jeudi 7 juin 2012
Normal, jusqu’à quand ?
François
Hollande va à Bruxelles en train et revient à Paris en voiture. Grand
bien lui fasse. Nous verrons combien de temps les manifestants qui
perturbaient tous les déplacements de son prédécesseur lui en laisseront
le loisir.
Le jour viendra où son service d’ordre lui expliquera qu’un aéroport
est plus facile à sécuriser qu’une ligne de chemin de fer ou une
autoroute. Le “président normal” devra bientôt quitter les habits de
monsieur Tout-le-monde, les événements vont l’y contraindre. *
Quand l’euphorie des premières semaines laissera la place à
l’inévitable rigueur dans la gestion publique, quand viendront les
mesures impopulaires et le reniement des promesses inconsidérées,
François Hollande devra prendre de la distance s’il veut garder un
minimum d’ascendant sur les événements. Comme l’écrivait de Gaulle (dans
le Fil de l’épée), « l’autorité ne va pas sans prestige ni le prestige sans éloignement ».
Une morale du mépris
Selon le journal les Inrockuptibles, mes livres « suintent le français de souche ». Citation dans le texte. L’usage du verbe “suinter” trahit un dégoût assaisonné de mépris très voisin du racisme.
On imagine le concert d’indignations, voire le lâcher de procédures
judiciaires, s’il avait été question de n’importe quelle “souche” autre
que française. Mais seule “suinte” la française à l’aune de ce journal
branché sur le moralisme gaucho, version “culture”. Les guillemets
s’imposent. On perçoit clairement les présupposés de cet essentialisme
imbécile, qui survalorise n’importe quelle minorité pour néantiser un
autochtone présumé beauf avec béret et baguette, xénophobe,
poujadisant, mesquin, rétracté comme un poulpe sur on ne sait quel pré
carré ethnique ou géographique.
Mes livres donc “suintent le français de souche”. De fait,
autant que j’en sache, mon capital génétique ne s’est guère évadé du
Massif central. Je n’en tire aucune gloire, mais je ne daigne pas non
plus m’en excuser. En vérité je n’y suis pour rien et si ma poétique
doit beaucoup à mes terroirs originels, je ne les ai jamais divinisés à
la mode barrésienne. Peu me chaut le mépris des Inrockuptibles,
je le partage avec les Picards, les Normands, les Savoyards, les
Berrichons, les Artésiens, les Gascons, les Lorrains, les Provençaux,
les Franc-comtois, les Tourangeaux, les Alsaciens, les Saintongeais, les
Cévenols, et cætera – tous ceux qui, approximativement, sont
“français de souche”, se perçoivent comme tels et n’en sont pas moins
accessibles aux bonheurs de l’altérité. Ce mépris de caste se drape
d’alibis universalistes, mais son fond de sauce, n’est que la honte de
soi, la haine de tout enracinement, le reniement de toute mémoire.
Comme si la quête de l’universel avait à voir avec les syncrétismes
au ras des pâquerettes des sectateurs du multiculturel. Comme si
nationalisme et cosmopolitisme n’étaient pas les deux faces de la même
médaille. Comme s’il fallait ériger le nomadisme mental en modèle pour
enfanter une humanité de bon aloi. Quand snobisme et nihilisme font la
paire, une seule solution : réexpédier le mépris à son envoyeur. Dont
acte.
Eric Zemmour ne “suinte” pas le “français de souche” puisqu’il
revendique une judéité de provenance nord-africaine. Le revoilà
cependant harcelé par la même bigoterie qui “stigmatise” mes origines,
pour user du patois de la sociologie officielle. Zemmour est gaulliste
comme moi, avec une tripe nettement plus “républicaine” que la mienne,
mais il encourt le même reproche d’aimer la France dans tous les atours
de son histoire-géo. Autant dire de revendiquer une identité, complexe
en l’occurrence, et d’y gager quelque affectivité. Devrai-je à nouveau
témoigner devant un tribunal qui, à nouveau, au pays de Voltaire et de
Guignol, se prêterait à la mauvaise farce d’un procès d’opinion ? La
liberté d’expression ne coule plus de source ces temps-ci, dans ce
climat de sourde délation où tout esprit tant soit peu iconoclaste est
offert à la vindicte de l’opinion. Laquelle, grâce au Ciel, n’accorde
plus le moindre crédit aux tristes émules de Torquemada. Plus Zemmour
sera vilipendé par le parisianisme de la rive gauche et ses
sous-traitants de la politique, de la magistrature et des médias, plus
l’opinion sera encline à le jucher sur un piédestal.
Toute proportion gardée, on sent poindre une manière de
dreyfusardisme que fédère une sympathie de principe pour la victime d’un
lynchage au long cours. D’aucuns voient en Zemmour un héros ou
presque. Il n’a rien voulu de tel. Il commente l’actualité à sa façon,
avec des approches par définition contestables, quelquefois
outrancières. Mais il vise souvent juste et on le lui pardonne d’autant
moins que sa plume, quand il la dégaine, n’est pas trempée dans de la
tisane. Celles de ses détracteurs souffrent de la comparaison et leur
jalousie scelle avec leur idéologie une alliance qui “suinte” la
rancoeur. Alors, ils ressortent l’attirail éculé de la démonologie
stalinienne pour le grimer en un moderne Goebbels, ou peu s’en faut. La
hargne qu’ils y mettent trahit leur perte d’audience. Elle a peut-être
contribué à évincer Sarkozy, parce qu’il coalisait une pléthore de
ressentiments. Elle échouera à imposer un “ordre moral” trop semblable à
celui du pétainisme d’antan pour séduire durablement les Français. De
quelque “souche” qu’ils procèdent.
