samedi 17 mars 2012
Une course à l’Elysée, deux clubs
En l’attente du sésame du Conseil constitutionnel, lundi, on a assisté
hier au défilé des candidats venus déposer les 500 parrainages requis
pour concourir à la présidentielle. Un peu comme pour s'inscrire à la
grande école, certains franchissant la porte seuls, d'autres
accompagnés.
Une formalité pour les « grands » qui n'ont pas eu besoin de médiatiser
cet instant solennel. Un rituel en forme de soulagement pour les «
petits » pour lesquels l'épreuve des Sages constitue déjà une victoire,
sinon une consécration à l'instar du souverainiste Dupont-Aignan.
Pour eux, s'ouvre le temps de l'égalité de parole et de la
reconnaissance. Cette étape renvoie à la dure réalité. D'aucuns ont
ferraillé jusqu'au bout, mais en vain, pour arracher les signatures, se
surestimant parfois.
Villepin aura ainsi prêché dans le désert sans déclencher le miracle
républicain. Le hussard solitaire feint de déplorer le régime des
partis, il sait pourtant qu'il ne suffit pas, dans une démocratie
représentative, de s'assigner un destin, encore faut-il avoir des
troupes, une légitimité.
Le suspense était faible. L'obscur Cheminade se présentera sur la ligne
de départ aux côtés de deux trotskistes, comme quoi, si le système n'est
pas parfait, il n'a rien d'inique.
Nous voilà dans le dur de la campagne : la défense des programmes, la vérité politique mise à nu.
Qui croira par exemple en la sortie de l'euro ? En fait, deux campagnes
pour le prix d'une : le cercle des « grands » engagés dans la conquête
du pouvoir, où Mélenchon est entré sans frapper ; le club des « petits »
où l’on témoignera et exaltera les travailleuses et les travailleurs.
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