoncements ; s’il prouve enfin en France une constance dont il fait preuve à l’international. Pour le moment, il est plus proche d’un Giscard, tant aimé puis rejeté, ayant perdu les siens sans conquérir ses ennemis, ayant réformé la France sans en être reconnu, victime de lui-même et de l’injustice.
Est-il fini, Nicolas Sarkozy? Cela échappe à ses catégories. Renoncer, partir, concéder que le désamour est sans retour? Pas lui. Mais il ne doit pas négliger ce qui s’installe, ce désir d’un autre… et doit aussi soupeser ce qu’il suggère lui-même, parfois, et ce que suggère son épouse dans le Figaro Magazine, qu’une autre vie lui serait possible loin du pouvoir. C’est vrai sans doute, et c’est heureux, que cet homme ne soit pas seulement addicté au pouvoir. Mais cela devrait le regarder, et lui seul, et ne pas devenir une ritournelle vaine, en attendant 2012, qu’on servirait à des Français impatients que ce départ rêvé devienne réalité.
Le retrait de la taxe carbone approuvé par une majorité de Français
Une majorité de Français (69 %) considèrent que le président Nicolas Sarkozy a eu raison de décider le retrait du projet de taxe carbone tel qu'il était envisagé, selon un sondage Ipsos publié lundi par France-Soir.
Les Français approuvent massivement l'abandon de cette taxe franco-française, (78 % pour les électeurs UMP, 69 % pour ceux du PS et – "plus inattendu", écrit le quotidien populaire – 50 % des électeurs Verts). Seules 21 % des personnes interrogées regrettent son abandon et 10 % sont sans opinion, selon le sondage.
En revanche, 62 % des sondés sont "vraiment" ou "plutôt" favorables à la mise en place d'une taxe carbone à l'échelle de l'Union européenne alors que 33 % y sont "plutôt" ou "vraiment" opposés, selon le sondage.
Ce sondage a été réalisé les 26 et 27 mars, auprès d'un échantillon de 948 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
Les frais bancaires sont-ils abusifs ?
Incidents de paiement, agios sur découvert, forfaits de services..., les frais facturés par les établissements sont régulièrement pointés du doigt. La ministre de l'Economie a commandé un rapport sur le sujet avec pour objectif d'éviter les abus. Les duellistes de la rédaction prennent part au débat.
AD : Sous la pression des pouvoirs publics et des associations de consommateurs, les banques ont commencé à faire le ménage dans leurs politiques tarifaires. On a assisté à partir de 2004 à la mise en œuvre d’une série de mesures : accessibilité des tarifs sur Internet et en agence, envoi d’une synthèse annuelle des frais facturés, plafonnement des incidents de paiement, etc… Des efforts louables mais qui restent insuffisants. Le plus grand flou continue d’entourer le sujet des forfaits bancaires notamment.
VN : La ministre de l’Economie Christine Lagarde a demandé un rapport sur les frais bancaires précisément car il y a un problème de transparence de ces frais. Le consommateur paie souvent pour des services qu’il n’utilise pas, notamment à cause des offres "packages". Certains services gratuits sont ainsi devenus payants, sans que le consommateur n’en soit alerté. La ministre attend donc de ce rapport "une série de recommandations", comme elle l’a déclaré, afin de protéger les consommateurs.
AD : Le rapport commandé par Christine Lagarde soulève toutefois quelques interrogations. Il peut paraître pour le moins étonnant que cette mission ait été confiée en partie à Georges Pauget, l’ancien directeur général du Crédit agricole. En tout état de cause, ce manque de clarté dans les frais bancaires ne permet pas de faire jouer la concurrence. Le palmarès 2010 réalisé par l’association de consommateurs CLCV et le magazine Mieux Vivre Votre Argent a certes montré une baisse, en moyenne, des tarifs bancaires. Mais d’un établissement à l’autre, les écarts peuventLes banques en ligne en profitent
VN : Le plus grave, c’est que ces écarts de l’enquête CLCV- Mieux vivre n’ont pas de justification économique. Pour la même offre, les prix peuvent varier de plus de 220% d’une banque à l’autre. Les premiers prix d’un panier de services à la carte destinés à des "petits consommateurs" peuvent ainsi passer de 41 euros à plus de 130 euros d’une banque à l’autre.
