mercredi 20 juin 2012
François Hollande est-il en train de préparer une reddition à l'Allemagne qui ne dit pas son nom ?
Corrigé complet du sujet du bac philo : "serions-nous plus libres sans État ?"
Lundi, les élèves de terminale scientifique planchaient pour
le bac philo sur le sujet "serions-nous plus libres sans État ?". Un
sujet sur lequel Contrepoints a demandé à un professeur de philosophie un corrigé complet pour nos lecteurs.
Introduction
L’État peut être défini comme une instance séparée de la société civile, chargée d’administrer la société. Or si l’État semble nécessaire, c’est que la liberté des uns est menacée par l’agression des autres. Mais le paradoxe est que si l’État exerce un pouvoir intrusif, au nom même de la liberté, il devient lui-même liberticide. Si l’État est fort, il nous écrase, s’il est faible, nous risquons de périr. L’État est-il alors la solution ou le problème ? Serions-nous plus libres sans l’État ?
Nous présenterons successivement trois grandes figures de l’État et leurs conséquences pour la liberté. L’État social est d’abord envisagé comme le mieux à même de remédier à la violence naturelle de l’homme. La suppression de l’État, considéré comme un bandit, est envisagée dans une seconde partie. Enfin nous montrerons que, si l’État est un mal nécessaire, la réduction de son emprise sur les individus et l’autonomisation de la société est, à tout le moins, souhaitable.
1° Thèse : nous serions esclaves sans l’État (l’État social)
L’homme est un être de passions, animé de tendances contradictoires. Cependant il est nécessaire de trouver des principes régulateurs de ces passions afin d’éviter les dérives anarchiques et les violences qu’elles entraînent. L’institution du politique par le biais d’un contrat juridique apparait comme la solution la plus classique de ce problème.
Hobbes, à la suite de Machiavel, est convaincu que « l'homme est un loup pour l'homme ». Il écrit : « Aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les tient en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre, la guerre de chacun contre chacun » (Léviathan, 1651, trad. F. Tricaud, Éd. Sirey, 1971, p. 124). Logiquement, il imagine un État-Léviathan capable de faire peur aux hommes, afin d’éviter le retour de la guerre civile, qui caractérise l’état de nature. Le Léviathan est un homme ou une assemblée d'hommes qui, par un contrat passé entre tous les membres de la société, est entièrement souverain sur la société. Le contrat fonde ainsi un régime autoritaire : le souverain domine la société, et il a pour charge de garantir l'ordre, y compris par la peur. En faisant respecter l'ordre, il apporte la sécurité et donc la possibilité d'entreprendre de réelles actions. Le Léviathan est donc une entité autoritaire et qui tire sa légitimité du contrat passé entre tous les hommes pour établir leur sécurité.
Chez Rousseau, le postulat anthropologique est à l'exact opposé du précédent : dans l'état de nature, l'homme est bon. L'homme est naturellement bon, et il est bon parce qu'il est asocial. Dans l'état de nature, l'homme vit seul, libre et égal aux autres puisqu’il est indépendant d’eux. Il ne rencontre que très rarement ses semblables. Avec le passage à la société et la vie en commun, l'homme naturel a été totalement perverti. Les deux maux de l’humanité sont apparus : la servitude et l’inégalité. Dès lors, comment concevoir un état de la société qui permettrait de retrouver la liberté et l’égalité ? Par quel moyen atteindre une société où les hommes seraient, dans leur être social, comme dans l'état de nature ?
Continuant son raisonnement, Rousseau pense qu'il faudrait une société où les hommes participent équitablement au gouvernement, en vue du bien commun. Le but final de la politique, qui n'a plus rien à voir avec l'impératif de sécurité de Hobbes, serait l'égale participation à la vie publique des citoyens. Ainsi les hommes seraient libres car autonomes. Ils n’obéiraient qu’à la volonté générale, c’est-à-dire à eux-mêmes.
Sur le plan social, Rousseau pense également que « tout est source de mal au-delà du nécessaire physique. La nature ne nous donne que trop de besoins ; et c’est au moins une très haute imprudence de les multiplier sans nécessité, et de mettre ainsi son âme dans une plus grande dépendance ». Par conséquent, selon lui : « l’une des fonctions les plus importantes du gouvernement est de prévenir l’extrême inégalité des fortunes. » Les impôts devront être conçus de manière à construire une société juste à travers l’éradication de la consommation superflue.
Transition
Au fond, Rousseau ne fait que substituer le pouvoir absolu de la majorité ou du peuple, au pouvoir absolu du Prince. Le modèle contractualiste absolutiste de Hobbes, a simplement été aménagé par Rousseau. Le seul État légitime, est un État démocratique sur lequel le pouvoir du peuple est absolu. Ce modèle s’est historiquement incarné, selon des modalités diverses, aussi bien dans le jacobinisme républicain que dans le socialisme. Dans les deux cas, si le peuple est le seul souverain légitime, il est habilité à organiser la société et à régir les libertés individuelles, au nom de la vertu ou bien au nom de l’égalité. Le problème est qu’alors, sous prétexte de la libérer, l’État absorbe la société et ainsi la détruit. La société n’est-elle pas libre qu’à condition de se débarrasser de l’État ? Telle est la solution préconisée par les anarchistes.