Attention à la fatigue électorale
Une primaire socialiste, une présidentielle, des législatives :
depuis un an, le pays est en campagne permanente et les Français
accusent une saturation compréhensible. Le phénomène date du passage au
quinquennat, il y a dix ans, où le taux d'abstention aux législatives
suivant la présidentielle avait bondi jusqu'à atteindre 40 %.
Ce n'est pourtant pas le moment de négliger son devoir civique.
S'abstenir revient à offrir à l'autre le pouvoir de décider pour vous.
Mais au-delà de cette règle générale, il y a deux raisons majeures de
voter les 10 et 17 juin.
Veut-on que François Hollande, hypothèse la plus vraisemblable,
dispose d'une majorité nette pour faire voter son projet ? Ou veut-on,
au contraire, l'empêcher de commettre ce que Jean-François Copé juge
irréparable ? L'enjeu est si important - affronter la crise et redresser
le pays - qu'on ne peut pas invoquer la fatigue politique pour renoncer
à choisir entre la cohérence et la cohabitation.
Mais il y a une seconde raison, moins apparente, de se mobiliser.
Pour avoir une chance d'être élu, chaque candidat doit franchir, au
premier tour, le seuil de 12,5 % des électeurs inscrits. Ça n'a l'air de
rien, mais cette règle cache une mécanique redoutable : plus la
participation est faible (par exemple, autour de 60 %) et plus il faut
réunir une proportion importante d'électeurs (au moins 20 %).
Concrètement, cela signifie que plusieurs partis n'auront pas ou
presque pas de députés. Ce dispositif élimine les petites formations et
écrase le Front national, le MoDem et, dans une certaine mesure, le
Front de gauche. Les seuls rescapés sont ceux qui ont conclu un accord
électoral avec le PS (écologistes, radicaux de gauche, chevènementistes)
ou l'UMP (Nouveau centre).
Allez voter
Ainsi, en additionnant les abstentionnistes et les exclus de la
représentation nationale, en réalité c'est moins de la moitié des
électeurs inscrits qui désigneront les femmes et les hommes qui vont
décider de l'avenir du pays et de notre vie quotidienne.
Pour trouver un Parlement plus représentatif du pays, et donc plus
légitime aux yeux des citoyens, il faut agir dans trois directions.
La parité et la diversité, en net progrès à gauche, beaucoup moins à
droite, doivent être poursuivies. L'exercice n'est pas simple, car
introduire de nouveaux visages c'est prendre le risque de se faire
battre par des concurrents mieux implantés et plus aguerris.
La seconde solution serait de moderniser le scrutin. Il est urgent
d'introduire une dose de proportionnelle pour que des formations qui
représentent jusqu'à 20 % de l'opinion aient le droit à la parole, à la
consultation et à la délibération. Il faut sans doute aussi durcir les
critères de l'élection pour empêcher que des lobbies ou des formations
fantaisistes ne nous distraient de l'essentiel et n'exploitent le
système pour bénéficier d'un financement sur le dos du contribuable.
Enfin, il faut aller voter ! Et, sauf à rendre le scrutin
obligatoire, il n'y a que la conscience de chacun pour stimuler la
participation. Faute d'exercer son pouvoir à travers un bulletin de
vote, l'abstentionniste serait en effet mal fondé à contester des
décisions dont il n'aurait pas été l'acteur indirect.
La valeur sociale du libre choix des pauvres
La libre possibilité pour l’individu de dire non, ou plus
généralement de pouvoir librement choisir la meilleure option parmi
celles qui lui sont proposées, est au cœur du combat contre la pauvreté.
Ce qui fait de nous des hommes c’est que nous devons choisir,
sélectionner entre des possibilités. Non seulement nous devons choisir
mais nous voulons que notre choix compte.
Si le métier que l’on exerce ne nous convient pas on veut pouvoir en changer, si un des professeurs de l’école où nous mettons nos enfants s’avère trop négligeant, ou laxiste ou tout simplement pas assez intéressé par les progrès de ses élèves, nous voudrions pouvoir le dire, faire changer ce professeur ou à défaut changer nos enfants d’école. De même nous voulons pouvoir choisir le chirurgien qui va procéder à une opération.
C’est en ce sens que l’on veut que nos choix comptent afin que, par exemple, celui qui nous offre les produits et services que nous sélectionnons s’engagent sur leur qualité. Bref : pour être bien servi, il faut avoir la possibilité de dire non au service que l’on reçoit.
Or il est coutume de voir cette faculté comme un attribut de richesse. Après tout, pour pouvoir dire non, il faudrait déjà avoir le choix, ce qui implique une certaine opulence.
Un ouvrage remarquable intitulé The Beautiful Tree de James Tooley (dont une excellente recension a été déjà publiée dans Contrepoints) montre que c’est tout le contraire : la libre possibilité pour l’individu de dire non, ou plus généralement de pouvoir librement choisir la meilleure option parmi celles qui lui sont proposées, est au cœur du combat contre la pauvreté.
James Tooley fait comprendre ce message en prenant l’exemple de l’éducation des pauvres dans les pays en développement, exemple qu’il connaît bien puisqu’il a consacré sa vie à enseigner aux enfants les plus pauvres dans le monde entier.
