dimanche 29 juillet 2012
Argent des riches, paradis fiscaux... ce mythe du trésor caché que les socialistes finissent toujours par raviver
Immigration : est-il possible en France de sortir de l'idéologie pour se concentrer sur la réalité ?
Quand l'État français s'assied sur la liberté de la presse
Le président parle, les journalistes applaudissent. C’était en
France, il y a peu. À la fin des conférences de presse du général de
Gaulle, les journalistes applaudissaient. Ils ne le font plus
aujourd’hui. Mais le président de la République règne toujours sur les
médias français. Beaucoup trop, en fait, pour une vraie démocratie
libérale. C’est comme ça depuis de Gaulle. Mitterrand ne s’est pas gêné,
tout comme Chirac ou Sarkozy. Sous Hollande, rien n’a changé. Le
changement, pour la presse, ce n’est pas maintenant.
Certes, il y a du nouveau cette année. Pour marquer sa différence, François Hollande propose aux présidents de démissionner. Officiellement, Alain de Pouzilhac a donc remis sa démission à l’État actionnaire. Dans les faits, le Président l’a viré. Motif officiel : un désaccord sur la stratégie de fusion RFI - France 24 voulue par le patron, et dont l’État actionnaire ne veut plus entendre parler. Une stratégie pourtant incontournable dans une perspective multimédia : radio et télévision sont appelés, à terme, à faire le même produit. Un État surendetté peut-il se permettre le doublon de deux chaînes internationales faisant le même job ? Poser la question, c’est y répondre. La nouvelle majorité s’y oppose pourtant, alignée sur les syndicats. Juste pour exister politiquement. Une brave dame sans la moindre expérience professionnelle médiatique se prend soudain pour Murdoch. Aurélie Filipetti explique aux professionnels que la fusion est exclue. Elle décide ainsi, sur décret présidentiel, du fonctionnement d’une entreprise contre le bon sens économique d’une part, mais surtout contre l’indépendance d’un média libre.
Ceci a l’air normal en France. En fait, c’est un vrai scandale, totalement incompréhensible vu d’un pays libre : comment voulez-vous assurer la liberté de la presse si les patrons des «médias d’État» (et leur stratégie) changent selon les majorités ? Hollande avait promis un changement majeur : il ne nommera pas les présidents, c’est promis. Le CSA s’en chargera. Belle séparation des pouvoirs. Chapeau. Le président ne nomme plus. Par contre, il peut toujours faire virer qui il veut. Avec une nouveauté majeure : par la grâce présidentielle, Hees et Pflimlin pourront terminer leur mandat. Quelle révolution !
C’est grave, mais il y a pire : le jour de l’éviction de Pouzilhac, le patron du Figaro est aussi viré. Quel rapport ? Aucun, en apparence. Le Figaro, premier quotidien national français, est un journal libre. Et de droite. Comment se peut-il que l'élection d’un président de gauche le fasse sauter, lui aussi ? C’est pourtant bien le cas : Étienne Mougeotte a fait campagne contre Hollande. Normal pour un journal de droite. Mais le propriétaire du Figaro, l’avionneur Serge Dassault, dépend des commandes de l’État français. Il doit donc avoir les faveurs du président, fût-il socialiste. Il sacrifie donc son loyal - et compétent - directeur. Difficile d’imaginer que cette décision fut prise sans passer par l’Élysée...
À nouveau, cette information est passée quasi inaperçue, jugée "normale", en France. Mais vu d'un pays libre, c'est affolant. Un rédacteur en chef viré pour ces opinions, pour s'être opposé au chef de l’État, c'est une procédure courante dans les dictatures. Pas en démocratie.
C’est grave. Mais il y a pire, encore. Comme le rappelait récemment Jean Quatremer dans son excellent Sexe, mensonges et médias (Plon, 2012), l’ensemble de la presse française est passée sous contrôle de l’État, et donc de la majorité du moment, en acceptant le très pervers système d’aide à la presse. Comme le dit Quatremer, «on ne peut prétendre être un contre-pouvoir si l’on dépend du pouvoir». Or, c’est tragique à dire, mais la vérité est là : la presse de la patrie des Droits de l’homme n’est pas libre. Ou que très relativement. Entre les présidents gaulliens, les intérêts des actionnaires, et les dépendances structurelles, la presse française est sous le contrôle de l’État. Comme dans les plus belles républiques bananières, en plus discret. Donc plus pervers. Après les écoutes de Mitterrand et les obsessions médiatiques de Sarkozy, Hollande avait l’occasion de marquer un changement. Occasion manquée. Les journalistes français peuvent continuer à applaudir leur président. Et tant pis pour la démocratie.
Blaming the Spanish victim as Europe spirals into summer crisis
On top of it all, the EU has foolishly forced banks to raise their core Tier 1 capital ratios to 9pc in the middle of a slump and at breakneck speed, causing an even sharper cut-back in lending than would have occurred otherwise.
Eurozone banks have cut their balance sheets by €4 trillion since late 2008. They have done this by pulling their money out of foreign ventures, especially southern Europe. Spain is the victim of a "sudden stop" in capital flows, just like Germany in 1928 when Wall Street cut off loans.