AD : C’est d’ailleurs un argument que banques en ligne n’hésitent pas à marteler. Certes, ces établissements sélectionnent leurs clients mais ils facturent peu (carte bancaire gratuite, etc…). Un positionnement efficace : Boursorama a ainsi vu passer le nombre d’ouvertures de comptes à vue de 1.500 par mois début 2009 à 3.500 en fin d’année.
VN : Les banques en ligne sont effectivement une bonne façon de réduire les frais bancaires, mais pas d’éviter leurs variations. Les frais annuels des banques en ligne peuvent varier de un à quatre d’un établissement à l’autre. Alors que Fortuneo Banque propose des services annuels à 18 euros, Monabanq propose les mêmes services à plus de 72 euros. Par ailleurs, les banques en ligne sélectionnent les clients : il faut un minimum de revenus ou d’épargne dans l’établissement pour y ouvrir un compte courant. Ces banques s’adressent à des clients autonomes, et qui ont l’habitude d’utiliser Internet. Tout le monde ne peut pas être client de ce type de banque. être énormes ; parfois jusqu’à trois fois plus cher.
France-Etats-Unis, un dialogue relancé
Nicolas Sarkozy, entame une visite officielle aux États-Unis lundi 29 mars et sera reçu par son homologue américain à la Maison-Blanche demain. L’occasion pour les deux présidents d’évoquer les dossiers les plus brûlants sur la table, alors que les points de convergence sont désormais plus nombreux que les sujets de frictions.
Les avions ravitailleurs
Nicolas Sarkozy espère persuader Barack Obama de faire rouvrir le dossier des avions ravitailleurs, dont Airbus a été écarté au profit de Boeing. L’affaire est ancienne : l’appel d’offres pour la fourniture de 179 avions ravitailleurs à l’armée américaine avait été attribué une première fois à Boeing en 2003, puis une deuxième fois à Airbus (EADS) et son allié américain Northrop Grumman, en 2008, et à chaque fois annulé. EADS vient de se retirer du nouvel appel d’offres, en estimant qu’il avantageait Boeing. Les chefs d’État des quatre pays européens partenaires d’Airbus – Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel, le chef du gouvernement espagnol José Luis Zapatero et le premier ministre britannique Gordon Brown –, avaient écrit en décembre 2009 une lettre aux autorités américaines à ce sujet. Le Pentagone acceptera-t-il de retarder la date de clôture de l’appel d’offres pour permettre à EADS d’y participer ?
Climat
Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la convention de l’ONU sur le climat, estime que la conférence de Cancun (Mexique) prévue en novembre-décembre pourrait jeter les bases d’un accord international qui prendrait corps fin 2011 en Afrique du Sud. Ainsi, l’horizon d’un accord sur le climat ne cesse de s’éloigner, témoignant de l’ampleur des différends à aplanir entre l’Europe et les États-Unis, mais aussi avec les grands pays émergents et les pays en développement. Parmi les divergences transatlantiques figure le niveau d’ambition de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020. Les États-Unis se fixent un cap de 17 % de réduction, l’Union européenne de 20 %. Mais les premiers se réfèrent à l’année 2005, obérant le fait que leurs émissions ont dérapé depuis 1990, alors que l’UE s’est engagée sur le chemin de la réduction (– 8 % sur 1990-2012). La France fait partie des pays européens qui refusent d’aller au-delà des 20 % tant que les grands pays ne prennent pas des engagements comparables. Autre divergence, le caractère contraignant du futur accord, principe auquel s’opposent les États-Unis.