2° Antithèse : c’est l’État qui nous rend esclaves (l’État bandit)
A l’origine de tout État, selon les anarchistes, il y a une usurpation de la souveraineté des individus par une bande de brigands qui se font passer pour des bienfaiteurs de l’humanité. L’État dispose d’un appareil idéologique capable de faire passer son agression pour de la protection. L’État, c’est une organisation criminelle qui a réussi en réprimant violemment toute concurrence émergente. Ainsi Lysander Spooner au XIXe siècle écrit : « L’État est une association secrète de voleurs et d’assassins dont la législation est une usurpation et un crime » (Outrage à chefs d’Etats). Le philosophe et économiste américain Murray Rothbard au XXe siècle affirme que « L’État substitue à la lutte pacifique pour le service mutuel, la lutte à mort d’une compétition darwiniste pour les privilèges politiques » (Éthique de la liberté). On trouverait facilement des formules équivalentes chez les européens Joseph Proudhon, Max Stirner ou Mikhail Bakounine, les trois grands anarchistes du XIXe siècle. Mais développons l’argumentation de Rothbard, le plus contemporain et sans doute du plus original de tous, grand admirateur du Discours de la servitude volontaire de La Boétie.
Les théoriciens de l’État social expliquent que l'impôt est volontaire : c’est un contrat passé entre l'État et le peuple. Dans son livre, Rothbard conteste cette idée d’un consentement à l'impôt. L'impôt c'est le vol, car il n'est pas volontaire. En effet, écrit-il, « il suffit, pour réfuter cette thèse, de se demander ce qui arriverait si les hommes de l'État renonçaient à l'imposition et se contentaient de demander des contributions volontaires. Y a-t-il quelqu'un qui pense vraiment que le trésor public verrait toujours affluer des fonds comparables aux phénoménales recettes de l'État actuel ? »
De même, avant la naissance de l’État moderne, explique Rothbard, il existait des systèmes de justice privée fondés sur des pratiques commerciales. En cas de litiges, des arbitrages étaient rendus par des tribunaux privés au terme d’une négociation entre les parties. Or l'État s’est assuré le monopole de la justice, en absorbant ce qui était autrefois les systèmes de justice privés. Et pour masquer son immoralité, l’État a inventé de faux crimes :
- les crimes sans victime (drogues, jeux d’argent, pornographie…)
- les crimes contre la société (marché noir, évasion fiscale…)
Toutefois, l’anarchisme n’est pas un retour au désordre. La thèse anarchiste, c’est l’ordre sans l’État, c’est-à-dire la liberté sans l’État. « La liberté est la mère et non la fille de l’ordre », disait Proudhon. Tout d’abord la raison en est que c’est l’État qui, en opprimant, est la source du désordre social. Par ailleurs l’anarchisme n’est pas l’anomie. Toute société a besoin de règles. La question est de savoir si ces règles doivent être imposées d’en haut par une autorité supérieure arbitraire ou si elles peuvent se déduire naturellement d’un principe éthique universel qui ne soit pas l’expression de privilèges ou de rapports de force politique.
Bien sûr, les anarchistes répondront différemment, selon qu’ils sont collectivistes ou individualistes, communistes ou capitalistes. A cette question Murray Rothbard, dans son Éthique de la liberté a répondu que l’on pouvait déduire tout le système de règles du seul principe de non-agression. Le principe de non-agression n’est en fait que le négatif des droits naturels inaliénables. La seule chose qui puisse s’imposer à moi de façon absolue et inconditionnelle, c’est la liberté d’autrui, expression de sa dignité. Cette liberté-là m’interdit de faire usage de la force contre lui aussi longtemps qu’elle ne fait pas usage de la force contre moi.
Transition
En supprimant l’État, la société se libère mais ne se débarrasse pas pour autant du problème de la violence. En instaurant des agences de sécurité privées, les individus finissent par recréer inévitablement un État minimal, sorte d’agence centrale chargée de coordonner, au moindre coût, les actions de défense, de police et de justice. Finalement, ce à quoi s’opposent catégoriquement les anarchistes, c’est moins à l’État en tant que système de règles institutionnelles qu’au gouvernement, c’est-à-dire à la politique, comme intervention permanente de la puissance publique dans les choix particuliers des individus privés. Dès lors problème se repose : comment concilier la nécessaire indépendance des citoyens vis-à-vis de la puissance publique avec l’exigence de sûreté, elle-même nécessaire à la liberté ?
3° Synthèse : l’État et la société doivent se limiter réciproquement (l’État arbitre) pour garantir davantage de liberté.
La racine de la violence n’est peut-être pas la méchanceté des hommes. Selon Adam Smith et les penseurs de l’économie politique classique, c’est la rareté des biens qui provoque la guerre, la spoliation et la plupart des conflits. Il existe alors un remède à ce problème : la propriété, la division du travail, la concurrence et les échanges, ce qu’on appelle le marché. Le marché est à même de réduire la pénurie et de subvenir aux besoins de chacun, mieux que n’importe quel système politique. Adam Smith considère alors que ce qui est le mieux à même de fonder la paix civile et donc la liberté, ce n’est pas la contrainte de la loi mais l’échange :
- La relation humaine la plus originelle n’est pas la relation de commandement et d’obéissance, mais la relation économique et marchande.
