mercredi 11 septembre 2013
Hollande, pire président depuis… Giscard d'Estaing en termes d'emploi
Avec 139.100 destructions d'emplois au compteur au bout de sa première année de mandat, l'actuel président de la République affiche le plus mauvais démarrage de l'histoire d'un chef de l'État français depuis 1975.
Certes, François Hollande a hérité - en accédant à la présidence de la République - de la gestion des suites de la plus grave crise de l'histoire contemporaine. Il n'empêche, les statistiques sont cruelles… Hormis Valéry Giscard d'Estaing en 1975 - qui subissait, lui, les conséquences du premier choc pétrolier -, aucun chef de l'État affiche en termes d'emploi un bilan plus catastrophique au bout d'un an de mandat que l'actuel président. Sur les quatre derniers trimestres - soit les quatre depuis son élection -, l'emploi salarié a en effet reculé de 139.100 (selon les données publiées par l'Insee), contre + 69.000 sous Nicolas Sarkozy au bout d'un an de mandat, -53.200 sous Jacques Chirac (deuxième élection, en 2002), +60.800 sous Jacques Chirac (première élection, en 1995), +356.800 sous François Mitterrand (deuxième élection, en 1988) et + 62.100 sous François Mitterrand (première élection, en 1981). Seul VGE avait «fait» pire avec 183.200 destructions d'emplois au compteur à la fin de sa première année de présidence.
Un mauvais départ ne signifie pas forcément une mauvaise… arrivée. Et heureusement! Deux exemples le démontrent. Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac (deuxième élection) ont ainsi réussi à redresser la barre et terminé leur mandat dans le vert: + 146.900 au bout de sept ans en 1981 pour VGE, et + 407.900 au bout de cinq ans en 2007 pour Jacques Chirac. Mais parfois, ce fut l'inverse. Ainsi Nicolas Sarkozy qui affichait en 2007 le deuxième meilleur démarrage de l'histoire a bouclé son quinquennat avec le pire des résultats (-227.400 emplois) et détient donc, à ce jour, la palme du plus mauvais président, en termes d'emploi, de l'histoire récente de la Vème République (les statistiques pour Georges Pompidou et Charles de Gaulle ne sont pas disponibles).
Reste le champion toute catégorie, un peu malgré lui, de la création d'emplois: Jacques Chirac, qui était dans le vert en 1996 à la fin de sa première année, a également explosé les compteurs six ans plus tard avec un impressionnant + 2.045.200 emplois sur ses sept ans de mandat. Un crédit porté à l'ex-président de la République mais que l'on doit surtout attribuer à Lionel Jospin (premier ministre entre 1997 et 2002) et au retour de la croissance qui dépassa, en 2000, les 3 %.
François Hollande, qui a fait de l'emploi et de la lutte contre le chômage la priorité des priorités de sa deuxième année de mandat, peut donc garder tout espoir d'inverser la tendance dans les quatre années qui viennent. Mais il part de loin: en un an, les destructions d'emploi représentent 61 % du total des destructions enregistrées sous l'ensemble du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Pis, elles ont été multipliées par 7,4 entre le premier et le deuxième trimestre 2013. Pas vraiment de quoi être optimiste à court terme et surtout inverser la courbe du chômage avant la fin de l'année. Mais ceci est une autre histoire et surtout d'autres statistiques…
Francfort, vitrine en trompe-l’œil
Organisé en alternance avec le Mondial de l’automobile de Paris, le Salon de Francfort, qui ouvrira ses portes au grand public samedi prochain, s’annonce, cette année encore, comme le rendez-vous de tous les superlatifs.