Les relations avec la Russie
L’administration Obama a peu apprécié les initiatives françaises et le cavalier seul de Nicolas Sarkozy en direction de Moscou. Ce n’est pas tant la vente par la France de quatre navires de guerre de classe Mistral à la Russie qui a choqué. Mais plutôt l’annonce du président français, sans concertation préalable, qu’il est prêt à discuter avec Moscou de la création d’un « nouvel espace de sécurité européenne ». Cette idée avait été lancée par le président russe Dmitri Medvedev pour faire concurrence à l’Otan. Et la France a été la première à emboîter le pas, sans prendre l’avis de ses partenaires… L’administration Obama, en revanche, s’est rapprochée de Paris sur son hostilité à une entrée de l’Ukraine et de la Géorgie dans l’Otan.
Désarmement nucléaire
Le 24 septembre dernier, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, présidé par Barack Obama, Nicolas Sarkozy s’était livré à une attaque en règle du projet « virtuel » d’un monde sans armes nucléaires défendu par le président américain, tandis qu’un pays comme l’Iran faisait tourner « de plus en plus de centrifugeuses ». Pour tenter de créer une dynamique vertueuse, le président américain avait voulu l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 1887 visant à « créer les conditions d’un monde sans armes nucléaires ». Les États-Unis devraient signer avec la Russie le 8 avril à Prague un traité post-Start sur la réduction des armes nucléaires stratégiques. Fort de ce succès, Barack Obama veut obtenir un renforcement des instruments du régime de non-prolifération lors de la conférence d’examen du traité de non-prolifération (TNP) qui s’ouvre le 2 mai à New York. Attachée à sa force de frappe et soucieuse de défendre sa vision stricte des problèmes de prolifération, la France veut éviter d’y apparaître isolée.
Sceptique sur la méthode de l’administration américaine et les navettes infructueuses de George Mitchell, l’envoyé de la Maison-Blanche dans la région, Nicolas Sarkozy souhaite la tenue d’une conférence internationale (à Paris, bien sûr) réunissant Israéliens et Palestiniens pour discuter d’un plan proposé par les États-Unis et l’Europe. Les marges de manœuvre de la diplomatie française et européenne restent cependant étroites, après l’échec enregistré par l’administration américaine sur la question du gel des colonies. Dans ce contexte, la France devrait appuyer les efforts américains en faveur d’une reprise des discussionssous l’égide des États-Unis.
Iran
Les points de vue se sont rapprochés depuis que Barack Obama a mis de côté sa politique de la main tendue pour obtenir de nouvelles sanctions au Conseil de sécurité. Les États-Unis rencontrent des difficultés pour convaincre la Chine et d’autres pays membres du Conseil de sécurité de ne pas opposer leur veto. Faute d’un accord à l’ONU, Nicolas Sarkozy voudrait que son homologue l’aide à persuader certains des 27 États membres de l’Union européenne d’adopter les mesures unilatérales préconisées par la France.
Afghanistan
Barack Obama a effecuté, hier, une visite surprise à Kaboul. Washington et Paris partagent la même certitude : la solution ne peut pas être seulement militaire en Afghanistan. Début janvier, la Maison-Blanche espérait obtenir 1 500 soldats français supplémentaires en Afghanistan. Nicolas Sarkozy a refusé, campant sur une position « ni renfort ni retrait » et promettant que « la France resterait en Afghanistan aussi longtemps que les États-Unis ». Le Pentagone espère toujours l’envoi par la France de « plusieurs centaines » de formateurs militaires et policiers.
Sahel
Les États-Unis et la France sont sur la même longueur d’onde dans leur analyse du risque terroriste en Afrique subsaharienne. Fin juillet, la France a lancé un programme de formation de 500 soldats en Somalie pour le compte du gouvernement fédéral de transition (GFT). Paris et Washington souhaitent renforcer leur coopération dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée : programmes de formation de soldats et de policiers, fournitures de matériels et échanges de renseignements sont à l’ordre du jour.
Régulation de l’économie
Nicolas Sarkozy va plaider pour que l’« agenda de la régulation » soit poursuivi. Mieux encadrer les hedge funds (fonds spéculatifs), coordonner les efforts pour bénéficier de la reprise, travailler sur la volatilité des taux de change et corriger les monnaies sous-évaluées (notamment le yuan, mais aussi le dollar) seront les points sur lesquels il compte mettre l’accent.
