dimanche 12 décembre 2010
PS – Bernard Tapie exclut Royal de la présidentielle 2012
Aubry « plus stable »
Pour l'ancien ministre de la Ville de François Mitterrand, Martine Aubry « est la candidate naturelle puisqu'elle est la patronne du PS ». « Mais, ajoute-t-il, elle ne le sera qu'à défaut d'une candidature de Dominique Strauss-Kahn, qui est aujourd'hui le candidat des sondages ». « Ils sont dans une relation de concurrence. Il est évident qu'en 2012, ce sera elle ou lui », a-t-il poursuivi.« Aubry apparaît plus stable. Elle ne suréagit pas. Il a été décidé un calendrier pour la désignation, elle s'y tient en restant imperméable à toutes les gesticulations », a renchéri Bernard Tapie qui avait pourtant bien juré qu'on ne l'y reprendrait plus à traîner dans le monde impitoyable du politique.
Royal se lance dans la course à la présidentielle, ajoutant de la confusion à la confusion dans les rangs du PS. D'autant plus qu'Aubry et DSK entretiennent le trouble en laissant le champ libre à toutes les ambitions.
Une longue guerre des nerfs commence au Parti socialiste. Entre Dominique Strauss-Kahn qui entretient un vrai-faux suspense sur sa candidature, Martine Aubry qui peine à faire régner l'ordre dans ses troupes et Ségolène Royal qui a jeté son pavé dans la mare, une période de six mois s'ouvre où tout est possible. Comment ne pas donner l'impression aux Français que le PS est surtout préoccupé par ses bagarres intestines, à l'heure d'une crise financière internationale grave ? La compétition est la loi de la politique. Mais si elle dégénère en bataille rangée, alors que les sympathisants de gauche ne rêvent que d'unité pour battre la droite, les retombées peuvent être graves, quel que soit le champion finalement retenu pour combattre le président sortant.
Le calendrier des primaires a été devancé par tous ceux qui sont inquiets du vide créé par l'attente du retour du "sauveur" Strauss-Kahn. Ce dernier, même s'il se sent assez sûr de lui pour continuer à jouer l'Arlésienne, offre objectivement une opportunité à ceux qui veulent se faire entendre. La première concernée est évidemment Ségolène Royal. Elle n'avait plus rien à perdre. Distancée dans les sondages, enfermée dans une alliance à trois qu'elle avait souhaitée dans un premier temps, elle se lance dans une précampagne en parlant officiellement d'unité nécessaire mais en se démarquant des éléphants qui peuvent prétendre participer à la présidentielle de 2012. Elle a ridiculisé Martine Aubry, limitant le dialogue avec DSK, marginalisant de facto la première secrétaire. Elle n'exclut rien, y compris une primaire avec le patron du FMI, qu'elle égratigne entre les lignes. Elle va inévitablement lui porter tort pendant les prochains mois, ne serait-ce que pour établir un rapport de forces. Elle se présentera comme la meilleure connaisseuse du terrain, celle qui a le plus envie de trouver des solutions aux problèmes de ses concitoyens et celle qui peut se targuer d'avoir réuni 47 % des suffrages sur son nom en 2007.
Aucun des concurrents de Royal ne peut en dire autant. Peuvent-ils rester muets ? Martine Aubry a décidé de patienter jusqu'à dimanche pour délivrer son homélie. A-t-elle encore l'autorité nécessaire pour se faire entendre ? Et DSK ne va-t-il pas lasser certains de ses sympathisants en ne prenant pas le risque de débarquer plus tôt que prévu de son confortable et valorisant poste au FMI ? Ce "joyeux bordel", comme le qualifie en privé un hiérarque du PS, ne peut qu'être sanctionné par le peuple de gauche. Et faire le miel d'une droite qui prend la situation comme une bouffée d'oxygène. Au moment où Nicolas Sarkozy est au plus bas dans les sondages, où son remaniement ne lui a donné aucun élan et où ses propres élus doutent de lui, c'est pain bénit. La majorité va pouvoir ironiser sur la "gauche la plus bête du monde", alors qu'elle avait tout en main pour incarner l'alternance. Le chef de l'État va tenter de persuader les électeurs qu'il est le seul à penser à l'intérêt général pendant que ses adversaires se chamaillent. Une lucarne en attendant le match pour de vrai.