Dans son ouvrage, il montre que la très mauvaise qualité des systèmes d’éducation publique dans les pays en développement provient de ce que les parents n’ont pas le droit à la parole, en tout cas à une parole qui compte, pour s’assurer que les établissements qui prennent en charge leurs enfants fournissent à ces derniers une éducation de qualité.
Loin d’être les lieux exigeants de développement et d’éducation, les établissements scolaires publics ne sont en fait que des lieux où les professeurs de ces écoles, fonctionnaires dont le travail ne peut être remis en cause par la critique des parents, méprisent et délaissent les enfants qui leurs sont confiés.
À quoi sert la gratuité d’un système qui fait perdre du temps aux enfants et qui prodiguent des rudiments d’éducation insuffisants pour permettre aux nouvelles générations de dépasser la situation sociale et économique de leurs parents ?
Mais Tooley va plus loin que de poser cette seule question : il montre comment les pauvres eux-mêmes ont trouvé la solution pour parer cette carence des système éducatifs publics en créant des écoles privées.
Dans les plus grandes villes et bidonvilles du monde, en Inde, au Nigeria, au Kenya et même dans les campagnes éloignées en Chine, les pauvres construisent leurs propres écoles pour instruire leurs propres enfants. Au cœur du succès de ces établissements, un principe qui va à l’encontre de tous les préjugés : le fait que ces services soient payants.
Payantes ces écoles imposent donc aux parents de faire des sacrifices pour réussir à faire en sorte que leurs enfants reçoivent une éducation de base qui leur permettra de contribuer et s’insérer dans la société. Mais ces efforts leur donnent concurremment un pouvoir fondamental : le contrôle parental, c’est-à-dire le pouvoir effectif de changer son enfant d’école si un établissement ne convient pas.
Et ce pouvoir compte : les revenus de ces établissements scolaires privés dépendent de façon critique du paiement des parents. L’exigence de rentabilité et la concurrence entre ces écoles privées pour pauvres (elles sont très nombreuses et souvent voisines, ce qui laisse le jeu de la concurrence s’exercer), amènent ces établissements à être effectivement au services des parents et à répondre aux besoins éducatifs de leurs enfants.
Les solutions contre la pauvreté ne sont pas nécessairement gratuites.
D’aucuns dénonceront la soi-disant « immoralité » qu’il y aurait à faire payer les gens les plus pauvres de la terre pour pourvoir à l’éducation de leurs enfants. C’est ainsi que l’une des principales objections aux résultats de Tooley est que les solutions privées, étant par définitions payantes, ne seraient pas « pro poor ».
Il y a probablement plusieurs manières de réfuter cette objection. L’une des plus probantes consiste à se demander si prétendre de connaitre a priori ce qui est de l’intérêt des pauvres (c’est-à-dire ce qui serait « pro poor ») n’est pas le signe d’une extrême arrogance.
À ce sujet, Tooley évoque que les premiers systèmes d’éducation gratuits et obligatoires ont été imposés par la colonisation au nom d’une prétendue connaissance de ce qui était « bon » pour le colonisé. L’expression Beautiful tree (qui a inspiré le titre du livre de Tooley) a d’ailleurs été employée par Gandhi pour décrire le système éducatif privé qui préexistait en Inde à l’arrivée des anglais et qui a ensuite été « déraciné » par les « bonnes » intentions des colons.
Mais allons plus loin et demandons dans quelles conditions une personne peut affirmer qu’elle est au service des intérêts des autres ?
Car est au service d’une autre celui qui cherche à satisfaire les besoins de cette autre personne. L’attitude qui consiste à imposer une solution à cette autre personne n’a rien à voir avec le service de cette personne. On en vient à la dernière vertu du libre choix : c’est qu’il rend à tout moment réfutable la création de valeur proposée par un fournisseur de solution éducative.
Comme Karl Popper l’a montré, c’est la possibilité de réfuter ouvertement les théories scientifiques qui motive le progrès de la science. De même, ce qui motive les progrès de l’offre scolaire, c’est le pouvoir des parents de dire non en retirant leurs enfants pour les mettre dans un autre établissement. Ce pouvoir de réfuter la qualité des efforts d’un fournisseur de prestations éducatives (qu’il soit privé ou public d’ailleurs) est absolument essentiel pour faire en sorte que son offre soit adaptée aux besoins des pauvres… et donc à la sortie de la pauvreté.
Affirmer que l’on est par définition « pro-poor » parce qu’on propose certaines solutions gratuites est une fausse attitude de service. Il serait plus juste de dire qu’on est pro-poor lorsqu’on laisse aux pauvres la liberté de choisir, parmi un grand nombre d’établissements, celui qui convient le mieux à leurs enfants.
Notons que la possibilité même d’existence de tels établissements provient du fait qu’ils ne sont pas gratuits. Souvent créées par des ex-étudiants, qui voient là une opportunité d’utiliser leurs compétences pour être utiles à leur communauté, il faut bien que ces auto-entrepreneurs soient rémunérés (ceci n’empêche d’ailleurs pas que ces mêmes établissements pratiquent très souvent la gratuité pour les plus plus démunis de la communauté qu’il servent [1]). On voit ici le marché acquérir un rôle fondamental dans la découverte et l’évaluation de la valeur sociale d’un service.
