dimanche 1 janvier 2012
"Bayrou ne sera pas au second tour" (E1)
"François Bayrou ne sera pas au second tour de l'élection présidentielle". Manuel Valls ( Le grand prédicateur, le mage royal) , invité dimanche matin du Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France a exprimé de manière très claire son ressenti sur les desseins du candidat centriste. "C'est clair. Il doit déjà dire derrière quel candidat il se rangera au second tour", a-t-il insisté.
"François Hollande rassemblera toute la gauche, les écologistes et bien au-delà après le 1er tour", a ajouté le directeur de communication de la campagne du candidat socialiste. Mais il a prévenu, en répondant aux questions sur les éventuelles conditions de ralliement : "le Premier ministre sera de toute façon socialiste si François Hollande est élu. C'est notre tradition. Mais nous ne sommes pas dans ces calculs. Vous croyez vraiment qu'on va commencer maintenant à établir un gouvernement, comme ça se faisait dans la IVe République ?", a raillé au passage le député-maire d'Evry.
Et les politiques les plus agaçants sont…
Quand la fin de l’année approche, l’heure est aux bilans et autres rétrospectives. Un sondage a voulu se différencier en demandant aux internautes d’élire l’homme ou la femme politique la plus agaçante.
L’année aura vraiment été noire pour ces deux là. Favori des favoris à la présidentielle, Dominique Strauss-Kahn a perdu toutes ses illusions entre une suite du Sofitel de New-York et une autre du Carlton de Lille. Ségolène Royal, que tous les sondages donnaient perdante, se rêvait encore un destin doré, avant la chute de la primaire socialiste. Le sondage en ligne réalisé pour VSD par Harris Interactive auprès de 1.001 personnes représentatives de la population de 18 ans et plus ne devrait pas leur redonner le sourire.
Sarkozy échoue au pied du podium
La personnalité la plus agaçante n’est autre que celle dont la popularité en 2007 confinait à l'adoration. Mais en 2012, le style anachronique de Ségolène Royal ne convenait plus à la situation de crise actuelle. Les Français voulaient être rassurés, pas bousculés. Résultat : la Dame du Poitou en a excédé 68%. Habitué à la première place des sondages pendant des mois, DSK doit cette fois se contenter de la place de dauphin. L’ancien directeur du FMI a été jugé comme le plus agaçant par 63% des sondés. Mais sur un autre critère, il reprend la pole position. Il forme en effet avec Anne Sinclair le couple le plus agaçant de l’année (58%), devant Johnny et Laeticia Hallyday (47%) et, en troisième position, le duo formé par les éditorialistes Eric Naulleau et Eric Zemmour (32%).
Pour compléter le podium des politiques, les internautes ont choisi Eva Joly (63%). La candidate écologiste a un style qui détonne dans la classe politique. Ses amis essayent de la "cadrer" davantage. Elle s’y refuse, arguant que cette différence sera sa force. A en croire les résultats de ce sondage, le calcul n’est - pour le moment - pas le bon. Toujours à la peine dans les enquêtes de popularité, on aurait pu imaginer Nicolas Sarkozy un peu plus haut, mais le chef de l’Etat ne termine donc "que" quatrième de cette enquête (61% de taux d’agacement). Il devance Marine Le Pen (59%), Jean-François Copé (57%), Rachida Dati (56%) et Martine Aubry (53%). François Hollande arrive en 11e position avec 47%, selon ce sondage réalisé à partir d'une liste pré-établie.
C'EST VRAI QUE LA ROYAL FERAIT DÉBANDER UN RÉGIMENT DE SOCIALISTES PERVERS.
LA PREUVE; FLAMBY S'EST TIRÉ AILLEURS
Russie : Poutine démine
Vladimir Poutine, Premier ministre russe, continue de minimiser l'ampleur des manifestations qui secouent son pays. Lors de ses voeux à la nation, il a expliqué ne rien voir "d'anormal" qualifiant les mouvements contestataires de "prix à payer pour la démocratie". Samedi, la police a procédé à une dizaine d'arrestations dont l'opposant et écrivain Edouard Limonov à l'origine d'un rassemblement réclamant "une nouvelle année sans Poutine".
Alors que les rues de Moscou s'emplissent de manifestants depuis le début du mois, le Premier ministre Vladimir Poutine n'y voit rien d'"anormal". "Tout est un peu déstabilisé, tout bouillonne, mais c'est le prix à payer pour la démocratie", a-t-il tempéré alors qu'il présentait ses vœux télévisés aux Russes. Celui qui envisage de briguer un troisième mandat à la présidentielle de mars prochain mise sur le statu quo et continue de minimiser l'ampleur de la contestation populaire.