- De plus, la relation politique est par définition hiérarchique et inégalitaire, la relation économique est au contraire égalitaire et libre.
- Enfin, dans l’une, la recherche de l’intérêt égoïste conduit à la violence et à la guerre, tandis que dans l’autre elle contribue à l’ordre et à la paix civile.
C’est ainsi que Locke attribue à l’État la mission de « défendre la propriété » individuelle, c’est-à-dire « la vie, la liberté et les biens » de chaque associé (Du gouvernement civil, § 87). Contrairement à Hobbes, l’état de nature chez Locke n’est pas un état de guerre, c’est un état de paix, de liberté et d’égalité, régi par la loi naturelle. Bien que la loi naturelle nous interdise de nuire à autrui, l’existence de « prédateurs », dit Locke, pose un problème. Si chacun est juge de sa propre cause, les conflits risquent de se transformer en vendetta généralisée. Il manque donc un arbitre impartial pour régler les conflits, c’est-à-dire des juges indépendant et des lois écrites.
Précisons encore : la politique ici n’est pas créatrice d’ordre social. L’ordre provient d’abord de la société elle-même. En effet, dans la tradition de l’économie politique, le marché est un ordre auto-organisé, qui permet à chacun de poursuivre son intérêt tout en contribuant à rendre des services aux autres. Fondé sur la réciprocité des intérêts et des besoins, l’échange n’est jamais un « jeu a somme nulle » mais un « jeu a somme positive », mutuellement bénéfique. Toutefois, si la politique ne crée pas l’ordre, elle a pour tâche de le maintenir, au besoin par la menace et l’usage de la force. Si la violence des uns est le principal obstacle à la liberté des autres, l’État sera toujours un mal nécessaire. Mais ce mal, s’il ne peut être supprimé, doit néanmoins être strictement encadré et contrôlé.
En effet l’État n’a pas à intervenir dans les affaires privées des individus, sans quoi il trahirait sa mission et deviendrait despotique. De plus, en entravant la loi du marché par ses interventions, l’État favorise toujours les intérêts particuliers des groupes les mieux organisés et contribue ainsi à la violence légale.
Le problème de la liberté devient donc le problème de la limitation du pouvoir de l’État. Selon Benjamin Constant, la liberté des Anciens consistait à s’affranchir de la vie privée afin de participer à la vie politique (voire impérativement le lien avec le travail, et la notion de travail). C’est une liberté qui a donc un contenu concret : la participation collective à la citoyenneté. Être libre, c’est pouvoir exercer ses droits de citoyens, débattre, voter, participer à la vie politique de la Cité. C’est cette liberté là que Rousseau a voulu instaurer avec son fameux Contrat Social. Mais cette liberté collective se paie par le sacrifice de la liberté individuelle.
La liberté des modernes consiste au contraire à ne pas être empêché de rechercher le bonheur comme on l’entend. Il faut donc instituer une frontière entre la vie publique et la vie privée et s’affranchir de la contrainte collective, pour être libre de participer à la vie privée et s’y épanouir. Chaque fois que l’État sort de son rôle et franchit cette ligne il devient insupportable.
Conclusion
« Que l’État se borne à être juste, nous nous chargeons de notre bonheur » écrit Benjamin Constant. L’État arbitre serait donc un État qui prendrait en compte les exigences de la sûreté mais qui ne prétendrait pas faire le bonheur des hommes en leur imposant ses directives. Si l’État est un mal, il reste néanmoins un mal nécessaire : limiter les prétentions arbitraires d’un individu sur un autre individu. Mais comment limiter l’État lui-même ? Tel est le défi à relever pour garantir la liberté. Selon Benjamin Constant et Alexis de Tocqueville, c’est le rôle de la constitution, de la presse et des associations civiles, que de limiter le pouvoir politique à ses fonctions d’arbitre en vue de la protection des libertés. Encore faudrait-il que la presse et les associations soient réellement indépendantes et que la constitution ne soit pas manipulée au gré des opinions fluctuantes. Et l’auteur de la Démocratie en Amérique conclut ainsi son livre : « Les nations de nos jours ne sauraient faire que dans leur sein les conditions ne soient pas égales ; mais il dépend d’elles que l’égalité les conduise à la servitude ou à la liberté, aux lumières ou à la barbarie, à la prospérité ou aux misères. »
A consulter :
le cours de philosophie de Damien Theillier (manuel complet d’initiation, livre+DVD)
L’État, textes choisis et présentés par Atila Ozer, GF Flammarion, collection Corpus. (Un excellent petit livre avec une introduction fort bien pensée et des textes de Hayek, Buchanan, Popper, Nozick ou Rothbard).
A lire pour compléter, sur le blog de Damien Theillier :
Karl Popper versus Platon
Murray Rothbard : « L’impôt c’est le vol »
Libéral, auras-tu ton bac ?