Ce qui permettra de débloquer une situation, comme la pauvreté, c’est la compréhension profonde par certains de ceux qui y sont impliqués des mécanismes qui sont à l’origine du blocage de la situation. Seules peuvent ainsi être inventées des solutions originales qui permettent de changer la situation. C’est l’essence même de l‘entrepreneuriat : partir des besoins pour proposer des solutions.
Mais ces solutions pour être validées doivent recueillir le libre consentement de ceux dont elles sont supposées résoudre les problèmes. Dans cette perspective le libre choix fait des pauvres des acteurs à part entière de leur propre développement
On est ici à cent lieues des théories de développement qui prétendent faire croire qu’un système qui exclut la personne comme pouvant jouer un rôle central dans son émancipation lui donnera plus tard les moyens de la réaliser (ce qui constitue une variante de l’argument classique de la dictature du prolétariat).
Affirmons le contraire : l’émancipation commence au moment où l’on considère la personne pauvre comme un des agents principaux (pas nécessairement le seul bien entendu) de son propre développement — au sens où son avis compte, où ses décisions peuvent être exercées à travers des choix individuels (et pas seulement des choix collectifs) dont il est ultimement le responsable. Elle se termine, ou ne commence toujours jamais, quand le pauvre n’est plus vu comme un sujet responsable mais seulement comme un objet d’assistance.
Le libre choix du pauvre est un ingrédient absolument obligatoire de sortie de la pauvreté.
—-
Note :
[1] Tooley ne dit pas pourquoi. Il me semble qu’il soit de l’intérêt de l’auto-entrepreneur scolaire que toutes les familles de la communauté mettent leurs enfants dans son école. Voir les enfants d’une famille plus pauvres que la sienne recevoir une bonne éducation est probablement très motivant pour soi-même et consentir aux effort nécessaires pour que ses enfants y aillent également. Ceci n’est qu’une pure conjecture.
Pulvar vs 24heuresactu : la main du pouvoir socialiste ?
Les
juristes qui ont consulté le déroulé de la procédure judiciaire à
l’encontre de 24heuresactu en ont tous souri ! Une plainte déposée par
la compagne d’un ministre le 16 mai, soit au lendemain de la passation
de pouvoir ; gérée avec un zèle insoupçonné par le Parquet de Paris en
moins de deux semaines ; suivi d’une audition express (quatre jours
après la convocation) dans les locaux de la police judiciaire. Sans être
parano, il y a de quoi se poser quelques questions !
24heuresactu, petit webzine de droite, ferait-il peur au pouvoir
socialiste ? La gauche veut-elle se venger des polémiques que nous avons
sorti au cours de la campagne et que la presse officielle s’efforçait
de taire ? Peut-être, tout simplement, le gouvernement souhaite-t-il
nous faire passer un message : les temps ont changé et votre liberté de
ton ne sera plus tolérée ? Toujours est-il que nous avons compris la
leçon : nous devons entrer en résistance contre un État PS qui dispose
de tous les leviers du pouvoir politique et médiatique et qui ne répugne
à aucun excès pour écarter ceux qui le dérange.Audrey Pulvar, compagne de l’un des ministres emblématiques du gouvernement Ayrault, est certes en droit de nous attaquer devant la justice pénale si ça lui chante ! En revanche, au nom de la « République exemplaire » que les socialistes (et Arnaud Montebourg en tête) prêchent à longueur de journée, il serait peut-être utile de comprendre comment une procédure judiciaire si insignifiante peut être menée avec un tel empressement par la justice française quand on connait les lenteurs désespérantes de notre système judiciaire… pour ceux qui n’ont pas la chance de connaitre un ministre.
Si l’empressement de la Justice à boucler ce dossier est objectivement surprenante, deux raisons possibles (et possiblement complémentaires) peuvent toutefois la justifier : soit le zèle d’un parquetier voulant complaire au nouveau pouvoir (devons nous rappeler que l’indépendance de la Justice est un doux rêve en France dans la mesure où les membres du parquet dépendent du ministre de la Justice pour leur avancement) ; soit une volonté politique d’entraver la liberté d’expression de l’un des rares sites qui ne soit pas acquis à l’idéologie socialiste.
Et pourquoi pas donc un petit cocktail des deux. De discrètes consignes pour que l’enquête soit rondement menée et pour que les empêcheurs de penser en rond de 24heuresactu prennent en pleine poire la pression judiciaire. De l’intimidation ? Peut-être. Un message ? Certainement.
Mais permettez, mesdames et messieurs les censeurs socialistes, que l’on vous explique l’interprétation que l’on compte faire de votre message policier : non seulement nous n’abdiquerons pas face à vos pressions et menaces, mais nous allons décupler nos efforts et faire de ce site, que nous animions au gré de nos envies et de notre temps libre, une plateforme de combat pour lutter contre votre toute-puissance politique, médiatique et judiciaire.
Nous sommes plus nombreux que vous ne le pensez. Nous représentons la
France silencieuse que vous méprisez et humiliez de votre arrogance et
par l’hégémonie idéologique que vous imposez au pays. Vous ne nous ferez
pas taire !
Ce n’est que le début de la résistance.
La liste infâme du Parti Socialiste
La
maigre liste (et heureusement incomplète) qui suit, comparée à la foule
de journalistes, présentateurs, éditorialistes qui nous ont aspergés et
saoulés de leur haine pendant des années, avec parfois le sourire plein
de fiel et de délectation d’hypocrites à la déontologie annoncée et
affirmée sans vergogne mais jamais respectée. Cette maigre liste, donc,
suffit à elle seule et de par son existence, à justifier pleinement le
boycott de l’immense majorité des journalistes et médias jusqu’à ce
qu’ils retrouvent l’honnêteté que nous sommes en droit d’attendre et
même d’exiger.
