Cinq caisses de whisky et de cognac ayant appartenu à l'explorateur Ernest Shackleton ont été retrouvées dans les glaces de l'Antarctique après y avoir séjourné plus d'un siècle, ont annoncé vendredi les membres d'une expédition néo-zélandaise.
«A notre plus grand étonnement, nous avons trouvé cinq caisses, trois contenant visiblement du whisky et deux du cognac», a indiqué Al Fastier, de l'organisation New Zealand Antarctic Heritage Trust.
«Les caisses de brandy, dont l'une porte la marque Chas Mackinlay & Co et l'autre The Hunter Valley Distillery Limited Allandale, sont une sacrée découverte», a-t-il dit très enthousiaste.
Al Fastier est persuadé qu'il y a encore des bouteilles intactes dans les caisses, «car on peut entendre un bruit de liquide à l'intérieur lorsqu'on les remue».
Sir Ernest décide le roi Edouard VII
Explorateur anglo-irlandais, Ernest Shackleton était parti à la conquête du pôle Sud depuis le Cap Royds entre 1907 et 1909. A court de vivres, l'expédition s'était arrêtée à 160 km de son objectif. Le parcours accompli constituait cependant un exploit, qui valut à l'explorateur d'être anobli à son retour par le roi Edouard VII. Ernest Shackleton s'est aussi forgé une solide réputation de meneur d'hommes en ramenant tous les membres d'une expédition qu'il avait montée en 1912 pour tenter une traversée de la mer de Weddell à la mer de Ross, via le pôle Sud. L'abandon de son navire, prisonnier, puis broyé par les glaces, l'avait obligé à une «évasion» dans l'immensité glacée pour retrouver la civilisation. Il est mort en 1921 d'une crise cardiaque, en Géorgie du Sud où il est enterré.
«Un don du ciel», n'est-il pas ?
Richard Paterson, maître distillateur dans la compagnie écossaise Whyte and Mackay à Glasgow, qui a fourni le whisky pour Shackleton, ne s'est pas encore remis d'une telle nouvelle. «C'est un don du ciel pour tous les amateurs de whisky !» s'est-il exclamé. La recette du Mackinlay a disparu depuis bien longtemps et l'analyse du whisky retrouvé dans les glaces devrait permettre d'en retrouver l'exacte composition, et donc de le reproduire. «Nous attendons cela avec impatience». En revanche, le goûter ne sera sans doute pas une priorité par Mister Paterson. Tout amateur le sait, un bon whisky se boit sans... glace !
dimanche 7 février 2010
Un siècle après, le whisky de sir Ernest retrouvé dans les glaces polaires
Ahmadinejad ordonne à ses services de commencer à enrichir de l'uranium
Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a ordonné, dimanche 7 février, à l'organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) de commencer les travaux en vue de produire du combustible nucléaire enrichi à 20 % pour un réacteur de recherche de Téhéran. Dans un discours retransmis à la télévision, il a toutefois ajouté que "la porte était toujours ouverte" à une "interaction", cherchant apparemment à ne pas exclure définitivement un accord de coopération avec la communauté internationale.
"J'avais dit : donnons [aux grandes puissances] deux à trois mois [pour conclure un accord d'échange d'uranium], s'ils ne sont pas d'accord nous commencerons nous-même" à produire de l'uranium hautement enrichi, a déclaré M. Ahmadinejad en inaugurant une exposition consacrée à la technologie laser. "Maintenant, Dr Salehi, commencez à produire de l'uranium [enrichi] à 20 % avec nos centrifugeuses", a-t-il ajouté en s'adressant au chef de l'OIEA présent dans la salle à ses côtés.
LES OCCIDENTAUX TRÈS PRÉOCCUPÉS
La réaction américaine n'a pas tardé. Dimanche à la mi-journée, le secrétaire à la défense américain, Robert Gates, a appelé la communauté internationale à "faire front commun pour faire pression sur le gouvernement iranien". Le ministère des affaires étrangères britannique a fait part, par la voie d'une de ses porte-paroles, de sa "profonde préoccupation. Cela violerait de manière délibérée cinq résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU".
Et le directeur de l'OIEA a immédiatement minimisé les propos du président. "Le président nous a dit d'être prêts à produire de l'uranium enrichi à 20 % si [les Six] n'acceptent pas un échange", a expliqué Ali Akbar Salehi à l'agence de presse iranienne Fars. "Pour le moment, il y a un certain optimisme dans les discussions, car certains pays font des propositions raisonnables, mais il ne reste plus beaucoup de temps", a-t-il ajouté. Si les Six "font des propositions avec des conditions déraisonnables, nous lancerons la phase d'enrichissement", a ajouté M. Salehi.