Barack Obama, qui a proposé un plan visant à limiter la taille et les activités spéculatives des banques, est sans doute sur la même longueur d’onde. Mais avec des nuances de taille. D’abord, Wall Street, d’où est partie la crise financière, reste un univers suffisamment puissant et opaque pour résister aux injonctions de l’autorité publique fédérale américaine. Ensuite, l’encadrement des bonus des traders, un des objectifs fixés lors du G20 de Londres, n’a pas avancé de façon significative outre-Atlantique.
Enfin, la querelle du protectionnisme financier a surgi depuis la crise, relançant d’autres disputes commerciales. Les États-Unis redoutent qu’un projet de réforme européen visant à encadrer les fonds spéculatifs, porté par Michel Barnier, commissaire pour le marché intérieur, devienne discriminatoire pour les fonds américains.
François D’ALANÇON, Alain GUILLEMOLES, Nathalie LACUBEet Marie VERDIER
Deux fuseaux horaires en moins
La Russie compte depuis hier neuf fuseaux horaires contre onze, dans le cadre d'une initiative du président russe Dmitri Medvedev pour améliorer le climat des affaires dans le pays.
Les régions du Kamtchatka et de la Tchoukotka, en Extrême-Orient, situées près de l'Etat américain d'Alaska, ont ainsi réduit d'une heure à huit heures leur différence d'heure avec Moscou.
Dans la partie européenne de la Russie, les régions de Samara et d'Oudmourtie qui devançaient Moscou d'une heure, vivront désormais à l'heure de la capitale.
Ces quatre régions ainsi que celle de Kemerovo en Sibérie n'ont pas avancé les aiguilles d'une heure dans la nuit de samedi à dimanche comme le reste de la Russie. La région minière de Kemerovo passe ainsi de la zone de Krasnoïarsk à celle d'Omsk, plus proche de Moscou d'une heure. La Russie comptait jusqu'à présent onze fuseaux horaires, de Kaliningrad à la Tchoukotka.
Le décret sur le changement de fuseaux horaires a été signé en mars par le Premier ministre Vladimir Poutine mais l'idée appartient au président Dmitri Medvedev qui l'a avancée dans son discours à la nation afin d'améliorer la coordination entre les deux extrémités du pays.
Les adversaires de cette idée ont qualifié cette initiative de saugrenue jugeant que les problèmes de communication sont surtout dus au manque de liaisons ferroviaires et aériennes entre les régions russes.
Le commerce mondial pourrait rebondir de 9,5 % en 2010
Après un effondrement des échanges mondiaux en 2009, l‘OMC prévoit un fort rebond du commerce mondial en 2010. Ce ne sera toutefois pas suffisant pour retrouver les niveaux d'avant-crise.
I I y a de la lumière au bout du tunnel », a imagé le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy, vendredi, en présentant les perspectives du commerce mondial pour 2010. Le tunnel, c'est la chute considérable des échanges internationaux en 2009, qui ont baissé de 12,2 % en volume. La lumière, c'est la perspective de leur reprise, évaluée à 9,5 % par les économistes de l'OMC.
Ce tunnel a été le plus profond jamais creusé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les échanges mondiaux avaient déjà connu des replis, mais jamais de cette ampleur (- 0,2 % en 2001, - 2 % en 1982 et - 7 % en 1975). La baisse est encore plus impressionnante en valeur, - 23 % en dollars courants, notamment en raison de la chute des cours des matières premières - pétrole en tête.
Des disparités importantes
Ces chiffres cachent toutefois des disparités, les Etats-Unis (- 13,9 %), l'Union européenne (- 14,8 %) et le Japon (- 24,9 %) ayant subi un recul de leurs exportations supérieur à la moyenne mondiale (- 12,2 %) tandis que les exportations chinoises (- 10,5 %) ou en provenance de l'Amérique latine (- 5,7 %) ont moins souffert. Ces écarts se prolongent en 2010, avec une reprise des échanges tirée par les émergents. Les économistes de l'OMC envisagent en effet que les exportations des pays en développement bénéficieront d'une hausse de 11 % de leurs exportations contre 7,5 % pour les pays industrialisés.
