TOUT EST DIT

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lundi 14 mai 2012

Les au revoir de Nicolas Sarkozy à ses collaborateurs

Le bientôt ex-président ne dira pas un mot d’ici mardi, jour de son départ de l’Elysée. Il a réservé ses dernières paroles à ses collaborateurs.
Nicolas Sarkozy n’a rien dit depuis une semaine et ne prendra pas plus la parole jusqu'à mardi, jour de son départ définitif de l’Elysée. Pas question de faire une déclaration à la télévision comme le fit en 1981 Valéry Giscard d’Estaing, seul président sortant battu jusqu’à Nicolas Sarkozy.
Le bientôt ex-président de la République a réservé ses mots aux siens. Ses militants le dimanche 6 mai. Les ténors de l’UMP le lendemain. Ses ministres le mercredi suivant. Nicolas Sarkozy a eu aussi une attention particulière pour ceux qui l’ont servi : chauffeurs, cuisiniers et policiers dont certains qu’il a décorés. Vendredi dernier, il a achevé ses adieux de chef de l’Etat aux membres de son cabinet, une soixantaine de personnes.

"Il faut prendre la vie avec appétit parce que si on n’a pas d’appétit, la vie elle passe"

Réunis dans un salon, ils ont écouté le dernier discours de leur "patron". Un moment "émouvant" selon plusieurs témoins. Nicolas Sarkozy a improvisé un propos personnel. Il a d’abord évoqué la "tristesse". "Elle est autorisée, c’est un sentiment créatif et c’est un sentiment qui a une fin. L’amertume ce n’est pas autorisée parce que l’amertume ne crée rien et l’amertume est inextinguible. Plus on est amer, plus on est haineux, a-t-il poursuivi. La tristesse est un sentiment naturel créatif et qui a une fin."
Devant le même public, il a ensuite philosophé sur le succès et l’échec : "Il faut prendre la vie avec appétit parce que si on n’a pas d’appétit, la vie elle passe. Enfin, vous savez, la qualité des gens dans la vie, elle se voit à la façon dont ils gèrent les succès et l’échec : on doit avoir la même attitude passionnée et humble face à cela". Enfin, il a évoqué à mi-mot son état d’esprit au moment de quitter ses fonctions de président de la République. "Il faut prendre des virages et on s’aperçoit que dans chaque pièces qui s’ouvre il y a des nouveaux bonheurs et en tout cas c’est une question d’état d’esprit. Le bon état d’esprit c’est la reconnaissance de ce que la vie nous a donné, la curiosité de ce que la vie va nous réserver à tous. On a créé un réseau qui ne se détruira pas parce que l’on a perdu les élections", a-t-il conclu. Preuve que Nicolas Sarkozy s’éloigne de la politique, de ses collaborateurs. Sans pour autant prononcer des mots définitifs.
Bruno Jeudy - Le Journal du Dimanche

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