Sur les sujets du bac philo 2012, avec l’analyse de 3 professeurs de philo, dont Damien Theillier
Le Sapeur Camember, grand précurseur de Keynes
Chacun peut donc voir que les nouvelles équipes qui viennent
d’arriver au pouvoir ont parfaitement intégré les théories économiques
du sapeur Camember, revues et améliorées par Keynes, ce qui j’en suis
sûr va pleinement rassurer le lecteur…
Apparemment notre nouveau Président a trouvé la solution à la crise
européenne, solution qui jusque là avait échappé à tout le monde et
surtout aux Allemands. Il nous faut emprunter plus par
l’intermédiaire d’organisations qui pour l’instant ont encore des
bilans relativement sains du style de la Banque européenne
d’investissement et se lancer avec cet argent dans des investissements
massifs, du type routes qui ne mènent nulle part ou ponts qui ne servent
à rien.
Notre Président veut réinventer les ateliers nationaux qui avaient
piteusement échoué en…1848, ce qui donne une idée de la modernité de sa
pensée et cela à l’époque de l’économie de la connaissance.
Chacun sait que la dette n’est que de l’impôt différé et que la marque d’une Démocratie est que l’impôt est voté par ceux qui vont devoir le payer. Nous collons cependant des impôts énormes (par l’intermédiaire de la dette que nous allons leur laisser) sur nos enfants ou nos petits-enfants sans qu’ils aient pu les voter, ce qui est la marque non pas d’une Démocratie, mais d’une démagogie dont le seul but est que la génération actuelle, celle qui vote, ne souffre en aucun cas de ses incontinences.
On voit la profondeur de l’analyse et à quel point la fourmi avait tort et la Cigale raison.
Mais enfin, voila ce que l’on enseigne dans nos grandes écoles, ce qui suffit sans doute à expliquer le marasme invraisemblable dans lequel se trouve notre pays qui a à peu près tout pour réussir, sauf bien entendu des gens compétents et courageux à sa tête.
Mais pour rétablir la vérité historique il faut rappeler ici un point important : cette théorie développée par Lord Keynes dans les années trente avait déjà été mis en lumière par le Sapeur Camember, célèbre économiste français de la fin du XIX siècle et à qui Keynes a beaucoup emprunté sans jamais cependant reconnaître sa dette intellectuelle.
Ce grand homme, fort modeste, avait été chargé par son caporal de creuser un trou pour y enfouir des ordures. Ayant creusé son trou et y ayant mis les déchets, notre économiste déjà socialiste (sans le savoir) se retrouva devant un nouveau problème : que faire du tas de terre, conséquence logique du trou maintenant comblé ? Comme son caporal passait par là, la question fut posée. La réponse, fort simple fut bien sur de creuser un autre trou pour y déposer la terre et d’aller passer quatre jours au poste de police pour avoir importuné son Caporal avec des questions stupides.
La solution au problème de la dette nous dit le caporal Moscovici est de creuser un autre trou. Il fallait y penser !
Chacun peut donc voir que les nouvelles équipes qui viennent d’arriver au pouvoir ont parfaitement intégré les théories économiques du sapeur Camember, revues et améliorées par Keynes, ce qui j’en suis sûr va pleinement rassurer le lecteur…
Le même lecteur sera d’autant plus confiant si je lui dis que je n’ai jamais pu trouver la moindre trace d’une politique Keynésienne qui ait marché dans la réalité, jamais, nulle part et ce pour toutes les raisons que j’ai longuement expliqué dans « l’Etat est mort, vive l’État… »
Je ne doute pas que notre Président ne soit aussi un homme modeste, mais comme avait lancé Churchill a qui quelqu’un avait dit qu’Attlee (son rival en politique) était un homme modeste: « Il a d’excellentes raisons d’être modeste».
Bref, compte tenu du niveau Camembérien de ce qui passe pour un raisonnement économique en France, il va me falloir essayer d’expliquer en termes suffisamment simples ce dont nous souffrons pour que même nos élites puissent comprendre, au cas fort improbable où elles se poseraient des questions sur leurs compétences et chercheraient des avis à l’extérieur (on peut toujours rêver) ou tomberaient par hasard sur ces lignes (re-on peut toujours rêver).
Je vais devoir procéder tout doucement pour ne pas les perdre en route, que le lecteur normal m’en excuse.
- Le poids de l’État français dans l’économie ne cesse de monter depuis 1970 au point aujourd’hui que ce poids représente 56 % du PNB.
- Toute hausse du poids de l’État dans l’économie déclenche un ralentissement du taux de croissance structurel de cette économie, ce qui fait baisser les recettes fiscales.
- Hausse des dépenses +baisse des recettes = déficit budgétaire en hausse perpétuelle, lequel ne peut donc être financé que par l’émission de dettes.
- Quand la dette atteint à peu près 100% du PNB, si les taux d’intérêts sont à 3 %, cela veut dire que le service de la dette consomme à peu prés l’accroissement de richesse attendu (3 % par an, si on est socialiste, 1.5 % par an dans la réalité).
- A ce point du processus, (je dois demander au lecteur de se concentrer car c’est là où nos élites cessent de comprendre), il se passe un phénomène curieux : toute la croissance du PNB va au service de la dette passée et si cette dette passée est détenue par des étrangers, cela veut dire que le pouvoir d’achat du travailleur français de base ne peut que stagner ou baisser.