Mardi dernier, il s'était déjà montré ferme en réponse aux manifestations du 24 décembre qui dénonçaient des fraudes lors des dernières élections législatives et réclamaient un nouveau scrutin."Les élections de la Douma (la chambre basse du Parlement) sont terminées", avait-il répondu ajoutant qu’il ne pouvait être "question de discussions sur une révision" des résultats. En outre, il estime qu'un dialogue avec les opposants est impossible. A ses yeux, le mouvement est trop désorganisé, sans leader, ni programme.
Une dizaine d'interpellations
Le régime Poutine fait face à la vague de contestation la plus importante depuis son arrivée à la tête de l'État en 2000. Le soir du réveillon de Noël, près de 100.000 russes investissaient les rues de Moscou pour réclamer une "Russie sans Poutine". Début décembre, après les élections législatives, l'opposition avait déjà réuni des dizaines de milliers de personnes, une mobilisation exceptionnelle pour le pays.
Pour le dernier jour de l'année, l'écrivain Edouard Limonov, l'un des principaux opposants, a appelé à une manifestation, place Trioumfalnaïa, à Moscou , autour du slogan "une nouvelle année sans Poutine". Le rassemblement - non autorisé - a été maté par la police qui a procédé à une dizaine d'arrestations, dont celle de l'écrivain contestataire. Un important dispositif policier avait été déployé dès samedi après-midi pour quadriller les lieux. Certains manifestants ont été interpellés directement à la sortie du métro, située à côté de la place, empêchant toutes contestations. L'opposition compte poursuivre le mouvement et, pour l'heure, a promis d'organiser un nouveau rassemblement après la longue période de jours fériés (du 1er au 10 janvier), sans pour autant fixer de date.
Le temps de la solidarité
Pour les politiques, les vœux du 1 er janvier sont toujours une corvée. Ils s’en débarrassent le plus souvent comme ils signent leurs volumineux parapheurs. Avec le sens du devoir mais sans enthousiasme. Mécaniquement. Et quand il leur prend de renouveler le genre pour faire moderne, en faisant visiter, au besoin, leur petit chez-eux, ils parviennent à transformer le fastidieux exercice en objet de dérision. Dommage. Ils ratent ainsi l’occasion — qui ne se représente pas si souvent — d’être plus grands qu’eux-mêmes.
Ils auraient bien fait l’impasse pour ce numéro 2012. Le cahier des charges est très lourd, il faut bien le reconnaître. Comment parler d’espérance sans être ridicule quand le pays s’enfonce dans une crise fondamentale qui remet en question toutes ses certitudes ? Comment se livrer avec authenticité à moins de quatre mois du premier tour de l’élection présidentielle ? Il faudrait avoir l’instinct aventurier, ou désespéré, voire carrément fou, pour prendre le risque de tout perdre en parlant vrai. Mais on préfère, décidément, être raisonnable. L’est-ce bien, raisonnable, quand les circonstances, elles, ne le sont pas ?
Ah, la vérité… Vous verrez, ce sera le mot de l’année. Le concours a déjà commencé. C’est à qui donnera les meilleurs gages de son courage. L’oscar du boniment pour célébrer la vertu autoproclamée de l’effort réclamé. Pour emporter le morceau, on poussera même, au besoin, la chansonnette sacrificielle. La tentation c’est la version sombre, comme la météo. De l’anti-Trenet. Ce n’est pas le cœur qui fait boum, mais le chômage, et à l’horizon, cher Bashung, les golfes ne sont pas très clairs. La nuit, quand on se pose des tonnes de questions, on ment, on ment, pour ne pas voir. Les mots noirs, comme l’obscurité, sont si commodes pour se lover dans l’immobilité.
Déjà minuit et on frissonne. Léger vertige devant le compteur à zéro. Mais à 0h01, tout est à réinventer. Les difficultés ont résisté aux jolies bulles ensorceleuses et aux décomptes échevelés qui cavalcadent, inconscients, vers un inconnu menaçant. Elles ont traversé la frontière du calendrier avec leur cortège bruyant d’égoïsmes et d’inégalités qui ne demandent qu’à prospérer dans le froid climat de la récession. On en oublierait presque la belle héroïne, silencieuse, un peu à l’écart, qui leur tourne le dos. Elle tremblote un peu au vent d’hiver mais elle sourit. Elle sourit toujours… Et ne renonce jamais à parler d’avenir. Discrète et volontaire, elle a juste un nom, un peu compliqué, c’est vrai, en cinq syllabes. Solidarité.