Ces prévisions sont dépendantes de plusieurs données, à savoir un taux de croissance mondiale de 2,9 % ainsi que la stabilité des prix du pétrole et des taux de change. Si l'optimisme est de mise, la prudence l'est tout autant. Toute « nouvelle hausse des cours du pétrole, appréciation ou dépréciation des grandes monnaies ou évènement défavorable sur les marchés » conduirait, par ricochet, à revoir à la baisse ces prévisions.
Autre bémol, un taux de croissance du commerce mondial de 9,5 % en 2010 ne suffirait pas pour revenir aux niveaux d'avant la crise. Deux années de croissance à ce rythme seront nécessaires pour les pays en développement quand les économies développées auront besoin de trois années. Mais si le commerce mondial retombait sur ses pieds d'ici deux à trois ans, cela contredirait la thèse selon laquelle la crise aurait enclenché un mouvement de « dé-mondialisation ».
JESSICA BERTHEREAU, Les Echos
En ce lundi matin, le président de la République peut avoir au moins une certitude. La semaine qui s'ouvre pourra difficilement être pire que la précédente, franchement calamiteuse.
Huit jours après le naufrage de l'UMP aux régionales, le chef de l'État est tout au fond de la piscine. Il a atteint son plus bas niveau de popularité depuis son entrée à l'Élysée : 30 % d'opinions favorables (sondage Ifop/JDD). La confirmation que la gifle électorale le visait personnellement, lui, l'ultra-présidence, son style, et ses méthodes.
La contestation monte aussi des rangs de ses propres troupes. Jusqu'à l'insolence. Le séminaire des parlementaires UMP, organisé aujourd'hui par Jean-François Copé, renverse jusqu'à la logique institutionnelle en prétendant sceller un « nouveau pacte majoritaire » qui fixerait le cap pour la suite du quinquennat. Avec, évidemment, l'intention proclamée d'oeuvrer à la réélection du président. Cette sollicitude, on s'en doute, ne plaît guère à l'intéressé. Elle a les allures polies, mais insupportables, d'une mise sous surveillance.
Même si son Premier ministre se défend de tout calcul, il est présenté comme un rival, mis en compétition avec le président pour la candidature en 2012. François Fillon rappelle son indéfectible loyauté, mais avec ses 19 points d'avance et sa bonne image à droite, il peut laisser à d'autres le soin d'avoir des ambitions pour lui... Et voilà même qu'Alain Juppé, à son tour, se dit prêt à concourir dans des primaires à droite... au cas où le président ne solliciterait pas un nouveau mandat.
Cette dernière hypothèse, lancinante et entretenue par les souhaits énigmatiques du père et de la compagne du chef de l'État, tient cependant plus du fantasme que du vraisemblable. Manipulation ? Simple teasing ? Comment imaginer qu'un président de la République puisse sérieusement s'interroger sur son envie de se représenter ? La fonction suprême de notre démocratie, c'est autant un accomplissement qu'un aboutissement. On n'y renonce pas si facilement. Pour elle, De Gaulle avait affronté un second tour vécu comme humiliant. Pour rendre possible un second mandat hypothéqué par son cancer, Pompidou avait même fait voter le quinquennat dès 1973 (mais il ne fut jamais entériné par le Congrès). Pour Giscard, Mitterrand et Chirac, une nouvelle candidature était une évidence...
Moins encore que ses prédécesseurs, le chef de l'État ne possède le tempérament de l'abandon. Pas vraiment son genre d'être en proie à la tentation de Venise... Affaibli, le voilà entouré d'un parfum de curée aussi détestable que le furent les hymnes hagiographiques de sa cour. Après tout Mitterrand et Chirac s'étaient miraculeusement redressés, sauvés par des cohabitations qui les avaient exonérés de l'écrasante responsabilité du pouvoir. Lui, devra faire sans cet atout.
