Lors de l'ouverture de l'université d'été du PS, vendredi, Ségolène Royal avait affirmé avoir été chargée d'une mission par le Programme des Nations unies pour le Développement. Mais l'organisme a démenti mardi 1er août avoir confié le moindre rôle à la présidente de Poitou-Charentes, suscitant les railleries de l'UMP qui l'a accusée de "mensonge".
"Le responsable du programme des Nations Unies pour le Développement [m'a demandé] et j'en suis très honorée, d'être la représentante mondiale au niveau des Nations unies pour la coopération décentralisée sur les énergies renouvelables. [...] C'est à ce titre que le 21 septembre, je serai à l'ONU pour représenter ces régions du monde pour la préparation du sommet de Copenhague", avait déclaré l'ex-candidate à la présidentielle.
"ÉVÉNEMENT PARALLÈLE"
La directrice du PNUD à Genève, Cécile Molinier, a démenti que Ségolène Royal jouisse d'une fonction ou d'un titre particulier accordé par l'organisme, expliquant que le département des partenariats du PNUD avait pris contact avec elle en sa qualité de présidente de région, comme il le fait avec d'autres responsables, "ni plus ni moins". Mme Molinier s'est déclarée "étonnée" de ces nouvelles déclarations car Mme Royal s'était déjà prévalue d'une relation privilégiée avec le PNUD qui avait fait une mise au point le 19 juin.
"Mensonges", ont accusé mardi Frédéric Lefebvre et Dominique Paillé, porte-parole et porte-parole adjoint de l'UMP. "Elle est aujourd'hui démasquée car contrairement à ce qu'elle affirme, elle n'est en rien ambassadrice officielle du PNUD". "Tout est bon pour elle pour essayer d'attirer les lumières médiatiques sur son immodeste personne", poursuit l'UMP dans un communiqué.
Le directeur de la plateforme pour les partenariats innovants du PNUD a précisé que Mme Royal avait été invitée à participer (mais pas à une tribune) à un "événement parallèle" organisé par une ONG à l'ONU à New York le 21 septembre où une déclaration sur les énergies renouvelables doit être lue au nom des présidents de région du monde entier.
QUAND ON VOUS DIT QU'ELLE A PÉTÉ UN CÂBLE !!
mardi 1 septembre 2009
L'ONU nie avoir confié une mission à Ségolène Royal
3 à 5 mois de prison avec sursis pour six "Conti"
Le verdict est tombé pour les salariés de l'usine Continental qui avaient orchestré le saccage de la sous-préfecture de Compiègne le 21 avril. Ils voulaient lutter pour la sauvegarde de leur usine, dont la fermeture avait été annoncée en mars.
Le tribunal correctionnel de Compiègne (Oise) a prononcé mardi des peines allant de trois à cinq mois de prison avec sursis contre six des sept ouvriers de l'usine Continental de Clairoix, dont son délégué CGT Xavier Mathieu, poursuivis pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne en avril.
Un 7ème prévenu a été relaxé par le tribunal, qui n'a prononcé aucune amende.
Les condamnations sont très légèrement inférieures aux réquisitions du parquet qui avait demandé de trois à six mois de prison avec sursis contre les "Conti", poursuivis pour "destructions en réunion de biens au préjudice de l'Etat".
Ils avaient participé au saccage des bureaux de la sous-préfecture de Compiègne le 21 avril, envahie par quelque 200 "Conti" dans le cadre d'une lutte emblématique pour la sauvegarde de leur usine, dont la fermeture avait été annoncée en mars.
Lors du procès, le 17 juillet, Xavier Mathieu, délégué CGT de Continental, avait reconnu un "dérapage" qui n'avait "pas été prémédité".
Alors qu'il déclarait attendre de la justice "la relaxe et la fin de l'histoire des +Conti+", le responsable syndical a fustigé après le rendu du jugement un "bel exemple de matraquage de l'Etat qui veut empêcher la classe ouvrière de s'exprimer".
"C'est dégueulasse, il n'y a pas de justice dans ce pays. J'ai de la rancoeur, on s'est battu dignement et le gouvernement a décidé de faire un exemple", s'est-il indigné devant les quelque 250 ouvriers de Continental et militants d'extrême gauche présents.
Il a appelé à une assemblée générale dans l'usine mercredi à 14 heures et une manifestation impromptue a été improvisée dans la matinée dans le centre de Compiègne jusqu'à l'hôtel de Ville aux cris de "les voyous c'est pas nous !".
Christian Fougeroux, un ouvrier qui travaillait à Continental depuis 21 ans, a regretté qu'on ait pas su "profiter du procès pour apaiser le climat social. C'est tout le contraire, le ton est donné".
A gauche et dans les rangs syndicaux, les critiques ont été unanimes à l'annonce du jugement.
Présent à Compiègne, Olivier Besancenot (NPA) s'est dit "écoeuré" devant ce qu'il a qualifié de "provocation", Arlette Laguiller (LO) jugeant quant à elle "inadmissible que les travailleurs paient alors que ce sont les dirigeants de l'entreprise qui ont ruiné un territoire".
Le PS a, par la voix de son porte-parole Benoît Hamon, exprimé sa "pleine et entière solidarité" à l'égard des salariés de Continental "condamnés injustement" face aux "voleurs en col blanc", tandis que la CGT a évoqué "un jugement profondément injuste".
Sur BFM, le secrétaire général de Force Ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly, a pour sa part mis en garde contre la "judiciarisation" des relations sociales et ajouté: "Il faut être sérieux, la violence n'est pas toujours là ou on croit".
Le procès était intervenu après une lutte sociale de plus de quatre mois ponctuée par une trentaine de manifestations et conclues notamment par l'obtention d'indemnités de 50.000 euros par salarié licencié.
Continental avait invoqué le 11 mars la chute brutale de l'activité automobile en Europe pour justifier la fermeture de l'usine de Clairoix qui employait 1.120 salariés.
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le sketch d'Aubry la truie
ET EN TEMPS DE CRISE, UNE BANQUE, C'EST LE SEUL MOYEN DE TROUVER DE L'ARGENT PAS CHER.