- Si par hasard et par malheur nos élites continuent à distribuer des prébendes non gagnées du style réduction de l’âge de la retraite, alors nos taux d’intérêts peuvent monter brutalement comme l’ont montré les exemples grec, espagnol ou italien, et nous rentrons alors dans une trappe à dettes. Si ces taux doublent en raison de la défiance qui s’installe, cela veut dire que le pouvoir d’achat du Français moyen devra baisser d’environ 3 % par an jusqu’ à ce que la dette soit remboursée ou à tout le moins stabilisée.
- L’économie rentre alors en dépression.
- C’est en général à ce moment-là que le FMI prend ses billets pour le pays en question et loue des bureaux sur place.
Pour nous sortir du guêpier dans lequel nous nous sommes fourrés tous seuls, il y a en général deux stratégies et deux seulement.
- Celle du FMI, basée sur une vision comptable des choses, qui a toujours et partout échoué.
- Celle de l’économie de l’offre, qui a toujours et partout réussi.
Continuons avec la politique de l’offre. Comme la croissance ne vient que de l’action des entrepreneurs, il faut leur redonner des espaces de liberté pour renouer avec cette croissance qui avait disparue. Cela se fait d’habitude en laissant les taux de change et d’intérêts trouver leurs niveaux d’équilibre (ce qui rend nos entrepreneurs compétitifs vis-à-vis du reste du monde), tout en déréglementant les secteurs où l’État est et n’a pas grand-chose à faire.
L’exemple type d’une politique de l’offre qui a réussi est celui de la Suède (pays représentatif de l’ultra libéralisme comme chacun le sait) après sa faillite en 1992, qui a déréglementé et privatisé son système éducatif, l’hôtellerie dans les hôpitaux, ses systèmes de retraite et tous ses transports en commun. Moyennant quoi la Suède vingt ans après est en excédent des comptes courants, a des excédents budgétaires et a réduit sa dette en 20 ans de 90 % à 30 % du PNB tout en connaissant un quasi plein emploi et en empruntant à des taux inférieurs à ceux de l’Allemagne.
Comme l’Euro nous interdit de trouver notre niveau d’équilibre sur le taux de change, il nous sera à l’évidence impossible d’avoir des taux d’intérêts bas, qui ne sont que la conséquence d’une monnaie sous-évaluée, ce qui ne peut arriver avec une monnaie surévaluée.
Cela veut dire que notre pays va rentrer dans une trappe à dettes et de là en dépression, à moins bien sur que le Frankenstein qu’est l’Euro ne disparaisse dans les mois qui viennent et que le marché ne triomphe à nouveau, ce qui finira bien par arriver.
Mon message pour nos chères élites est donc tout simple :
- Nous sommes dans le long terme et Keynes est mort il y a bien longtemps.
- Ce que vous avez appris à l’école n’a jamais marché.
- Embaucher des fonctionnaires ne crée aucune croissance.
Ce qui veut dire qu’il faudrait songer à faire rentrer tous les entrepreneurs qui ont fui à l’étranger pour exercer leurs talents, par exemple en supprimant l’impôt sur la fortune tout en taxant lourdement ceux qui ne prennent pas de risques (les fonctionnaires) et en détaxant massivement ceux qui en prennent (les entrepreneurs).
C’est là où je mesure mon optimisme permanent.
Pas une seule personne raisonnable ne pense que ce scénario a la moindre chance de se produire et pourtant il est inévitable.
Les trimestres qui viennent vont être passionnants et je souhaite beaucoup de réussite au Parti qui va être directement et totalement responsable de ce qui va se passer en France dans les années qui viennent, c’est-à-dire au Parti Socialiste. Il va devoir faire exactement le contraire de ce que pourquoi il a été élu.
Los Cabos : premier fiasco diplomatique de François Hollande
François Hollande avait annoncé au cours de la campagne
présidentielle qu’il ferait non seulement plier Angela Merkel (on a pu
observer le succès de cette opération), mais qu’il obtiendrait également
gain de cause face aux Chinois et plus globalement face aux autres
dirigeants mondiaux. Le sommet du G 20 de Los Cabos ramène le président
normal sur terre…
Le président socialiste était venu au Mexique avec deux idées centrales qu’il comptait imposer dans les débats : nomination d’un secrétariat permanent du G20 et établissement d’une taxe sur les transactions financières. Il n’aura eu gain de cause sur aucun de ces points et ses confrères l’ont poliment éconduit, se refusant jusqu’à mentionner ces thématiques.
L’apprentissage de la diplomatie pour celui qui jusqu’à récemment avait exercé les hautes fonctions de président du Conseil général de la Corrèze, et dont l’art en relations internationales se limitait à recevoir des lycéens allemands ou anglais de passage dans son département.
Et comme dans le même temps, l’état de grâce international de François Hollande a fondu au gré de ses premières décisions suicidaires (retour à la retraite à 60 ans, embauches de fonctionnaires,…) et a refroidi ses partenaires européens et même les Etats-Unis, la France est plus isolée que jamais sur la scène internationale… et François Hollande n’est en place que depuis un mois.
Une nouvelle campagne de la honte
Ça
y’est ! Les élections sont terminées. Plus de présidentielles, plus de
législatives, en tout cas pendant 5 ans, si tout se passe bien.
