C’est la semaine où tout commence pour François Hollande. Mardi à 10 heures, il présidera la France. Mardi à 20 heures, à Berlin, il deviendra le Président que regarde et qu’espère l’Europe. Les élections se suivent et se ressemblent pour les socialistes. Hier, la gauche a gagné le scrutin dans la grande région industrielle d’Allemagne, humiliant le parti d’Angela Merkel. Les sociaux-démocrates allemands ont ainsi donné procuration à leur ami français pour fixer un nouveau cap à l’Europe face à cette Chancelière chancelante, désormais contrainte d’intégrer la notion de relance dans sa définition du mot réforme jusque-là synonyme de rigueur. Pour cette Espagne indignée, pour cette Grèce ingouvernable, au bord de la révolution, la seule solution possible est bien cette Europe que les peuples désignent comme le problème.
François Hollande, seul homme neuf, seul dirigeant légitimé par les urnes, va porter sur ses épaules le sauvetage de l’euro, la mission de la réconciliation, l’espoir d’un équilibre entre la discipline chère aux Anglo-Saxons et la croissance qu’attendent des millions de chômeurs. Cette charge ne lui laissera pas le temps de présider la France… ou alors il se tromperait de priorité. Le « Berlinois » François Hollande aura besoin d’un Premier ministre pour s’occuper des affaires du pays. Pas un simple collaborateur.
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