Manuel Valls a la cote. Le ministre de
l'Intérieur, en hausse dans les sondages contrairement à Jean-Marc
Ayrault et François Hollande, trouve même grâce aux yeux d'un de ses prédécesseurs place Beauvau, Charles Pasqua. L'ancien premier flic de France
ne tarit pas d'éloges pour le jeune ministre socialiste. Il salue la
«force de caractère» de Valls qu'il estime représenter une «exception à
gauche».
Dans un entretien accordé au Point de cette semaine, Charles Pasqua déclare: «Manuel Valls est un cas intéressant». Invité à répondre si Valls est à «la hauteur» pour mener la lutte contre les réseaux salafistes, qui se déroule en ce moment, l'ancien ministre de l'Intérieur et figure emblématique de la droite explique: «il est issu de l'immigration et, en tant qu'ancien maire de ville de banlieue, il a été confronté aux difficultés quotidiennes de la délinquance, du chômage et du repli identitaire».
«Sarkozy reviendra en politique»
Par ailleurs, Charles Pasqua juge «évident» que Nicolas Sarkozy reviendra en politique. «Je ne l'imagine pas vivre autrement. C'est sa vie depuis qu'il a 15 ans. Il faudrait qu'il subisse une cure de désintoxication pour tout arrêter. Je crois qu'il souhaitera revenir», dit-il. Et il explique que son ancien poulain des Hauts-de-Seine «a gardé du gaullisme une qualité essentielle: devant la tempête, la caractère permet de faire face».
Revenant ensuite sur la dernière campagne présidentielle, Charles Pasqua estime que l'ancien président a eu raison de la mener à droite mais qu'il aurait du compléter sa démarche par «un rappel de notre engagement social». L'ancien soutien d'Edouard Balladur à la présidentielle de 1995 révèle à ce propos que Nicolas Sarkozy avait à l'époque plaidé contre lui pour une alliance avec l'UDF, convaincu alors que la victoire se gagnerait au centre.
Quant à la compétition Copé-Fillon pour la présidence de l'UMP, l'ancien ministre, sollicité par les deux candidats, botte en touche. Il ne soutiendra personne: «pour une raison simple: je ne suis pas membre de l'UMP. Dès lors, ne me demandez pas de prendre position. La bataille de l'UMP n'est pas mon truc».
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