Le but qu’ils poursuivaient a été atteint grâce à leur action
méthodique d’attaque dans la durée, sur tout et n’importe quoi , avec un
véritable acharnement, en meute, en écho et en boucle.
Mais, car il y a un « mais », ils ont oublié , ces grands acteurs des
médias, dans leur attente aveuglante d’un rétablissement de leur
privilèges fiscaux , que la démagogie est, pour certains, une habitude
et la trahison un mode de fonctionnement, presque un carburant , qui
font que les trous de mémoire deviennent alors des puits sans fond. Et
puis, rien n’est si lourd que le poids de la reconnaissance!
Ils pourront évidemment se consoler de n’être pas les seuls « cocus
« . Mais qu’ils comptent au moins sur nous : nous veillerons à ce que
leurs petites et grosses récompenses , s’il en reste et même si elles
devaient rester à l’état de promesses, aient un goût amer et toute la
publicité nécessaire!
Les autres « cocus » auront assez affaire avec leurs désillusions;
mais eux, ces braves gens des médias qui continuent de se délecter et se
gargariser de leur immense pouvoir de manipulation et « d’intox », il
faudra qu’ils digèrent le fait que nous ayons une botte secrète pour les
remettre dans le droit chemin même si , avec une patience presque
coupable, nous avons vraiment trop tardé à dégainer.
La réussite d’un vrai et durable boycott de leurs grandes (enfin, pas
toujours, car il y a aussi les gagne-petit, les minables et les petits
esprits ) démonstrations pétries de haine et de distorsions de la
réalité fera du bien à tout le monde:
-à eux , en leur permettant de prendre conscience que nul ne peut
insulter, blesser, humilier, mentir, déformer, dissimuler…. sans faire
naître un jour la révolte. C’est ce qu’on appelle le principe de
réalité.
- à nous , car la révolte n’est pas un attribut de gauche. Elle est tout
simplement inscrite dans le fonctionnement de l’être humain qui se veut
digne et exige d’ être respecté pour ce qu’il est, ce qu’il pense, ce
qu’il défend et ne peut que s’engager dans l’action quand ce droit
élémentaire est bafoué comme il l’a été pour nous, électeurs de droite,
pendant des années et toute une campagne électorale .Et quand elle se
déclenche, cela soulage d’un véritable poids.
Alors, ce droit de réponse qui a été systématiquement refusé à nos
représentants , ce temps de réponse brièvement attribué en toute fin de
parcours à 1 contre 9…bref, ce que plus de la moitié de la France a subi
à des degrés divers en n’étant pas socialiste ou partenaire , c’est à
nous de les prendre, sans violence, mais avec une énergie et une
détermination sans faille.
Notre temps de réponse, c’est maintenant. Et c’est pour longtemps.
Notre droit de réponse, Mesdames et Messieurs les « journalistes-valets
du pouvoir que vous avez fait élire » , c’est de jeter l’éponge et de
refuser de continuer à nous pourrir la vie en vous écoutant, en vous
lisant, en vous regardant et ,en plus, en vous faisant « gagner des
sous »… beaucoup… beaucoup trop!
Nous n’allons tout de même pas devenir complètement masochistes en
nous infligeant plus longtemps, jusqu’à être encore plus écoeurés,
stressés , voire malades d’indignation au bout du compte, le spectacle,
l’audition ou la lecture de vos gargarismes d’auto-satisfaction, ou les
aventures de Flanby et de son équipe d’ apprentis qui réussissent tout,
émerveillent le monde entier par leur (in)compétence, leur arrogance,
leur manque de savoir-vivre (n’est-ce pas Monsieur Hollande?) et leur
absence totale de respect de la notion même d’engagement.
Nous avons eu assez mal! Parfois jusqu’à en avoir la nausée !
Alors, stop! Nous arrêtons!
Nous vous laissons entre vous et quand ceux qui vous financent
s’étonneront de la baisse de l’audimat, de votre visibilité sur le net,
de l’absence de lecteurs…vous irez pleurer dans le giron de Madame de
Maintenant et peut-être qu’elle vous arrangera cela. Il n’y a plus qu’à
croire!
Nous, avec les rares interventions et interviews accordées à nos
élus, les rares journaux de droite et de l’économie ou leurs sites, les
rares émissions de radio ou de télévision animées par des journalistes
intellectuellement honnêtes ( et de mon point de vue il y en a aussi une
poignée à gauche dont il peut être intéressant d’écouter les
argumentaires ) et les blogs, les nôtres , mais aussi et surtout ceux
dont les auteurs font un vrai travail de journalistes ou
d’éditorialistes , nous arriverons néanmoins à nous tenir très bien
informés, tout en gagnant du temps pour voir nos amis , lire, écouter de
la musique, faire du sport, randonner ou s’adonner à toute autre
activité de notre choix, dans la détente et le plaisir.
Nous, avec la même détermination que celle que nous allons mettre à
vous laisser entre vous, nous allons nous retrouver et nous organiser
cette fois , en tenant compte de ce que nous venons d’apprendre grâce à
vous!
Et comme nous ne sommes pas ingrats, nous allons vous faire découvrir
que le pouvoir de l’économie peut devenir un contre- pouvoir, capable de
se retourner contre vous.