Les électeurs irakiens ont-ils bravé les menaces d'Al-Qaida, le 7 mars, pour voir leur classe politique se déchirer autour des résultats ? Ces élections, les premières dans un contexte de départ des troupes américaines, étaient pourtant annoncées comme cruciales. La participation massive des Arabes sunnites, qui avaient boycotté le scrutin de 2005, ne leur conférait-elle pas un caractère prometteur ?
Les deux listes arrivées au coude à coude en tête du scrutin, celle de l'État de droit du Premier ministre, Nouri Maliki, et le Bloc iranien d'Iyad Allawi, tous deux chiites, s'accusent mutuellement de fraudes. Des fraudes, il y en a eu certainement, ne serait-ce que lors du vote des prisonniers, des Irakiens de l'extérieur et des forces de sécurité. Les voix ont été achetées par les uns et les autres. Il sera difficile au prochain Premier ministre d'asseoir sa légitimité avec un scrutin aussi serré.
Le système électoral irakien, basé sur la proportionnelle intégrale, interdit toute majorité et impose des coalitions. La course aux combinaisons est donc lancée. L'Alliance nationale irakienne (coalition de partis religieux chiites) et la coalition kurde sont donc sollicitées par les listes arrivées en tête.
Après avoir hésité entre Allawi et Maliki, les partisans de Muqtada al-Sadr, qui ont été durement réprimés par les deux prétendants au poste de Premier ministre, ont présenté leur propre candidat pour diriger le futur gouvernement. Leur partenaire au sein de l'Alliance nationale irakienne, le Conseil supérieur chiite, avait été le principal artisan de l'accord entre chiites et kurdes pour se partager le pouvoir. Or, ce parti religieux chiite a mordu la poussière lors des élections. Dès lors, que reste-t-il de l'attelage entre chiites et kurdes ?
L'essentiel semble ailleurs. L'Irak illustre, une fois de plus, qu'une élection ne fait pas la démocratie. Surtout lorsque les enjeux ne sont pas démocratiques. Le ras-le-bol des partis religieux chiites au pouvoir, rendus responsables de l'insécurité et de la guerre confessionnelle de 2006-2008, a suscité une forte abstention en pays chiite. La liste de Nouri Maliki y est arrivée la première, notamment dans les grandes villes et même dans les villes saintes chiites. Iyad Allawi a profité de ce désenchantement chiite et, surtout, il a reçu le soutien des Arabes sunnites. Ceux-ci ont voté en masse pour un chiite (laïc) réputé proche des Américains et hostile à l'Iran, car aucun leader ne se détachait dans leur rang.
Du coup, Nouri Maliki est renvoyé à une posture dont il essayait désespérément de sortir : celle du représentant des chiites. Car il ne lui reste plus que l'alternative d'une alliance avec la coalition des partis religieux chiites. Et encore... Sa liste pourrait bien le rejeter comme futur Premier ministre pour parvenir à un tel accord.
Les enjeux des élections n'étaient donc pas démocratiques, mais bien communautaires. Les listes arrivées en tête ont eu beau clamer leur volonté de sortir du lien religieux, elles sont condamnées à y revenir. Les sunnites n'accepteront jamais de vivre comme une minorité en Irak et leur vote pour un chiite «laïc», qui se veut l'ennemi du confessionnalisme, est bien un vote... confessionnel. Les Américains rapatrient leurs Gi's, mais ils laissent derrière eux une armée de mercenaires, et un système politique qui ne permettra pas aux Irakiens de retrouver leur souveraineté.
(*) Chercheur au CNRS, historien de l'islam contemporain.
Lait : le conflit producteurs-industriels redémarre
Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, veut désamorcer le bras de fer qui s'amorce sur le prix payé aux agriculteurs. Une semaine à hauts risques.
Le printemps s'annonce chaud. Un an après un bras de fer musclé entre producteurs de lait, industriels et grande distribution, rien n'est réglé. Les industriels refusent d'appliquer les clauses d'un accord signé, l'an dernier, avec les producteurs de la FNPL, la branche lait de la FNSEA. Ce texte permettrait aux 90 000 producteurs de bénéficier pour le deuxième trimestre d'une augmentation comprise entre 5,5 et 5,8 %.