We can argue about the deeper causes of Spain's crisis. It had little to do with fiscal policy. Spain ran budget surplus of 2pc of GDP in 2006 and 1.9pc in 2007. Public debt fell to 42pc of GDP.
What destabilized Spain was a private credit boom. The country was flooded with cheap capital from North Europe. Interest rates were minus 2pc in real terms for Spain for year after year. The ECB poured petrol on the fire by gunning the Euro zone M3 money supply at twice its target rate.
We all agree that it was folly to build 750,000 homes each year at the top of the boom - La Burbuja - for a market of 250,000. Spain should have copied Hong Kong and others with a long experience of fixed exchange rates in forcing down the loan-to-value ceilings on mortgages to 70pc, 60pc, 50pc , etc, to choke the boom.
While that is obvious in hindsight, it is not what the EU authorities told Spain at the time. The EU was complicit in the Spanish bubble, and so were German banks. This is a collective failure.
Mariano Rajoy has doubtless made a mess of the crisis since taking power, but that is a detail in this greater drama. He is right to claim that Spain has "done its part" in cutting to the bone, even if he is tragically misinformed in thinking that this is what global markets want. What investors really want is a way out of the deflationary impasse.
The reason why Spain’s €100bn bank rescue has failed to stem the crisis is because the EU summit deal in late June has proved to be a sham. It did not break the deadly link between banks and sovereigns, as originally claimed.
Germany now says it never agreed to such a deal. The law passed by the Bundestag last week states clearly that the Spanish sovereign state is solely responsible for the extra debt. Spain's public debt will gallop up to 90pc of GDP this year, just at the moment when international investors are fleeing, and deposit flight from Spanish banks has reached €50bn a month.
Spain's foreign minister José Manuel García-Margallo accused the ECB of "doing nothing to put out the fire". The ECB's Mario Draghi retorted that it is not the job of his institution to sort out the finances of EMU states. Its task is to ensure "price stability".
Actually, the ECB is currently in breach of Article 127 (clause 5) of the Lisbon Treaty obliging it to contribute to "the stability of the financial system". The first duty of every central bank is to avert disaster.
It is time for Spain and the victim states to seize the initiative. They cannot force Germany, Holland, Finland, and Austria to swallow eurobonds, debt-pooling and fiscal union, and nor should they try since such a move implies the evisceration of their own democracies.
What they can to do is use their majority votes on the ECB's Governing Council to force a change in monetary policy. Germany has two votes out of 23, with a hardcore of seven or eight at most. The Greco-Latin bloc can force a showdown. If Germany storms out of monetary union in protest, that would be an excellent solution.
The Latins would keep the euro - until the storm had passed - allowing them to uphold their euro debt contracts. There would be less risk of sovereign defaults since these countries would enjoy a pro-growth shock from monetary stimulus and a weaker Latin euro against the Chinese yuan, the D-Mark, and the Guilder.
The currency misalignment eating away at EMU would be cured instantly. There might even be a stock market rally once the boil was lanced. It would certainly be a better outcome than the current course of deflationary Troika regimes and loan packages for economies trapped with the wrong exchange rate, destined to end with one country after another being thrown out of EMU in a chain reaction.
For Germany it would entail a revaluation shock and stiff losses for German banks and insurers with large holdings of Club Med debt.
If Germany wished to soften the blow, it could do exactly what Switzerland is now doing by holding the Swiss franc to CHF 1.2 against the euro by unlimited intervention. It could fix the D-Mark rate against the Latin euro at whatever was deemed bearable, for as long as needed.
Is Mr Rajoy willing to entertain such heresies? Or Italy's Mario Monti, after a life committed to the euro Project? Or France's Francois Hollande, still in thrall to Quai d'Orsay orthodoxies and the strategic primacy of the Franco-German alliance -- now just a mask for German hegemony?
Yet a full fledged "rescue" of Spain is already on the cards. It will cost €400bn, bringing matters to a head swiftly. Contagion to Italy seems inevitable, with knock-on effects for French banks with €600bn of bank exposure to the Italian debt of different kinds. The EU bail-out machinery becomes irrelevant in such a conflagration.
The Latin Bloc are all too aware of this awful prospect, even if the latest safe-haven flows into France may tempt some in Paris to misjudge the dangers.
They dallied with revolt in June, only to be rebuffed by Berlin. It is time to sharpen swords for a real fight.
Une majorité d'Allemands se verrait mieux sans l'euro
51% pensent que leur pays se porterait mieux hors de la zone euro et
71% veulent que la Grèce en sorte si les engagements ne sont pas tenus.
Les Allemands ne sont pourtant pas les plus critiques à l'égard de la création de l'union monétaire. D'après une étude du Pew Research Center réalisée fin mai, 44% des Allemands estiment que l'euro est une bonne chose contre 37% Espagnols, 31% des Français et 30% des Italiens.