Vous avez besoin de nous pour vivre Mesdames et Messieurs les
journalistes , et j’ajouterai même pour faire bonne mesure, Mesdames et
Messieurs les humoristes ou prétendus tels, et sans nous, lecteurs,
auditeurs, spectateurs , vous n’êtes que des « diseurs de rien »!
En clair,vous devenez inutiles dans un premier temps, puis invisibles et
par voie de conséquence indésirables!
Et vous voudriez qu’on continue à vous subir? Non, d’une certaine
manière, nous vous tirons notre révérence, et, comme nous, nous sommes
très courtois, nous vous souhaitons bon vent dans le sillage du
« capitaine de pédalo et de sa flottille d’arche de Noé »!…Jusqu’au
naufrage!
Sur son blog, le journaliste Éric Brunet a dénoncé cette liste de la honte. Voici ce qu’il en dit :
« Des journalistes de droite « listés » par le PS (extrait du blog d’Éric Brunet)
Depuis quand les éditorialistes de droite sont-ils des politiques comme les autres ?
Rappelons que 6% seulement des journalistes ont une sensibilité
politique à droite, selon un sondage SCP publié par Marianne en avril
2001 (seule source existante). Aujourd’hui on estime que 80% des
journalistes votent à gauche.
Le journaliste de droite est donc une espèce menacée. Pas de quoi
émouvoir la rue de Solférino où un élu PS vient de les cataloguer dans
une liste.
Jérôme Impellizzieri, un conseiller général francilien, a rendu
publique une liste de 10 journalistes et polémistes de droite, coupables
selon lui, d’être proches de Nicolas Sarkozy. Objectif : demander au
CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel), de comptabiliser le temps de
parole de ces journalistes dans le quota de l’UMP.
Comme si la droite était hégémonique dans les médias…
Voici les pointés du doigt :
– Jean-Pierre Elkabbach (Europe 1)
– Etienne Mougeotte (LCI, RTL)
– Eric Revel (LCI, RTL)
– Eric Brunet (RMC, BFM TV)
– Catherine Nay (Europe 1)
– Yvan Rioufol (RTL, iTélé)
– Yves Thréard (iTélé)
– Guillaume Roquette (LCI, France Inter, France 2)
– Robert Ménard (Sud Radio, iTélé)
– Jean-Pierre Pernaut (TF1).
Il est évident que cette black liste envoyée au CSA, a pour but de
faire taire les journalistes concernés. Si le CSA accédait à la requête
du Parti Socialiste, les rédactions qui emploient ces éditorialistes
seraient dans l’obligation de les mettre au vert pendant toute la durée
de la campagne. »
Référendum irlandais, Poutine, politique migratoire... Ces mines qui commencent à exploser sur le parcours de François Hollande
Montebourg qui « tombe à gauche », le contrôle
des loyers voulu par Cécile Duflot, et le portrait présidentiel du
célèbre Raymond Depardon.
1 - Référendum irlandais : une première victime, François Hollande !
En
acceptant à plus de 60 % des votants l’adoption de la «règle d’or», les
Irlandais ont tout simplement donné un coup d’arrêt aux manœuvres du
nouveau président français. On voit mal l’Union européenne leur
demander de revoter pour renoncer à une règle d’austérité qu’ils
viennent de stoïquement adopter et qui a déjà été acceptée par les
parlements du Danemark, de la Grèce, du Portugal et de la Slovénie.
Dès le lendemain des législatives, François Hollande devra dire à son
électorat que, ma foi, il n’a plus qu’à se serrer durement la ceinture
pour ne pas être expulsé un jour de l’Euroland. S’il a besoin du Front
de Gauche au Parlement, l’administration de la potion amère promet
d’être amusante !
2 - Montebourg : commando suicide !
François
Hollande a-t-il décidé de se débarrasser rapidement du remuant
Montebourg en utilisant la méthode la plus efficace : le laisser faire
et dire ce qu’il lui passe par la tête ? Dans ce cas, le résultat sera
vite atteint. On sourit en effet en lisant la réponse du ministre du
redressement productif à un journaliste du Monde, au sujet des emplois
menacés en France.
Question : « Quelle est votre méthode pour répondre à l'afflux de demandes d'aides ? »
Réponse
: « Notre rôle est de tout faire pour sauver les emplois qui peuvent
l'être. C'est pour cela que nous avons besoin d'anticiper au maximum. Je
lance donc un appel aux chefs d'entreprise : il est préférable de demander des mesures de soutien bien avant l'apparition de difficultés. Au quotidien, nous avons conçu une cellule en forme de commando composée de quatre personnes qui parent à l'urgence. »
Quatre
personnes pour faire face aux demandes formulées par les chefs
d’entreprise français avant même que des difficultés apparaissent ! C’est
naturellement le meilleur moyen d’être submergé par les sollicitations.
Même les quatre fantastiques de la bande dessinée américaine ne
suffiraient pas à relever pareil défi. A croire que Montebourg a décidé de « tomber à gauche » rapidement en prétextant ne pas avoir les moyens de sa politique.
Ses
conceptions de la finance et de l’entreprise sont du reste éclairées
par des remarques valant leur pesant d’arachides. Parmi les quatre
super-héros recrutés figure en effet un certain «Christophe Bejach, ancien banquier qui s'est mis au service de la France», nous apprend le ministre productivement redressé. Ainsi donc, au service d’une banque, on ne sert pas son pays ; au service d’Arnaud Montebourg : oui !