Et je vous le dis clairement : « enfin ! ». Enfin ! Enfin terminé,
cette mascarade, cette hypocrisie, ces histoires inintéressantes dont on
nous abreuvait, cette mise en avant de cette caste considérée comme des
élites, nos élites. Des élites, ça ? Vous plaisantez, j’espère ? Avez
vous vu le niveau de ces élections ? On pourrait retrouver exactement le
même schéma dans n’importe quelle école primaire, ou des groupes qui ne
s’aiment pas vont multiplier les crasses et les dénonciations à la
maîtresse. Ce sont les journalistes qui font office de maîtresse, la
différence notable étant que ces mêmes journalistes, au lieu d’engueuler
ou de punir les vilains garnements, vont les féliciter et vivre de
leurs déboires.
Critiques (1), attaques (2), manifestations (3), magouilles (4),
violences (5), guerres d’affichages (6), guerres conjugales (7),
rancunes (8)…… Au moins, on a pu voir une large panoplie des défauts du
genre humain, quasiment l’intégralité de nos travers.
Vous ne me croyez pas ? Pourtant, bon nombre de nos politiques qui sont à l’affiche ont fait des erreurs et des choix catastrophiques, qui leur aurait valu un renvoi immédiat dans n’importe quelle entreprise.
Pour nos politiques, point de cela : dans le pire des cas, on démissionne, et on attendra bien sagement un autre poste, un autre ministère, une autre assemblée, une autre mairie, ce qu’ils auront à coup sur. Il n’y a qu’à voir le nom de nos politiques, identiques à ceux d’il y’a 20 ans, ou presque.
Je me demandais pourquoi, plus jeune, je ne m’intéressais pas à la politique. La réponse se trouve dans la question, tant nos élections font pitié. Et si ce n’était que les élections ! Mais non, cette nullité intervient tout au long des années, pour notre plus grand malheur. Et après, ils s’étonnent qu’il y’ait tant d’abstention ? Leurs manières, leurs discours, leurs mensonges, leur hypocrisie, leurs chamailleries… Ne peuvent que nous rendre allergique à cette caste.
On devrait s’en offusquer, mais c’est le contraire qui se passe : on s’en désintéresse. Au plus grand bonheur de nos politiques, vu notre système « démocratique » qui ne sanctionne ni les bulletins blancs trop élevés, ni l’abstention trop forte, et qui n’est en aucun cas proportionnelle. Et ne parlons même pas des votes en eux même… Avez vous voté en votre âme et conscience ? N’était-ce pas pour punir tel ou tel candidat, ou, plus fréquent, pour avoir le moins pire ?
Vous vous rendez compte ? On vote pour le moins pire ! C’est à dire, pour le meilleur des plus mauvais. Depuis combien de temps cela dure ? Depuis une vingtaine d’années, au moins. N’est-ce pas honteux de ne plus avoir de vrai choix ? Car, quant bien même vous allez voter pour le côté gauche ou le côté droit, mis à part sur quelques éléments bien précis (et souvent secondaires), les différences sont minimes, il n’y a depuis longtemps plus de choix de société.
Mais vous savez le pire ? C’est que je ne fais que d’effleurer le sujet, ne vous parlant que de la médiocrité de nos politiques et de leurs déboires, suite à ces campagnes de la honte. Car sur le sujet, bon nombre de choses sont à rajouter. Lamentable caste, gavée de nos impôts, moralisateurs et hypocrite, qui, au lieu d’œuvrer pour la France et pour son peuple, ne cherchent que la gloire, la renommée et des postes cumulés qui leur assurera une retraite confortable. Aucune vision sur le long terme, ou si peu, alors même que, théoriquement, c’est leur principal travail…. A quand la sanction ?
1 : http://www.youtube.com/watch?v=Hi6Kt9STQuM 2 : http://www.lemonde.fr/politique/video/2012/03/28/melenchon-attaque-marine-le-pen-a-lille_1676724_823448.html 3 : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/03/04/97001-20120304FILWWW00096-marseille-manifestation-contre-le-pen.php 4 : http://aurelinfo.over-blog.com/article-luce-pane-et-catherine-troallic-elue-avec-100-des-voix-107068967.html 5 : http://www.leparisien.fr/bobigny-93000/bagarres-a-saint-denis-apres-la-defaite-de-braouezec-18-06-2012-2054831.php 6 : http://www.campagneennord.fr/articles?page=1 7 : http://people.plurielles.fr/news-people/valerie-trierweiler-et-segolene-royal-la-hache-de-guerre-toujours-7231385-402.html 8 : http://www.tdg.ch/monde/europe/Segolene-Royal-Jospin-me-garde-une-vieille-rancune/story/29886953
Avec François Hollande, le retour des "faux prix", c'est maintenant !
Vouloir contrôler les prix de l'essence, les loyers, le SMIC,
c'est casser leur rôle essentiel d'information, tout en étant une
imprudence politique majeure : les Français ne cesseront jamais de
protester contre des niveaux jugés tantôt trop bas, tantôt trop élevés.