Mais l'opinion publique allemande est divisée sur ce que la zone euro, dont les membres sont tour à tour menacés par la crise de la dette, apporte à leur pays. Première économie du continent et principal contributeur aux plans d'aide, l'Allemagne a pourtant vu à son tour sa note «AAA» mise sous perspective négative par l'agence de notation Moody's à cause des risques d'éclatement de la zone euro. La pilule a du mal à passer dans le pays qui s'est érigé en modèle de rigueur budgétaire.
L'attachement des Allemands à leur ancienne monnaie, le mark, reste même plus fort qu'ailleurs: 40% d'entre eux aimeraient y revenir, selon un sondage réalisé en juin par l'institut Ifop-Fiducial pour le Journal du Dimanche. Une proportion stable par rapport à un an plus tôt. En France et en Espagne, 25% de la population souhaitent un retour au franc et à la peseta. Les Italiens sont 28% à vouloir retrouver la lire.
Si la Grèce ne tenait pas ses promesses...
Concernant la Grèce, les Allemands restent très hostiles à une renégociation des mesures de rigueur imposées à Athènes par ses créanciers en échange des plans de sauvetage. Le nouveau gouvernement grec en a pourtant fait son cheval de bataille. Le sondage paru ce dimanche montre que 71% des Allemands demandent une sortie de la Grèce de la zone euro si le pays ne respectait pas ses engagements budgétaire.Or, le ministre de l'Économie allemand Philipp Roesler affirme justement dans un entretien au même journal qu'il y a «des doutes considérables sur le fait que la Grèce tienne ses promesses de réformes». «La mise en oeuvre [des réformes] est hésitante, ajoute-t-il. Aucune administration fiscale fonctionnelle n'a encore été mise en place. En outre, il n'y a eu pratiquement aucune avancée dans la privatisation des biens publics promise.»
64% des Allemands estiment que leur pays ne devrait pas lui venir en aide, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro réalisé en juin. Les Français sont 53% à le penser, les Espagnols 46% et les Italiens 36%.
En novembre 2011, un sondage réalisé au moment où George Papandréou, alors premier ministre grec, annonçait un référendum dans son pays, montrait que 68% des Allemands estimaient que la Grèce n'avait pas d'avenir dans la zone euro.
Pourtant, une sortie de la Grèce et a fortiori un éclatement de la zone euro pourraient coûter très cher à l'Allemagne. Une étude du ministère des Finances allemand publiée le mois dernier prévoyait que le PIB chuterait de 10% dans ce scénario et que le taux de chômage grimperait de 6,7% à 12%.
Hollande défend le foie gras français
François Hollande
a défendu lors d'un déplacement, hier, dans le Gers le foie gras
français, victime de la guerre engagée dans le monde anglo-saxon par les
lobbys anti-gavage au nom du bien être animal.
"Les éleveurs français ont fait de gros efforts pour se mettre aux
normes, pour respecter toutes les conditions qui leur étaient imposées
au titre de l'Europe pour le bien être animal", a souligné le chef de
l'Etat lors de la visite d'une exploitation à Monlezun, consacrée
notamment à la production de foie gras de canard.
"Le foie gras, c'est une grande production française qui honore les
éleveurs qui s'y consacrent. Nous consommons pratiquemment la production
que nous faisons en France mais nous avons aussi de l'exportation et je
ne laisserai pas mettre en cause les exportations de foie gras,
notamment dans certains pays ou certains Etats en Amérique", a assuré
François Hollande faisant allusion à la Californie. Cet Etat américain interdit par la loi depuis le 1er juillet la production et la vente de foie gras.
"Ils ne peuvent pas défendre le libre échange et empêcher la venue d'un
bon produit comme le foie gras. S'il le faut, j'en apporterai aux
autorités de ce pays autant qu'il sera nécessaire, ce sera pour leur
plus grand plaisir", a affirmé le chef de l'Etat tout en reconnaissant
ne disposer que de sa force de "conviction" pour faire plier les
Américains.
"On ne peut pas empêcher l'exportation pour nous, l'importation pour les
Etats-Unis d'un produit" dès lors que "les normes sanitaires" et celles
"du confort animal" sont respectées, s'est insurgé le président de la
République.
"Le foie gras quand même on voudrait tellement le consommmer ici en
France et parfois par manque de pouvoir d'achat nous ne le pouvons pas,
je ne voudrais pas en priver les Américains!", s'est tout de même amusé
François Hollande.
"Les agriculteurs affrontent une situation particulièrement tendue en raison du prix des céréales, c'est la raison pour laquelle j'ai demandé à Stéphane Le Foll de saisir les instances auprès du G20 qui doivent prendre toute la dimension de la volatilité des prix des matières premières et notamment des céréales", a dit le chef de l'État qui visitait samedi une ferme dans le Gers.
Le ministre de l'Agriculture, qui accompagnait François Hollande, a précisé dans un communiqué avoir saisi le secrétariat du Système d'information sur les marchés agricoles (AMIS) basé à l'agence de l'ONU pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) à Rome. Le ministère souligne par ailleurs que "si la situation l'impose, Stéphane Le Foll convoquera une réunion informelle du Forum de réaction rapide".