Europe: les dates clés de janvier
Pour beaucoup d'investisseurs, il est clair que la crise de la dette en Europe va encore durer. Après l'action de la Banque Centrale Européenne (BCE) la semaine dernière pour améliorer les liquidités bancaires, leur humeur est passé à l'aigre. Les banques ont stockés un niveau record de dépôt à la BCE au lieu de s'en servir pour prêter aux entreprises et relancer l'économie, la Grèce est toujours dans l'ornière, et bien que les rendements des obligations italiennes et espagnoles se sont améliorés, les spécialistes doutent que cela dure indéfiniment.
Actuellement, les doutes et la peur mènent les négociations, et voici les dates clés qui pourrait aggraver ou donner une solution à la crise.
- 4 janvier: Une estimation rapide de l'indice des prix à la consommation pour la zone euro pourrait influencer la politique monétaire de la BCE, et montrer à quel point la crise ralentit l'économie. Selon Bloomberg, les analystes prévoient une baisse de l'inflation: 2,8% en décembre, alors qu'elle était à 3% en novembre.
- 7 janvier: les chefs d'entreprises espagnols et les syndicats doivent parvenir, à cette date, à un accord sur la réforme du travail. L'accord sera centré sur l'éducation, les vacances, la résolution des différends en dehors du travail et les règles de participation des travailleurs. Ils auraient déjà fait de substantiels progrès vers un accord. Cependant, couplé avec les modifications du budget du gouvernement, pourrait provoquer grèves et protestations.
- 9 janvier: Selon l'indiscrétion d'un fonctionnaire européen, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy pourraient se rencontrer à Berlin le 9 janvier afin de discuter de la position franco-allemande sur la politique économique de la zone euro. Cette réunion n'est cependant pas confirmée.
- 12 janvier: le conseil des gouverneurs de la BCE doit se réunir à Francfort afin d'arrêter ses décisions à propos de la politique monétaire. Cette décision dépendra beaucoup de l'indice des pris à la consommation, notamment en Allemagne, et des risques sur la stabilité des prix.
- 20 janvier: A cette date devrait prendre fin le voyage des représentants de la troïka (Commission européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne) en Grèce. Le but de cette visite est de discuter avec le gouvernement de coalition d'un deuxième plan de renflouement de 130 milliards d'euros et du projet d'échange de dette avec le secteur privé. La Grèce va devoir combler un trou de 1,2 milliard d'euros du budget de l'an prochain, ce qui rend de nouvelles mesures d'austérité incontournables.
- 23-24 janvier: Les ministres de finances des 27 pays de la zone euro se rencontreront à ces dates. La clé ici seront les relations entre le ministre britannique Georges Osborne, qui ne fait pas partie de la zone euro, et les autres ministres, car les tensions entre ministres pourraient changer la face de l'Union Européenne.
- 30 janvier: Les leaders de l'Union européenne se réuniront pour un sommet, cette fois pour tenter de trouver une solution face au fort taux de chômage.
- 31 janvier: Cette date est la limite pour les détenteurs privés d'obligations grecques pour accepter un accord d'échange avec le gouvernement grec. Bien que ces entretiens aient été menées à huis clos, le pronostic pour une transaction réussie apparaît sombre.
Les personnalités les plus agaçantes de 2011
Une enquête, réalisée par Harris Interactive pour le magazine VSD, révèle les noms de ceux et celles qui ont le plus irrité les Français en 2011.
Chaque année qui s'achève connaît son lot de classements et de palmarès. L'hebdomadaire VSD Nikos Aliagas et de Patrick Sébastien. Ségolène Royal en politique et Franck Ribery en sport sont eux aussi des récidivistes. La présidente du conseil régional de Poitou-Charentes (70%) devance ainsi Dominique Strauss-Kahn et la candidate Europe-Ecologie à la présidentielle Eva Joly. Nicolas Sarkozy est quatrième. Quant à Frank Ribéry, il se place devant son coéquipier de l'équipe de France Karim Benzema et l'entraîneur de l'Olympique de Marseille Didier Deschamps. dévoile ainsi les têtes à claques de 2011. Selon ce sondage en ligne, Benjamin Castaldi remporte la palme pour la deuxième année consécutive dans la catégorie télé, suivi de En revanche, si l'ancien président du FMI se fait voler la vedette en politique, il se rattrape en formant avec Anne Sinclair le couple le plus agaçant de l'année avec 58% des votes, devant Johnny et Laeticia Hallyday, et Eric Naulleau et Eric Zemmour. Enfin, en "arts et spectacles", c'est le philosophe et écrivain Bernard-Henri Levy qui rafle la mise avec 50% des voix, précédant Joey Starr, Tristane Banon et Carla Bruni-Sarkozy. A noter que Yannick Noah, désigné personnalité préférée des Français pour la septième année consécutive en août dernier, est paradoxalement classé sixième.
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