"Les émeutiers ont attaqué le Prince dans sa voiture", titre le Daily Telegraph, choqué après l'attaque par plusieurs étudiants de la Rolls-Royce dans laquelle se trouvait le Prince Charles, héritier du trône britannique. L’incident s’est déroulé le 9 décembre à Londres, le jour où des étudiants manifestaient contre le vote par le Parlement d'une hausse sans précédent des frais d'inscription universitaires (portés à 10 700 euros). "Les manifestants qui scandaient 'qu’on leur coupe la tête' s’en sont pris à la Rolls-Royce qui se rendait au Royal Variety Performance", rapporte le quotidien conservateur. Selon un témoin, "Charles est resté calme et souriait à tout le monde. Sa femme Camilla était également radieuse. Il tendait ses mains en leur direction comme pour dire : 'je suis innocent'".
il pleut, il neige, il vente. Que de beaux sujets de conversation ! Questions importantes pour adapter son costume aux rigueurs du climat et… aux yeux des autres. Souvent, on tient ces sujets pour futiles. Ou alors, il n’est légitime d’en parler que pour dénoncer la situation insupportable des SDF. Situation, il est vrai, qui mérite l’immense indignation à laquelle nous invite Stéphane Hessel dans son dernier petit livre: Indignez- vous!
Mais au-delà, ce sujet n’est point futile. Le climat est important. Aujourd’hui. Il le sera demain. On ne "vit pas pareil" quand il fait soleil ou quand il pleut. Froid ou chaud. Les enfants sont toujours réjouis des fermetures exceptionnelles des écoles. Et que de beaux sujets de conversation quand la nature se révolte! Elle nous rappelle ainsi que nous sommes bien petits, là pour bien peu de temps, non "maîtres et possesseurs de la nature" mais oeuvres de nature dans la nature même.
Avec, il est vrai, un "plus" passionnant de culture et de folie. Et d’amour des autres que les conversations les plus banales nourrissent. Une étudiante, Jennifer Buyck, a eu devant le jury où elle défendait sa thèse cette semaine cette formule: "Que serions-nous sans l’existence des histoires qui n’existent pas?" Magnifique. La vie est imaginaire, mâtinée de réel. Pas de réel seul. Nos conversations sur la pluie et le beau temps l’illustrent tous les jours. Et heureusement. Mais pourra-t-on encore converser de ces délicieuses banalités en 2050, voire en 2500? Pas si sûr si on écoute les spécialistes du climat réunis à la conférence de Cancun.
Moi, bien sûr, je ne connais pas les causes du réchauffement climatique. Mais le réchauffement, lui, semble incontournable. Ce n’est pas une raison pour qu’"alerte orange" nous terrorise tous les matins. Cette société de la peur qui remplace une société de l’information et de la confiance est pesante. Alors agissons sereinement pour qu’il y ait encore des gens en 2500 pour parler de la pluie et du beau temps.
le couple infernal
L’une et l’autre peuvent-elles se le permettre ?
La police et la justice ont-elles vraiment les moyens de se livrer à une interminable petite guerre d’usure ? Quand la question de la sécurité reste majeure après huit années où elle a été prioritaire dans les politiques des gouvernements de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, et quand notre système judiciaire est à ce point délabré qu’il peine à accompagner l’évolution de la société, la réponse paraît évidente. Bien sûr que non !
La tension entre ces deux institutions majeures apparaît même choquante tant elle brouille à répétition quelques repères essentiels de notre démocratie. Tant elle sape, apparemment sans complexe, la confiance envers la règle du jeu élémentaire de notre République.
Que la force et le droit s’avèrent souvent conflictuels, soit. Que l’ordre et les libertés se télescopent, quoi de plus normal ? Que le pouvoir de réprimer et celui de juger n’aient pas toujours le même regard, c’est une évidence. L’honneur d’une Nation, ce n’est pas de chercher à gommer ces contradictions fécondes, mais de rechercher perpétuellement un équilibre pour les associer.