Bien sûr, nous ne sommes pas en 1945 et on n’assiste pas à un blocage
général des prix. Mais on prépare l’opinion à l’idée que, seul, le
gouvernement, connaît le vrai prix. Lui seul pourrait les empêcher de
monter (d’où les projets concernant les loyers ou le prix de l’essence)
ou de baisser (hausse du SMIC), ou d’atteindre un niveau jugé excessif
(salaires des patrons du secteur public ou honoraires médicaux). C’est
un mauvais signal envoyé à l’économie : si les prix sont fixés
arbitrairement en fonction de l’humeur du prince : ils ne jouent donc
aucun rôle économique. Or, sans liberté des prix, le marché ne
fonctionne plus. Mais c’est aussi une imprudence politique : les
Français ne cesseront de protester contre des prix jugés tantôt trop
bas, tantôt trop élevés.
Les loyers, l’essence, les honoraires médicaux…
Avec l’alternance politique, on peut se demander si l’on n’est pas reparti en sens inverse. Certes, pas question pour l’instant d’un blocage général, mais les alertes sont nombreuses. François Hollande avait déjà annoncé un blocage provisoire des prix de l’essence ; il n’est pas encore en place, car on découvre que des prix libres peuvent aussi baisser…et que les bloquer empêcherait la baisse. Les loyers sont dans le collimateur : il faut empêcher leur hausse « excessive » au moment d’un changement de locataire. On va les encadrer. Mais déjà certains proposent un blocage général de tous les loyers.
Voilà que l’on s’attaque également aux honoraires libres des médecins du secteur II, et l’ordre des médecins lui-même souhaite limiter les dépassements « excessifs » d’honoraires. A quand le retour généralisé aux seuls tarifs de la Sécu ?
Comme l’imagination des politiques est sans limite, on va trouver peu à peu d’autres secteurs où « les prix sont trop élevés ». Au Moyen-âge, on a cru que le calcul du juste prix était si complexe que Dieu seul pouvait le calculer, d’où le recours, avec l’école de Salamanque au XVI° siècle, au prix du marché concurrentiel comme juste prix. Voici donc que nos politiques se prennent pour Dieu et calculent eux-mêmes le juste prix.
Mais il n’y a pas que les prix des biens et services qui sont concernée. Le prix des facteurs de production (capital, travail) est également visé par les dirigistes. Pour le capital financier, il y a longtemps que les banques centrales manipulent le taux d’intérêt et les politiques ont même inventé le prêt à taux zéro. Pour le travail, nous avions expliqué il y a quinze jours que le SMIC était un faux prix du travail, un salaire artificiellement fixé. Voilà que non content de donner un coup de pouce au SMIC, le nouveau gouvernement propose aussi un salaire maximum : on commence par les patrons de groupes publics, en plafonnant le salaire du PDG à vingt fois le salaire le plus faible : on a donc un prix minimum et un prix maximum !
Toutes ces dérives conduisent à créer de « faux prix », qui induisent de mauvaises décisions. Nos dirigeants, actuels et passés, ne le savent pas, et voient dans le prix une variable électorale, pour se rendre plus populaire. En fait, les prix sont au cœur du marché ; leur liberté est essentielle, pour qu’ils puissent jouer leur rôle d’information, d’incitation, de régulation.
Le prix : information, incitation, régulation
Il faut rappeler que le prix est avant tout un élément d’information sur la situation présente ou future du marché : il traduit les rapports entre l’offre et la demande. Un prix qui monte envoie un signal : il y a excès de demande ou insuffisance d’offre, donc pénurie potentielle. Un prix qui baisse, c’est l’inverse : excès d’offre, insuffisance de demande, donc surproduction potentielle. Voilà pour le signal. Sans prix libre, avec des prix arbitraires (les « faux prix » de Jacques Rueff), le signal d’alerte ne fonctionne plus.
Mais une information est destinée à quelqu’un : l’entrepreneur est là pour être vigilant et décoder les signaux des marchés ; il constate ici une pénurie, puisque le prix monte et est incité à offrir davantage, puisque les opportunités de profits sont plus fortes. Là le prix baisse, on offre déjà trop, les opportunités diminuent et l’entrepreneur est incité à quitter ce produit ou ce secteur pour aller ailleurs. Le consommateur lui aussi réagit au signal de prix. Les uns et les autres comparant les prix relatifs, c'est-à-dire d’un produit par rapport à un autre.
Cette mécanique des prix relatifs est l’élément régulateur du marché ; pas besoin de l’État ici, le marché se régule lui-même. Une pénurie fait monter le prix, décourage les clients encourage les offreurs et la pénurie disparait ; et inversement en cas de baisse des prix. Mais ce n’est pas un « équilibre » qui est atteint, car les goûts, les revenus, les marchés, les produits changent et les prix ne cessent de varier, appelant une adaptation permanente de la production à la consommation (et réciproquement). Bloquer les prix c’est paralyser l’économie dans un monde changeant.
Contrôler les prix crée des déséquilibres et ne réduit pas l’inflation
Les conséquences du contrôle des prix, de ce gel de l’économie, sont connues. Si le prix est bloqué à un niveau trop bas, les produits disparaissent des étalages ; s’ils sont bloqués à un niveau trop élevé (prix agricoles garantis), c’est la surproduction qui menace.
