TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 1 septembre 2012

Hollande : «La crise est d’une gravité exceptionnelle»

Face à la crise, le Président annonce à Châlons-en-Champagne une accélération de son action.  « On veut du changement ! » scandaient les militants de la CGT. Patience, leur a répondu François Hollande, dans un long discours devant fixer le cap pour les prochains mois. « Nous sommes devant une crise d’une gravité exceptionnelle », a expliqué le Président. Et s’il y a « urgence » sur l’emploi, « il faudra du temps » pour gagner « la bataille de la croissance, de l’emploi, de la compétitivité ». L’Élysée avait pris soin de prévenir de l’importance du déplacement présidentiel. Il avait dans le même temps annoncé une intervention télévisée le dimanche 9, bientôt suivie d’une conférence de presse. Une contre-offensive en réponse à l’impatience d’une partie de l’électorat et aux mauvais sondages, mais surtout en réaction à l’aggravation de la situation économique.
Car tous les indices sont au rouge. Le projet de budget, attendu dans trois semaines, doit trouver de nouvelles économies pour absorber une croissance qui s’essouffle : envisagée à 1,2 % l’année prochaine, elle pourrait ne pas dépasser 0,5 %. Et les nuages noirs s’accumulent dans le ciel de l’euro : hier, par exemple, la relégation de la Catalogne dans les placements à risque, menaçant d’entraîner toute l’Espagne vers la faillite…
Que faire ? Accélérer. Le parlement recommencera ses travaux plus tôt que prévu, dès le 10 septembre, pour lancer les « emplois d’avenir ». Le même jour, les partenaires sociaux s’attaqueront à la flexibilité (ou sécurisation, c’est selon) du travail. La naissance de la Banque publique d’investissement, destinée aux PME, est annoncée « dans les jours qui viennent », de même que le schéma des « contrats de génération ». Et le gouvernement laisse déjà filtrer une mauvaise nouvelle à venir dans le budget : l’augmentation de l’impôt sur le revenu, par le biais d’un gel du barème.
Le candidat n’avait certes pas fait beaucoup de promesses, mais le Président est déjà obligé de doucher le peu d’enthousiasme qui restait. « Le changement, c’est une force qui sait où elle va », répond-il aux impatients, rendez-vous dans cinq ans. Pas sûr que les cégétistes champenois et quelques autres en soient d’accord.

Verbatim

Son action :
« L’action que je conduis s’inscrit dans la durée du mandat qui m’a été confié par les Français : non pas sur trois mois, pas davantage sur douze mois mais sur cinq ans. Je prendrai donc les décisions dans un calendrier ordonné »
Sa priorité :
« L’urgence, c’est l’emploi ». Le projet de loi sur les « emplois d’avenir » sera adopté au plus vite et « dès le début du mois d’octobre seront signées les premières conventions ».
Le dispositif sur les contrats de génération sera quant à lui présenté dans « les jours qui viennent » aux partenaires sociaux.
Face aux plans sociaux :
La négociation pour « anticiper les restructurations » et « prévenir » les plans sociaux commencera « le mois prochain ». Le document d’orientation de cette négociation sur la sécurisation de l’emploi « sera présenté le 10 septembre » aux partenaires sociaux.
Le logement :
Projet de loi « prêt » pour « céder gratuitement les terrains de l’État aux collectivités et bailleurs sociaux qui s’engagent dans des programmes de construction ». « 110 000 logements entre 2012 et 2016 pourront être créés ».
La réforme de la santé :
« Des choix courageux seront faits en 2013 » pour réformer le financement de la protection sociale. « Ils seront durables, justes et stables ». Pas question d’attendre « la fin de mandat pour faire adopter une disposition à l’application différée ».
Les entreprises :
Elle sera créée « dans les jours qui viennent » pour permettre « l’accès des entreprises au financement, en prêts comme en fonds propres ».
Cumul des mandats :
La fin dans « quelques jours, quelques semaines » de l’autorisation de cumuler un mandat de parlementaire et un autre dans l’exécutif local ».