Mardi dernier, M. Ahmadinejad avait annoncé que l'Iran était disposé à envoyer son uranium enrichi à 3,5 % à l'étranger pour qu'il soit transformé en combustible enrichi à 20 % pour le réacteur médical de Téhéran. Trois jours plus tard, le ministre des affaires étrangères iranien, Manouchehr Mottaki, avait estimé qu'un accord sur le traitement à l'étranger de l'uranium iranien faiblement enrichi n'était "pas trop lointain", des déclarations qui avaient laissé sceptiques les occidentaux, notamment le secrétaire à la défense américain, Robert Gates.
Une liste "d'ouverture" pour l'UMP en Île de France
"Plus de la moitié des personnes qui figurent sur nos listes n'étaient pas candidates en 2004" : lors de la présentation de la liste UMP-NC pour les régionales en Île de France, Valérie Pécresse, la tête de liste, a insisté sur le fort renouvellement de cette liste, qui compte plusieurs personnalités "d'ouverture".
En ce qui concerne la liste parisienne, une seule conseillère sortante figure dans le premier tiers éligible, Brigitte Kuster, note le président de la fédération UMP de la capitale, le maire du XVe Philippe Goujon. "La liste est rajeunie et la moyenne d'âge des deux têtes de listes départementales a mon âge, 42 ans", a affirmé Mme Pécresse.
"HUIT FAMILLES POLITIQUES"
Outre des membres de l'UMP et du Nouveau centre, la liste compte également plusieurs personnalités d'ouverture, dont deux proches de Dominique Strauss Kahn : Véronique Bensaid, ancienne conseillère parlementaire de l'actuel président du FMI, et Linda Uzan, élue PS à Sarcelles (Val-d'Oise).
Se présenteront également sous les couleurs de la majorité cinq représentants du MoDem ; le parti radical est représenté par Yves Jégo, tête de liste en Seine-et-Marne. La Gauche moderne de Jean-Marie Bockel, le Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin comptent également des candidats. "C'est une liste d'ouverture, qui rassemble huit familles politiques", a estimé Valérie Pécresse. "La composition de nos listes est emblématique de notre volonté de mettre en valeur la diversité", a poursuivi Mme Pécresse, soulignant qu'il y avait "dix fois plus de candidats issus de la diversité cette année qu'en 2004".
Mme Pécresse a également estimé que sa liste (209 candidats, y compris elle-même) avait "pris un temps d'avance dans l'union", étant rassemblée avant le premier tour, alors que ses deux principaux adversaires, le président sortant Jean-Paul Huchon (PS) et Cécile Duflot pour Europe Ecologie, partent "désunis".
En Île de France, comme dans plusieurs autres régions, le bouclage des listes s'était avéré complexe pour l'UMP. Plusieurs voix s'étaient faites entendre au sein de la majorité pour critiquer une trop grande place faite à des candidats d'ouverture ou appartenant aux cabinets ministériels, au détriment des militants "de terrain".
Bertrand: "Le chelem d'Aubry n'aura pas lieu"
Pour les élections régionales, le chef de file de l'UMP prévoit de "bonnes surprises" pour la majorité...
Il a fustigé la "très grande arrogance de Martine Aubry" et son espoir d'une "France toute rose". Invité du Grand rendez-vous Europe1/Le Parisien, le secrétaire général de l'UMP a voulu se montrer optimiste. Il y aura "des bonnes surprises pour la majorité présidentielle", a promis Xavier Bertrand. "Le grand chelem de Martine Aubry n'aura pas lieu", prédit-il alors que les premiers sondages donnent la gauche en position de force.
Interrogé sur l'absence de réserves de voix pour le second tour avec une telle stratégie, le chef de file de l'UMP a fait valoir que "l'enjeu (était) un enjeu de mobilisation", en insistant sur la nécessité de mobiliser au second tour les abstentionnistes. "Comment faire croire que le PS et ses alliés, qui ne sont pas d'accord au 1er tour, le seraient au deuxième tour?", a-t-il demandé.
Interrogé sur ce que représentait pour lui l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin, dont la popularité augmente, Xavier Bertrand a répondu: "C'est un adhérent du Mouvement populaire [..] "La légitimité première en politique, c'est l'élection. La légitimité, c'est quand vous vous présentez et que vous êtes élu", a-t-il poursuivi, soulignant implicitement que l'ancien Premier ministre n'a encore jamais fait face à une élection.
Qu'ont-ils fait de leurs 20 ans?
Les éditions Au Diable Vauvert proposent une nouvelle collection biographique "à 20 ans", centrée sur la jeunesse des grands écrivains. Les premiers titres portent sur Flaubert, Proust et Vian. L'idée est simple: faire connaissance avec les grands noms de la littérature à un âge où ils n'étaient encore personne, et comprendre comment ils sont devenus ce qu'ils sont.
