TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

dimanche 3 juin 2012

6 raisons qui pourraient motiver l'Espagne à quitter la zone euro avant la Grèce

On a forgé le terme Merkozy, pour décrire les relations du duo politique qui joue le rôle de locomotive dans la zone euro, puis de Merlande, depuis que c’est François Hollande qui est devenu président français à la suite de Nicolas Sarkozy. Entretemps, c’est le terme « Grexit qui a été inventé, pour évoquer la potentielle sortie de la Grèce de la zone euro.
1/ L’économie de l’Espagne est trop grande pour que l’on puisse procéder à son sauvetage. L’économie de la Grèce ne vaut « que » 230 milliards d’euros, c’est une petite économie qu’il est facile de soutenir. Mais il en va autrement pour l’Espagne : si son économie s’écroule, il sera impossible de la relever.
2/ Les Espagnols en ont déjà marre de l’austérité. En fait, les manifestations ont débuté l’année dernière avec le mouvement des « Indignados », alors que l’austérité n’avait quasiment pas commencé. Or, s'il reste dans la zone euro, le pays devrait s’attendre à plusieurs années de coupes budgétaires, et on ne voit pas bien comment le peuple espagnol pourra s'en accommoder.
3/ L’Espagne est un pays avec une véritable économie qui pourrait se permettre de quitter la zone euro. Alors que les Grecs n’ont pas vraiment de spécialité, les Espagnols ont une bonne base industrielle, et leurs exportations représentent 26% de leur PIB, un ordre de grandeur similaire à celui de pays comme la France ou le Royaume Uni.
4/ L’Espagne est stable sur le plan politique. Pour beaucoup de pays, l’adhésion à la zone euro a été davantage motivée par des raisons politiques qu’économiques :
-          La zone euro permet aux Grecs d’être rattachés à l’Europe et d’éviter la sphère d’influence des Turcs ;
-          La Lettonie a pu échapper à la domination russe ;
-          Les Irlandais ont pu se couper des Britanniques ;
-          Les Allemands ont pu marquer la rupture avec leur passé sulfureux ;
-          L’euro a permis de sauvegarder l’influence de la France alors que les pays de taille moyenne sont en perte de vitesse ailleurs.
Mais les Espagnols n’ont aucun de ces besoins, et la monnaie unique n’est donc pas une nécessité pour eux.
5/ Comme le Royaume Uni, l’Espagne est plus internationale qu’européenne. Elle est tournée vers l’Europe, mais elle est aussi tournée vers l’Amérique Latine, et même le marché hispanique énorme des Etats Unis. Pourquoi se fixer sur un projet en échec alors qu’il y a tant d’opportunités ailleurs ?
6/ Le débat concernant la monnaie est déjà lancé en Espagne. Des experts et des économistes pointent que l’euro est la véritable cause des problèmes du pays, et que la relance ne pourra avoir lieu qu’avec le retour de la peseta. En Grèce, c’est plutôt le contraire, et même le parti d’extrême gauche Syriza prône le maintien du pays dans la zone euro.

0 commentaires: