TOUT EST DIT

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mardi 1 mars 2011

Le président candidat

Quand le président de la République sortant est candidat à sa réélection, quelque chose change forcément dans la conduite de l’exécutif. Sans l’affaire Alliot-Marie et sans les révolutions arabes, cela se serait produit après les élections cantonales, mais Nicolas Sarkozy a dû accélérer en raison des conséquences désastreuses de la paralysie de notre politique étrangère et de l’absence de la voix de la France.

A partir de maintenant, le dispositif politique sera dual, avec d’un côté la préparation de la campagne électorale et de l’autre la politique gouvernementale.

– Côté Elysée, Nicolas Sarkozy prépare ses thèmes de bataille et ses arguments électoraux, car sa campagne de premier tour sera celle d’un président réformateur qui proposera un nouveau train de réformes pour moderniser le pays, et d’un président protecteur des Français face aux menaces extérieures et aux conséquences de la crise sur les plus fragiles.

– Côté gouvernement, il compte sur son quatuor de poids lourds pour faire avancer les choses sans avoir à traîner de nouveaux boulets. François Fillon, un peu égratigné, a perdu son statut de super-Premier ministre, Alain Juppé bénéficie de sa stature et de son indépendance d’esprit, Gérard Longuet connaît parfaitement son job et Claude Guéant connaît son terrain comme sa poche. Nicolas Sarkozy peut compter sur la loyauté des quatre pour rassurer sa majorité, mais en contrepartie il devra laisser à cette « dream team » une certaine autonomie d’action, car il n’est plus, comme en 2007, l’« hyperprésident ».

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