Alors qu’ils parviennent, globalement, à surnager dans un marché européen sinistré et qu’ils sont bien mieux implantés dans les zones à forte croissance, les constructeurs allemands entendent y faire étalage de leur toute-puissance. D’autant plus que cette édition 2013 intervient dans la dernière ligne droite des élections législatives en Allemagne, qui auront lieu le 22 septembre, le jour de la fermeture du salon. Pas étonnant, dans ces circonstances, que les grands ténors politiques d’outre-Rhin soient tous annoncés dans les allées d’un salon dont tout le monde espère qu’il sera celui de « la reprise ».
Avec un marché européen qui s’affichera autour de -5 % à la fin de l’année et le vague espoir d’un rebond de 3 % l’an prochain, l’heure n’est cependant pas à l’euphorie. Mais l’avenir se prépare dès aujourd’hui, et c’est pourquoi ce salon est important pour tous les constructeurs de taille mondiale. Y être est une nécessité pour la seule raison que ne pas y être est une faute.
Le rendez-vous de Francfort, comme Paris mais aussi Genève, est d’abord une vitrine. L’occasion de mettre en scène la présentation de nouveaux modèles qui ont tous fait l’objet de fuites plus ou moins bien orchestrées dans les semaines précédentes. Les constructeurs y font bien quelques affaires, vendant des véhicules à des prix attractifs mais ça ne pèse rien en termes de volumes. Surtout, les centaines de milliers de visiteurs qui s’y pressent sont des amoureux de la voiture, des gens convaincus, acquis à la cause automobile.
Ce n’est pas à ce public que s’adressent les constructeurs présents à Francfort. La vitrine est en trompe-l’œil. Depuis Paris, Genève ou Francfort, les constructeurs appliquent à l’automobile ce que les maisons de haute-couture font depuis des décennies au cours de la « Fashion week » de Paris, Londres ou Milan. Ce sont les rêves de conquête des marchés asiatique, russe et sud-américain, nouveaux eldorados de l’industrie automobile, qui prennent corps cette semaine depuis Francfort.
Le président américain qui ne comprend rien, ou qui ne veut rien comprendre, au Moyen-Orient
« La question que pose le conflit en Syrie n’est pas celle de l’utilisation d’armes chimiques, mais bien celle du meurtre de civils, étant bien entendu que le droit d’ingérence suppose que les faits soient établis de manière irréfutable. Comme il semble que cette guerre ait causé à ce jour plus de cent mille morts par des moyens conventionnels, on ne voit pas au nom en quoi Obama a estimé devoir attendre que quelques victimes supplémentaires soient exterminées par des moyens chimiques. Les morts conventionnels seraient-ils moins morts que les morts chimiques?
En réalité il s’avère qu’Obama n’a jamais eu l’intention d’attaquer la Syrie autrement qu’au moyen de paroles creuses. Et si maintenant les syriens décidaient de détruire leurs stocks d’armes chimiques sous contrôle international, cela changerait quoi ? Recevraient-ils une reconduction du permis de tuer tel qu’il existe actuellement ? La question de fond, qui est celle de la liquidation de populations civiles serait-elle résolue, même partiellement ? Les millions de réfugiés qui ont fui les combats reprendraient-ils confiance et rentreraient-ils chez eux ? La vérité est que les seuls pays qui ont un rôle positif dans cette affaire sont certains voisins de la Syrie, dont Israël, qui apportent quotidiennement et en silence une aide humanitaire aux victimes ». (…)
« Il est probable que les iraniens tirent par rapport à leurs ambitions nucléaires des enseignements de la confusion d’Obama. Ce qui est sûr, c’est que ses rodomontades n’impressionnent plus personne malgré la formidable puissance des Etats-Unis. Dans le passé il est également arrivé à Israël de considérer qu’il y avait en matière d’armements de destruction massive des lignes rouges que ses ennemis n’avaient pas intérêt à franchir. La différence c’est que les Israéliens n’ont jamais jugé utile de le claironner haut et fort, mais le moment venu ils ont su agir avec discernement, de manière responsable et efficace. Il est probable que cette politique vient d’être renforcée en Israël grâce à un Président américain qui ne comprend rien – ou qui ne veut rien comprendre – au Moyen-Orient. »
Toute puissante communication
Mardi, à la veille de l’ouverture du salon automobile de Francfort, PSA Peugeot Citroën dévoilera, parmi une flopée de concept cars et voitures de technologie futuriste, telle la 2008 Hybrid’Air, la nouvelle Peugeot 308, fabriquée à Sochaux, ou encore le nouveau grand C4 Picasso. Deux véhicules grand public qui ont été salués par la presse, tant en France qu’à l’international. Ce qui ne garantit pas un succès commercial mais permet de démarrer sur de bonnes bases.
