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jeudi 3 janvier 2013

À quoi ressemblera l'Ouest demain ?

À quoi ressemblera l'Ouest demain ?



Les dernières prévisions de l'Insee   dessinent un destin bien original pour nos régions de l'ouest. D'ici à 2040, l'Ouest devrait connaître une croissance démographique de 22 %, bien supérieure à la moyenne nationale (15 %). Cela correspondrait à 1,8 million d'habitants supplémentaires. L'équivalent d'une région de plus !
Avec un taux d'environ 25 %, Bretagne et Pays de la Loire seraient même les champions de la croissance démographique métropolitaine. Au-delà de l'excédent des naissances sur les décès, cet essor viendrait principalement des migrations de populations en provenance d'autres régions : jeunes attirés par les perspectives d'emplois et retraités séduits par le cadre de vie.
Si cette évolution se confirme, le visage de l'Ouest se modifiera. Tout d'abord, nos régions prendront plus de rides que d'autres, à cause du vieillissement des baby-boomers de l'après-guerre et de l'afflux de retraités : en 2040, une génération de parents et une génération d'enfants pourraient vivre leur retraite ensemble ; un habitant sur trois (contre un sur quatre aujourd'hui) aura plus de 60 ans ; un jeune retraité aura deux fois plus de temps devant lui qu'un retraité en avait en 1960 ; le taux de personnes dépendantes devrait doubler...
Par ailleurs, toujours suivant ce scénario démographique, l'apport de nouveaux arrivants et l'allongement de la durée de vie doperont la croissance économique, en nourrissant de nouvelles demandes pour de nouveaux besoins. Par exemple, les seuls services aux jeunes et aux personnes âgées devraient croître au rythme de 10 % par an...
Alerte à l'étalement urbain
Enfin, tous les territoires de l'Ouest s'urbaniseront un peu plus chaque année : les villes devraient se densifier tandis qu'en même temps, une grande partie de leur population s'étalera en cercles concentriques ; simultanément, les bourgs ruraux deviendraient de plus en plus attractifs ; les limites entre la ville et la campagne s'estomperaient ; les zones côtières auraient toujours plus de mal à résister à des demandes accrues de construction.
Faut-il en savoir plus avant d'agir ? L'ampleur des changements invite à apporter de nouvelles réponses aux questions de solidarité intergénérationnelle qui en découlent. Alors que le nombre d'inactifs devrait presque égaler le nombre d'actifs, comment partager entre les générations les charges liées à cette croissance de demain ? Quel financement pour les retraites ? Quel rôle pour l'État-providence ?
Ces visions invitent aussi à prévoir, dès aujourd'hui, des dispositions concrètes. Il nous faut construire de très nombreux logements, souvent de moindre taille ; développer de nouveaux équipements collectifs (en matière scolaire, sportive et d'accueil de personnes dépendantes...) ; envisager de sérieuses politiques de formation pour des personnes appelées à changer plusieurs fois d'orientation dans une vie qui s'allonge ; accroître le pouvoir de régulation des régions, leur donner les moyens politiques d'endiguer l'étalement urbain, d'éviter que, de lotissements en lotissements, les espaces naturels soient irrémédiablement grignotés... Le futur est déjà là ! Regardons-le pour organiser l'avenir.

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