Réunion confidentielle ?
Une réunion qui devait rester strictement confidentielle a été organisée à Athènes à ce sujet, en juin, alors que La Haye, officiellement, plaide pour le maintien de la Grèce au sein de l'Union européenne (UE). Depuis, des élections legislatives se sont déroulées en Grèce, le 17 juin marquées par la victoire des conservateurs, défenseurs de l'austérité et du plan de sauvetage élaboré par Bruxelles. Il n'est donc pas question de voir la Grèce revenir à son ancienne devise, le drachme, mais le ministère néerlandais des Affaires étrangères n'a voulu faire aucun commentaire après les révélations du Volkskrant. Le plan Grexit pourrait rester présent à l'esprit des diplomates néerlandais, pour deux raisons.
Culture de l'anticipation
La première tient à une culture de l'anticipation courante aux Pays-Bas, où l'on anticipe, à cause du combat contre l'eau, sur les catastrophes naturelles. Par extension, on essaie autant que possible de prévoir les cataclysmes politiques ou financiers. Seconde raison: le coût, les avantages et les inconvénients d'une sortie de la Grèce de la zone euro ont été l'un des grands thèmes de la campagne électorale, avant les législatives néerlandaises du 12 septembre.
"Dette intenable"
Ces élections ont vu deux partis pro-européens, les libéraux et les travaillistes, l'emporter. Mais la fuite publiée par De Volkskrant a coïncidé, le 8 octobre, avec le lancement du Mécanisme européen de stabilité (MES), élaboré pour gérer la crise de la dette des pays de la zone euro. Un fonds auquel les Pays-Bas ont largement contribué. Pour le gouvernement néerlandais, il n'est pas question de nouvelle restructuration de la dette grecque. Une dette qui paraît pourtant "intenable" à Menno Snel, membre néerlandais du conseil exécutif du Fonds monétaire international (FMI), interrogé le 9 octobre par le quotidien économique Het Financieele Dagblad. Alors que les bailleurs de fonds de la Grèce, UE, Banque centrale européenne (BCE) et FMI ont donné à Athènes jusqu'au 18 octobre pour mettre en place des mesures d'austérité, La Haye continue de faire pression pour que la Grèce rembourse le prêt d'urgence qui lui a été accordé, avec les intérêts.
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