POUSSIF, LE HOLLANDE, IL NE MAITRISE RIEN.

IFA 2012. Cinq innovations qui vont changer nos vies, ou pas...

Une télé magique, une plaque de cuisson intelligente, un smartphone qui déstresse... Le monde de la high-tech bouillonne d'idées pour améliorer notre quotidien.

La télévision anti-disputes conjugales

C'est à Samsung que l'on doit cette innovation étonnante qui permet à deux personnes de regarder deux programmes différents sur une seule et même télé (ES9500). Les images s'affichent "mélangées" sur l'écran, il faut porter des lunettes spéciales pour masquer le programme de l'autre. Le son de chaque programme est restitué grâce à de petites oreillettes sans fil accolées aux lunettes. Certains y verront une arme anti-disputes conjugales, d'autres la fin de la communication de couple, à vous de choisir.

L'appareil photo qui dévoile tout sur Internet

Le smartphone devient le meilleur ami des appareils photo. Grâce à des applis dédiées, les prochains appareils photo pourront être entièrement contrôlés à distance. L'image est retransmise en direct sur l'écran du mobile, connecté à proximité en Wi-Fi. Pratique pour déclencher au bon moment une photo de groupe. Après la prise de vue, les applis permettent d'envoyer les images par mail ou de les publier sur les réseaux sociaux. Sony et Samsung ont tous deux présenté des innovations en ce sens.

Secouez avant d'écouter

Connecter un casque sans fil et un smartphone en Bluetooth est une opération fastidieuse, parfois périlleuse, lorsque plusieurs périphériques compatibles se trouvent dans un même environnement. Grâce à la technologie NFC, il suffit d'entrechoquer deux éléments que vous voulez lier (un baladeur et une enceinte sans fil, par exemple) pour que ceux-ci se reconnaissent et se mettent en relation. Vu chez Sony.

Chauffer, mixer, presser

Il s'agit d'une immense plaque à induction de plus d'un mètre de diagonale, capable de repérer l'emplacement des casseroles sur toute sa surface. Un écran tactile sert à commander individuellement les températures des casseroles. Mieux, des accessoires à poser directement sur la plaque utilisent l'induction pour s'alimenter en énergie. Ont été présentés : un presse-agrumes et un mixer. On peut aussi imaginer qu'à terme tout le matériel électroménager d'une cuisine pourrait être ainsi alimenté sans fil. Vu chez Panasonic.

Un iPhone qui détend

C'est une start-up de Singapour qui a créé ce petit module à brancher sur un iPhone. Grâce à un système optique, il est capable de mesurer votre fréquence cardiaque et respiratoire, et de vous proposer des exercices de respiration pour vous détendre. Le module est disponible en pré-commande sur le site zensorium.com.

Pluie 


Avant la rentrée, c’est déjà la rentrée. Les bambins en sont encore à préparer leurs cartables, que notre Président vient de brutalement charger le nôtre en Champagne — et pas avec des bulles de félicité. C’est la crise, nous a-t-il dit, mais cela, nous le savions déjà. Il faudra du temps pour en sortir, a-t-il ajouté, et je n’ai pas grand-chose à vous offrir pour patienter, mais cela aussi, nous le savions déjà… Non, la vraie nouveauté de cette rentrée, c’est l’annonce que l’intensité de la crise a franchi quelques degrés sur l’échelle de gravité. Le candidat nous avait prévenus que ce serait dur, le Président reconnaît maintenant que ce sera très, très dur. 
Et long, très long, avant que nos efforts soient récompensés, éventuellement… Sinon, la météo promet de la pluie aujourd’hui. 
Demain aussi. 
C’est décidément la rentrée.