Furieuse, la FNPL, qui avait été malmenée par sa base après avoir signé ce texte, a déjà appelé ses adhérents à réagir. Et les autres syndicats (Coordination rurale, Confédération paysanne) ainsi que l'Apli (Association des producteurs de lait indépendants) pourraient faire front commun avec elle. Les difficultés du groupe Entremont, dont la reprise par Sodiaal peine à se concrétiser, pèsent aussi sur le moral de la filière laitière.
Désamorcer la crise. Le ministre de l'Agriculture organise, demain, une rencontre entre industriels et producteurs. Mais il dispose d'une marge de manoeuvre étroite. Tout comme le nouveau commissaire européen à l'Agriculture, qui a déjà prévenu ne pas disposer de ressources pour intervenir.
Comme le réclame la FNPL, il pourrait donner son feu vert à des regroupements de producteurs, qui seraient ainsi mieux armés pour négocier avec les autres acteurs de la filière laitière. Les industriels, comme la grande distribution, observent avec inquiétude la montée des tensions. Lactalis (marques Bridel, Président) multiplie les actions en référé contre les syndicats pour éviter le blocage de ses usines. Pour les producteurs, Système U se dit favorable, en cas de crise agricole, à un prix plancher pour les producteurs. « Avec bien sûr l'arbitrage des pouvoirs publics », précise Serge Papin, PDG du groupe Système U. « Nous n'avons pas négocié de baisses de prix avec les industriels qui justifieraient des baisses de prix pour les producteurs », ajoute-t-il.
La détresse des producteurs. Les revenus des producteurs de lait ont diminué de plus de moitié (54 %) en 2009. « Le niveau moyen de rémunération se situe très en dessous du Smic », rappelle Gilles Psalmon, à la FNPL. Pour 5 à 10 %, la situation est quasi désespérée. « Rien n'est prévu pour les aider à abandonner ce métier dans de bonnes conditions », regrette Jean-Marie Séronie, directeur du Centre d'économie rurale de la Manche.
Les industriels durcissent le ton. Les prix se redressent pour le beurre et la poudre de lait : 190 € la tonne l'an dernier, 250 aujourd'hui. Mais la consommation de yaourts et de fromages patine. « La grande distribution a refusé toute hausse des tarifs des industriels. Et, dans 95 % des cas, elle est parvenue à ses fins », observe un économiste proche des industriels laitiers.
Les Allemands ont de l'appétit. Le prix du lait français est l'un des plus chers en Europe : 15 % de plus en moyenne que notre grand concurrent allemand en janvier. « La France a importé l'équivalent de 800 millions de litres de lait d'Allemagne, l'an dernier : une augmentation de 40 % par rapport à 2008 », explique Luc Morelon, directeur de la communication du géant lavallois Lactalis. Certains pays, comme l'Allemagne, ont profité des années de vaches grasses pour améliorer leur compétitivité : diversification énergétique avec des installations de biogaz, amélioration de la productivité et filet de sécurité avec l'aide des länder. La France, elle, est pénalisée par un encadrement très rigide des quotas qui a bloqué toute restructuration, estiment certains observateurs.
Patrice MOYON.
Les dons du Sidaction 2010 en baisse: 5,2 millions contre 5,8 en 2009
Le Sidaction 2010, destiné à récolter des fonds pour la lutte contre le sida, a recueilli 5,2 millions euros (5 204 215 euros) de promesses de dons dimanche à minuit, au terme d'un week-end d'appels de dons relayés par les medias audiovisuels, contre 5,8 millions d'euros en 2009, selon les organisateurs.
Moins de « petits donateurs »
Selon la responsable de la campagne d'appel aux dons Christine Tabuenca, la baisse des promesses est imputable à la crise économique. « Cette année, a-t-elle dit, il y a beaucoup moins de petits donateurs et une augmentation significative de promesses de dons importantes. » Mme Tabuenca a refusé de lier la baisse des promesses et la polémique qui a opposé le président du Sidaction Pierre Bergé et le Téléthon. « Toutes les associations ont connu cette baisse des dons dès le mois de novembre », a-t-elle dit.