Autre
perle, le slogan cégétiste de la lutte contre le «licenciement
boursier», petit satan fantasmatique de gauche, va devenir projet de
loi. «Lorsque des sites rentables à marge insuffisante sont abandonnés
par des groupes pour des raisons purement financières, nous travaillons
sur des mécanismes permettant la vente par voie judiciaire à un
repreneur au prix du marché, sans spoliation.», nous apprend Montebourg.
Hélas, pour qu’une entreprise puisse décider de délocaliser une
unité de production pourtant rentable pour réaliser davantage de profit
ailleurs, c’est qu’elle est en position dominante sur son marché et,
dans ce cas, la vente par adjudication ne donnera rien car nul ne pourra
la concurrencer.
Et si
elle le fait parce qu’en réalité la concurrence l’oblige à délocaliser,
ladite vente ne donnera rien non plus, l’unité de production n’étant
plus assez profitable. Bref, une bouillie idéologique épaisse va napper le redressement productif tant attendu.
3 - Président normal, France dévaluée
La
haine de Nicolas Sarkozy dans une large fraction de l’opinion se
focalisait sur sa prétendue agitation. Elle n’était en réalité, dans les
affaires internationales, qu’une énergie qui gommait un peu le déclin
de notre pays et de son influence. En quelque sorte, n’en déplaisent à
tous ses contempteurs, Sarkozy compensait par son dynamisme personnel un
affaiblissement collectif. Le soutien de ses homologues chefs d’Etats
et de gouvernements lors de la campagne électorale en témoigna.
Avec le président «normal», la France retrouve donc rapidement sa vraie place. Et les faux-pas diplomatiques s’accumulent.
D’abord,
les bons mots et petites blagues hollandaises distillées dans le
«Canard enchaîné» au sujet d’Angela Merkel et de sa psycho-rigidité
supposée sont dévastatrices. Voudrait-on contraindre la
chancelière, pour ne pas perdre la face, à ne rien céder à la France
qu’on ne s’y prendrait pas autrement ! C’est en faisant croire
qu’il se pliait à l’austérité voulue outre-Rhin que Sarkozy parvint à
faire accepter aux Allemands la politique de la planche à billets mise
en œuvre par Draghi.
Ensuite, les avanies
prodiguées par un Poutine crâneur à l’Elysée même, ont cruellement
montré le danger qu’il y a à s’avancer à terrain découvert en demandant
aux Russes des concessions sur le dossier syrien sans avoir aucun moyen
de pression réel.
Bref, sur deux sujets majeurs, déjà deux erreurs.
4 - Les pompiers pyromanes veulent éteindre l’incendie des loyers !
Démagogie
oblige, miss Blue jean 2012, alias Cécile Duflot, veut limiter les
loyers à la «relocation» quand ils atteignent un niveau qu’elle jugera
«anormal». C’est Paris qui est essentiellement visé, ville où elle vient
d’être électoralement parachutée.
Le problème est que la flambée des loyers parisiens a deux causes majeures : une
insuffisance de l’offre foncière accentuée par l’action même des Verts
et des socialistes qui ont adopté un Plan local d’urbanisme doté d’un
coefficient d’occupation des sols malthusien d’une part ; la politique
de préemption municipale massive pour créer des logements clientélistes
dits sociaux d’autre part. Ces deux actions conjuguées
réduisent l’offre privée à peau de chagrin, font monter les prix de
vente et, dans leur foulée, ceux de la location. Bref, la parabole du
pompier pyromane est parfaitement illustrée en matière immobilière grâce
à ces élus.
Comme le disait Ronald Reagan,
dont je conçois que Cécile Duflot ne médite pas souvent les paroles, à
propos de l’économie administrée : «Quand ça bouge, on taxe ; si ça
bouge encore, on réglemente et quand ça ne bouge plus, on subventionne
!»
5 - La présidence aux bras ballants !
Si
Raymond Depardon, un de nos plus grands cinéastes et photographes,
n’était pas l’auteur du phénoménal cliché promu au rang de portrait
officiel du chef de l’Etat, il est probable que les moqueries se
seraient déchaînées.
Notre pauvre président a
l’air engoncé, une sorte de martien habillé en costume local pour
tenter de se faire accepter par la population envahie.
Mais ce n’est pas grave, les commentaires positifs des pairs de Depardon lui sont acquis eu égard à la notoriété de l’artiste. Il est amusant de les voir feinter pour éviter de dire ce qu’ils pensent vraiment . Ceux
de la presse le sont également à raison de l’orientation politique de
l’élu. Décidément, il flotte un vrai parfum de Poutine sur les jardins
de l’Elysée en ce printemps !
6 - A quoi sert de se décarcasser en charcutage électoral et circonscriptions sur mesure ?
C’est
ce que doivent se dire les auteurs du dernier découpage, on constatant
que les Français d’Outre-Atlantique votent majoritairement à gauche. Il
faut dire que l’abstentionnisme record a probablement marqué davantage
ceux qui travaillent dans le secteur privé que les enseignants et autres
fonctionnaires expatriés. Tout fout le camp !
7 - RESF déjà à la manœuvre !
En
matière de politique migratoire, les textes sont moins importants que
la façon dont ils sont mis en œuvre. Les satisfactions de pure forme que
François Hollande entendait donner aux associations de défense des
immigrés légaux ou clandestins vont se heurter à la volonté de ces
dernières d’obtenir des vraies concessions et un affaiblissement durable
et généralisé des mesures de refoulement et d’expulsion.