Il revient au pouvoir politique d’harmoniser le plus sereinement possible ces forces parfois divergentes, certes, mais nullement condamnées à être rivales. C’est une lourde responsabilité qui suppose beaucoup de modestie, de discrétion, et de rondeur. L’absence de ces trois qualités mettant évidemment tout l’édifice en péril. Il semblerait que le ministre de l’Intérieur en soit totalement dépourvu. C’est bien fâcheux.
Brice Hortefeux, qui se plaint régulièrement des polémiques médiatiques, passe une partie de son temps à en provoquer. Rien ni personne ne l’obligeait à contester la condamnation de policiers qui ont déshonoré leur mission. Une démarche doublement fautive pour un membre du gouvernement. Non seulement la loi interdit de commenter publiquement une décision de justice, mais le chef de la police ne saurait enfreindre le principe de la séparation des pouvoirs.
Un acte irresponsable aussi. Les caïds des banlieues doivent kiffer en regardant la bataille de chiffonniers que se livrent policiers et juges. Quel spectacle que des gyrophares vengeurs devant le palais de justice ! Ils profitent, forcément, des caricatures qui déconsidèrent leurs adversaires et... affligent les Français.
C’est une évidence qu’on ne devrait pas avoir à rappeler : le pays a besoin de croire à la fois dans sa police - qui a un devoir d’exemplarité - et de croire dans sa justice, qui n’est pas intouchable et ne saurait donner l’impression, parfois, de détricoter le travail de la première. Mais doit être respectée en toutes circonstances.
Les amateurs de films originaux ne doivent pas manquer sur Canal+ Cinéma, la diffusion du film grec Canine ! Plus qu'une simple curiosité cinématographique, ce long métrage ne laisse pas indifférent.
a sortie de Canine au cinéma en France a été plutôt confidentielle. Pourtant, ce film grec mérite le détour. Tour à tour drôle, surprenant, amenant à la réflexion ou dérangeant, il ne laisse pas indifférents ceux qui le regardent.
L'histoire s'avère simple, un "père Grizzli" fait tout pour épargner sa famille des méfaits du monde extérieur pour leur permettre de vivre dans un véritable paradis terrestre... limité au jardin de la maison ! Ainsi, ses 3 enfants devenus adolescents, ignorent tout ce qui se passe derrière la haie au fond du jardin. Pour éviter tout volonté d'en connaître plus, aucun moyen de communication n'est mis à leur disposition, et les parents créent même leur propre vocabulaire !
Le réalisateur nous interroge sur le langage, la communication en imaginant une expérience philosophique. En adoptant une esthétique digne des publicités scandinaves des années 90, il plonge son public dans un monde cru et épuré.
Et pourquoi ce film s'appelle Canine ? Comme vous pouvez le voir dans la bande-annonce, dans cette famille on devient adulte quand tombe la canine droite ou gauche (ça n'a pas d'importance). Un critère déterminant pour pouvoir affronter le monde extérieur !
Une véritable rareté que tout cinéphile se doit d'avoir vu ! A voir ce soir à 20h45 sur la chaîne Canal+ Cinéma.
La Floride amnistie Jim Morrison, 41 ans après
TALLAHASSEE, Floride La Floride a amnistié jeudi à titre posthume l'icône du rock Jim Morrison, 41 ans après l'avoir condamné pour son comportement lors d'un concert à Miami entré dans l'histoire.
Le gouverneur sortant Charlie Crist et la commission des grâces de l'Etat a décidé à l'unanimité d'accorder l'amnistie au chanteur des Doors, disparu en 1971 à Paris à l'âge de 27 ans.
A l'issue du procès, un an avant sa mort, Morrison avait été condamné à six mois de prison pour outrage aux bonnes moeurs et exhibition indécente. Il n'a jamais purgé sa peine, son procès en appel n'ayant pu avoir lieu avant sa mort.
Le concert de Miami, organisé le 1er mars 1969, s'était tellement mal passé que l'ensemble de la tournée américaine des Doors avait été annulée.