L'an dernier, à la fin du week-end, les promesses s'élevaient à 5,8 millions d'euros, chiffre réévalué à 6,45 millions au terme de la campagne de collecte, fixé au 11 avril cette année.
30 personnes infectées chaque jour en France
Casser l'épidémie, « c'est une question d'argent» , avait déclaré jeudi Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS), prévenant qu'elle allait être en « quasi faillite » dans le courant de l'année 2010 et n'aurait « plus les moyens de porter les nouveaux projets autour de la prévention ».
7 400 chaque jour dans le monde
En France, où 144 000 personnes vivent avec le VIH, 39 000 d'entre elles ignorent être séropositives, selon un bilan dressé fin 2009. Environ 7 000 personnes se contaminent chaque année, soit 20 par jour, selon Sidaction qui rappelle que 360 personnes sont mortes du sida en France en 2008. Dans le monde, où plus de 33 millions de personnes sont séropositives ou malades du sida, il s'agit d'éviter que « chaque jour, 7 400 personnes dont 1 200 enfants soient infectées par le virus », relève l'association.
Depuis vendredi, les grandes chaînes nationales, mais aussi Europe 1, RTL et trois stations de Radio France ont consacré leurs programmes au Sidaction en multipliant les appels aux dons. Pour la première fois, onze chaînes de la TNT avaient rejoint le dispositif.
Des dons peuvent être faits toute l'année sur l'iPhone d'Apple (application gratuite dédiée), par courrier (Sidaction - 228 rue du Faubourg Montmartre, 75010 Paris) ou par le net (www.sidaction.org).
Les jeunes profs seront mieux payés
Attendue depuis deux ans, la "revalo" arrive. Luc Chatel en a annoncé les grandes lignes dans l'émission Le Grand Jury RTL-Le Figaro, où il était invité dimanche 28 mars. Elle se matérialisera par 157 euros net supplémentaires en bas de la feuille de paye des professeurs des écoles et des certifiés qui entrent dans le métier le 1er septembre prochain. Pour les agrégés, le gain sera de 259 euros.
La revalorisation proposée par Luc Chatel veut lisser la courbe des carrières en augmentant le traitement perçu les sept premières années. Elle répond aussi au besoin d'attirer des jeunes diplômés, alors que les départs annuels en retraite sont nombreux et que dans certaines disciplines, le taux de quatre candidats pour un poste mis au concours – estimé garantir la qualité du recrutement - est tout juste assuré.
L'augmentation des débuts de carrière a été un des arguments pour "vendre" l'allongement de la formation des enseignants à cinq années, (dite réforme de la mastérisation) qui entre en vigueur en septembre. A titre de comparaison, le CEREQ a évalué fin 2009 que le salaire net médian des jeunes diplômés, quelle que soit l'entreprise où ils travaillent, était de 1900 euros net, trois ans après avoir obtenu un master en sciences dures et de 1500 avec un même niveau d'études en sciences humaines.
Selon l'entourage du ministre " le traitement mensuel net d'un professeur des écoles stagiaire s'inscrira désormais dans une fourchette allant de 1 577 euros à 1 628, selon le lieu de résidence, tandis que celui d'un professeur certifié stagiaire pourra s'élever à 1 811 s'il est affecté en zone d'éducation prioritaire. Un professeur agrégé stagiaire percevra, lui, en moyenne un traitement mensuel net de 2 027 euros ".
Les syndicats souhaitaient, eux, que l'ensemble des enseignants bénéficient de cette augmentation qui touche un enseignant sur quatre.
La revalorisation est l'élément essentiel du "pack de carrière", de Luc Chatel. Y figurent aussi un droit individuel à la formation, doublé de deux entretiens de carrière, à 2 ans et à 15 ans. Le ministre a aussi annoncé la mise en place des premiers rudiments d'une médecine du travail avec le recrutement de 80 médecins et l'obligation pour tout enseignant de passer une visite à 50 ans.
Maryline Baumard