Montée en épingle par RESF (Réseau Education Sans Frontières) et Médiapart, l’affaire Gervais Gantchou en témoigne déjà : ce Camerounais de 30 ans menacé d’expulsion du territoire est présenté
comme le "premier père d'enfants français expulsé par Hollande". Deux
fois condamné pour vol et escroquerie, père d’enfants dont la justice a
dit qu’il ne s’en occupait pas ? Peu importent les décisions des
juridictions nous explique RESF : « Le ministère assure détenir deux
jugements rendus par deux tribunaux assurant que Gervais Gantchou ne
s'occupe pas non plus de sa seconde fille. Comment aller contre une
décision de justice ? C'est un sophisme trop souvent entendu de la
bouche des conseillers de M. Sarkozy pour accepter qu'il soit repris par
ceux de son successeur.»
Bref, quand les
tribunaux se prononcent dans un sens qui ne convient pas à ces
«droits-de-l’étrangiste» sourcilleux et que le pouvoir exécutif, comme
c’est son devoir, applique la loi, c’est un sophisme ! La politique migratoire va être le chemin des Dames de François Hollande.
BON DIEU ON EST MAL BARRÉ
Les cerbères de l’Histoire officielle républicaine, obligatoire, ont les jetons
Dans la rubrique « Rebondæs » (sorte de tribunes plus ou moins « libres ») de Libération, deux articles fiévreux ; « Aimer l’histoire est une chose… » et « Le drôle de temps du Métronome de Loránt Deutsch ».
Le premier est signé d’une inconnue, Maryline Crivello, historienne, directrice du laboratoire Telemme (MMSH)
à l’université Aix-Marseille. Sa thèse, soutenue en 1993, avait pour
sujet : « L’écran citoyen. La Révolution française vue par la télévision
de 1950 au Bicentenaire. » Le second est signé d’un inconnu, William
Blanc, donné comme président de l’association d’éducation populaire
Goliard(s), doctorant en histoire médiévale.
Loránt Deutsch, très connu lui, est l’auteur de Métronome qui
s’est vendu à plus d’un million cinq cent mille exemplaires (1). Comme
on dit, entre l’historienne Maryline Crivello et le doctorant William
Blanc et Loránt Deutsch, il n’y a pas photo. D’un côté, des cerbères de
l’Histoire officielle, républicaine, obligatoire – et casse-bonbons –,
de l’autre un jeune homme amoureux de l’Histoire de France et qui sait
faire partager cet amour aux Français. Il y a, on le comprend, de quoi
s’inquiéter.
Comment ce sans-grade, ce raconteur d’histoires et d’Histoire, ce
p’tit gars plein de talent, cet amateur, ose venir piétiner les
platebandes « des chercheurs ou enseignants, ces médiateurs
traditionnels issus d’une culture scolaire peu valorisée et associée à
des amphis poussiéreux » (dixit Maryline Crivello) ?
La même Crivello continue en énonçant les limites à ne pas
franchir : « Le moment où certains se présentent comme des historiens,
sans connaître la moindre règle élémentaire du métier (…) et valorisent
un récit fétichiste et gallo-centré (sic), récitant tout une
litanie de héros bien choisis et d’événements rituels mis au service de
convictions idéologiques. » Ah, bon ? Parce que les historiens qui
connaissent « la moindre règle élémentaire du métier » et qui sont
marxistes jusqu’à la caricatureæ ne mettent pas leur science au service
de convictions idéologiques, eux ?
Même lamento du côté de William Blanc qui veut bien reconnaître « la
gouaille » d’un Loránt Deutsch, mais laisse très vite passer le bout de
l’oreille : « [Loránt Deutsch ] donne ainsi – entre autres – une
place prépondérante aux rois et aux saints catholiques dans son
récit. » Et de fustiger vertement les « convictions catholiques et
royalistes » de ce Loránt Deutsch qui a vendu des centaines de milliers
d’exemplaires de son livre. De la jalousie ? Sans doute. Mais aussi une
hargne idéologique.
Preuve supplémentaire avec ce petit caca nerveux : « Les auteurs
Franck Ferrand et Dimitri Casali, mais aussi Patrick Buisson (président
de la chaîne Histoire, propriété du groupe TF1) concourent tous à ce
mouvement qui voudrait que l’Histoire se fige dans un réflexe d’images
d’Epinal [Horresco referens] toujours plus lucrative que
l’invitation à la réflexion historique, indispensable à la construction
d’une société de citoyens libres ». Des « citoyens libres » avec des
enseignants idéologisés jusqu’à la moelle ? On se fout de qui ?
Renvoyons ces pauvres tâcherons à leurs vomissures et vive Loránt
Deutsch (2) qui raconte une Histoire de France qui n’insulte pas la
France et les Français !
(1) Sans parler du succès populaire de l’adaptation télévisuelle du Métronome.
(2) En 2011, il disait (ce qui lui vaut bien sûr une haine recuite
des septembriseurs, des sans-culottes, des adeptes de la machine du bon
docteur Guillotin) : « Pour moi, l’Histoire de France s’est arrêtée en
1793, à la mort de Louis XVI. Cet événement a
marqué la fin de la civilisation, on a coupé la tête à nos racines et
depuis on les cherche (…). Sans religion et sans foi, on se prive de
quelque chose dont on va avoir besoin dans les années à venir. »
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