Morrison, arrivé en retard au concert, était d'évidence éméché sur scène - davantage que d'habitude - et insultait les spectateurs au milieu des chansons, sans que ceux-ci lui en tiennent rigueur.
Il avait ensuite proposé à la foule de lui montrer son pénis. Interrogés lors du procès, plusieurs témoins n'ont pu se mettre d'accord sur l'exécution de cette menace.
Un nouvel iPad en préparation chez les fournisseurs d'Apple
Wintek Corp, un fabricant de composants pour écrans tactiles, Simplo Technology Co, un constructeur de batteries, et AVY Precision, un concepteur de coques pour différents produits électroniques, figurent parmi les fournisseurs du prochain iPad, ont précisé quatre sources au fait de la situation.
Deux de ces sources ont ajouté que ces fournisseurs, dont certains livrent déjà des composants à Apple pour l'actuel iPad, entameraient un nouveau cycle de production à partir du premier trimestre 2011 pour la prochaine tablette.
D'après deux autres sources, Genius Electronic Optical et Largan Precision, deux spécialistes des caméras et appareils photos destinés aux produits électroniques, ont également noué un accord avec Apple. Mais ces sources étaient incapables de préciser pour quel appareil est destiné cet accord.
"Investir dans les actions liées à Apple va être un sujet majeur pour l'essentiel de l'année prochaine", a déclaré Bevan Yeh, un gestionnaire de fonds chez Prudential Securities Investment Trust, dont le portefeuille, composé de titres d'équipementiers, représente environ 175 millions de dollars.
"Apple demeure le principal moteur dans la plupart des produits technologiques et cela aidera ses fournisseurs à accroître leurs bénéfices encore plus en 2011."
L'iPad devrait représenter environ 70% des 60 millions de tablettes qui seront écoulés dans le monde en 2011, estime dans une note l'intermédiaire SinoPac Securities.
"Cela paraît crédible que les fournisseurs commencent à livrer leurs composants en février", a déclaré Steven Tseng, un analyste chez RBS, basé à Taipeh. "Je pense que Steve Jobs va annoncer le nouveau produit en janvier et nous devrions le voir arriver dans les magasins en avril", a-t-il ajouté.
Apple s'est refusé à tout commentaire sur ces informations, tout comme les fournisseurs cités.
Le cabinet iSuppli estimait en juillet qu'Apple devrait vendre 12,9 millions d'iPad cette année et 36,5 millions en 2011, ce qui représenterait une part de marché de 84%, bien loin de celle des fabricants comme Dell, Acer et Research in Motion, qui viennent tout juste de dévoiler leurs propres tablettes.
Accord entre Bouygues et SFR dans la fibre optique
Les opérateurs télécoms SFR et Bouygues ont annoncé vendredi qu'ils allaient investir ensemble pour déployer la fibre optique dans certaines villes.
Ce partenariat permettra aux deux opérateurs d'accélérer le déploiement de leurs fibres qui donnent accès à l'internet à très haut débit et de réduire le coût de l'opération.
Bouygues, qui est un nouvel entrant dans le marché du haut débit, s'épargne ainsi de devoir bâtir de toutes pièces un réseau de fibre optique.
Dans le cadre du partenariat avec SFR, elle partagera cette fois la propriété du réseau au lieu d'en être seulement locataire et compte proposer une offre propre de fibre FTTH - qui amène la fibre jusque chez l'abonné - au second semestre 2011.
Pour SFR, qui a déjà commencé à investir dans la fibre, l'accord se traduira par une réduction des coûts qu'il aurait sinon dû supporter seul.
Les détails financiers de l'accord n'ont pas été communiqués. Il porte sur les communes situées dans les zones fortement peuplées.
L'Arcep, le régulateur français des télécoms, s'est félicité de ce partenariat.
Dans un communiqué, l'institution précise qu'elle adoptera "dans les tout prochains jours une décision complémentaire visant à définir les principales règles de déploiement des réseaux très haut débit en fibre optique (FTTH) pour l'ensemble du territoire en dehors des zones très denses".