Angoisses de pré-rentrée mal préparée


C'est la rentrée politique, on l'a bien compris. Jusqu'aux premières déclarations « en province » de François Hollande qui demande surtout de ne pas juger son action alors qu'il a cinq ans pour mettre en œuvre son programme. C'est surtout un week-end de nuits blanches assurées pour des millions d'écoliers, de collégiens, de lycéens et… de professeurs. Parmi ces derniers, une foule de nouveaux, inexpérimentés, qui vont se jeter dans la fosse aux lions. On imagine leurs cauchemars de pré-rentrée, avec des classes indisciplinées, des gros mots voire des scènes de violence qui les laissent impuissants. Peu d'entre eux imaginent l'autre scénario, plus courant, des réussites auxquelles ils vont contribuer, des espoirs qu'ils feront naître et des projets de vie qu'ils accompagneront. Les risques occupent toujours l'esprit plus que les chances. Risques peut-être d'autant plus assurés que la formation des enseignants délaisse la pratique. La sélection par concours privilégie les têtes bien pleines aux dépens des passionnés pétris des qualités requises pour être un bon maître. L'amour des enfants, la patience, la pédagogie… Souvent ces compétences sont oubliées de la formation qui s'acharne à vérifier les connaissances dans les matières qui devront remplir les petits cerveaux. La « mastérisation », terme barbare, propulsera cette semaine de jeunes adultes pour la première fois aux commandes d'une classe, sans filet. Dans tous les métiers, le temps de formation est mis à profit pour tester, de manière encadrée, sa pratique professionnelle. Les marchands de somnifères doivent adorer la rentrée.

Les raisons d’une dramatisation 


« Nous sommes devant une crise d’une gravité exceptionnelle », a lancé hier François Hollande, en Champagne. Économie sans croissance n’étant que ruine du moral, il était temps que le chef de l’État s’exprimât.
Son constat tient du réalisme – sur la stagnation de l’activité et sur l’inquiétude des Français – et de la franchise, mais la dramatisation relève aussi de la tactique. L’objectif est triple.
Primo, en redéfinissant une priorité nationale incontestable, la lutte contre le chômage, il s’agit de redonner du sens à un début de mandat qui semble s’effilocher.
Secundo, demander aux Français un peu de patience, donc faire admettre ce qui paraît une lapalissade, mais ne l’est nullement aux yeux de nos concitoyens : un quinquennat, par définition, dure cinq ans, et pas seulement cent jours.
Mais le tertio est le point essentiel : il faut préparer le pays à des efforts supplémentaires. À l’Élysée, à Matignon, à Bercy, sans être forcément d’accord sur l’ampleur de l’ajustement, il ne fait pas de doute que la croissance va être revue à la baisse. Elle est de 1,2 % selon la prévision actuelle. La diminuer de 0,5 %, hypothèse plausible, obligerait l’État à trouver 5 milliards d’euros supplémentaires, sous forme de moindres dépenses ou de nouvelles rentrées. Pas facile en temps de disette.
Il existe bien un scénario alternatif : s’affranchir de cette contrainte, en demandant à nos partenaires de l’Union un rééchelonnement du calendrier.
« Autre politique » séduisante pour certains, et pas seulement à l’extrême-gauche, mais qui serait aussitôt sanctionnée par des marchés qui, pour l’instant, accordent crédit – c’est-à-dire de l’argent à taux avantageux – à la gauche depuis son retour au pouvoir.
François Hollande dit les choses avec netteté, mais sans les dire toutes. Il faudra pourtant sortir de l’ambiguïté très rapidement, et le calendrier l’y obligera puisque le projet de loi de Finances doit être bouclé avant fin septembre. L’heure des choix approche, avec ses arbitrages douloureux. N’est donc plus très loin le moment où l’on saura si le président « normal » est aussi homme d’État.

Une arme secrète pour la droite ?