Lors du G20 de juin 2011, les vingt économies les plus puissantes de la planète avaient trouvé un accord sur un plan d'action pour lutter contre la volatilité des prix agricoles. Soulignant l'importance d'avoir de bonnes informations au bon moment, le système AMIS avait été mis en place. La création d'un Forum de réaction rapide avait aussi été décidée avec pour mission de promouvoir "la cohérence et la coordination politiques en temps de crise".
Les États-Unis traversent actuellement l'une des pires sécheresses de ces 25 dernières années affectant la production de céréales.
Pourquoi la France emprunte-t-elle à taux négatifs ?
Interrogation dans les médias depuis quelques semaines : la
France emprunte de l’argent à taux négatif. C’était déjà le cas avec
l’Allemagne et les Pays-Bas, et maintenant aussi le Danemark, la
Norvège, la Finlande et l’Autriche. Cela signifie donc que des
investisseurs paient ces pays pour qu’ils utilisent leur capacité de
financement. L’agence France Trésor confirme, elle-même surprise, que
c’est la première fois qu’une telle situation se produit.
C’est en effet extrêmement paradoxal puisqu’il y a à peine quelques
mois l’agence de notation Standard & Poor’s dégradait la note de
l’État français. Pour retrouver un déficit public de 3%, avec des
prévisions de croissance optimistes, la Cour des comptes chiffre les
économies nécessaires entre 6 et 10 milliards d’euros cette année et 40
milliards en 2013. Que peut bien pousser les investisseurs à prêter à un
taux négatif, qui plus est à un État virtuellement en faillite ?
Tout d’abord, il faut se souvenir que le reste de l’Europe est en
crise et que, même si la situation française est alarmante, beaucoup de
pays de la périphérie européenne sont dans une situation bien pire. Car
il ne faut pas se méprendre, malgré les problèmes des finances publiques
françaises, la France présente un potentiel fiscal large et docile,
peut dans une certaine mesure compter sur la solidarité européenne, et
possède un marché obligataire relativement élastique. En d’autres mots,
le risque de la dette française est amoindri par ces réserves de
liquidités.
Il est normal que les investisseurs se réfugient sur les moins
mauvais investissements, et la fuite vers la qualité s’est donc
maintenant étendue à la France. Par exemple, ces derniers jours les taux
d’intérêt sur la dette espagnole ont atteint de nouveaux sommets,
avoisinant les 7,5 %, témoignant de l’inquiétude des investisseurs. Le
Portugal, l’Italie et l’Irlande sont aussi en mauvaise posture, avec la
Grèce en mauvaise élève européenne. Les banques et le marché
interbancaire sont eux aussi relativement peu intéressants avec un taux
au jour-le-jour à zéro pour cent. Cet excès de demande a fait augmenter
les prix, et puisque les prix et les taux d’intérêt des obligations
évoluent dans le sens opposé (effet balançoire), le taux d’intérêt est
maintenant en territoire négatif.
Tout ceci explique pourquoi les investisseurs se sont tournés vers la
France, mais pourquoi investir dans la dette française si une perte
nette est assurée ?
Il y a en fait toute une constellation de facteurs que Carmen
Reinhart a appelée dans une série d’articles le grand retour de
la « répression financière » [1].
Il ne s’agit pas de s’apitoyer sur le sort des banques, mais d’un
concept qui regroupe toute les réglementations visant à rediriger vers
les États l’épargne qui financerait normalement l’économie privée. La
France le fait de façon directe, par exemple par l’intermédiaire des
SICAV, en forçant les épargnants à la financer. Mais cette répression
financière est parfois plus sournoise, et beaucoup des aides aux banques
octroyées durant la crise de 2008 comportaient en contrepartie des
engagements implicites à financer l’État français.
Par ailleurs, depuis 2006 et les règles prudentielles de Bâle II, les
banques et les compagnies d'assurance n’ont besoin d’aucun capital sur
lequel appuyer les obligations d’État coté AAA+, contre par exemple 50%
pour un prêt immobilier et 100% pour un prêt commercial. Cette
pondération des actifs par le risque pousse donc les banques à détenir
des titres d’État en les rendant plus avantageux que d’autres d’un point
de vue strictement réglementaire. En Europe, la crise a vu les
autorités assouplir encore davantage ces règles pour y accepter tous les
titres d’État, indépendamment de leur note. De façon plus générale, la
plupart des réglementations prudentielles ont pour effet de rediriger de
l’épargne vers les dettes souveraines.
L’avalanche de liquidités avec laquelle la Banque Centrale Européenne
inonde le marché a aussi sa part de responsabilité. Les nouvelles
techniques d’injection de liquidité introduite par Mario Draghi ont
ouvertement et explicitement mission de fournir de l’argent bon marché
en échange de l’engagement des banques sur le marché de la dette
souveraine.
Malheureusement pour l’État français, l’analyse de Reinhart suggère
que cette situation ne peut pas durer. En effet, la répression
financière réduit la croissance à moyen et long terme en favorisant des
investissements inefficaces et en évinçant les investissements dans
l’économie privée. Parmi les autres effets pervers de ces
réglementations, lorsque poussées à l’absurde, on compte des épisodes
d’inflation incontrôlables, la perte de confiance soudaine des
investisseurs, et la formation de bulles financières. D’ailleurs, à cet
égard, l’ouvrage récent de Jeffrey Friedman et Wladimir Kraus [2]
apporte des preuves convaincantes que la crise de l’immobilier
américain a pris source dans la répression financière, à travers la
pondération des actifs par le risque décrites précédemment, appliquée
dès 2001 aux États-Unis.