Il est cependant une question légitime que l’on peut se poser, s’agissant d’un constructeur qui a engagé un plan de réduction d’effectifs supérieur à 11 000 emplois en France en trois ans : est-il raisonnable, pour un nouveau véhicule, même de l’importance de la 308, d’organiser des essais presse internationaux rassemblant quelque 800 journalistes en Alsace et dans le Nord Franche-Comté ? Tout comme devant son poste de télévision ou au cinéma, on peut s’interroger sur la pertinence d’un spot publicitaire qui a coûté plusieurs dizaines, voire des centaines, de milliers d’euros, pour un résultat aléatoire. Surtout que le message tient plus de l’émotionnel que du rationnel. Cela correspond au slogan de Peugeot, « Motion & Emotion », mais révèle finalement peu d’éléments sur la voiture.
La réponse à ces questions légitimes est toujours positive. Concernant les essais presse, leur coût est une goutte d’eau dans le budget communication d’un constructeur mondial, y compris quand il s’agit de faire venir des journalistes du monde entier pour une journée entre Sochaux et Ribeauvillé. Surtout, les retombées sont sans commune mesure puisqu’on touche là au concret. La presse a apprécié ? « Tant mieux », réagissent les constructeurs qui, à l’inverse, lorsque le véhicule est descendu en flèche, sont tout aussi impuissants. Tout au plus vont-ils accroître la campagne de pub, bien plus coûteuse que ces essais.
Quant aux messages publicitaires, qui peuvent parfois paraître en décalage avec l’objet, à savoir une voiture, toutes les études montrent que l’acte d’achat relève de l’émotion, du plaisir, et pas des performances. Surtout à notre époque où les véhicules se ressemblent peu ou prou et où l’automobiliste apparaît avant tout comme un pollueur ou un danger public.
Ainsi donc, communiquer reste vital pour tout constructeur et donc pour PSA, y compris quand il décide une sévère réduction de coûts et un dégraissage des effectifs. Car s’il est indispensable de faire des véhicules au design novateur et à la qualité irréprochable, le vendre compte plus que tout. Et dans notre société de la communication permanente, l’image est une bataille de tous les instants.
Exclusif. Christiane Taubira a tenté de faire annuler la condamnation de son fils
FAVORITISME. Douze ans avant de proposer, en tant que garde des Sceaux, des peines de substitution pour les personnes condamnées à moins de cinq ans de prison, Christiane Taubira — qui vient réaliser la pire audience de l’émission Des paroles et des actes, sur France 2, le 5 septembre —, alors députée de Guyane, avait tenté de faire annuler purement et simplement la condamnation par le tribunal de Bourges (avec dispense de peine) d’un de ses fils pour complicité de vol.
Dans un document en date du 5 février 2001 que Valeurs actuelles a pu consulter, elle demande de faire procéder à une « annulation » (sic) de ladite condamnation. Motif : « À chaque fois qu’il subit un contrôle d’identité, la consultation du fichier provoque sa conduite au commissariat. » Comme en avril 1999, où un épisode analogue avait, dit-elle, conduit des passants à venir témoigner en sa faveur. On ignore si Mme Taubira avait obtenu satisfaction de Marylise Lebranchu, alors ministre de la Justice et actuellement ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique...
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