TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mercredi 18 juin 2008

GREVE

Je constate avec un plaisir non feint, que les techniciens de météo France ont cessé leur grève. Enfin !
ce n'est pas eux qui vont faire la pluie et le beau temps tout de même
Encore un peu et ils mettaient le pays à feux et à sang.

REMARQUE.

Je pense qu'au prochain vide grenier politique, deux têtes seront mises sur le marcher.
Celle de Chérèque et celle de Thibault. Elle partiront sans problèmes pour faire office de hure.

Jean-Claude Dassier : « PPDA a refusé nos offres »

C'est avec Nonce Paolini, directeur général de TF1, que Jean-Claude Dassier, le nouveau patron de l'information, vient de rencontrer les journalistes de TF1 et de LCI. Message : les rédactions doivent fusionner pour répondre aux nouvelles exigences de la révolution numérique. Entretien exclusif .

Qu'avez-vous dit aux journalistes de TF1 et de LCI ?
Que la révolution numérique touche tout le monde et que nul n'y échappera. On voit d'ailleurs les effets sur les audiences et le comportement des téléspectateurs. TF1, LCI, Internet... Nous n'avons plus les moyens de travailler chacun dans notre coin, comme nous le faisons depuis quinze ans.

Quels sont vos objectifs ?
Nous devons créer un nouvel outil de fabrication, un pôle d'information qui, à l'avenir, travaillera pour TF1 mais également pour LCI et le Net. TF1 reste évidemment la chaîne mère et prioritaire ; nous devons tout faire pour préserver son leadership. Quand on a les talents et les moyens d'un groupe comme le nôtre, notre nouveau site Internet doit également prétendre occuper rapidement la première place. Désormais, nous devons impérativement livrer la bataille des contenus.

C'est-à-dire ?
Je veux parler de qualité et de diversité en insistant sur ce qui devra rester notre point fort : le reportage. Il était temps de créer un outil réformé avec un patron unique. Nous devons transformer notre groupe en média global et lancer un grand site d'information, au sens large du terme. J'ajoute que la qualité des reportages, l'intelligence des commentaires et la capacité de séduction de notre site global seront les grands vainqueurs de demain. Il n'y a pas d'autre voie.

Peut-on parler d'une seule rédaction ?
À terme, oui. Tous les efforts seront mutualisés dans ce projet multicanal. Même si les deux chaînes conservent leurs spécificités.

Quelles seront les conséquences sur le plan économique ?
Cela devrait nous permettre de réaliser quelques économies de structure, mais nous ne pouvons pas encore citer de chiffres. Ce message a été parfaitement reçu et accepté.

Quelle est votre priorité ?
Le nouveau 20 heures se profile. Laurence Ferrari arrive le 1er juillet et présentera son premier JT le 25 août. C'est la priorité des priorités, avant même la mise en place de cette réforme des rédactions, qui se fera par étapes d'ici la fin de l'année ou avant la fin du premier semestre 2009.

Comment imaginez-vous ce nouveau 20 heures ?
Ce ne sera pas un bouleversement de la ligne éditoriale, mais il y a consensus pour lui donner un rythme différent dans le même format de 38-39 minutes.

Patrick Poivre d'Arvor vous a-t-il confié sa décision ?
Il a refusé les offres que nous lui avions faites pour continuer à mes côtés.

Comprenez-vous sa déception ?
Personne ne souhaitait que cela se passe comme ça à TF1, Nonce Paolini le premier. Mais la rumeur et les médias en ont décidé autrement. Nul ne peut retirer à la chaîne le droit et le devoir de faire évoluer les choses quand elle estime que cela est nécessaire.

Y a-t-il eu une manœuvre de Canal+ et de RTL pour tenter de bloquer l'arrivée de Laurence Ferrari ?
Nous sommes entrés dans un monde où plus rien ne reste secret. Tout le monde le regrette.

Un mot sur le départ d'Anne-Sophie Lapix ?
Je le regrette aussi. C'est une jeune femme sympathique qui avait fait ses classes sur LCI et que j'étais allé rechercher sur M6 lorsque Mélissa Theuriau avait, de manière surprenante, refusé de présenter le 20 heures. Je lui souhaite bonne chance. Il faut savoir bouger dans la vie.