L’explication du paradoxe de l’emprunt obligataire français à taux
négatif se trouve donc dans deux explications : la gravité de la crise
ailleurs en Europe, et la répression financière créant une demande
captive. Les investisseurs sont alors forcés de financer des États
jusqu’à ce que ce qui devrait être un taux d’intérêt se transforme en
une taxe. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il sera difficile
d’accuser les marchés d’avoir jeté de l’essence sur le feu…
François Hollande demande « une mise en oeuvre rapide et ferme des décisions du sommet européen de juin » à ses ministres !
La porte-parole du gouvernement, Mme Najat Vallaud-Belkacem, nous a
réservé une information de taille ce mercredi 25 juillet 2012, à la
sortie du Conseil des ministres.
Elle a en effet informé la presse que « le message du président est
au fond que les États devaient avoir une réactivité équivalente à celle
des marchés. »
Pas de problème, il suffisait d’y penser !
Poursuivant sur cette lancée prometteuse, Mme Vallaud-Belkacem nous a
confirmé l’admirable finesse d’analyse de François Hollande : «
Concernant les mises en perspective négatives par l’agence de notation
Moody’s de plusieurs pays européens dont l’Allemagne, le propos était
plutôt de relativiser les choses. »
Eurêka ! Il suffisait d’y penser : au fond, cette décision n’était donc qu’une bricole.
(cf. http://www.u-p-r.fr/actualite/monde/moodys-mes-allemagne-notation-europe)
Enfin, la porte-parole du gouvernement a conclu sur cette phrase martiale du locataire de l’Élysée : « M. Hollande a affirmé la nécessité absolue de mettre rapidement en œuvre les engagements du sommet européen de Bruxelles. »
Et que ça saute, scro-gneu-gneu !
http://www.romandie.com/news/n/_Zone_euro_Hollande_demande_une_mise_en_oeuvre_
rapide_et_ferme_des_decisions_du_sommet_de_l_UE24250720121257.asp?
DES PROPOS MARTIAUX QUI S’ADRESSENT À QUI ?!?
L’esprit public a été tellement lobotomisé par la propagande européiste que plus personne ne réagit au caractère burlesque de ce genre de déclaration présidentielle.Car enfin ! Ce n’est pas entre les murs de la salle des colonnes de l’Élysée qu’il faut donner des coups de menton pour mettre en œuvre les pseudo-décisions du 19ème Sommet de la dernière chance (Sommet dont je ne me lasserais jamais de répéter que le journal Le Monde avait assuré ses lecteurs qu’il avait « fait plier Mme Merkel ».)
François Hollande croit-il vraiment qu’il est dans le pouvoir d’Hélène Conway-Mouret, de Guillaume Garot, de Nicole Bricq, d’Anne-Marie Escoffier, de Frédéric Cuvillier, de Sylvia Pinel, de Marie-Arlette Carlotti, d’Alain Vidalies, de François Lamy, de Valérie Fourneyron, d’Arnaud Montebourg, de Delphine Batho, de Victorin Lurel, de Stéphane Le Foll, de George Pau-Langevin, et autres Excellences, de « mettre rapidement en œuvre les engagements du sommet européen de Bruxelles » ? !
En réalité, M. Hollande est dépourvu de tout pouvoir vrai sur le cours des choses puisqu’il ne dépend pas de lui – et heureusement d’ailleurs ! – que les gouvernements allemand, néerlandais et finlandais acceptent de plumer leurs peuples pour financer les banquiers espagnols.
Pour donner l’impression qu’il agit, il en est donc réduit à lancer à la cantonade des propos martiaux qui tombent dans le vide puisqu’il ne s’adresse qu’à une poignée de subordonnés qui n’en peuvent mais.
YAKA FOKON : L’EXEMPLE DE MANUEL VALLS IL Y A 10 MOIS
En se comportant de la sorte, François Hollande reprend à son compte l’inépuisable réflexe du « YAKA FOKON », que j’avais déjà analysé, voici 10 mois (le 13 septembre 2011), dans une situation à peu prés identique, mais qui concernait alors M. Manuel Valls. (cf. http://www.u-p-r.fr/actualite-facebook/gouvernement-de-la-zone-euro-et-eurobonds-la-demagogie-europeiste-de-manuel-valls).À l’époque, celui qui était encore candidat à la primaire PS et qui est devenu ministre de l’Intérieur au mois de mai 2012, était allé
« dans la banlieue lyonnaise » pour gratifier son public de ses solutions mirobolantes pour résoudre la crise de l’euro.
a) M. Valls avait expliqué, devant un public de banlieusards médusés par ces belles paroles, que la crise financière était « une crise de gouvernance de l’euro ».
