lundi 14 mai 2012
De "têtes" à couper en changements démographiques passés sous silence, ces inquiétants lendemains de victoire...
Cette semaine : la tragi-comique
affaire Salviac, l’harmonie plurielle des cités, la démagogie grecque et
un syndicat d’étudiants juifs qui a porté plainte pour incitation à la
haine raciale suite à des insultes antisémites.
Je crains le syndrome Kennedy. Du nom de ce
pauvre rédacteur de l’Associated Press renvoyé comme un malpropre au
lendemain de la victoire de 1945. Le type, de Reims, avait voulu, dès le
7 mai 1945, écrire que les Allemands avaient capitulé. Las, Staline
voulait attendre le 8 mai pour capitaliser sa conquête berlinoise.
C’était un temps où Roosevelt n’avait rien à refuser au petit père des
peuples soviétiques. On empêche le journaliste trop indépendant, y
compris ses chers confrères, de câbler la nouvelle par tous les moyens.
Et on le vire. Il vient seulement cette année d’être réhabilité.
Gare, donc à l’euphorie de la victoire qui peut annoncer des lendemains qui déchantent.
Mais il y a des petits signes, qui ne trompent pas.
Ainsi,
ces membres très progressistes du personnel de RFI – France 24 qui
réclament aux édiles socialistes les têtes pourtant bien faites de Mmes
Roselyne Febvre et Goetzinger pour cause de mal pensance. Il faudra la démarche épistolaire d’un Didier Tourancheau, transfuge de Libération, pour calmer leurs ardeurs militantes.
Ainsi
encore, ce courrier électronique adressé par une gracieuse Valérie T à
une modeste collègue de Paris-Match et dans lequel la première morigène
la seconde d’un inquiétant «mais à quel jeu joues tu ? », sous le prétexte que la malheureuse a osé présenter Thomas comme «le fils du couple Hollande-Royal» et non de «l’ex couple».
On veut croire que la presse bien-pensante aurait réagi avec une égale tempérance si l’expéditrice s’était prénommée Carla.
Enfin, la tragi-comique affaire Salviac. Bien sur que ce tweet du journaliste sportif de RTL était on ne peut plus bourrin.
Mais enfin, il ne s’agissait que d’un courriel balancé, qui sait, après boire.
Il
existe, en matière de droit social, suffisamment de nuances dans la
palette des sanctions professionnelles, de l’avertissement au blâme,
pour que l’on puisse suggérer que le licenciement prononcé paraisse un
peu outrancier pour ne pas ressembler à la punition d’une lèse-majesté.
C’est dans ce contexte légèrement inquiétant, qu’on est rassuré par ce qui ne change pas.
Sofia Aram, avec sa délicatesse habituelle, s’est moquée lundi matin sur France Inter de la défaite de Sarkozy.
Et
Pascale Clark, reste tellement Pascale Clark que même Télérama commence
à trouver que, décidément, elle est trop agressive envers les
interlocuteurs situés sur sa droite.
Cela étant, avec une hauteur de vue qui l’honore, l’hebdomadaire lui demande de rester à son poste. Ouf.
Syndrome
Kennedy mais aussi syndrome Straw qui semble nous attendre au lendemain
de cette élection... Straw, du nom de cet ancien ministre de
l’intérieur britannique travailliste, autrefois dur avec le crime, mais
aujourd’hui doux envers les islamistes, depuis que sa circonscription a
vu modifiée de fond en comble sa structure démographique au cours de la
dernière décennie [NDLR Blackburn dans le Lancashire].
En
France, la gauche, selon la stratégie développée par Terra Nova, a
labouré de nouvelles terres et de nouvelles "communautés".
Une
thèse, développée par d’élégants esprits, voudrait faire croire
qu’alors que dans les banlieues métissées, la gauche triomphe, dans les
bourgs péri-urbains exclusifs d’immigrés, la droite joue des fantasmes
et gagne.
L’explication, un brin irénique, s’en déduit naturellement : ceux
qui vivent dans les cités bigarrées sont ravis de l’harmonie plurielle
qui y règne, au rebours des péquenots dont on a instrumentalisé les
frayeurs ignorantes.
Je ne verrais,
évidemment, aucun inconvénient de principe à la conquête de ces voix de
citoyens qui ont bien le droit de s’exprimer dans les urnes, si je ne
craignais, contrairement à l’idée que s'en font les propagateurs de
cette pieuse croyance sur l'aimable France de la diversité, que la
réalité soit bien entendu plus crue et que les modifications
démographiques, difficilement quantifiables, au regard de la prohibition
des statistiques ethniques, soient davantage à l’origine du phénomène
électoral constaté.
Si on comprend bien ces Grecs qui semblent avoir un
faible pour la gauche radicale, leur pays devrait rester dans cette
Europe qui les avait, jusqu’à présent particulièrement bien traités,
tout en ne payant pas leurs dettes pour cause de prodigalité.
La Grèce, on le sait, a inventé la démocratie. Elle a inventé aussi la démagogie.
Pour qu’on puisse le lui dire, encore faudrait-il qu’on ose se le dire.
Il pourrait échoir très vite à notre nouveau président de devoir tenir ce langage bien osé pour lui.
Il
y a quelque temps, un lecteur de peu de foi, m’a demandé avec quelque
rudesse ce que pouvait bien être cet islamo-gauchisme que je présentais
comme le nouveau fascisme à combattre prioritairement.
Un récent exemple toulousain me donne la possibilité d’en apporter la triste démonstration.
Un
communiqué du syndicat d’étudiants juifs, proche du PS, l’UEJF nous
apprend le 3 mai que celui-ci a été conduit à porter plainte pour
incitation à la haine raciale suite à des insultes antisémites lors de
la visite d’étudiants Israéliens à l’université Toulouse le Mirail.
Ces
incidents qui se sont déroulés quelques jours seulement après le
massacre commis par Mohamed Merah dans une école juive de la même ville
ont été filmés et peuvent être regardés sur Youtube.
Un
groupe composé notamment de femmes voilées s’est approché du stand tenu
par l’UEJF et des étudiants israéliens venus proposer de partager un
moment de dialogue autour du thème «avoir 20 ans en Israël».
On
voit les perturbateurs invectiver les jeunes juifs en déclarant
notamment avec un mégaphone sur lequel on peut voir un logo du syndicat
d’extrême gauche Sud : «vous êtes des colonisateurs, vous êtes des
criminels, vous êtes des voleurs. Franchement, on devrait vous
exterminer. Vous ne devriez même pas exister.» Certains ont ensuite crié en arabe le slogan «Khaibar,Ô juifs, l’armée de Mahomet reviendra» (en référence à cette bataille ou des juifs ont été massacrés et réduits au servage).
Je pense avoir ici donné une assez bonne illustration de ce qu’est l’islamo-gauchisme ordinaire.
En
outre, si j’étais cruel, je rappellerai qu’ici même, et notamment à
l’intention de ce syndicat d’étudiants, dont évidemment les éléments
toulousains ne sont pas en cause, je mettais en garde contre les
manifestations intempestives menées contre des personnalités de la
droite extrême, comme par exemple à l’université Dauphine dernièrement.
Précisément, je disais que les juifs pourraient prochainement être victimes de pareils manquements à la liberté d’expression.
Encore
plus récemment, je m’étonnais que ceux qui avaient décidé de manifester
contre Marine Le Pen ne l’aient pas fait contre l’UOIF.
Je suis décidément trop gentil.
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