mercredi 17 août 2011
Un sommet avant un tour de vis
En ce mois d'août qui ébranle la zone euro, pas de trêve à la corbeille ni de répit pour le couple Merkel-Sarkozy. La planète financière reste en état de choc et les marchés réagissent toujours avec fébrilité. Il convient donc de rassurer les investisseurs, les mesures pour lutter contre la crise de la dette annoncées lors du sauvetage de la Grèce n'ayant pas suffi. Le sommet de Paris vise d'abord à montrer que le couple franco-allemand est pleinement mobilisé autour de son rôle moteur pour la préservation de l'euro. Il est jugé crucial quand bien même, paradoxe, il ne faut pas en attendre d'initiative spectaculaire. Rien en tout cas sur la création d'obligations européennes, encore taboues outre-Rhin. Il s'agira d'afficher la solidarité et l'unité de vues des deux partenaires, de délivrer les bons messages pour enrayer la spirale de défiance dans laquelle la zone euro est entraînée. C'est un sommet décisif pour Nicolas Sarkozy. La France a subi les attaques des marchés et la menace de dégradation de sa notation continue de planer sur elle. Le soutien de Berlin lui est plus que jamais nécessaire. Il sera d'autant plus appuyé que Paris saura convaincre de sa capacité à mener des efforts de rigueur plus substantiels. Gageons que la chancelière sera curieuse de savoir comment son homologue va procéder pour tenir son engagement de réduction du déficit budgétaire, condition sine qua non pour conserver le fameux triple A. Le signal fort passe par un budget 2012 de super-austérité et 10 milliards d'économies. Cette rencontre bilatérale tend aussi à préparer les esprits à de nouveaux sacrifices... côté français.
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