Ce qui, si l’on y réfléchit un instant, ne veut strictement rien dire, mais qui en impose aux béotiens.
b) Puis M. Valls avait estimé que le problème tenait au fait « que les dirigeants européens donnaient le sentiment d’agir avec un peu de retard ».
Notons que cette rhétorique du retard à l’allumage est exactement la même que celle reprise ce 25 juillet 2012 par François Hollande lorsqu’il nous informe, par Mme Vallaud-Belkacem interposée, « que les États devraient avoir une réactivité équivalente à celle des marchés. »
c) enfin, voici 10 mois, M. Valls nous avait fourni sa solution :
- « Il faut aujourd’hui un gouvernement économique et monétaire de la zone euro. » [...]
- « Il faut mettre en place des Eurobonds, c’est-à-dire des prêts à des taux acceptables pour les pays qui sont actuellement en difficulté. »
- « Il y a deux voies que je récuse : la sortie de la Grèce de la zone euro et (…) la recapitalisation des grandes banques française ». »
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/09/13/97002-20110913FILWWW00635-vallscrise-de-gouvernance-de-l-euro.php
En bref, M. Valls disait n’importe quoi, comme la suite le prouve désormais aux yeux de tous. Il proposait des solutions bidons, dont tous les connaisseurs savaient qu’elles ne seraient jamais acceptées par nos partenaires. Des milliers de lecteurs sont témoins que e n’ai cessé de le dire et de l’écrire à l’époque, comme depuis des années !
Et comme M. Valls savait parfaitement qu’il se moquait du monde avec ses solutions bidons, il allait raconter ses salades « dans la banlieue lyonnaise » parce qu’il tablait cyniquement sur l’ignorance de son public pour l’enfumer.
Comme je l’avais dit à l’époque, ces belles propositions, c’est à Berlin, à Francfort, à Athènes, à Washington, à La Haye, à Rome, à Helsinki, à Madrid, à Lisbonne, qu’il fallait aller les asséner ! Plutôt que de jouer les matamores « dans la banlieue lyonnaise », M. Valls devait prendre son courage à deux mains et aller voir les économistes allemands en leur lançant qu’il « faut mettre en place des Eurobonds » et nous aurions vu comment il aurait été reçu.
Mais il est vrai que Manuel Valls se fichait éperdument de la vérité et de l’honnêteté intellectuelle. La seule chose qui comptait à ses yeux, c’était d’obtenir un portefeuille ministériel, avec la rémunération, les photos dans les journaux, les gardes du corps et les voitures à gyrophare.
Et cela a marché puisqu’il faisait partie des Excellences qui ont entendu aujourd’hui le même genre de propos bidons dans la bouche de celui qui a gagné la primaire PS.
Car François Hollande n’est pas différent de Manuel Valls, pas plus d’ailleurs que de tous les responsables politiques européistes ou alter-européistes. En pérorant aujourd’hui sur « la nécessité absolue de mettre rapidement en œuvre les engagements du sommet européen de Bruxelles », il sait parfaitement que ses ministres n’ont pas plus de pouvoir que lui de mettre en œuvre ce qu’il dit. Il se contrefiche éperdument de la vérité et de l’honnêteté intellectuelle, il ne fait qu’une énième opération de « com’ ».
CONCLUSION : « JOUER DU LUTH DEVANT DES BŒUFS »
Il existe plusieurs locutions françaises qui permettent de résumer de façon narquoise l’attitude de François Hollande de ce Conseil des ministres : « parler pour ne rien dire », ou bien « flûter dans un violon ».Mais je trouve que les expressions chinoises à peu près correspondantes sont plus frappantes parce que plus imagées.
Parmi les meilleures, il y a :
- « Trop de paroles tuent l’action » (言 多 伤 幸 yán duō shāng xìng)
- « Gratter une démangeaison à travers sa botte » ( 隔 靴 搔 痒 Gé xuē sāo yǎng)
Mais ma préférée pour le cas d’aujourd’hui me semble être : « jouer du luth devant des bœufs » (对 牛 弹 琴 – duì niú tán qín )
Je sais que ce n’est pas très révérencieux pour notre Conseil des ministres. Mais c’est tellement bien vu, non ?
Bientôt licenciés, ils veulent tout faire péter
Alors que leur entreprise a été placée en liquidation
judiciaire, les 53 salariés de MGF Logistique, qui stocke des produits
chimiques, menacent de mettre le feu aux quelques 7000 palettes de
produits dangereux que compte le site.
Les salariés d'un site de stockage de produits chimiques d'Orchies
(Nord), placé lundi en liquidation judiciaire et dont les 53 salariés
vont être licenciés, ont menacé jeudi de mettre le feu à des produits
dangereux. Ces salariés de MGF Logistique, dont le siège est à
Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), du groupe G7, exigent des
négociations sur des indemnités supra-légales ou leur reclassement. Ils
occupent le site depuis le début de la semaine.