Lors de la réforme du 23 juillet 2008, le Président Sarkozy a introduit dans la Constitution la possibilité d’organiser un « référendum d’initiative populaire ». Deux conditions essentielles doivent être réunies : une initiative d’un cinquième des parlementaires et la signature d’un dixième du corps électoral. Les sénateurs et les députés de droite, s’ils le souhaitent, ont largement la possibilité de s’engager dans cette voie : ils sont 328 au total alors que le seuil nécessaire est de 185 ! Puis, obtenir le parrainage de 4,32 millions d’électeurs inscrits semble réaliste à travers le réseau militant ou celui des élus locaux. La décision référendaire s’imposerait à tous comme loi de la République. Même le Conseil Constitutionnel ne contrôle pas les textes adoptés par cette voie. La droite, minoritaire au Parlement, a ainsi la possibilité d’imposer une politique par la démocratie directe en s’appuyant sur le peuple. Encore faut-il qu’elle ait un projet à proposer à la nation. Le candidat Nicolas Sarkozy avait suggéré dans sa campagne plusieurs référendums, sur l’emploi, la lutte contre l’immigration illégale. La réforme de la législation sur le temps de travail, annoncée par François Fillon, tout comme la défense de la laïcité, le combat contre la criminalité et la sécurité dans les cités peuvent  aussi se prêter à une initiative de ce genre. Le référendum d’initiative populaire, depuis 2008, n’a rien d’un gadget mais  constitue un outil fondamental de renouvellement de la démocratie. Il n’a jamais été utilisé. Les forces libérales au Parlement auraient tout à gagner à s’en saisir.

Une semaine en Hollandie

Vous avez raté l’actualité cette semaine ? Votre télé est en panne et vous avez jeté votre radio ? Voici un petit compte-rendu de ce qu’il ne fallait pas rater cette semaine en Hollandie.

