Comme l’explique Alexis Papachelas dans Kathimerini :
Les Allemands ont deux sérieux problèmes. L’un est la manière extrêmement négative dont l’opinion publique, et ceux qui la forgent, voit la Grèce. Merkel a fait un effort énorme pour inverser ce climat [...] Pendant sa visite, elle aura évidemment l’opinion allemande à l’esprit, et principalement les eurosceptiques qui ne la suivent pas encore. Son second gros problème est le fait que même si la Grèce a procédé à d’importantes coupes dans ses dépenses publiques, elle est toujours en retard sur le front des réformes structurelles. [...] Son message aux dirigeants grecs sera clair : faites des progrès rapides et impressionnants et je vous récompenserai. [...] Mais nous ne devrions pas attendre de solutions magiques. [...] La visite de Merkel apportera sûrement une certaine stabilité à la position de la Grèce dans la zone euro, mais nous ne devrions pas attendre de miracles.De fait, ajoute l’éditorialiste Dimitri Danikas dans To Vima, “rien d’essentiel n’a changé” malgré le geste de la chancelière :
Je mets ma main à couper que cette visite éclair est le nouvel acte d'une pièce de théâtre. Jusqu'à ce que la zone euro établisse sa défense, Merkel joue la comédie en disant que la Grèce est un pays européen et que c'est pour cela qu'elle a décidé de nous maintenir en vie sous perfusion. Cette visite est symbolique. D'un côté, elle est complètement déçue par l' immobilisme grec et fait semblant de nous vouloir dans l'Union européenne. De l'autre, nous faisons semblant d'essayer de changer. C'est une pièce de théâtre en plusieurs actes, avec beaucoup de mesures d'austérité et qui a pour titre, “Une mort lente sans anesthésie.”
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