La Haye et Londres offrent un sursis à Reykjavik
Mourir pour les banques ? Non merci
Les aides d'Etat représentent le soutien accordé aux entreprises par les autorités publiques, avec l’argent public. Elles sont octroyées sur des décisions de l'administration, des décisions fondamentalement anti-concurrentielles et opaques, et sur lesquelles les citoyens ne sont pas consultés. Sans le savoir, le contribuable européen est impliqué dans cet effort, à la limite de la légitimité, de sauvetage des banques de la faillite.
Le contribuable ne se limite pas à payer des impôts, c’est également un citoyen. Et le citoyen a des droits, et pas seulement des obligations. Avant de le rendre solidaire des banques endettées au bord de l'effondrement et avant de l'associer aux risques que comportent leurs combines, le citoyen doit d'abord avoir la certitude que ses droits sont garantis, ou du moins l'espoir légitime que tel sera le cas.
Le sauvetage des banques rend caduc le devoir de payer les impôts
Nous acceptons de payer des taxes et des impôts parce que nous nous attendons à ce que l'Etat finance correctement et à temps le système d'éducation, de santé, l'ordre public, la justice et la Défense. Les déficits majeurs de ces secteurs, parce que l'Etat a considéré comme prioritaire le sauvetage des banques de la faillite, rend caduc le devoir des citoyens de payer leurs impôts. Nous ne souhaitons pas payer des impôts pour que l’Etat les balance dans les trous noirs d'un système financier qui est (encore) guidé par le slogan "greed is good" (la cupidité est bonne).Nous contribuons aux systèmes de sécurité sociale parce que nous nous attendons à ce que, lorsque nous en avons besoin, ces systèmes nous aident avec de l’argent et des prestations sociales qui nous permettent de sortir de l'impasse ou de mener une existence décente en cas d'invalidité, de maladie, de congé parental, d’accident, etc.
Ces prestations sociales, financées longtemps à l’avance par les cotisants, sont plus importantes que la nécessité de sauver un système financier responsable de sa propre crise et qui, dans son ensemble, fait de toute manière des bénéfices par diverses magouilles dans le trading, sur les marchés des changes, des aides d'Etat ou en jonglant avec l’argent virtuel.
Les banques et leurs créanciers, y compris les détenteurs d'obligations, doivent supporter le risque des mauvais investissements. Ce sont des professionnels du risque, qui savent évaluer le risque d'un investissement et les ressources nécessaires pour assumer ce risque. Ils spéculent même sur l'évolution des événements, acceptant à tout moment la possibilité de perdre, et donc ils ne peuvent pas et ne doivent pas être protégés.
Les particuliers, cependant, n'ont pas les mêmes moyens que les banques. C'est la raison pour laquelle ils sont les destinataires exclusifs des lois de protection (en tant qu'investisseurs, épargnants, consommateurs ou contribuables).
Les Islandais, eux, ne se sont pas laissés impressionnés
Les banques ne sont pas les seuls créanciers de l'Etat : les citoyens le sont également. En fait, les citoyens sont les créanciers les plus importants et les plus nombreux. Récapitulons : l'Irlande n'a pas accepté de laisser ses banques faire faillite ; elle les a sauvées, payant à leur place environ 60 milliards d'euro (ce qui a porté le déficit à 32% du PIB).Maintenant, en tant qu'Etat, elle est en faillite, et sous le contrôle des créanciers financiers, et non plus des citoyens irlandais. En revanche, l'Islande a accepté de mettre toutes ses banques en faillite. Leurs dettes sont ainsi supportées par leurs créanciers. Les Islandais n'ont pas été directement affectés, même s’ils étaient de toute manière touchés par la crise.
L'Islande a même organisé un référendum, par lequel les citoyens ont rejeté le sauvetage des banques. Ils ne se sont pas laisser impressionner par des expressions telles que "too big to fail" (trop gros pour faire faillite), conçues pour manipuler les esprits.
Leur président, Ólafur Ragnar Grímsson avait dit à l’époque : "Comment pourrions-nous obliger les gens à payer pour les erreurs des banquiers ?" C'est une bonne question pour un président, pour un Premier ministre, pour un gouverneur. En Roumanie, comme ailleurs.