Androgyne
1. On a eu tout d’abord la confirmation que le Vert est soluble dans l’Or (de la république). Les trublions de la gauche ont glané quelques postes de ministres, de députés et de sénateurs mais ont perdu leur rafraichissante verve. Le nucléaire d’abord : après la sortie de Montebourg, voici Batho qui, devant le Medef, déclare que « la France a durablement besoin du nucléaire ». Les Verts encaissent. Batho, encore elle, répondant à une question malicieuse de Bourdin sur RMC, rappelle l’engagement des socialistes pour le 2nd aéroport de Nantes (Notre Dame des Landes). A part les menaces de Mamère qui sauve l’honneur de son mouvement, mais dont les gesticulations et les menaces sonnent creux tellement il n’y croit pas lui même, Duflot est incroyablement absente des ondes. Mais on est un peu dur. On a toujours pensé que les Verts avaient des convictions. Et on avait raison : Ils en avaient tellement qu’elles étaient à vendre contre quelques postes. Clap de fin pour l’écologie politique ? Possible et même probable. Ça veut dire que bientôt on regardera Duflot avec le même sourire nostalgique qui accompagne l’évocation d’Antoine Waechter et Brice Lalonde… Notons que le gentil Jean-Vincent Placé Le Bien Nommé tente une courageuse diversion en appelant à l’instauration rapide de salles de shoot… Le problème, Ji-Vé, c’est qu’au train où vont les choses, ce ne sont pas seulement les drogués qu’on va accueillir, mais tous tes électeurs…
2. 2nde confirmation : Hollande pense vraiment diriger la France comme le PS. Un coup à droite, un coup à gauche. Et vice versa. Le problème, François, c’est que ça ne fait pas une politique et que ça mécontente tout le monde. Souvenons-nous : mi juillet, conférence sociale, les patrons sortent très inquiets quand les syndicats jubilent et adoubent le gouvernement dans sa méthode comme dans ses orientations. 30 août, université d’été du Medef, pas moins de 6 ministres dont le 1° d’entre eux, une première, viennent flatter les patrons ! Même Bernard Thibaut s’agace de cette danse du ventre, lui qui a appelé à voter Hollande il y a quelques mois ! Il lance maintenant une grande manif le 9 octobre et prévient le gouvernement « qu’il va devoir faire des arbitrages : entre ce que revendique le Medef et ce qu’attendent les salariés, il y a des attentes contradictoires ». Monsieur le Président, soyez sympa, ne le forcez pas à regretter Sarkozy !
3. Ensuite un éclaircissement. La chute brutale dans les sondages était à mettre sur le compte d’un déficit de sens, d’après les commentateurs. Oui mais voilà : pour connaître le cap, la direction prise par le pays, ce n’est pas au président qu’il faut s’adresser. Il l’a dit clairement en Espagne ce jeudi : « Je ne me détourne en aucune manière de ces trois objectifs, sérieux budgétaire, croissance et emploi, compétitivité, et puis mise au clair de nos choix dans la zone euro (si je compte bien, ça fait 5 objectifs, non ? NDLR) de façon à ce que nous puissions dans les prochains mois avoir des perspectives et donc de l’espoir». Autrement dit, aujourd’hui, les amis, n’attendez rien de l’exécutif : aucune perspective, aucun d’espoir. Ça, c’est fait. De Gaulle était allé à Aix la Chapelle, « Normalito » était à Madrid. Manquerait plus qu’il rate son train de retour…
4. On se dit qu’on va penser à autre chose avec Filipetti dans Polka et patatra ! On a rendez-vous avec l’incompétence crasse de la nouvelle Ministre de la Culture. Dans son interview au magazine, elle étale au grand jour son ignorance absolue du monde du photojournalisme et nous éclaire sur sa conception de la presse. Elle propose, entre autres, de revenir sur la Loi Guigou qui protège le citoyen contre l’exploitation de son image contre son gré. Baroque et probablement anticonstitutionnel ! Outre qu’elle mélange photo d’art et photojournalisme, ce qui témoigne du degré de préparation de ses interviews, elle nous garde le meilleur pour la fin : « la presse ne peut se refaire que par la qualité ». Autrement dit, si la presse a des problèmes, c’est parce qu’elle ne produit rien de qualité, ce que les professionnels concernés apprécieront ! Sachez, Madame, ne vous en déplaise, que nous vivons en économie de marché. Et qu’il en est des journaux comme de nombreux produits : la qualité ne se juge pas dans l’absolu mais c’est bien le consommateur qui décide si le produit proposé est « valuable » pour le prix qu’on lui en demande. On peut le regretter, mais c’est bien la demande qui définit la qualité, et pas l’offre ! On referme Polka et on se dit que la médiocrité a aussi gagné la Culture.
5. On finira par un sourire (à moins qu’on ne pleure…) et la « novlangue » que nous propose le gouvernement. Christian Millau sur Atlantico nous régale avec les vocabulaire « gay friendly » de la Ministre de la famille. Il faut dire qu’elle a été maire du IV° arrondissement de Paris, le Marais. Elle a probablement gardé de solides accointances avec Têtu, l’organe référent de la communauté Gay. Érigée en police du langage, madame la ministre nous apprend qu’on ne doit plus dire « mariage homo » mais « mariage pour tous ». De même, vous étiez un vieux réac facho et vous disiez « fonder une famille ou un foyer » ? Et bien maintenant, vous direz « faire famille ». J’en entends ricaner… Moi je vous laisse, je vais pleurer.
A la semaine prochaine !

Hollande, Hidalgo, enfant caché et censure de Twitter

Pour répondre aux nombreux bruits qui circulent sur son compte et au sujet d’un enfant caché qu’elle aurait eu avec François Hollande, Anne Hidalgo, première adjointe socialiste au maire de Paris, a demandé à son avocat de faire taire les rumeurs qui courent à son sujet sur Twitter. Le retour de la censure socialiste ?

