François Hollande
avait promis une réforme en profondeur de la loi relative aux libertés
et responsabilités des universités (LRU). Geneviève Fioraso, ministre de
l'enseignement supérieur et de la recherche, annonce au Monde que "plus
qu'une réforme en profondeur, ce sera une nouvelle loi d'orientation de
l'enseignement supérieur et de la recherche qui va remplacer la LRU". Celle-ci sera déposée au Parlement début 2013, "après une grande concertation de toute la communauté universitaire". Des assises régionales auront lieu en octobre puis nationales fin novembre-début décembre.
A peine désignée, la nouvelle ministre a multiplié les visites auprès
de la communauté universitaire : enseignants, chercheurs, présidents
d'université, syndicats... Objectif : restaurer le dialogue et la confiance. La méthode est saluée. Celle-ci suffira-t-elle à calmer les impatiences ?
Plus qu'une réforme en profondeur, c'est une loi d'orientation qui remplacera la LRU. Elle sera déposée au Parlement début 2013 après une concertation de toute la communauté universitaire. Des assises régionales auront lieu en octobre puis nationales fin novembre-début décembre.
Reviendrez-vous sur l'autonomie des universités ?
Absolument pas. Mais il faut être réaliste, la LRU n'a pas réellement donné les moyens aux universités d'exercer cette autonomie. Cette loi a d'énormes défauts : la collégialité a été abandonnée et nous sommes devant une hyperprésidentialisation. Sur le papier, le président a tous les pouvoirs. Mais en réalité, dès qu'il essaye de faire des choses innovantes, expérimentales ou d'affirmer une politique autonome, il se fait taper sur les doigts par le ministère. Cette loi sur l'autonomie est un leurre total.
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