Sera-t-il facile pour TF1 d'arriver à vivre avec 25% de part de marché ?
De nombreuses chaînes sont très heureuses et gagnent beaucoup d'argent à 25%. Mais votre question n'est pas totalement satisfaisante, car tout dépend de ce que font les autres. S'ils sont à 14 % quand on est à 25%, nous restons les rois du pétrole. Mais les choses ne se posent pas comme cela, d'abord parce que nous sommes toujours au-dessus de ce chiffre et qu'à l'heure de la révolution numérique, quand il existe désormais 18 chaînes, nous ne pouvons pas espérer réaliser les mêmes performances.

Franchement, quel est le climat dans la maison aujourd'hui ?
Excellent. J'étais frappé par la qualité des questions et l'enthousiasme de la rédaction, aucune n'était agressive. Ceux qui étaient inquiets sont rassurés.
PLUS LANGUE DE PUTE ON MEURT !

BERLUSCONI ET L'EUROPE

Le non référendaire irlandais au Traité de Lisbonne rend plus difficile la prochaine présidence française de l'Union européenne, plus importante aussi

Tous les Etats membres de l'Union ont le droit de se prononcer sur la réforme des institutions et le vote irlandais ne saurait interrompre le processus en cours. Ce n'est que lorsque chacun des pays se sera prononcé qu'il faudra constater la réalité de la situation et trouver les moyens juridiques et politiques d'y faire face. L'Irlande devra dire, de toutes façons, ce qu'elle ne veut pas dans ce Traité et ce qu'elle veut pour l'Europe.

Pour autant, on aurait tort de ne pas tirer les leçons de ce nouvel incident référendaire, sauf à accepter que l'Europe a un problème avec les peuples.
Manifestement les peuples d'Europe ne sont pas hostiles à l'unification du continent. Mais ils saisissent toutes les occasions que leur donnent des procédures nationales d'approbation de décisions européennes pour exprimer leur mécontentement. Celui-ci peut concerner leurs gouvernements, leurs angoisses envers des mutations rapides, leur incompréhension des méthodes de décisions et de fonctionnement de l'Union, ou plus simplement leurs critiques à l'égard de politiques européennes. En d'autres termes, c'est moins la finalité de l'Union européenne que ses mécaniques et ses politiques qu'ils condamnent.

On dira qu'il s'agit d'une méconnaissance et d'un manque d'explication. C'est vrai, mais cela ne suffit pas. En fait, l'Union a atteint plus vite que prévu le stade politique que lui fixaient ses fondateurs. Elle doit maintenant se politiser, c'est-à-dire faire de la politique, débattre, affronter l'opinion, être à l'écoute des demandes et des attentes, savoir y répondre concrètement.
Ce n'est pas facile compte tenu de sa nature. L'Union européenne reste à la fois une union volontaire d'Etats indépendants et une union de peuples élisant déjà en commun un Parlement européen aux pouvoirs quasi-fédéraux. Elle doit désormais démontrer qu'il est possible de respecter les identités nationales tout en construisant une démocratie supranationale.

Un bon moyen d'y parvenir serait de donner aux Européens l'occasion de s'exprimer tous ensemble sur une même question politique. Pourquoi ne pas saisir l'occasion des prochaines élections au Parlement européen, en juin 2009, pour leur offrir cette possibilité ? Il suffirait soit de personnaliser et d'européaniser l'élection en annonçant le choix d'un leader qui conduirait des listes nationales alliées et qui serait voué à présider la Commission en cas de victoire de ses listes, soit de profiter de ce scrutin, forcément organisé dans tous les Etats membres, pour demander à chaque Européen de faire connaître sa préférence pour un président du Conseil européen.

Dans le premier cas, la campagne européenne se ferait, enfin, sur de vrais programmes politiques européens.

Dans le second cas, un référendum européen, même consultatif puisque la décision de nommer un président appartient aux Chefs d'Etat et de gouvernement, contribuerait grandement à politiser le scrutin et à obliger les candidats à se définir par des choix politiques d'intérêt européen.

Ces campagnes à l'échelon européen feraient l'objet de débats certainement animés. Ces votes organiseraient une démocratie européenne plus directe. Ils créeraient un sentiment d'appartenance à un ensemble politique démocratique à l'échelle du monde d'aujourd'hui.