Bite en béton, tarlouse et maman.
Le 23 juin, Maître Baudelot, l’avocat de l’élue socialiste, envoyait une mise en demeure au réseau social Twitter, car des utilisateurs s’échangeaient des messages à caractère diffamant concernant Anne Hidalgo. L’avocat explique ainsi que dans les tweets concernés, « il est prétendu que Madame Hidalgo aurait eu une liaison avec le Président de la République Française – Monsieur François Hollande – et que de cette liaison serait né un enfant« .
Sous Sarkozy, des milliers de tweets, de forums, de blogs et autres moyens de communication, versaient leur haine sur le président et sur sa famille, n’hésitant pas à inventer toutes sortes de mensonges. Il ne semble pas que la droite, alors au pouvoir, exerçait des pressions juridiques pour faire censurer les comptes des usagers qui diffamaient le président.
Le principe de ces réseaux sociaux est de pouvoir dire n’importe quoi, de plaisanter sur tous les sujets.  Le comportement procédurier d’Anne Hidalgo revient à envoyer la police dans les salles à manger des personnes qui critiqueraient le gouvernement pendant leurs repas de famille…
Quelle est le problème des socialistes et de la gauche française avec la liberté d’expression ? Ne sont-ils pas sensibles à l’humour, à la dérision ? Pourquoi attaquent-ils systématiquement en justice les personnes qui ne pensent pas comme eux ? Pourquoi ce besoin de faire taire toute opinion divergente ?
Après Pulvar, Aubry, Trierweiler, maintenant Hidalgo, le message des socialistes en place est clair : quiconque se permet de les critiquer aura à faire à la justice. C’est si beau la démocratie socialiste ! On comprend mieux pourquoi ces gens là ont voté les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain…
La liberté d’expression, c’est maintenant !

ET JE CONCLURAI PAR CE DICTON JURASSIEN
TÊTE DE CON, BITE EN BÉTON !

Les enseignants s'assurent en masse contre la violence

Près de la moitié des enseignants et personnels de direction a souscrit une assurance spéciale de la Maif qui leur assure un soutien financier et moral en cas d'agression ou d'accident.

La recrudescence de la violence scolaire s'observe par le nombre de contrats d'assurance souscrits pas les enseignants pour se protéger. La Maif révèle ce vendredi que 55% des enseignants et la moitié du personnel de direction, soit près de 500.000 personnes, ont choisi pour cette rentrée 2012 de souscrire une assurance spéciale qui les couvre des accidents et des agressions, aussi bien moralement que physiquement.
«A l' origine, l'assurance ne comportait qu'un premier volet d'aide de proximité juridique. Mais nous avons constaté que l'enseignant recherchait une protection plus complète et immédiate», explique Marie-Hélène Reynal. Les souscriptions ont bondi dès 2008, lorsque la Maif a élargi son contrat. Parmi les options qui séduisent le corps enseignant figurent «le volet assuranciel avec une responsabilité civile professionnelle, mais aussi une protection juridique et des garanties d'assurance corporelle», explique Marie-Hélène Reynal, chef produit marketing chez la Maif.
Pour 40 euros par an, les enseignants victimes ou mis en cause dans des accidents ou des agressions bénéficient d'un soutien moral et psychologique, d'une prise en charge des frais d'hospitalisation, des pertes de revenus subies s'ils ne peuvent pas reprendre le travail, ou encore de remboursement des préjudices esthétiques. «Nous assurons aussi une prise en charge des frais et honoraires d'avocat et des conseils personnalisés en cas de litige», ajoute Marie-Hélène Reynal.

«Les professeurs sont de plus en plus exposés»

Une seule explication à ce phénomène: «une violence de plus en plus présente dans les établissements, entre les élèves, entre les professeurs et leurs élèves mais aussi avec leurs parents. Depuis une dizaine d'années, le respect s'est dilué. Les enseignants n'ont plus le soutien de leur hiérarchie. Leur parole est constamment mise en doute», déplore Olivia Millioz, porte-parole de l'association SOS Education, qui publie sur son site, souffrancedesprofs.com, des témoignages anonymes de professeurs en détresse.
Marie-Hélène Reynal cite en exemple un sociétaire projeté au sol par la mère d'un élève et qui, victime d'un arrêt de travail de sept jours, a porté plainte. «Les professeurs sont de plus en plus exposés et plus rapidement depuis la réforme sur la formation des professeurs qui fait l'objet d'une réflexion à laquelle participe d'ailleurs la Maif. De plus, la société civile est de plus en plus procédurière», constate-t-elle. «Cet accompagnement devient une évidence».