Qui étaient nos grands écrivains, nos classiques, quand ils avaient 20 ans? Des jeunes gens bien sages, la raie sur le côté, les lunettes sur le nez, le sourire rare? Avec cette nouvelle collection, Au Diable Vauvert veut nous prouver le contraire. On fait ainsi connaissance de Gustave avant qu'il ne soit Flaubert, un garçon turbulent qui se fait renvoyer du lycée six mois avant le bac parce qu'il est trop insolent, un garçon qui rêve de devenir un bandit en Corse, un garçon qui a une aventure avec une femme de quinze ans de plus que lui. Comme le fait valoir Louis-Paul Astraud, auteur et directeur de la collection, "pour qu'ils deviennent de grands classiques, il fallait d'abord qu'ils soient des originaux."
Une formule qui se vérifie chez Marcel Proust. Comment fait ce petit-fils d'un agent de change juif, de santé fragile, de surcroît homosexuel, pour pénétrer les salons mondains les plus fermés de Paris? C'est que le garçon a un humour, un sens de la répartie, une finesse d'esprit et une volonté de s'imposer, qui impressionnent tous ceux qu'il rencontre. Loin de l'image d'un esthète touché par la grâce de l'écriture, on découvre, dans le livre rédigé par Jean-Pascal Mahieu, un garçon plein de doutes, touchant parfois de naïveté, qui fait de l'entrisme en usant et abusant de compliments, mais qui écrit sans relâche pour trouver son propre style.
C'est aussi un nouveau visage de Boris Vian qui apparaît dans l'ouvrage de Claudine Plas: on se souvient de l'écrivain-poète engagé contre la guerre, notamment grâce à sa chanson Le Déserteur. Le jeune Boris, lui, semble plutôt dépassé par les événements de 1940, juste au moment de ses vingt ans. Il comprend certes avec une grande lucidité l'enchaînement des actions qui ont conduit au désastre militaire mais n'en perçoit pas l'importance morale. Il est furieux contre ces adultes qui lui gâchent sa jeunesse en se faisant la guerre, et devient ainsi représentatif d'une grande partie de sa génération. La prise de conscience de cet enjeu moral, précipité par l'assassinat de son père en 1944, est le combat de sa jeunesse.
De nouveaux titres sont promis par cette collection instructive et divertissante, sur la jeunesse de Duras, Colette, Genet ou Hemingway, avec cette même question: "Et eux, qu'est-ce que leurs vingt ans ont fait d'eux?"
Gustave Flauvert à 20 ans, Louis-Paul Astraud
Boris Vian à 20 ans, Claudine Plas
Marcel Proust à 20 ans, Jean-Pascal Mahieu
Les braqueurs de la Poste portaient la burqa
Les deux braqueurs qui se sont attaqués hier matin à la Poste d'Athis-Mons (Essonne) ne sont pas vraiment passés inaperçus. Au lieu des habituelles cagoules et autres écharpes, ils ont choisi d'opérer vêtus de la burqa et chaussés de baskets.
Un butin d'environ 4 500 euros
Il était environ 10 h 30 lorsque les deux hommes ont fait irruption dans le bureau, situé dans le quartier sensible du Noyer-Renard et où patientaient une vingtaine de clients.
En menaçant le personnel avec une arme de poing, ils sont parvenus à se faire remettre une somme d'environ 4500 euros. Dix minutes plus tard, ils ressortaient et prenaient la fuite à pied en direction du parking voisin.
En fait il semble que le guichetier croyant être face à deux femmes, a ouvert le sas de l'établissement. Une fois à l'intérieur, les deux hommes ont relevé le voile et ont braqué les employés et les clients. L'enquête a été confiée à l'antenne d'Evry de la police judiciaire.
Le débat sur le port de la burqa relancé
Ce premier braquage à la burqa va-t-il relancer le débat sur le port du voile islamique intégral dans les espaces publics ? Parmi les partisans de l'interdiction, Jean-François Copé, chef de file des députés UMP à l'Assemblée. Le député-maire de Meaux justifiait son projet de loi en avançant des arguments de sécurité. le port de la burqa rend selon lui par exemple les système de vidéo surveillance inopérants.
Ce braquage intervient en tout cas dix jours après la fin des travaux de la mission parlementaire sur le voie intégral. La mission s'est prononcée pour une résolution -- un texte sans pouvoir contraignant -- contre le port de ce signe de l'islam radical et intégriste.
A la suite de cette préconisation, François Fillon a demandé au Conseil d'Etat de lui soumettre, en vue d'un projet de loi, ses solutions juridiques «permettant de parvenir à une interdiction du voile intégral», «la plus large et effective possible».