19 décembre 1475
Supplice du connétable de Saint-Pol. Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol, fut connétable de France, sous le règne de Louis XI, dans un temps de troubles continuels. Général de Louis XI par sa place, il traitait par esprit d'intrigue avec tous les partis. Il voulait se rendre indépendant, et jouer un rôle principal au milieu des troubles. Il s'était emparé de Saint-Quentin au nom du roi, et le gardait pour lui-même. Fier de la possession de cette importante place, qu'il promettait tour à tour de remettre au roide France, au roi d'Angleterre, au duc de Bourgogne, il se faisait rechercher et redouter de tous ces princes. Louis XI, dans une entrevue avec le roi d'Angleterre, Edouard IV, sur le mont de Péquigny, eut l'adresse de tirer de lui les instructions dont il avait besoin sur les projets et les démarches du connétable : celui-ci n'avait fait que les trahir tous deux. Edouard l'abandonna sans peine, et le duc de Bourgogne, instruit à son tour par les deux rois, des fourberies du connétable, le livra lui-même à Louis XI, qui lui fit trancher ce jour la tête à Paris, place de Grève.
19 décembre 1562
Bataille de Dreux, une des premières entre les catholiques et les prrotestants en France. Ceux-ci étaient commandés par le prince de Condé, les autres par le duc de Guise, qui fit prisonnier le prince de Condé.
19 décembre 1638
Le général Bernard de Saxe-Weimar, vainqueur des impériaux à Rheinfelden, prend Fribourg et la place forte de Brisach, en Alsace.
19 décembre 1696
Première représentation du Joueur, comédie de Regnard.
19 décembre 1778
Naissance de Madame, fille de Louis XVI. Monsieur la tint sur les fonts du baptême, au nom du roi d'Espagne, et Madame, au nom de l'impératrice-reine ; elle fut nommée Marie-Thérèse-Charlotte, et titrée Madame, fille du roi. Philippe V, roi d'Espagne, de la branche des Bourbons, était né le même jour de l'an 1683.
19 décembre 1789
Création de l'assignat, lettre de change gagée sur les biens nationaux.
19 décembre 1793
Un décret de la Convention institue la gratuité et l'obligation de l'enseignement primaire.
samedi 19 décembre 2009
Quelques événements du 19 DÉCEMBRE
L'autre fracture numérique : celle des 16-25 ans
Des chercheurs de la Fondation travail et technologies de Namur, en Belgique, se sont penchés sur une "fracture numérique" méconnue : celle qui touche les jeunes de 16 à 25 ans. Si leur étude montre que peu de jeunes sont totalement "offline", elle révèle aussi qu'en moyenne les jeunes Belges ne sont pas aussi à l'aise avec les nouvelles technologies qu'on pourrait l'imaginer. Entretien avec Gérard Valenduc, codirecteur du centre d'étude de la FTU et coauteur de l'étude.
Les conclusions de votre étude mettent à mal certaines idées reçues sur la génération des "digital natives", dont on imagine généralement qu'elle maîtrise très bien les nouvelles technologies de l'information et de la communication.
Ce n'est pas tout à fait le cas. Nous avons voulu nous pencher sur le cas des jeunes dits "off-line", qui n'ont quasiment aucune utilisation d'Internet et des outils informatiques. En réalité, seule une minorité de 16-25 ans est coupée de ces outils. Mais pour une partie d'entre eux, il est très difficile de franchir la passerelle qui sépare "leur" monde Internet, le chat, le téléchargement ou l'écoute de musique et de vidéos en ligne… de l'utilisation que la société attend d'eux, à commencer par leurs employeurs.
Il s'agirait donc d'une deuxième "fracture numérique" ?
Oui, mais elle ne sépare pas ceux qui ont accès au Web de ceux qui n'y ont pas accès. C'est un décalage entre un univers de divertissement et un univers plus large. Les compétences mobilisées dans les deux univers ne sont pas les mêmes : chatter et mettre en page un document ne font pas appel aux même compétences, par exemple. Au cours de l'étude, des animateurs de maisons de l'emploi nous ont expliqué que certains jeunes prenaient peur face à un formulaire électronique d'inscription, alors qu'ils passent peut-être dix heures par jour sur le Web à écouter de la musique ou à discuter avec leurs amis.
La clé pour réduire cette fracture serait donc une meilleure éducation à ces technologies ?
C'est l'une de nos recommandations. Nous estimons qu'il faut faire davantage converger, notamment à la fin du secondaire, l'éducation aux médias et aux technologies. L'enseignement des NTIC est encore trop tourné vers l'informatique pure : il faut également y intégrer davantage d'éducation aux médias, pour développer les compétences et les réflexes, comme le sens critique.
Vous relevez également que les 16-25 ans ne sont comparativement pas beaucoup plus à l'aise avec les NTIC que les générations suivantes.
La différence n'est finalement pas très marquée. Elle est plus importante en ce qui concerne les 16-19 ans, et en ce qui concerne les applications de divertissement, que l'on pratique moins après 25 ans, comme le téléchargement.
Quel rôle joue l'environnement familial dans l'appropriation de ces technologies ?
Au final, ce ne sont pas tant les critères économiques qui font qu'un jeune s'approprie ou non ces technologies. La culture numérique des parents et les relations entre les parents et les enfants jouent le rôle le plus important. Par exemple, alors que les jeunes filles sont en moyenne aussi à l'aise que les garçons avec les nouvelles technologies, nous avons observé plusieurs cas de jeunes filles, y compris majeures, qui sont "off-line" parce que leurs parents leur interdisent de sortir pour aller au cybercafé, alors que les garçons y ont droit.
Propos recueillis par Damien Leloup
Un accord non contraignant obtenu in extremis à Copenhague
Un accord à l'arraché, jugé "insuffisant" de l'aveu même du président Barack Obama, pour combattre la menace du changement climatique a été obtenu in extremis sur la déclaration politique de Copenhague, vendredi 18 décembre. M. Obama, qui devait quitter la capitale danoise avant même l'adoption formelle de l'accord par les délégations à la conférence, a reconnu qu'obtenir un accord avec des engagements légalement contraignants serait "très difficile" à obtenir et prendrait du temps.
L'accord a été obtenu notamment après une rencontre entre M. Obama, le premier ministre chinois Wen Jiabao, le premier ministre indien Manmohan Singh et le président sud-africain Jacob Zuma.
Dans le document politique négocié, les dirigeants prévoient de limiter le réchauffement planétaire à 2 °C d'ici à 2050 par rapport aux niveaux pré-industriels, l'objectif affiché de la conférence sur le climat, selon la même source. Mais les objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre pour les pays industrialisés à l'horizon 2020 ne seront décidés qu'en janvier.
Tous les pays industrialisés "ont accepté de donner par écrit" ces engagements, a indiqué de son côté le président français Nicolas Sarkozy. Les négociations débutées depuis douze jours butaient sur l'épineuse question de la répartition des efforts pour contrer le réchauffement. Washington et Pékin notamment s'opposaient sur ce point.
"Obama a flingué Copenhague"