Le salaire minimum crée du chômage : c’est bien payé, mais on ne trouve pas d’emplois ; les manipulations des taux d’intérêt provoquent un gaspillage des ressources financières. Bloquer le prix des loyers, c’est tuer l’incitation à investir dans l’immobilier locatif et créer, à coup sûr, la pénurie de logements. Les loyers sont bas, mais on ne trouve pas à se loger.
Restent deux objections.
La première est qu’il y aurait des prix « injustes », ou trop élevés ou trop faibles. Mais qui peut en juger ? Seuls les clients et les entreprises peuvent le dire, à condition que le marché soit libre, ouvert, sans fraude, sans manipulation, comme on disait chez les scolastiques tardifs, c'est-à-dire concurrentiel. Un monopole public et protégé durablement de toute concurrence, fixe des prix injustes.
Deuxième objection : l’inflation. Elle est injuste car spoliatrice. Ici, la hausse des prix est générale, car c’est le prix de la monnaie qui a baissé (trop d’émission de monnaie). Cependant, l’inflation transmet une autre mauvaise information : la valse des étiquettes fait que plus personne ne s’y retrouve et les bases du calcul économique sont faussées. Voilà pourquoi la « vérité des prix » exige la stabilité de la valeur de la monnaie. Bloquer les prix pour lutter contre l’inflation ne sert à rien, sauf à accentuer les déséquilibres ; seule une maîtrise de la création monétaire peut empêcher l’inflation. Avec une création monétaire modérée, une saine concurrence et des prix libres, les prix sont beaucoup plus « sages » qu’en étant artificiellement contrôlés.
Objectif perchoir : les vraies raisons du combat pour le poste de Président de l’Assemblée Nationale
Comment expliquer que le poste de Président de l'Assemblée soit si convoité ?
Compte tenu du profil des candidats passés, qui est favori ?
Quels sont les avantages liés à la fonction ?
Il y a surtout la chance (le privilège?) de pouvoir travailler, recevoir et, si nécessaire, habiter à l'Hôtel de Lassay, résidence officielle du président. Il s'agit d'un superbe hôtel du XVIIIe siècle, avec de magnifiques salons de réception, un agréable petit jardin et une vue imprenable sur la Seine. Le président de l'Assemblée nationale dispose d'une des très belles résidences des autorités publiques, du même niveau que le Palais de l'Elysée, l'Hôtel de Matignon pour le Premier ministre ou le Petit Luxembourg pour le président du Sénat. Les présidents de l'Assemblée nationale ont toujours pris soin de bien entretenir les bâtiments, de les moderniser et d'y faire les travaux de restauration découlant de leur caractère historique. Il ne fait aucun doute que cet hôtel et sa grande galerie, qui le relie au Palais Bourbon, lieu de travail de l'Assemblée nationale, symbolise parfaitement un certain art de vivre à la française.
Comment ce rôle a-t-il évolué ?
Le Président de l'Assemblée peut, depuis la réforme constitutionnelle de 2008, soumettre une proposition de loi à l’avis du Conseil d'État ou demander la réunion d’une commission mixte paritaire dans le cas d’une proposition de loi. Ce pouvoir législatif est-il exercé dans les faits ? Même question pour les prérogatives constitutionnelles (nommer 3 membres CC, 2 membres CSM).
Ces boulets que la France attache aux pieds de ses entreprises dans la compétition internationale
Sur la question de fiscalité, quel est le poids fiscal qui pèse vraiment sur les entreprises françaises ? Comment cela peut-il vraiment les pénaliser ?
Outre cette mesure d'alourdir les taxes sur les plus hauts revenus, quels sont les autres problèmes pour les créations d’entreprises ? Quelles sont les principales failles selon vous ?
N’y a-t-il pas aussi un problème administratif en France ? N’est-ce pas trop lourd de créer une entreprise ?
L’instabilité sur la durée des lois adoptées ne pénalise-t-elle pas les entreprises ?
Les entreprises se financent-elles facilement en France ? Prête-t-on assez aux entreprises ?
La grande braderie : la crise va-t-elle entraîner une déferlante de privatisations en Europe ?
Le Conseil municipal de Paris va voter l’ attribution de 2 millions d’euros de subventions à des associations pour la lutte contre le Sida en Afrique.
Toutes les associations de lutte contre le Sida vont ainsi bénéficier des subventions de la mairie de Paris ( Clowns sans frontières, Sida Info services, etc…) , mais certaines associations seront plus chanceuses que d’autres.
Où va aller cet argent public ? Comment seront utilisées ces subventions pour la lutte contre le Sida ?
On ne le sait pas, et la mairie de Paris ne cherche même pas à en savoir davantage pour sortir son chéquier. Pourtant, ces subventions de la mairie de Paris
devraient bénéficier au financement d’actions précises et programmées.
Il n’en est rien. La mairie de Paris va probablement, encore une fois,
donner dans le clientélisme et offrir ces subventions à ses associations
“amies”, sans sourciller ni réclamer le moindre début de justificatif
de projet. Delanoë peut bien se permettre le luxe de distribuer 2 millions d’euros de subventions à l’aveuglette, puisque c’est pour la bonne cause…