Des discussions
avec la direction, par l'intermédiaire de la direction départementale du
travail, ont débuté dans l'après-midi et ont duré jusque tard dans la
nuit jeudi, a rapporté Corinne Douay, salariée et membre du CE. La
direction et les salariés ne se sont pas entendus notamment sur le
montant d'une enveloppe globale pour les salariés non repris, a-t-elle
expliqué. "On a négocié le calme pour demain (vendredi)", a-t-elle
ajouté, précisant que le blocage continuerait toutefois jusqu'à la
reprise des négociations prévue lundi. Le site, qui stocke notamment des
produits d'entretien et des peintures pour automobile, est classé
"Seveso bas".
A titre d'avertissement, les salariés ont fait
brûler plusieurs palettes de produits d'entretien pour automobile face
aux quais de déchargement du site, où ils ont également disposé une
palette de quatre fûts de 200 litres de produit inflammable. Selon les
salariés, il y aurait 7.000 palettes de produits dangereux sur le site.
Dans la journée, sur le toit de l'entreprise, une poignée de salariés
ont menacé de faire brûler des bidons de produits chimiques. "(Nicolas)
Rousselet (PDG du groupe G7), viens négocier ou on fait tout brûler", a
clamé l'un d'eux.
"S'il faut tout faire péter, ils vont le faire"
MGF comprend sept sites en France, mais celui d'Orchies a été filialisé
le 1er avril, placé en redressement judiciaire le 4 juillet puis
liquidé sans attendre la date du 13 août fixée pour le dépôt d'offres de
reprise car les salaires ne pouvaient plus être versés, selon Sébastien
Béhague, délégué CGT. "On demande à partir la tête haute", a-t-il
souligné. Selon ce syndicaliste, la direction a quitté les lieux et le
liquidateur judiciaire a demandé aux salariés de faire de même. Un autre
site nordiste de la société, à Anzin, serait également en redressement
judiciaire.
"Des salariés sont pratiquement au bord du suicide.
Certains ont des crédits à la consommation, certains ont acheté une
maison avec un crédit sur 30 ans qu'est-ce qu'ils vont faire?"
s'interrogeait un des salariés, Kadda Boukhari. "C'est en train de
dégénérer", a affirmé un autre salarié, évoquant le "ras-le-bol" des
employés, qui veulent "prendre des décisions radicales". "S'il faut en
arriver là et tout faire péter, ils vont le faire", a-t-il averti.
L'avocate du comité d'entreprise, Me Anne Duriez, a affirmé "comprendre
la colère et le désespoir des salariés car on s'est moqué d'eux".
Elle
a invoqué une "filialisation frauduleuse qui a permis à MGF Logistique
de se désintéresser des salariés (..) après avoir promis qu'il n'y
aurait pas d'incidence sur l'emploi. Cet abandon des salariés est
doublement choquant car le groupe le fait payer par la collectivité",
a-t-elle poursuivi, demandant que le groupe "dédommage les salariés pour
ce qu'il leur a fait".
Le directeur général adjoint de MGF
Logistique Allan Underwood a rappelé que le CE d'Orchies avait été
débouté par la justice de toutes ses démarches contre la filialisation,
intervenue tardivement sur ce site du fait de troubles sociaux. Selon
lui, le groupe a investi à Orchies 15 millions d'euros ces cinq
dernières années mais le site perdait 100.000 euros par mois du fait du
retrait de certains clients. Selon lui, les troubles sociaux découragent
les repreneurs potentiels.
FRANÇAIS QUE DE
VOULOIR
DÉTRUIRE
L'INSTRUMENT DE
TRAVAIL.
PAREIL, LES
TRENTE CINQ
HEURES LES RTT À
PROFUSION, LA
FRANCE S'ENFONCE
INEXORABLEMENT
VERS LE
NÉANT.....MERCI ET
BRAVO !!
Harcèlement sexuel : Crozon chargée de trouver une solution pour sortir de l'impasse
Angela Merkel et François Hollande se sont dit vendredi « déterminés à tout faire pour protéger la zone euro. » Cette déclaration a immédiatement redonné du tonus aux Bourses, qui dégringolaient depuis le début de la semaine.
Il y avait urgence à donner un signal aux marchés… et aux Européens, car l’euro est à nouveau dans une tourmente violente. En Grèce, rien ne va mieux ; en Espagne, les régions sont au bord de la faillite et le renflouage des banques alourdira la dette de l’État. À tel point que des rumeurs insistantes font état de la nécessité d’un quatrième plan d’aide pour Madrid, après ceux d’Athènes, Dublin et Lisbonne. Un plan à 300 milliards d’euros…
La rupture de l’axe « Merkozy » après l’élection de François Hollande, et les tensions qui ont suivi entre Paris et Berlin, alimentaient les inquiétudes. Si la France et l’Allemagne se déchirent, c’est l’euro qui partira le premier en lambeaux. La déclaration du tandem « Merkhollande » a été d’autant plus appréciée qu’elle fait suite à des propos du même type de Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne. « La BCE est prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l’euro », a déclaré l’Italien jeudi, ajoutant : « Croyez-moi, ce sera suffisant. »
Tout cela est bien beau… mais reste affreusement général. Que recouvre le « suffisant » de Draghi ? Sur quelles bases se sont « réconciliés » Hollande et Merkel ? Personne n’en sait rien, et peut-être pas les protagonistes eux-mêmes. Ils ont paré au plus pressé pour éteindre un incendie qui devenait incontrôlable. Le feu a un peu perdu en intensité, mais ce qui l’alimente reste présent. Si des mesures concrètes ne sont pas effectives dans les toutes prochaines semaines, les flammes reprendront de plus belle.
