TOUT EST DIT

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samedi 17 mars 2012

La Grèce, nouveau modèle français ? 


C'est la question que l'on est en droit de se poser quand on suit la campagne électorale. Toutes proportions gardées, elle rappelle celle qui, en Grèce, porta le socialiste Georges Papandréou au pouvoir.


C'est la question que l'on est en droit de se poser quand on suit la campagne électorale. Toutes proportions gardées, elle rappelle celle qui, en Grèce, porta le socialiste Georges Papandréou au pouvoir.
C'était en 2009. Alors que le pays croulait sous une dette publique phénoménale, M. Papandréou prétendait le "redresser" en relançant la consommation.
Bon sang, mais c'est bien sûr, il suffisait d'y penser ! Pour stimuler la croissance, M. Papandréou avait ainsi prévu d'assurer aux salaires ou aux retraites une hausse supérieure à l'inflation. Un programme à la française, en quelque sorte.
Tous les candidats à l'élection présidentielle du 6 mai prochain ne sont pas des Papandréou, loin de là. On observe chez les principaux une certaine lucidité sur la situation et beaucoup d'intelligence politique. Sans oublier, en passant, l'incroyable performance de Jean-Luc Mélenchon, révélation de la campagne.
Mais tous, à des degrés divers, se gardent bien de dire la vérité vraie aux Français. François Bayrou lui-même prend des précautions bien compréhensibles pour quelqu'un qui se présente au suffrage universel. Notre pays est-il capable d'entendre un discours de responsabilité ? On peut en effet en douter.
Si, après Standard and Poor's, les deux autres agences de notation, Moody's et Fitch, dégradent la note de la France, nous serons condamnés à redresser nos finances publiques dans l'urgence, notamment en taillant dans les dépenses. C'est ce qui nous pend au nez. C'est ce que tous les candidats ou presque oublient de nous dire, de peur de nous déplaire.
Tels sont les effets de notre "grècitude".

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