Marseille : « Face aux engins de guerre, il n’y a que l’armée »



C’est bien une omerta qu’a brisée Samia Ghali, sénatrice et maire du 8e secteur de Marseille, en demandant l’intervention de l’armée dans certains quartiers de sa ville. C’est parce qu’elle est elle-même d’origine maghrébine et a grandi dans une cité qu’elle peut réclamer cela sans se faire insulter : « face aux engins de guerre, il faut l’armée ». Elle réclame un coup d’arrêt spectaculaire à la spirale effarante du terrorisme des gangs et des moyens exceptionnels pour une situation qui ne l’est pas moins.
Il y a à peine 30 ans que Présent le dit : « si on laisse la situation dans les cités ethniques continuer à se dégrader dans de telles proportions, il faudra l’armée ».
Dans les quartiers nord de Marseille, on en est là : c’est la guerre des gangs des trafiquants de drogue, la tuerie, les litiges qui se règlent au gros calibre, l’enchaînement d’assassinats à la kalachnikov.
Dix-neuf morts en moins d’un an, abattus à l’arme de guerre, exécutés dans des règlements de compte sauvage avant que leur voiture ne soit brûlée et les indices dispersés. Des bandes enfouraillées comme des porte-avions qui ouvrent le feu en plein jour, en pleine rue et assassinent impunément.
Est-ce que l’on imagine ce que cela représente pour les habitants ? Est-ce que François Hollande et Valérie Trierweiler qui se remettent difficilement du psychodrame d’un tweet imaginent seulement ce que cela peut signifier au quotidien ?
Des hommes et des femmes qui rentrent chez eux la peur au ventre, qui ne vivent plus, qui ont peur d’une balle perdue ou de la voiture folle d’un tueur. Peur pour eux et pour leurs enfants.
C’est la mafia de la drogue qui règne en maître là-bas et l’économie de la dope. Ce laboratoire du grand banditisme fabrique des castes, des notables, des fortunes parfois, qui achètent ainsi une conduite, une nouvelle virginité, des réussites sociales. On parle bien de Marseille, la ville de Raimu et de Pagnol, pas du cartel de Medellin.
Pour faire réagir l’Etat, c’est une bombe que lance l’élue du terrain, Samia Ghali (les arrondissements dont elle est maire viennent d’être classés parmi les Zones de sécurité prioritaire du ministère de l’Intérieur) : « Aujourd’hui, face aux engins de guerre utilisés par les réseaux, il n’y a que l’armée qui puisse intervenir. Pour désarmer les dealers d’abord. Et puis pour bloquer l’accès des quartiers aux clients, comme en temps de guerre, avec des barrages. Même si cela doit durer un an ou deux, il faut tenir. Ça ne sert plus à rien d’envoyer un car de CRS pour arrêter des dealers. Quand dix d’entre eux sont arrêtés, dix autres reprennent le flambeau. C’est comme combattre une fourmilière. Après ce nouvel été sanglant, il faut que les vérités soient dites. Je pense que les autorités ne mesurent pas la gravité de la situation (…) La vérité, c’est qu’aujourd’hui, le premier employeur des jeunes dans certaines cités, c’est le trafic de stupéfiants. La drogue fait vivre des familles entières. Les armes prolifèrent. On se tue pour un oui ou pour un non. Si rien ne bouge, on se dirige tout droit vers un système à l’américaine, avec des gangs qui se font la guerre sur des territoires où la loi n’a plus cours. »
La sénatrice-maire souhaite aussi un retour « d’une forme de service militaire » permettant aux jeunes de sortir de leur quartier « pour apprendre la discipline » et « découvrir un autre univers, une autre réalité que celle de la cité ».
Sa belle harangue à l’adresse de sa famille d’idée socialiste, championne de la culture de l’excuse, épidermiquement allergique à la seule pensée du tout sécuritaire et de la tolérance zéro, n’a pour le moment recueilli que des cris d’indignation de la part des membres du gouvernement qui lui répondent police de proximité et densification des services sociaux…