La plus embarrassée est Angela Merkel, qui se heurte à une opinion publique qui refuse de continuer à payer pour « le laxisme des autres ». La Banque centrale allemande n’a pas craint de montrer les crocs en réaffirmant son opposition à tout rachat de dette publique par la BCE. Et ceci dès vendredi. La menace de l’agence Moody’s de baisser la note souveraine de Berlin ne peut que renforcer les réticences des Allemands à ouvrir une nouvelle fois leur porte-monnaie.
Merkel et Hollande sont allés au feu avec la seule arme de la parole. C’est courageux, mais un peu léger.
La fin de la planète en 2100 ?
Royal : "Najat Vallaud-Belkacem s'appellerait Claudine Dupont, elle ne serait peut-être pas là"
"J'ai toujours voulu des ouvriers, des exclus, des jeunes issus de la diversité autour de moi. Najat doit accepter d'être là pour ça", a expliqué Mme Royal, qui avait confié à Mme Vallaud-Belkacem, née au Maroc, un rôle de porte-parole durant sa campagne en 2007 et à la primaire socialiste de 2011.
Et Ségolène Royal d'ajouter : "Elle s'appellerait Claudine Dupont, elle ne serait peut-être pas là. Elle doit assumer son identité et en être fière."
Face à Le Pen, Madonna rend hommage à la France tolérante
Qui est cette catin, pour nous faire la leçon ? |
Un hommage à la France tolérante
"Remboursez!"
Dominique Strauss-Kahn empêtré dans une nouvelle affaire judiciaire
La procédure a été ouverte le 25 mai pour «faux et usage de faux» et «falsification de certificats», a précisé une source judiciaire vendredi à l’AFP, sans en dire davantage sur ce qui pourrait éventuellement être reproché à M. Strauss-Kahn.
L’entrepreneur se bat depuis 25 ans pour recouvrer des millions d’euros après avoir été «spolié» d’une entreprise au Congo. Il avait déposé plainte le 21 octobre 2011 auprès du parquet de Paris, qui s’est dessaisi du dossier le 6 décembre au profit de celui de Grasse (sud). La police l’a entendu le 11 juillet.
L’affaire touche aux conditions dans lesquelles la dette du Congo a été effacée en 2010 à l’occasion de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Documents falsifiés au FMI? Une des conditions de cet effacement était que l’Etat africain règle, au préalable, des dettes commerciales privées, dont celle du plaignant. Or, selon lui, des documents falsifiés au FMI auraient conduit à ce que sa créance passe à la trappe.
Complaisance
Selon une source proche du dossier, «on soupçonne une complaisance à l’égard du pouvoir congolais. Il y a des anomalies pour lesquelles il n’y a jamais eu d’explication fournie».
«A partir de là, toutes les hypothèses sont ouvertes. Mais le dossier pose un problème d’imputabilité. Le directeur du FMI a une immunité qui ne couvre pas tous les agents et décideurs de l’institution», a encore indiqué cette même source. Interrogé par l’AFP, le FMI a répondu qu’il n’était pas au courant et allait consulter son service juridique.
Dominique Strauss-Kahn, 62 ans, était en passe de devenir le principal candidat de gauche pour l’élection présidentielle française, lorsque des accusations d’agression sexuelle et de tentative de viol portées par une femme de chambre d’un hôtel de Manhattan ont conduit à son arrestation à New York le 14 mai 2011 et l’ont contraint à renoncer à sa candidature.
Les poursuites au pénal ont ensuite été abandonnées dans cette affaire, mais une procédure civile est toujours en cours. DSK est par ailleurs mis en examen (inculpé) par la justice française pour proxénétisme aggravé en bande organisée dans l’affaire dite de l’hôtel Carlton de Lille.
Le barbecue néonazi a eu lieu en France
Il serait donc question des membres d'Artam Brotherhood, qui se revendiquent "national-socialistes" et défenseurs de la race blanche. Ceux-là même qui annonçaient sur leur site internet la tenue d'une rencontre à Genève ce samedi (lire nos éditions de ce week-end). La police dit ne pas savoir où le rassemblement a eu lieu exactement et combien de personnes s'y sont rendues.
Parallèlement et pour montrer leur opposition à l'idéologie raciste prônée par le groupe d'extrême droite, une soirée "antifasciste" se déroule ce soir à l'Îlot 13, près de la Gare. Cette soirée de concerts succède à une après-midi calme où militants et curieux ont partagé repas, discussions autour de plusieurs stands d'information et se sont essayé aux graffitis.
Une ombre plane néanmoins sur la soirée. Ce matin, un message posté sur le site internet "Indymedia" appelait à un "black block antifa", une manifestation violente d'extrême gauche, à la fin des concerts. Une information immédiatement démentie par le site des antifascistes de Genève.